Maurice Tillieux

Maurice Tillieux
Maurice Tillieux
Activités Auteur de bande dessinée
Naissance 7 août 1921
Drapeau : Belgique Huy, Belgique
Décès 2 février 1978 (56 ans)
Drapeau de France France
Langue d'écriture Français
Genres Policier, Humour
Œuvres principales

Maurice Tillieux est un dessinateur et scénariste belge de bandes dessinées. Il est né à Huy dans la province de Liège le 7 août 1921 et il est mort le 2 février 1978 à la suite d'un accident de voiture. Il a principalement travaillé pour les Éditions Dupuis, dans les périodiques Spirou, Le Moustique, Risque-Tout et dans Héroïc-Albums. Il appartient à l'école de Marcinelle.

Sommaire

Biographie

Jeunesse

Grande place de Huy, la ville ou est né Maurice Tillieux.

Maurice Tillieux est né le 7 août 1921 à Huy en Belgique d'un père chef de gare et d'une mère institutrice. Sa famille est d'origine française d'un petit village près de Lille et une partie de sa famille habite à Aix-en-Provence, dès l'âge de six ans il se promène souvent en France, ce qui l'influencera plus tard dans ses histoires où il décrira énormément la France[1]. Dans sa jeunesse, il est surtout marqué par le cinéma, le cinéma de sa ville se trouvant juste derrière chez lui il assiste à tous les films de Buster Keaton et Charlie Chaplin qu'il redessine ensuite[2]. Du côté de la bande dessinée il lit les publications des éditions Offenstadt, comme Cri-Cri, Le Petit Illustré ou encore L'Épatant, ainsi que Le Bon point publié par les éditions Albin Michel[3] dont il arrête la lecture à l'age de douze ans[4].

Après une tentative ratée, à seize ans, de partir clandestinement avec un ami pour les États-Unis en se cachant dans la cale d'un navire de charge du port d'Anvers, il entre dans la marine marchande. Le jour où il doit embarquer à Bordeaux pour l'Amérique du sud afin de poursuivre sa formation, le port est victime d'un bombardement allemand qui fait faire demi-tour au navire devant l'emmener. Faute de pouvoir poursuivre sa formation, il abandonne une carrière dans la marine. Pendant la guerre il doit se cacher pour éviter de devoir travailler de force pour les Allemands, il évite de peu à plusieurs reprises l'arrestation par la Gestapo[5].

Débuts dans la bande dessinée

Maurice Tillieux commence dans la bande dessinée en 1942, il essaye alors d'imiter des séries américaines comme Félix le chat, mais ses dessins ne seront jamais publiés. En fait, ses véritables débuts ont lieu dans le roman policier, il écrit alors pour la revue Le Jury un roman Le navire qui tue ses capitaines qui sera ensuite publié, dans une version plus longue, par une autre maison d'édition. Dans sa lancée, il en écrira deux autres, L'Homme qui s'assassina sous le pseudonyme de Robertson car un nom américain se vendait mieux et Aventures de Paillasson respectivement en 1944 et 1945. Parallèlement, il exerce plusieurs petits métiers en rapport avec le dessin comme faire de la peinture pour la publicité ou dessiner des moteurs électriques[6].

Il se décide à abandonner le roman, car il est très difficile d'en vivre et entre en 1944 au journal Bimbo sur recommandation de Jean Doisy alors rédacteur en chef du journal Spirou et qu'il connaissait car leurs fils étaient dans la même classe. À Bimbo s'il fait office de rédacteur en chef, il s'occupe aussi de tout comme allumer le poêle ou répondre au courrier des lecteurs. Le journal finira par disparaitre après guerre, ne pouvant lutter contre son rival Spirou[6]. Pendant cette période, il réalise pour Le Moustique et Spirou des caricatures et des illustrations[7].

Parallèlement, Maurice Tillieux travaille pour le journal concurrent Jeep. C'est dans ce journal qu'il commence sérieusement à faire de la bande dessinée, étant obligé de fournir pour chaque numéro douze pages, soit quasiment l'intégralité du journal, il apprend rapidement les ficelles de la bande dessinée. Dans ce journal il lance, avec l'aide de sa femme, ses premières série comme Dazy Black, Zénobie ou encore Patrick et Dolly[8]. Il fait aussi en parallèle de petites collaborations pour le journal L'Explorateur fondé par des anciens de chez Bimbo[9].

