- Margut
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Margut Administration Pays France Région Champagne-Ardenne Département Ardennes Arrondissement Arrondissement de Sedan Canton Canton de Carignan Code commune 08276 Code postal 08370 Maire
Mandat en coursJoseph Pluta
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes des Trois Cantons Démographie Population 836 hab. (1999) Densité 111 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 166 m — maxi. 350 m Superficie 7,53 km2 Margut est une commune française, située dans le département des Ardennes et la région Champagne-Ardenne.
Sommaire
Géographie
Accès
Margut est un petit bourg de 860 habitants situé dans le canton de Carignan, dans la partie orientale du département des Ardennes. Rattachée administrativement à la Champagne-Ardenne, la commune de Margut est sous influence lorraine et gaumaise, le département de la Meuse comme la frontière belge sont à moins de cinq kilomètres à vol d'oiseau.
Hydrographie
Margut se situe à la confluence de la Carité, un ruisseau qui prend sa source à Signy-Montlibert, et la Marche, une rivière qui jaillit en Belgique, près d'Orval. La Marche, rivière poissonneuse qui abrite des truites et des ombres communs, se jette dans la Chiers, affluent de la Meuse, entre Margut et la Ferté-sur-Chiers.
Économie
Chef-lieu de canton jusqu'au début du XIXe siècle, Margut conserve un rôle de bourg-centre puisque son groupe scolaire (primaire et maternelle) accueille les élèves de quinze communes environnantes. Mais son influence tend à se réduire ces dernières années. La commune a subi de plein fouet le départ de services publics, son collège ouvert au milieu des années 60 a été définitivement fermé en juin 2004, et plus récemment, c'est le bureau de Poste qui a vu ses horaires réduits de moitié. Au plan économique, Margut était connue pour la richesse de son tissu industriel au cours du XXe siècle. Mais là encore, la commune voit ses usines fermer. La laiterie Lactalis (anciennement Besnier) qui a fait travailler jusqu'à une centaine de personnes a été fermée en 2002. En 2009, la permanence du Crédit agricole est supprimée, malgré la mobilisation des élus locaux et de la population. Aujourd'hui, il ne reste plus que deux usines, l'une spécialisée dans la métallurgie, Tagar, et l'autre dans le bois, la scierie Nouyrigat.
Histoire
Les origines de Margut
D'après l'abbé Hamon qui réalisa une monographie sur Margut en 1876, l'origine de Margut est relativement difficile à définir. On sait que le moine stylite Saint Walfroy est venu évangéliser la région dès le VIe siècle, mais aucune trace ne permet de dire avec précision à quand remonte la création du village de Margut. La partie la plus ancienne de la localité est sans conteste le lieu-dit Champel, situé au pied de la colline de Saint-Walfroy. En 812, Champel fut donné par Charlemagne et sa nièce Moniane à l'abbaye Saint-Rémi de Reims. C'est l'une des plus anciennes traces écrites concernant le secteur de Margut. Quant au village lui-même, appelé alors Margurium, il apparaît pour la première fois au IXe siècle, dans une charte rédigée par Hillin, archevêque de Trêves. Ce dernier, dans ses récits qui décrivent les invasions des Normands au IXe siècle, évoque la "villa de sancto Wolfaïco" (Saint-Walfroy) et Margurio (Margut), un petit village implanté sur les bords de la Marche.
Margut au Moyen Âge
Le principal évènement historique marquant la période moyen-âgeuse à Margut est la signature de la paix, en 980, entre Otton II (955 - 7 décembre 983) et Lothaire. L'été 978 Lothaire mène un raid contre Aix-la-Chapelle mais la famille impériale échappe à la capture. Otton envahit en représailles le nord de la France en automne et assiège Paris, défendue par Hugues Capet. En décembre, l'empereur doit toutefois se résoudre à ordonner la retraite. poursuivi par les Français, il perdit son arrière-garde lors du passage de l'Aisne. Il fallut attendre 980 pour que la paix soit signée à Margut, qui est alors située à la frontière entre les deux royaumes.
Autre évènement évoqué par l'abbé Hamon dans sa monographie, le don fait par le comte de Chiny au monastère d'Orval, en 1173. Ce don concernait le pré de la Carité, Caritas, situé sur le ban de Margut.
