- Martainville-Épreville
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Martainville-Épreville
Château de Martainville
DétailAdministration Pays France Région Haute-Normandie Département Seine-Maritime Arrondissement Arrondissement de Rouen Canton Canton de Darnétal Code commune 76412 Code postal 76116 Maire
Mandat en coursLionel Saillard
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Plateau de Martainville Démographie Population 611 hab. (1999) Densité 80 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 138 m m — maxi. 162 m m Superficie 7,61 km2 Martainville-Épreville est une commune française, située dans le département de la Seine-Maritime et la région Haute-Normandie.
À 15 km à l'est de Rouen, cette commune se situe au croisement des routes de Paris, Beauvais et Dieppe, « au milieu d'une belle campagne fertile de bons blés » (Thomas Corneille). L'ensemble manorial qu'il constituait au XVIe siècle est relativement bien conservé, notamment le château de Martainville qui fait la renommée de la commune.
Sommaire
Géographie
Héraldique
Les armes de la commune de Martainville-Épreville se blasonnent ainsi :
d’argent à la fasce d’azur chargée de trois besants d’or.Toponymie
Le village est attesté sous la forme latinisée Martinvillam en 1053[1].
Nom de lieu médiéval en -ville au sens de « domaine rural » (terme issu du gallo-roman VILLA « grand domaine rural »), précédé du nom de personne Martin, très fréquemment usité dans la toponymie normande.
On trouve, par ailleurs, quantité de Martigny / Martagny / Martignac en France, noms de fundus gallo-romains plus anciens, recensés par Albert Dauzat et Charles Rostaing[2]. Par contre, le nom Martin est plus rare postérieurement, sauf en Normandie, notamment dans une combinaison avec l'appellatif -ville (sauf Martinvelle, Vosges, qui serait un ancien Martinville).
Il est possible que de nombreux scandinaves aient été baptisés sous le nom de Martin, comme en témoigne Martintot, construit avec l'appellatif norrois topt « place, emplacement, ferme ».
Épreville-sur-Ry est une ancienne paroisse rattachée à Martainville-sur-Ry sous le nom de Martainville-Epreville.
Elle est mentionnée sous la forme Spriville en 1055 - 1066 et Espreville vers 1240[3].
L'archétype Épreville est typique de la toponymie normande, attestés sous la forme Spreville le plus souvent, et Sproville pour les plus anciennes. cf. Épreville (Fécamp, Sprovilla vers 1025). Il pourrait s'agir de « la ferme de *Sprot », nom d'homme anglo-norrois que l'on trouve également dans Épretot (*Sprottopt) et dans Sproatley ou Sprotborough en Angleterre.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 en cours en cours Lionel Saillard SE Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[4])1962 1968 1975 1982 1990 1999 389 438 515 599 606 611 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
- église de "Martainville-sur-Ry". Achevée en 1667, elle a été construite pour l'abbaye Saint-Ouen de Rouen, sur un terrain cédé par Louis de Martainville. Elle a été consacrée le 1er octobre 1670[5] à Notre-Dame-de-la-Paix et à Saint-Joseph. La sacristie date de 1857.
- église d'"Epreville-sur-Ry". Construite au XVIIe siècle, elle est dédiée à Saint-Ouen. Elle possède une cuve baptismale du XIIIe siècle, retravaillée sous Louis XIV.
Histoire
Jacques Le Pelletier (env. 1446-1511) fait l'acquisition de la seigneurie de Martainville le 23 mars 1482. Depuis Léon de Glanville et Michel Mollat, on sait que Jacques appartient à la grande bourgeoisie marchande de Rouen. Il est installé avec son frère cadet Richard rue aux Ours, paroisse Saint-Cande-le-Jeune, dans le grand hôtel offert par leur père. Héritiers en 1480 de l'une des plus grosses fortunes de la ville, les deux frères font fructifier leurs biens en exportant de l'étain en Angleterre et du blé au Portugal, en spéculant sur le sel breton, en marchandant aux foires de Lyon et en armant des navires pour la Méditerranée. Leurs bénéfices de marchands sont réinvestis en maisons de rapport, en rentes foncières et en de nombreuses terres et seigneuries situées dans les environs de la capitale normande, en particulier autour du fief de Martainville. L'entrée de Jacques au Conseil de la ville, d'abord comme quartenier en 1492, puis comme conseiller-échevin en 1493 (jusqu'en 1496), marque l'apogée de sa carrière. À cette charge, il apporte son avis sur de nombreux sujets et oriente la politique de Rouen.
En 1511, Jacques décède sans descendance directe et laisse toutes ses possessions dont Martainville à son neveu Jacques II Le Pelletier (1485-1545), qui détient l'importante charge de vicomte de l'eau à Rouen. En 1570, la famille est anoblie, par l'acquisition du fonds de la famille Peloque. La famille, qui obtiendra du roi, en 1571, le droit de changer son nom de Le Pelletier en celui de la terre de Martainville, demeurera propriétaire de la seigneurie jusqu'au XVIIIe siècle. Les seuls travaux documentés concernent la restauration du bâtiment principal au début du XXe siècle. Les fenêtres et les lucarnes, refaites en 1939 telles que Claude Sauvageot les avait restituées sur le papier en 1867 d'après les vestiges encore en place, retrouvent leurs proportions ; les allèges abaissées et les meneaux disparus sont recréés ; un complément apocryphe, un bâtiment à deux niveaux couvert en appentis adossé au côté sud, est détruit en 1917 ; enfin, à l'intérieur du logis, les cloisons ajoutées au XVIIe siècle pour créer de nouvelles pièces, plus petites, sont retirées. Ces travaux de restauration sont poursuivis dans les années 1950. Depuis 2008, une nouvelle campagne de restauration a été lancée avec notamment une rénovation totale des façades du château.
Personnalités liées à la commune
- François-Gabriel-Théodore Basset de Jolimont (1787-1854), dessinateur, peintre, écrivain y naît.
- Daniel Lavallée, créateur du musée sis dans le château de Martainville.
Voir aussi
Notes et références
- ISBN 2-7084-0040-1) (OCLC 6403150). p. 106. François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, 1979, 180 p. (
- ISBN 2-85023-076-6). p. 438. Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Librairie Guénégaud, Paris, 1989 (
- F. de Beaurepaire, Op. cité. p. 72.
- Martainville-Épreville sur le site de l'Insee
- [1] Jean Benoît Désiré Cochet, Répertoire archéologique du département de la Seine-Inférieure, Paris: Imprimerie nationale, 1871.
Liens externes
- Martainville-Épreville sur le site de l'Institut géographique national
- http://www.ot-ry-troisvallees.com Site de l'Office de Tourisme local
Catégorie :- Commune de la Seine-Maritime
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