Suite à une proposition de Fernand Cheneval, un ancien de Bimbo, il entre chez Héroïc-Albums où il crée tout d'abord le personnage de Bob Bang, un marin dont il abandonne rapidement les aventures, craignant que l'emploi du héros crée des histoires répétitives. À la suite de l'abandon de Bob Bang, il réalise, à la demande du rédacteur en chef, une série d'histoires réalistes qu'il copie sur Fred Harman et Milton Caniff. Quelque temps plus tard, il lui redemande une série « normale », ça sera la création de Félix, né de ses lectures de romans policiers[10].

En ce temps, Maurice Tillieux signait, sur l'exigence de ses éditeurs, ses planches de pseudonymes américains comme John Cliff, Ronald Scott, Jill Morisson. Félix est la première bande dessinée qu'il signe de son véritable nom. En parallèle de son travail pour Héroïc-Albums il enregistre un feuilleton radiophonique adapté de l'une de ses histoires et un texte illustré nommé Les momies de Saint-Sulpice adapté d'une des histoires de Félix[10].

En 1955, il rentre dans le giron de Dupuis en participant au journal Risque-Tout pour lequel il crée Marc Jaguar. En fait, à cette époque il refuse de rentrer au journal Spirou, ayant des problèmes de longue date avec Dupuis qui jusque là avait toujours refusé ses dessins. Quand Dupuis lui demande de travailler pour lui il préfère rentrer au second journal, moins en vue, de l'éditeur qui lui permet d'être plus libre vis-à-vis de Dupuis. Cette même année il travaille pour Le journal de Paddy un journal fondé par Greg où il crée le personnage de Cris Vallon. Ces deux journaux ne vivront pas longtemps et quand en 1956 Héroïc-Albums cesse lui aussi de paraitre il se décide alors à travailler pour le journal Spirou.

Chez Spirou

Comme dessinateur

Dès son arrivée chez Spirou il crée Gil Jourdan, alors copie parfaite de Félix. Maurice Tillieux souhaitait continuer les aventures de son personnage fétiche, mais l'éditeur voulait du changement. Il se décida alors à transformer le personnage de Félix en Gil Jourdan. Cette série raconte les aventures d'un détective privé français, âge de 20-21 ans qui venant de finir sa licence de droit ouvre son cabinet de police privée. La série rencontre un succès immédiat parmi les lecteurs de Spirou, un référendum permit de savoir que 80% des lecteurs du journal lisaient Gil Jourdan. Le succès de la série s'explique par les soins particuliers que met Maurice Tillieux pour construire ses scénarios. La série comporte aussi de nombreuses voitures, une des passions de Maurice Tillieux aussi bien pour dessiner que pour bricoler des mécaniques.

Quelques années après, Maurice Tillieux tombe malade, une maladie qui l'oblige à arrêter de travailler pendant un an. Pour continuer à fournir régulièrement ses planches pour Spirou il a l'idée, sans que Dupuis soit au courant, de reprendre les histoires de Félix parue dans Héroïc-Albums en modifiant simplement le personnage de Félix pour qu'il ressemble à Gil Jourdan, aidé en cela par Bob de Groot et Jean-Marie Brouyère.

En 1960, Maurice Tillieux crée le personnage de César, à la demande de Dupuis, pour son hebdomadaire Le Moustique. La série a, à l'origine, des contours assez flous du fait que Tillieux a accepté de la réaliser pour des raisons principalement financières. Cependant, il stabilise assez vite la série autour du personnage de Ernestine, petite fille de l'agent de police Petitcarné, qui fait tourner en bourrique César. Pour cette série, Maurice Tillieux s'est inspiré des personnages autour de lui. Ernestine est inspirée de sa fille Anne, l'agent de police d'un de ses voisins et la femme de ménage d'une de ses propres femmes de ménage. Les gags de César seront repris plus tard dans le journal Spirou pour combler les pages. Aucun nouveau gag n'a été dessiné pour Spirou.

En 1966, il crée Bob Slide le temps de quelques histoires courtes. Une série qui se déroule dans les années 1930 aux États-Unis, qu'il avait depuis longtemps à l'esprit, mais qu'il n'osait commencer ayant appris que Morris et René Goscinny devaient lancer une série sur la même époque. Apprenant que cela ne se ferait pas, il se lance, mais n'ayant plus le temps de s'en occuper il abandonne rapidement son nouveau personnage.