Jusque dans les années 1340, Margut appartient alors au comté de Chiny date à laquelle la prévôté d'Yvois, dont fait partie le village, est vendue au comte de Luxembourg, Jean l'Aveugle. Désormais Margut va suivre l'histoire du comté de Luxembourg jusqu'à son rattachement au Royaume de France avec le traité des Pyrénées, en 1659. En 1443, la conquête du Luxembourg par Philippe le Bon s'achève. Margut fait alors partie d'un ensemble qu'on appellera par la suite les Pays-Bas bourguignons. En 1477, la petite-fille de de Philippe le Bon, Marguerite de Bourgogne épouse Maximilien Ier de Habsbourg et lui apporte en dot, en plus de la Franche-Comté, les Pays-Bas bourguignons.
XVIe-XVIIIe siècles
Durant tout le XVIe siècle, le village eut à souffrir des divers conflits qui ont ensanglanté la région, notamment les guerres entre l'Empire et le Royaume de France et les Guerres de religion. En 1623, alors en pleine guerre de Trente Ans Margut est pillée par les troupes de Mansfeld, puis en 1635 par les bandes de mercenaires commandées par Jean de Werth. Ces derniers sont connus pour leur extrême cruauté et laissèrent un terrifiant souvenir. Meyrac dans sa Géographie illustrée des Ardennes nous apprend que les habitants de Margut <<ont été obligés de s'enfuir après avoir été traqués comme des bêtes fauves>>. Avec le Traité des Pyrénées, en 1659, Margut devient définitivement française. En 1662, la prévôté d'Yvois, dont dépend en partie Margut, est érigée en Duché-pairie par Louis XIV au profit de Eugène-Maurice de Savoie-Carignan. Tout au long du XVIIIe siècle, les habitants de Margut entreront en procès avec plusieurs communes des environs (La Ferté, Fromy, Signy-Montlibert...) et même contre les moines d'Orval. En 1793, c'est de Margut que part le détachement de soldats qui brulèrent le monastère d'Orval, autrefois détenteur de nombreux terrains et propriétés dans la région.
Margut après la Révolution
La vie politique locale depuis 1985
A la mort d'Henri Vin, ancien maire, conseiller général et député (de 1977 à 1978), en 1985, les électeurs ont été appelés aux urnes pour désigner un nouveau conseiller municipal. C'est Claude Varoquaux qui a été élu. Quant à la désignation du maire et des adjoints, c'est Serge Claisse, ancien premier adjoint d'Henri Vin, qui a été élu maire, jusqu'à la fin du mandat, c'est-à-dire 1989. Au plan cantonal, c'est Michel Marchet, qui succédait à Henri Vin au poste de conseiller général.
En 1989, trois listes distinctes se sont présentées devant les électeurs : celle du maire sortant, Serge Claisse, une autre conduite par Joseph Pluta, conseiller municipal sortant, et la dernière, qui ne comprenait que neuf candidats, par Yves Surmonne. Après une campagne électorale houleuse, c'est la liste conduite par Joseph Pluta, principal du collège, qui emportait la majorité ; la liste de Serge Claisse n'obtenant que quatre conseillers élus sur quinze. Les quinze conseillers élus étaient : Joseph Pluta, Pierre Totot, Raymonde Carbognin, Romain Oleniez, Claude Varoquaux, Pierre Debouw, Jean-Marie Leroy, Jean-Jacques Bernard, Patrick Nouyrigat, Robert Dieu, Daniel Fontaine, Serge Claisse, Jean Beneux, Pierre Prévot et Jean-Claude Michotte.
En 1995, deux listes se présentaient devant les électeurs, celle de la majorité sortante dirigée par Joseph Pluta, et une liste d'opposition menée par Serge Claisse. Un seul tour suffisait pour désigner le nouveau conseil municipal puisque la liste de Joseph Pluta emportait les quinze sièges. Joseph Pluta était logiquement réélu maire, Pierre Totot, 1er adjoint, Raymonde Carbognin, 2e adjointe, Romain Oleniez, 3e adjoint, et Pierre Debouw, 4e adjoint. Les autres conseillers élus étaient : Patrick Pfeiffer, Patrick Nouyrigat, Daniel Fontaine, François Dumont, Agnès Hardy, Jean-Jacques Bernard, Jean-Marie Leroy, Bernard Hiblot, Claude Varoquaux et Robert Dieu.
