- Le Gant à trois doigts
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Le Gant à trois doigts 11e histoire de la série Gil Jourdan Auteur Maurice Tillieux Éditeur Dupuis Première publication no 1389 de Spirou (1964) ISBN 2-8001-0124-5 Nb. de pages 44 Albums de la série Gil Jourdan Les 3 Taches Le Chinois à 2 roues Le Gant à trois doigts est la onzième histoire de la série Gil Jourdan de Maurice Tillieux. Elle est publiée pour la première fois du no 1389 au no 1410 du journal Spirou. Puis est publiée sous forme d'album en 1966.
Sommaire
Univers
Synopsis
Au Gomen, petit état arabe près du Golfe Persique, un homme discute avec Ali, chef de la police, de la découverte au Havre de caisses de gants à trois doigts. L'homme annonce également que Gil Jourdan est envoyé pour récupérer le destinataire des caisses. Jourdan arrive par avion à l'émirat peu après. A l'aéroport, le policier qui vérifie ses papiers alerte Ali de son arrivée, en précisant que Jourdan est un dur. L'homme averti se renseigne sur l'hôtel où Jourdan est descendu, et parvient, d'une chambre voisine, à envoyer un gaz soporifique dans celle de Jourdan. Puis il descend à la réception, afin de prévenir les gérants de l'hôtel du malaise que vient de faire leur client. Il propose ensuite d'appeler lui-même une ambulance. Lorsque l'ambulance emportant Jourdan passe, les habitants supposent qu'il s'agit d'une personne qu'on ne reverra jamais, comme d'habitude.
A son réveil, Jourdan se rend compte qu'il est enfermé dans une cellule. Bien qu'il ait été fouillé, il a dissimulé sur lui un pistolet le long de sa cheville. A ce moment, son geôlier, l'émir du Gomen, et Ali se présentent dans sa cellule, lui expliquant qu'il est dans la prison du palais de Goménorhabad. Ils lui annoncent également qu'ils savent pourquoi il se trouve au Gomen, et que ses amis à Paris sont surveillés par les agents de l'émir. Jourdan leur fait part de son intention de s'évader, et joint les paroles aux actes en les menaçant avec son pistolet.
Le trio sort facilement des bâtiments du palais, mais Jourdan est piégé par Ali lorsqu'il veut monter en voiture avec ses deux otages. Il s'empare alors d'un camion tout-terrain, alors qu'Ali détruit plusieurs voitures de l'émir pour tenter de l'arrêter. Les autres poursuivants de Gil n'ont pas plus de chance qu'Ali, mais le camion est pris dans le feu d'une mitrailleuse à un point de contrôle. Gil saute du camion, qu'il a dirigé sur la mitrailleuse, et détruit ainsi le bâtiment.
Il monte alors dans un taxi dont le chauffeur a fui devant la fusillade. Mais Gil a un accident, dû à sa surprise lorsqu'il découvre que ses passagers ne sont autres que Crouton et Libellule. Les compères se réfugient à l'abri, et racontent leurs différentes pérégrinations.
Libellule explique à son patron qu'il a démasqué un agent du Gomen, chargé de le filer, et qu'après interrogatoire, celui-ci lui a avoué que la mission de Jourdan était connue de l'émirat. Libellule alerta alors Crouton, qui avait recommandé Jourdan pour la mission auprès de l'État, et qui se sent responsable du danger que court alors Gil ; ils embarquèrent alors pour le Gomen, afin d'aider celui-ci à sortir du guêpier.
Jourdan leur donne alors une mission : prévenir un agent français infiltré au Gomen de sa présence, et lui réclamer de l'aide. L'agent, Philippe Chardin, arrive bientôt dans l'entrepôt au volant d'une ambulance tout-terrain, aux couleurs de l'émirat. Ils essaient de gagner le port et un Chris-Craft que Chardin tient près, mais un accident les démasquant les obligent à fuir sur un doris. Poursuivis par une vedette de la police, et par des automitrailleuses par la terre, ils se réfugient dans l'épave d'un cargo échouée dans le golfe. Les policiers n'interviennent pas, attendant que la faim et la soif les délogent.