Comme scénariste

À la fin des années 1960 il y a une pénurie de scénariste chez Dupuis à une époque où le journal Spirou présente de plus en plus de séries et ou de plus en plus de dessinateurs, qui ont du mal à écrire leur propres histoires, travaillent pour le journal. À cette époque Maurice Tillieux se retrouve même quasiment tout seul à alimenter les dessinateurs du journal en scénarios. Il doit abandonner le dessin de Gil Jourdan et le confie à Gos qui le lui a demandé après avoir appris qu'il cherchait un dessinateur pour cette série. Cette reprise de Gil Jourdan fut bien acceptée par la majorité des lecteurs.

Par la suite il crée pour Arthur Piroton la série Jess Long. Maurice Tillieux appréciait le dessin d'Arthur Piroton et trouvait dommage de le voir toujours au bas du classement des référendums du journal Spirou. Il lui propose alors une série policière qui se déroule aux États-Unis, le seul thème qu'appréciait Arthur Piroton. Il fait travailler son personnage au FBI pour ne pas être mal vu par la police et ne pas avoir de problèmes, le FBI étant mal vu par les polices du monde entier.

Il crée également Marc Lebut et son voisin, une série humoristique pour Francis. Cette série mettant en scène une Ford T est née de la nostalgie pour Maurice Tillieux, amateur de mécanique automobile, pour les voitures des années 1920 et 1930, auxquelles il trouvait plus de personnalité qu'aux voitures modernes.

Il reprend aussi le scénario de certaines séries du journal Spirou comme Tif et Tondu dessiné par Will. Il succèdera sur cette série à Maurice Rosy qui a dû, pour des raisons personnelles, abandonner le scénario de la série. Maurice Tillieux déjà débordé à cette époque, propose alors à Will, qui travaillait très régulièrement, de dessiner alternativement par an un épisode de Tif et Tondu et un autre d' Isabelle au lieu de deux épisodes de Tif et Tondu par an. Cette entente devait permettre à Maurice Tillieux de baisser son rythme de travail en ne fournissant qu'un scénario de Tif et Tondu par an. Mais, les scénaristes d' Isabelle, Yvan Delporte et Raymond Macherot, ne remettront aucun scénario à Will, qui ayant besoin de travailler, demande un nouveau scénario de Tif et Tondu à Maurice Tillieux. Ce dernier recycle alors un vieil épisode de Félix. Tif et Tondu était une des séries sur laquelle Maurice Tillieux aimait le plus travailler, car elle lui permettait d'exploiter ses thèmes préférés : le policier, le mystère et l'aventure.

Il écrit aussi pour Roba un scénario de La Ribambelle ainsi que quelques gags de Boule et Bill, pour Vittorio Léonardo un épisode du viking Hultrasson et pour François Walthéry trois histoires de l'hôtesse de l'air Natacha, dont L'Ange Blond qui ne sera dessiné qu'en 1994[11].

Le 31 janvier 1978, alors qu'il se rendait chez un ami, en France, [12], il est victime d'un accident de la route près de Tours. Il décède, sans avoir repris connaissance, deux jours plus tard, le 2 février 1978[13]. Il est inhumé quelques jours plus tard dans le cimetière de la commune d'Auderghem dans la banlieue de Bruxelles, où il vécut 25 ans et créa le personnage de Gil Jourdan[14], en présence de nombreux auteurs de bandes dessinées, André Franquin, Jean Roba, Morris, Jidéhem, Fernand Cheneval, Francis, Arthur Piroton, Jacques Devos, Victor Hubinon, Tibet, Pierre Seron, Mittéï, Lambil et beaucoup d'autres, Monsieur Dupuis et des collaborateurs des éditions Dupuis et du journal Spirou, le rédacteur en chef du journal Tintin, ainsi que Michel d'Ornano le ministre français de la culture[15].

Style

Influence

Quand il était jeune, Maurice Tillieux lisait les publications des éditions Offenstadt, comme Cri-Cri, Le Petit Illustré ou encore L'Épatant, ainsi que Le Bon point publié par les éditions Albin Michel[3]. Plus tard quand il commence à dessiner il imite les décors, l'atmosphère des séries américaines comme Félix le Chat, Mickey Mouse ou encore Bicot. Mais, sa véritable influence sera Hergé, quand il commencera à dessiner pour le public[3].