En 2001, quatre listes se sont présentées aux électeurs, celle du maire sortant, Joseph Pluta, une autre conduite par Serge Claisse, maire honoraire, la troisième conduite par Claude Varoquaux et Daniel Fontaine, conseillers sortants, et la dernière, menée par Pierre Watrin et Fabien Surmonne. A l'issue du premier tour, seul Joseph Pluta avait été élu. Il restait donc quatorze sièges à pourvoir lors du deuxième tour du 18 mars. La liste conduite par Joseph Pluta ne remportait que quatre sièges, celle conduite par Claude Varoquaux (qui avait fusionné avec celle de Pierre Watrin entre les deux tours), dix sièges. C'est donc Claude Varoquaux, qui était élu maire ; Corinne Gallerne, 1re adjointe ; Pierre Watrin, 2e adjoint ; Daniel Fontaine, 3e adjoint ; Pierre Debouw, 4e adjoint. Les autres conseillers élus : Fabien Surmonne, Véronique Michotte, Olivier Marteau, Robert Guillaume, Yohann Berthélémy, Nathalie Lhussiez, Daniel Bohant, Evelyne Louppe, Pierre Totot et Joseph Pluta.
En mars 2008, ce sont de nouveau quatre listes qui se présentent aux élections municipales. L'une conduite par le maire sortant, Claude Varoquaux comprenant huit candidats, une autre conduite par la première adjointe, Corinne Gallerne, comprenant quinze membres dont six conseillers sortants, une dirigée par Joseph Pluta comprenant également quinze candidats dont six conseillers sortants, et la dernière, une liste ouverte, initiée par Serge Claisse. Aucun candidat ne sera élu à l'issue du premier tour du 9 mars. Lors du second tour, le 16 mars, seules deux listes se présentaient aux suffrages des électeurs, celles de Joseph Pluta et Corinne Gallerne, Serge Claisse ayant rejoint la liste Gallerne entre les deux tours. Au final, c'est la liste conduite par Joseph Pluta qui s'est imposée en emportant quatorze sièges sur les quinze mis en jeu. Seule Véronique Michotte a été élue du côté de la liste Gallerne. Voici donc la liste des quinze conseillers élus : Jospeh Pluta (maire), Pierre Totot (premier adjoint), Pierre Debouw (deuxième adjoint), Daniel Bohant (troisième adjoint), Evelyne Louppe (quatrième adjoint), Jocelyne Collard, Yohan Berthélémy, Jean-Philippe Husson, Jean-Michel Renard, Bernard Hiblot, Maryline Feck, Sébastien Prévot, Ludovic Gérard, Pascal Thiery et Véronique Michotte.
Administration
Liste des maires sous l'Ancien RégimePériode Identité Étiquette Qualité 1614 ? Jehan le Marlier 1666 1669 Jean Cosse 1669 1670 Charles Robin 1670 ? Chenet Collet 1686 1688 Claude Risse 1688 1692 Charles Robin 1692 1694 Claude Jacquemin 1694 1695 Jacques Nicolas 1695 1696 Nicolas Jacquemin 1696 1698 Simon Piot 1698 ? J.? Lallement 1708 ? Pascal Rondu 1716 1718 Jean Thirion 1718 1719 Jacques Nicolas 1719 ? Jacques Nicolas 1728 1730 Jean Munie 1730 1731 Jacques Nicolas 1731 1732 Jacques Nicolas 1732 1733 Jean Thirion 1733 1735 Jean Munie 1735 1736 Guillaume Rondu 1736 1737 Guillaume Rondu 1737 1738 Jacques Nicolas 1738 1739 Jacques Nicolas 1739 1740 Guillaume Rondu 1740 1741 Jean Munie 1741 1742 Jacques Nicolas 1742 1743 Jean Piot 1743 1744 Guillaume Rondu 1744 1745 Jacques Nicolas 1745 1746 Jacques Nicolas 1746 1747 Nicolas Risse 1747 1748 Jean Munie 1748 1749 Jean Meurice 1749 1750 Jean Munie 1750 1751 Jacques Nicolas 1751 1752 Jean Munie 1752 1754 Jean Munie 1754 1755 Jean Pénasse 1755 1756 Guillaume Rondu 1756 1757 Jean Munie 1757 1758 Jean Risse 1758 1759 Jean Pénasse 1759 1760 Nicolas Joachim 1760 1761 Nicolas Joachim 1761 1762 Jean-Baptiste Hutin 1762 