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Angine de poitrine
Pour les articles homonymes, voir Angine.L'angine de poitrine ou angor (en latin angor pectoris = "constriction de la poitrine") est une cardiopathie qui est le résultat d'un manque d'apport d'oxygène au myocarde, le plus souvent secondaire à une diminution du débit sanguin dans une artère coronaire (On parle de sténose coronarienne). Ce manque d'oxygène au niveau du cœur est appelé ischémie du myocarde. L'angine de poitrine est un symptôme commun de l'ischémie du myocarde. Il s'agit d'une manifestation courante d'une insuffisance coronarienne.
Sommaire
Histoire de la médecine
Les manifestations cliniques de cette maladie furent décrites pour la première fois sur un patient en 1768 par un médecin de Besançon, Nicolas-François Rougnon. Mais la paternité de la découverte est souvent attribuée à William Heberden, qui en a fait une description plus complète à partir de plusieurs cas, et qui lui a donné le nom d'angine de poitrine (Angina pectori, 1772).
Physiopathologie
L'angor est dû à une ischémie myocardique, généralement secondaire à une sténose coronarienne. Ce rétrécissement des artères nourricières du cœur est très souvent provoqué par la formation d'une plaque d'athérome entraînant une inadéquation entre les besoins en oxygène du myocarde et les apports par la circulation coronarienne.
Facteurs de risques
Facteurs de risques sur lesquels il est possible d'agir en prévention :
Facteurs de risques non modifiables :
- le sexe (les hommes sont davantage touchés par cette cardiopathie)
- l'âge
- les antécédents familiaux
Autres facteurs plus discutés, le stress et la sédentarité posent le problème d'une quantification peu aisée de ces derniers. L'obésité est également un facteur de risque mais dont l'indépendance est discutée (plus fortement associé avec l'hypertension artérielle, le diabète et l'hypercholestérolémie). C'est également le cas d'une élévation des triglycérides.
Symptômes
L'angine de poitrine, ou angor stable survient à l'effort, obligeant le malade à interrompre l'effort (par exemple, la marche en montée, par temps froid, face au vent). On observe une douleur typique rétrosternale ou thoracique gauche (plus généralement décrite sous le terme de douleur médiothoracique profonde en étau) avec sensation de constriction et d'oppression irradiant vers l'épaule gauche et la mâchoire. Il n'est pas rare que le siège de la douleur soit épigastrique.
On peut l'estimer en nombre d'étages.
D'autres circonstances de déclenchement :
- le primo-décubitus (ou premier coucher) (retour accéléré du sang vers le cœur)
- la digestion (consommation d'énergie par le système digestif)
- les rapports sexuels
- les émotions
La crise doit céder en quelques minutes (pour un angor stable), surtout s'il y a prise de trinitrine (Vasodilatateur coronaire).
Si les crises reviennent souvent il s'agit plutôt d'un angor instable (appelé aussi syndrome de menace), faisant craindre la survenue d'un infarctus du myocarde.
Si la douleur persiste, il peut s'agir d'un infarctus du myocarde en cours de constitution.
Voir aussi article douleur thoracique.
Traitement
Traitement de la crise
- Arrêt de l'effort
- Prise d'un dérivé nitré par voie sublinguale
- Trinitrine, vasodilatateur coronarien
Traitement de fond
La plupart du temps la réalisation d'un électrocardiogramme ne sera d'aucune utilité pour le diagnostic. Le diagnostic de l'angor stable est un diagnostic d'interrogatoire. Dans tous les cas :
- aspirine à petite dose ou autre antiagrégant plaquettaire (plavix) ;
- lutte contre les facteurs de risque (arrêt du tabac, traitement d'un diabète, d'une hypercholestérolémie, d'une surcharge pondérale, lutte contre la sédentarité).
Suivant les cas :
- traitement médicamenteux par :
- bêta-bloquant
- anti-ischémiques (dont dérivés nitrés)
- revascularisation des coronaires par :
- dilatation (également appelé angioplastie, avec le plus souvent pose d'un stent ;
- pontage aorto-coronarien (chirurgie).
Angor instable
À ce stade d'angor instable, une coronarographie, (radiographie des artères coronaires), est pratiquée. Elle débouche sur 3 attitudes :
- dilatation de l'artère rétrécie, par un ballonnet gonflable situé sur la sonde, et pose ensuite d'un stent, (petit ressort), destiné à empêcher la récidive du rétrécissement.
- acte chirurgical, par pontage, destiné à court-circuiter la partie rétrécie.
- attitude médicale pure quand les 2 précédentes sont impossibles. Les artères sont, dans ce cas, trop grêles pour être dilatées ou pontées. Le traitement repose alors sur le contrôle de la coagulation, et des médicaments destinées à diminuer la consommation d'oxygène par le muscle cardiaque.
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Catégorie : Maladie cardio-vasculaire
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