Maurice Tillieux trouvait qu'Hergé l'auteur des Aventures de Tintin était le premier auteur à avoir fait de la bande dessinée comme du cinéma[3], en décomposant le mouvement et en réalisant des planches sans texte où tout est expliqué par le mouvement. Il rencontre Hergé à New York en 1972, plusieurs années après être devenu une célébrité dans la bande dessinée. L'autre dessinateur qui l'a marqué est André Franquin l'auteur de Spirou et Fantasio qui deviendra son ami plus tard. Le dernier auteur qu'il admire est Peyo l'auteur entre autres des Schtroumpfs et Johan et Pirlouit qu'il trouve néanmoins en dessous des deux précédent.

Maurice Tillieux a aussi été beaucoup marqué par le cinéma. Sa maison se trouvant à côté de la salle de cinéma de sa ville il pouvait assister aux films de Buster Keaton et Charlie Chaplin, ainsi qu'aux séances de films policiers de seconde catégorie américains. Il s'est beaucoup inspiré des cadrages du cinéma au début de sa carrière, avant de réussir à trouver par lui-même le bon angle.

La France l'inspira beaucoup pour les décors de ses bandes dessinées. Cela vient du fait qu'il est d'une famille originaire d'un village près de Lille et qu'il possède de la famille près d'Aix-en-Provence où il se rend souvent. Dans sa jeunesse, il voyage aux quatre coins de la France et il dira même plus tard mieux connaitre la France que son pays la Belgique. Plus tard, il habite en France, à Paris, Toulouse et dans le Var[1].

Graphique

Ce qui marque le plus dans le dessin de Maurice Tillieux est l'atmosphère de ses bandes dessinées, cela vient du fait qu'il essaye d'être un « romancier visuel ». Dans Félix il dessine à merveille l'atmosphère du Paris des années 1950 avec divers procédés issus du cinéma : le flash-back, le contre-plongée, le travelling, l'avant-plan[16] et ce malgré des graphismes un peu schématiques, ou des expressions caricaturales[17]. Il dessine les paysages urbains comme personne, des dessinateurs comme André Franquin, Roba ou Peyo s'amusaient à dire sur les casses de voitures « C'est un paysage à la Tillieux »[18]. Plus tard avec Gil Jourdan il plaça son héros dans des bureaux vétustes, dans une rue obscure. Tout est fait pour créer une certaine atmosphère[18].

Les dessins de Maurice Tillieux sont influencés à ses débuts par Hergé, quand il entrera dans le giron de Dupuis on lui demandera de faire du Franquin alors référence absolue de la maison d'édition de Marcinelle. Finalement, il fit un dessin à mi-chemin de ces deux monstres sacrés de la bande dessinée. Mais contrairement à ces deux grands auteurs, Maurice Tillieux n'est pas un perfectionniste. Il lui arrive de bâcler un dessin, par manque de temps, il avouera lui-même ne pas toujours pousser le graphisme au maximum de ses possibilités. Pour certains ce manque de soin pour certaines cases donne du naturel et de la spontanéité au dessin. Par contre Maurice Tillieux respectait toujours les proportions de ses personnages[18].

Les dialogues dans les bandes dessinées de Maurice Tillieux sont très présents, surtout à ses débuts, toutefois il évite de tomber dans le commentaire illustré. Les dialogues qu'il place dans ses bandes dessinées lui vaudront le surnom de « Michel Audiard de la bande dessinée ». Par la suite, il dessinera de grandes séquences, très réussies, sans aucune parole.

Maurice Tillieux n'a jamais eu de formation en dessin, il a commencé à dessiner tout seul presque pour raison alimentaire. Son avis sur les écoles d'arts sont assez négatifs, il trouve qu'elles ne servent à rien[19].

L'Humour

Fonction

Dans ses séries policières, Maurice Tillieux se servait de l'humour comme une sorte de pause dans le récit. Permettant au lecteur de reprendre son souffle et faire baisser la tension du récit pour éviter le trop sérieux. L'humour dans les histoires policières de Maurice Tillieux n'est qu'un complément au récit, bien que dans certaines séquences de ses histoires l'humour prend le pas sur l'action.