1763 Nicolas Joachim 1763 1764 Dieudonné Meurice 1764 1765 Jean-Baptiste Hutin 1765 1766 Simon Petitjean 1766 1767 Jean Risse 1767 1768 Nicolas Joachim 1768 1769 Simon Hougrand 1769 1770 Jean Pénasse 1770 1771 Jean Pénasse 1771 1772 François Poncelet 1772 1777 Jean Pénasse 1777 1778 Jean Pénasse 1778 1779 Jean-Baptiste Hutin 1779 1780 Jean-Baptiste Hutin 1780 1781 Jean-Baptiste Hutin 1781 1782 Jean-Baptiste Hutin 1782 1783 Jean-Baptiste Hutin 1783 1784 Jean-Baptiste Hutin 1784 1785 Jean-Baptiste Hutin 1785 1789 Jean-Baptiste Hutin Liste des maires successifs depuis la Révolution Période Identité Étiquette Qualité 1789 1793 M. Jean-Baptiste Hutin 1793 An II M. Simon Hougrand An II An IV M. (?) Isaac An IV An V M. Jean-Baptiste Hutin An V An VIII M. Joseph Claudin An VIII An VIII M. Dieudonné Meurice An VIII An X M. (?) Nicolas An X 1816 M. Paul-Joseph Terff Agriculteur 1816 1816 M. Jean-Baptiste Bertrand 1816 1824 M. Paul-Joseph Terff Agriculteur 1824 1848 M. Jacques Nicolas 1848 1851 M. (?) PetitJean 1851 1853 M. Hyppolyte Nicolas 1853 1871 M. Nicolas Léonard 1871 M. Louis Chavannes 1959 1985 (décédé) M. Henri Vin RI conseiller général et député 1985 1989 M. Serge Claisse 1989 2001 M. Joseph Pluta 2001 2008 M. Claude Varoquaux 2008 M. Joseph Pluta[1] DVD conseiller général Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique 1820 1843 1848 1863 1870 1872 1886 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 277 401 418 410 483 522 670 810 847 809 826 819 836 860 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
- Ermitage de Saint-Walfroy, fondé par Walfroy le Stylite au VIe siècle. C'est un haut lieu de pèlerinage pour les catholiques. On y accède par un chemin de croix de quatorze stations. Au sommet, à 350 mètres d'altitude, on y découvre un point de vue remarquable sur le pays d'Yvois.
L'histoire de ce site fut mouvementé depuis sa création par saint Walfroy. Après le décès du stylite, d'autres ermites vivant de leur travail, vont poursuivre son œuvre. En 1237, l'ermitage est confié à l'Abbaye d'Orval. En 1855, le Cardinal Gousset, archevêque de Reims, rachète la propriété, grâce à la générosité du Diocèse de Reims et des Diocèses voisins, Namur et Verdun. Il confie la maison à l'Abbé Rondeau, encouragé par Jean-Marie Vianney qu'il rencontra lors d'un voyage à Ars. En 1868, les Lazaristes font de l'ermitage une maison de retraite spirituelle. Ils construisent le petit cimetière. En 1874, est construit le Chemin de Croix (restauré en 1989) puis en 1880 la Chapelle Notre-Dame du Prompt-Secours, (toujours située sur le Plateau). En 1906, arrivée des chanoines Bihéry et Couvert, missionnaires diocésains. En 1920, ils reconstruisent les bâtiments incendiés en 1916. En 1949, le chanoine Couvert reconstruit l'ermitage détruit en 1940, il en est le chapelain. En 1958, les Oblats de Marie Immaculée assurent le pèlerinage et le service des Paroisses voisines, jusqu'en 1980. En 1989, Les Frères Auxiliaires du Clergé arrivent, installés le 10 septembre par Mgr Balland. En 2002, les Frères Auxiliaires du Clergé quittent Saint-Walfroy. Depuis cette date, la gestion de l'ermitage a changé et les bâtiments ont été rénovés et adaptés. Le site a accentué sa vocation d'accueil pour les groupes (retraites, sessions pour un pèlerinage, halte spirituelle ou accueil individuel). L'ermitage dispose aujourd'hui de 70 lits, 41 chambres, dont 21 avec sanitaires intégrés, et une dizaine de chambres pour des personnes handicapées.