Là, Jourdan explique enfin le but de son voyage : libérer Louis Tanaro, spécialiste des services d'armement thermonucléaire, dont la présence au Gomen a été révélée par la découverte d'un gros envoi de gants de plastiques, à trois doigts, à destination de l'émirat. En effet Tanaro a perdu deux doigts à la main droite ; l'émir du Gomen souhaite sans doute s'équiper d'une arme nucléaire. Jourdan doit donc ramener Tanaro avec lui en France. La nuit venue, Jourdan et ses compagnons abordent la vedette à la nage, et capture l'équipage. Grâce à la vedette, les Français s'approchent du casino de Goménorhabad, destiné aux entrepreneurs étrangers du pétrole. Après avoir saboté l'alarme, Jourdan et ses complices braquent le casino et embarquent l'argent des coffres.
Cet argent leur sert à capturer le yacht de l'émir, armé de canons pointés sur la ville, en faisant pleuvoir des billets à son bord. Une fois le navire capturé et ses canons braqués sur les raffineries de pétrole, Jourdan n'a plus qu'à se présenter à ce dernier pour lui faire relâcher le professeur Tanaro, sous la menace de détruire ses raffineries et de le laisser s'expliquer avec les compagnies anglo-saxonnes. Les cinq Français rentrent alors en bateau en France.
Personnages
- Gil Jourdan.
- Libellule.
- Jules Crouton.
- Son Excellence Ben El Mehmed, émir du Gomen.
- Ali, chef de la police de l'émirat, et bras droit de l'émir.
- Philippe Chardin, espion français.
Voitures remarquées
- Mercedes-Benz W111, voiture de l'émir
- Chevrolet Biscayne (en) ou Bel Air 64, voiture(s) de l'émir
- Pontiac Bonneville (en) 64[1], voiture de l'émir
- Buick Skylark, taxi
- Mercedes-Benz Unimog 411[2], camion tout-terrain de l'émir
Lieu
L'émirat du Gomen a pour capitale la ville de Goménorhabad ; c'est un pays fictif situé en bordure de la Péninsule Arabique, coté Mer Rouge. Le chef d'Etat est l'émir Ben El Mehmed, haï par son peuple, qui rêve de posséder la puissance atomique pour dominer le monde arabe. La richesse naturelle du pays est le pétrole exploité par le Royaume-Uni et les États-Unis[3].
Réplique
Jourdan vient de détruire un point de contrôle en lançant son camion dessus, et est en train de s'enfuir à pied.
- L'officier du point de contrôle : "Une question simple : qu'avez-vous en main ?"
- Le soldat : "?"
- L'officier : "D'homme à homme !"
- Le soldat : "?!?... Une mitraillette !"
- L'officier : "Bravo !... Et à quoi cela sert-il ?"
- Le soldat : "?"
- L'officier : "Parlez-moi comme à un père !... Une mitraillette, c'est pour ?... C'est pour ?..."
- Le soldat : "Pour tirer !"
- L'officier (criant) : "Alors tirez ahuri !! Vous voyez bien qu'il se sauve !!!"Historique
Analyse
Critique s
L'album devant comporter 44 pages, et Tillieux ayant allongé les périples des premières pages de Jourdan et de ses amis (la fuite des geôles notamment dure 18 pages), la fin de l'histoire est traitée de façon assez courte, occultant notamment l'attaque du casino et la récupération du savant[4].
Publication
Revues
Album
Références
- Portfolio : Hommage à Maurice Tillieux
- Portfolio : Hommage à Maurice Tillieux
- Jean-François Douvry, Les pays imaginaires de la bande dessinée, Grenoble, Mosquito, octobre 1990, 62 p. (ISBN 2-908551-01-2), p. 48
- Gil Jourdan - Tome 9 à 12, sur Krinein.
Lien externe
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