Style

Dans toutes ses séries, Maurice Tillieux aimait placer un humour à base de calembours, de réflexions décalées et surtout de gags visuels. Ainsi dans la série Gil Jourdan on compte 32 chutes et 47 destructions de véhicules en tous genres. Maurice Tillieux aime mettre en scène, à sa manière, les grands classiques du gag visuel, les personnages qui en courant se heurtent à quelque chose, les chutes d'objets sur la tête des protagonistes, les cigares explosifs, les portes dans la figure, les valises qui font trébucher, tout y passe repris de nombreuses fois dans ses histoires à des années de distance, créant un comique de répétition ajoutant du gag au gag en lui-même.

Maurice Tillieux est aussi à la base de nombreux gags originaux. Des gags sous différentes formes d'humour naissent sous sa plume, de l'invraisemblance pure au gag de haut degré qui se répercutent sur plusieurs pages entières et prenant même part à l'histoire, en passant par le second degré et le clin d'œil comique.

Le dialogue est aussi une composante essentielle du gag pour Maurice Tillieux. Il commence cet exercice dès ses débuts avec la série Bob Bang qu'il truffe de réparties humoristiques. Il exploite par l'humour les relations souvent conflictuelles de ses personnages pourtant alliés entre eux. Ainsi, dans la série Félix, Cabarez et Allume-Gaz n'arrêtent pas de se chamailler avec des remarques désobligeantes et drôles. Il en va de même pour Crouton et Libellule dans la série Gil Jourdan. Avec le personnage de Félix il pratique l'humour froid, voire parfois noir.

Œuvres publiées

Article détaillé : Œuvres de Maurice Tillieux.

Albums

Édition originale

Le premier album de Maurice Tillieux publié est l'unique épisode de la série Marc Jaguar en 1957, avec l'épisode Le lac de l'homme mort, publiée dans le journal Risque-Tout. Il s'agit d'un album broché des éditions Dupuis[20]. L'album suivant est Libellule s'évade le premier album de la série Gil Jourdan publié en 1959, suivi quelques mois plus tard par Popaïne et vieux tableaux le second albums de la série. Les albums de la série Gil Jourdan vont s'enchainer, le troisième La voiture immergée sort en 1960, le quatrième Les cargos du crépuscule en 1961, le cinquième en L'enfer de Xique-Xique en 1962, le sixième Surboum pour 4 roues en 1963. En 1964, sort le septième album de Gil Jourdan intitulé Les moines rouges[21] et le premier album de la série César et Ernestine qui ne s'appelle que César pour la sortie de cet album dans la collection Gag de Poche des éditions Dupuis, il s'agit du sixième album de cette collection. Quelques mois plus tard sort le second album de la série intitulé César - 2e service toujours dans la collection Gag de Poche il s'agit du douzième album de cette collection[22].

La série Gil Jourdan reprend sa publication dès 1965 avec le huitième album Les 3 taches, le neuvième album Le gant à trois doigts sort l'année suivante et le dixième album Le Chinois à 2 roues sort en 1967[21]. En 1968, sort le premier album de la série Marc Lebut et son voisin intitulé Allégro Ford T qu'il scénarise avec Francis au dessin. Il s'agit aussi du premier album cartonné de Tillieux[23]. L'année suivante voit la sortie de Chaud et froid le onzième album de Gil Jourdan[21] et de L'Homme des vieux le deuxième album de Marc Lebut et son voisin[23]. En 1970, sort le premier album de la série Tif et Tondu scénarisé par Maurice Tillieux. Intitulé L'Ombre sans corps il s'agit du seizième album de la série[24]. La même année sort Ballade en Ford T le troisième album de Marc Lebut et son voisin[23]. L'année 1971 est une année faste pour Maurice Tillieux, deux albums de Marc Lebut et son voisin, Voisin et Ford T et La Ford T dans le vent sortent, Tif et Tondu contre le Cobra le dix-septième albums de Tif et Tondu qu'il scénarise avec Will au dessin sort la même année, deux albums de Gil Jourdan sortent aussi cette année, d'abord le douzième de la série Pâtée explosive, puis le treizième Carats en vrac, dans cet album le dessin est assuré par Gos, Tillieux assurant toujours le scénario. De plus sort les deux albums en format standard de la série César, renommé César et Ernestine pour l'occasion, le premier ce nomme L'école des gags et le second La vie à deux.