- Eglise de Saint-Walfroy.L'église fut reconstruite en 1957 (architecte M. Poirier), tout en y intégrant le chevet de l'ancienne église. Sa forme extérieure rappelle la tente-abri du pèlerin. A l'intérieur, piliers et charpentes évoquent la forêt ardennaise. Au-dessus des portes, une grande verrière de Gaudin : elle symbolise la lutte du bien et du mal, de la Foi contre l'idole Arduina, l'Église dans la tempête. Elle contient la dalle funéraire du chanoine Couvert. Une dalle brisée rappelle l'emplacement du tombeau de St Walfroy détruit par la guerre et perdu.
- Golf de Margut. Créé à la fin des années 80 par Cyril Havas, le golf de Margut a depuis connu un indéniable essor en accroissant progressivement son nombre de trous. Situé dans un cadre unique, sur une colline qui surplombe les vallées de la Marche et de la Carité, le golf jouit d'une excellente réputation et attire des passionnés venus de France, mais aussi de Belgique et du Luxembourg.
- Ligne Maginot. On trouve deux casemates de la Ligne Maginot sur le territoire communal. Celles-ci faisaient partie de ce que l'on nommait la tête de pont de Montmédy, c'est-à-dire l'extrémité occidentale de la Ligne Maginot. A deux kilomètres de Margut à vol d'oiseau, sur l'autre rive de la Chiers, se trouve l'ouvrage de Villy-La Ferté qui est le seul ouvrage de la Ligne Maginot à être tombé en combattant en 1940. Dans la nuit du 18 au 19 mai 1940, 107 soldats français y ont péri asphyxiés au fond de la galerie souterraine, à plus de 25 mètres sous terre. Une cérémonie est organisée chaque année pour leur rendre hommage.
- Eglise Saint Remi. Elle ne revêt pas un caractère architectural remarquable mais constitue l'une des traces les plus anciennes de bâti dans la commune. La nef, assez étroite, est surmontée d'une voûte en berceau pratiquée dans les combles de la toiture. Elle fut construite en 1718 par les religieux de Saint-Hubert. Le sanctuaire date de 1740. Le confessionnal est en bois sculpté. L'ancien autel, construction en bois, remontant au XVIIIe siècle, fut remplacé en 1875 par un autel de style Renaissance. La tour quadrangulaire, qui fut construite en 1728 aux frais de l'abbé Huart, est surmontée d'un dôme octogone et était coiffée d'un champignon terminant le clocher, ce qui conférait au bâtiment un caractère original. Mais le clocher fut détruit pendant la Première Guerre mondiale et remplacé par un clocher plus classique. Des photos anciennes antérieures à 1914 (plusieurs collectionneurs de la commune en possèdent) permettent de découvrir à quoi ressemblait cet ancien clocher. A noter par ailleurs que le presbytère, qui est situé juste en face de l'église, date de 1661, ce qui ferait du bâtiment le plus ancien de la commune.
- Champel. C'est une ferme isolée située au pied de la côte des Grottes, à quelques centaines de mètres à peine de l'ermitage de Saint-Walfroy. Ce site qui est situé à près de 300 mètres d'altitude était sans doute habité dès le haut Moyen Âge. En 812, Champel fut donnée par Charlemagne à l'abbaye Saint-Remy de Reims. C'est la trace écrite la plus ancienne attestant d'un peuplement sur le ban communal de Margut. Le hameau de Champel était alors habité par une soixantaine de serfs. Aujourd'hui, la ferme est exploitée par la famille Graftiaux qui est spécialisée dans l'élevage bovin (produits laitiers entre autres).