L'année suivante est publiée deux nouveaux albums de la série Marc Lebut et son voisin intitulé La Ford T gagne et La Ford T en vadrouille, puis deux nouveaux albums de Tif et Tondu et un de Gil Jourdan, dont Tillieux assure toujours le scénario, qui ont pour titre Le roc maudit et Sorti des abîmes pour la première série et Gil Jourdan et les fantômes pour la seconde série. Le troisième tome de César et Ernestine sort aussi cette année la, il a pour titre Quel métier !.

Périodiques

Historique des publications

Après avoir publié quatre romans entre 1943 et 1945, Maurice Tillieux s'est spécialisé dans la bande dessinée. Ses principales créations sont :

  • Histoires réalistes, douze récits publiés dans Héroïc-Albums de 1947 à 1951 et réédités par Michel Deligne en album en 1981.
  • Les Aventures de Bob Bang, neuf récits publiés dans Héroïc-Albums de 1947 à 1948, dont la dernière réédition est celle des Éditions de l'Élan en 2005.
  • Félix, soixante-sept récits publiés dans Héroïc-Albums de 1949 à 1956. Plusieurs éditions albums, dont la dernière, encore en cours, par Niffle.
  • Marc Jaguar, trois récits publiés pour le premier dans Héroïc-Albums en 1953, pour les deux autres dans Risque-Tout en 1955 et 1956. Dernières rééditions dans le Tout Gil Jourdan, de 1987.
  • Gil Jourdan, vingt-six récits publiés de 1956 à 1979 (Gos reprend le dessin en 1970) dans Spirou tous repris en album. La dernière édition est l'intégrale publiée en 2009-2010.
  • Ange Signe, personnage inspiré de Félix (bande dessinée, Tillieux), dont les histoires sont retravaillées. Parution en premier lieu dans IMA l'Ami des Jeunes, en 1958. Edité aux Editions de l'Elan en 2008 et 2011.
  • César (scénario et dessin), 297 gags parus dans Le Moustique de 1959 à 1966, réédités par la suite dans Spirou. Dernière édition, Tout César en 1988-1989.
  • Zappy Max : Ca va bouillir (dessin sur un scénario de Saint Julien), un récit publié dans le journal Pilote de 1959 à 1960. Dernière édition aux Éditions de l'Élan en 2010.
  • Monsieur Balourd (scénario et dessin), paru dans les journaux d'entreprises de l'A.N.P.A.T. en Belgique, de 1954 à 1964. Edité aux Éditions de l'Élan en décembre 2007.

À la fin des années 1960, il dessine de moins et moins pour se consacrer au scénario. Il crée alors entre 1966 et 1970 :

  • Marc Lebut et son voisin ou La Ford T, avec Francis. Une soixantaine de récits allant du gag à l'histoire courte en passant par le quarante-quatre pages (L'homme des vieux, 1968) publiés dans Spirou de 1966 à 1975. Dix albums.
  • Scénario de SOS Bagarreur (1968). Bande dessinée sur un remorqueur boulonnais de la collection Alain Brisant / Dupuis Aventure des éditions Dupuis. Dessins de René Follet.
  • Jess Long, avec Arthur Piroton, dix-huit histoires publiées dans Spirou entre 1969 et 1978 et éditées en albums entre 1976 et 1986.
  • Yoko Tsuno, avec Roger Leloup, trois histoires de six ou huit pages parues en 1970 et 1971 dans Spirou reprises dans Aventures électroniques, Dupuis, 1974.

Il reprend ou fournit ponctuellement des scénarios pour trois séries importantes entre 1968 et 1978.

  • La Ribambelle, avec Jean Roba et Jidéhem, deux histoires publiées dans Spirou en 1968 et 1976 et éditées en album.
  • Tif et Tondu, avec Will, douze histoires à suivre publiées dans Spirou entre 1968 et 1978. Albums parus entre 1970 et 1979.
  • Natacha, avec François Walthéry, deux histoires à suivre parues dans Spirou en 1974 et 1977 et éditées en album l'année suivante, ainsi qu'un scénario resté inédit à sa mort et finalement dessiné en 1994 (L'ange blond).

Annexes

Documentation

  • Collectif, Schtroumpf - Les Cahiers de la bande dessinée no 34, Glénat, juillet 1977
  • Collectif, Hop ! no 15, mars 1978 (hommage)
  • Collectif, DBD no 10, mars 2001
  • Michel Deligne, Curiosity Magazine no 1, interview de Maurice Tillieux, 1972
  • Daniel Depessemier, « Biographie partielle de Maurice Tillieux de 1921 à 1952 », dans Les Aventures d'Achille et Boule-de-Gomme, Éditions de l'Élan, novembre 2002
  • Daniel Depessemier, « Bob Bang, Le Premier Héros de B.D. de Maurice Tillieux pour Héroïc-Albums », dans Les Aventures de Bob Bang, Éditions de l'Élan, octobre 2005
  • Daniel Depessemier, « Biographie partielle de Maurice Tillieux, de 1950 à 1960 », dans Les Mésaventures de Monsieur Balourd, Éditions de l'Élan, décembre 2007
  • Jean-Claude Faur, Maurice Tillieux, écrivain, dessinateur et scénariste, Bibliothèque Municipale de Marseille, 1983
  • Jean Jour, Monographie Maurice Tillieux, Éditions du Perron, janvier 1984
  • Thierry Martens et Alain Van Passen, « Maurice Tilleux, une époque, une œuvre » in Rantanplan no 8/9, janvier 1968, repris dans Almanach 78 Curiosity, spécial M. Tillieux, Éditions Michel Deligne, 1978
  • Jean-Pierre Verheylewegen, Hommage à Maurice Tillieux, C.B.E.B.D. 2001
  • Thierry Winants, Maurice Tillieux, Repères, L'âge d'or, juillet 2004
  • Vincent Odin, Héroic, biographie en images de Maurice Tillieux, Editions Daniel Maghen, 2011

Références

  1. a et b Les Cahiers de la BD n° 34 - Tillieux, p.07
  2. Dossier de la BD n° 10 - Tilieux, p. 05
  3. a, b, c et d Dossier de la BD n° 10 - Tilieux, p. 33
  4. Les Cahiers de la BD n° 34 - Tillieux, p.08
  5. Dossier de la BD n° 10 - Tilieux, p. 06
  6. a et b Dossier de la BD n° 10 - Tilieux, p. 07
  7. Patrick Gaumer, Dictionnaire mondial de la bande dessinée, Tours, Larousse, janvier 2001, 2e éd., 880 p. (ISBN 978-2-03-505162-2), p. 770 
  8. Les Cahiers de la BD n°34, p.09
  9. Dossier de la BD n° 10 - Tilieux, p. 08
  10. a et b Dossier de la BD n° 10 - Tilieux, p. 09
  11. « Chapitre 4 : 1970 - ... Les années de renom » sur le site de Thierry Winants.
  12. Dossier Jess Long.
  13. Biographie de Maurice Tillieux sur le site bdparadisio.com
  14. Bdmurales.skynetblogs.be
  15. Article de Jean Jour dans le journal Le Jour du 11 février 1978.
  16. M.Tillieux monographie de la bande dessinée, p.79
  17. M.Tillieux monographie de la bande dessinée, p.80
  18. a, b et c Atmosphère, atmosphère... sur le site Les coinceurs de bulles.
  19. Les Cahiers de la BD n°34, p.10
  20. Collectif, Trésors de la bande dessinée : BDM, Villorba, Editions de l'Amateur, octobre 2008, 1295 p. (ISBN 978-2-85917-491-0), p. 491 
  21. a, b et c Collectif, Trésors de la bande dessinée : BDM, Villorba, Editions de l'Amateur, octobre 2008, 1295 p. (ISBN 978-2-85917-491-0), p. 394 
  22. Collectif, Trésors de la bande dessinée : BDM, Villorba, Editions de l'Amateur, octobre 2008, 1295 p. (ISBN 978-2-85917-491-0), p. 227 
  23. a, b et c Collectif, Trésors de la bande dessinée : BDM, Villorba, Editions de l'Amateur, octobre 2008, 1295 p. (ISBN 978-2-85917-491-0), p. 533-534 
  24. Collectif, Trésors de la bande dessinée : BDM, Villorba, Editions de l'Amateur, octobre 2008, 1295 p. (ISBN 978-2-85917-491-0), p. 797-798 

Notes

Liens externes



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