Personnalités liées à la commune
- Saint Walfroy. Aux temps mérovingiens, vers l'an 585, le diacre Walfoy, originaire de Lombardie, disciple de saint Martin de Tours, vient dans le Pays d'Yvois pour y vivre en ermite. Walfroy joint à la prière une forme de pénitence originale : comme les stylites d'Orient, il se tient sur une colonne, y endurant les rigueurs du climat ardennais. Sa prédication et son exemple, attire à l'Evangile les habitants de la région qui finissent par briser le signe de leur paganisme : la statue de la "Dea Arduina" vénérée sur la colline. Obéissant à l'évêque de Trèves, Walfroy quitte sa colonne, évangélise la région et construit, au sommet de la colline, une église en l'honneur de St Martin. Il en fait un foyer de vie religieuse. Il meurt peu avant l'an 600, inhumé dans l'église qu'il a construite. Ses reliques ont été transportées en Yvois (Carignan) le 7 juillet 979.
- Henri Vin. Maire de Margut de 1959 à 1985, année de sa disparition, Henri Vin est la figure politique marquante de la commune. Né à Carignan le 29 août 1922, il prit une part active à la Résistance dans le Pays d'Yvois. Professeur de collège, il fut élu maire de Margut en 1959. Il occupa également le siège de conseiller général du canton de Carignan. Suppléant de Jacques Sourdille, il le remplaça au Palais Bourbon quand ce dernier fit son entrée au gouvernement de Raymond Barre. Il siégea à l'Assemblée nationale du 2 mai 1977 au 2 avril 1978.
- Paul Dauchy. Né à Margut en 1897, dans le bâtiment situé au-dessus de l'actuelle mairie, Paul Dauchy est sans conteste l'un des plus illustres personnages liés à la commune. Musicien de grand talent, il suivit une formation à la Schola Cantorum de Paris sous la conduite de Vincent d'Indy. Directeur de la société philharmonique de Charleville-Mézières à partir de 1924, il créa une école de dans classique, une chorale mixte, des cours de musique et de piano. C'est également lui qui créa la délégation ardennaise des Jeunesses musicales de France en 1952. Le 27 novembre 2005, la municipalité décidait de donner le nom de Paul-Dauchy, à la salle de musique municipale.
- Gérard Pinson. Gérard Pinson est un journaliste de télévision français né à Margut en 1950. Après avoir débuté à France 3 Champagne-Ardenne à Reims, il devient rédacteur en chef de France 3 Orléans puis prend des responsabilités à FR3 national à Paris. Il présenta le 19/20 en duo avec Elise Lucet et Soir 3 dans les années 1980. Il est décédé des suites d'un accident de la route le 2 décembre 1990. Il était président d'honneur de l'Amicale des anciens élèves de Margut et avait participé à plusieurs manifestations organisées par l'association, dont le gala Verchuren en 1989.
Voir aussi
- Dates à retenir
- 4e dimanche d'avril. C'est le jour de la traditionnelle Foire de Printemps organisée par l'association des commerçants et artisans de Margut, anciennement appelée GITE et désormais UCIA de Margut et des environs. L'événement attire des milliers de curieux chaque année dans les rues du village. Les exposants se déplacent en masse à chaque fois et les animations ne manquent pas pour séduire le nombreux public.
- 2e dimanche de septembre. La fête patronale se déroule toujours le deuxième week-end de septembre, soit une semaine après celle de Carignan. Si la fête ne connaît plus le succès d'antan, les forains étant moins nombreux à faire le déplacement, elle demeure un moment important de la vie locale avec l'organisation de bals populaires les vendredi et samedi soirs.
- 25 octobre. Grande fête de Saint-Walfroy. En 2009, deux événements importants ont été fêtés. Il y a 1030 ans, en 979, les reliques de saint Walfroy ont été transportées à Carignan. Cette année a permis donc de commémorer ce transfert ainsi que la restauration de l'église qui fut entreprise de 1949 à 1959. A cette occasion, les reliques de saint Walfroy habituellement présentées à l'église Sainte-Clotilde à Reims ont été déposées dans l'église (depuis le 1er mai) et ce pour une année.
Notes et références
- Conseil général des Ardennes consulté le 23 juin (fichier au format PDF)
Sources
- Louis-Augustin Hamon,(Abbé), Margut, Fromy et Saint-Walfroy, Reims, Impr. coopérative, 1876
- Albert Meyrac, Géographie illustrée des Ardennes, Guénégaud, 1965 (deuxième édition)
- Stéphane Gaber, Le Pays D'Yvois-Carignan, hier et aujourd'hui, Sopaic, 1988
Liens externes
Catégories :- Commune des Ardennes
- Ancien chef-lieu de canton des Ardennes
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