- Lignes Sens - Villeneuve-l'Archevêque et Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes - Nogent-sur-Seine
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Lignes Sens - Villeneuve-l'Archevêque et Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes - Nogent-sur-Seine
Lignes de Sens
à Villeneuve-l’Arch. et Nogent-s/S.Pays France Villes desservies Sens, Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes, Villeneuve-l'Archevêque, Nogent-sur-Seine Historique Mise en service 1924 - 1928 Fermeture 1934 - 1938 Concessionnaire Ch. de fer départementaux
(à partir de 1924)Caractéristiques techniques Longueur 71 km Écartement Voie métrique (1,000 m) Électrification Non électrifiée Nombre de voies Voie unique Schéma de ligne Schéma de la ligne LégendeSens-Ville Saint-Clément Granchette Cuy Évry Gisy-les-Nobles La Pommeraie La Chapelle-sur-Oreuse Saint-Martin-sur-Oreuse Fleurigny Thorigny-sur-Oreuse Courroy - La Chaume Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes Les Sapinières Courgenay Vauluisant Lailly Villeneuve-l'Archevêque Les Nozées Sognes Plessis-Louptière Traînel Gumery Courceroy La Motte-Tilly Nogent-sur-Seine (arrêt) La Seine Nogent-sur-Seine (gare) modifier Les lignes de Sens à Villeneuve-l'Archevêque et de Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes à Nogent-sur-Seine étaient des lignes de chemin de fer secondaire à voie métrique, situées dans les départements de l'Yonne et de l'Aube.
Longueur de chaque tronçon :
- Sens - Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes : 32 km
- Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes - Nogent-sur-Seine : 25 km
- Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes - Villeneuve-l'Archevêque : 14 km
Sommaire
Construction
Le projet initial prévoyait de relier Sens à Nogent-sur-Seine, avec une antenne rejoignant Villeneuve-l'Archevêque depuis Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes.
L'implantation de ce chemin de fer visait à désenclaver la frange sud de la Champagne pouilleuse en amenant aux bourgs les voyageurs et les marchandises les jours de foire ou de marché.
Du fait des retards de construction du pont sur la Seine à Nogent-sur-Seine, on débuta l'exploitation de Sens à Villeneuve-l'Archevêque en 1924, et c'est le tronçon de Saint-Maurice à Nogent-sur-Seine qui sera exploité en antenne une fois les travaux achevés en 1928.
A son extrémité ouest, la voie s'arrêtait à la station Sens-Ville, le long de l'actuel Boulevard de Verdun à Sens. Il avait été initialement prévu de rejoindre la gare CFD de Sens de l'autre côté de l'Yonne, à proximité de la gare de la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée. Plusieurs projets de prolongement furent proposés mais aucun ne sera réalisé et la ligne pris ainsi son terminus au milieu d'une zone alors non-urbanisée. Par contre, à Nogent-sur-Seine et à Villeneuve-l'Archevêque, la ligne se terminait dans les gares du PLM ce qui permettait des commodités de transbordement.
Un embranchement vers Sergines et Bray-sur-Seine a été un temps envisagé puis abandonné et, en définitive, le réseau à voie métrique du nord-Sénonais formé de la ligne de Sens à Villeneuve-l'Archevêque et de l'antenne Saint-Maurice - Nogent-sur-Seine restera isolé, sans être relié à un autre réseau de chemin de fer à voie métrique.
Exploitation
La section de Sens à Villeneuve-l'Archevêque a été mise en service en 1924, et dès le début de l'année 1934 le service est transféré sur route.
La desserte de la section de Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes à Nogent-sur-Seine débuta en 1928 et s'acheva en 1938.
Matériel
Matériel moteur
Il semble qu'au plus 4 locomotives ont circulé régulièrement sur le réseau :
- la Corpet-Louvet 130 T n°43
- la Corpet-Louvet 030 T n°27 de 17 tonnes
- la Pinguely n°2 de 17 tonnes
- et enfin une autre machine ( non-identifiée ), apparemment de fabrication Pinguely.
La Corpet-Louvet n°43 est transférée à Laroche en 1933 alors que les machines n°2 et 27 étaient toujours stationnées à Saint-Maurice en 1939.
Destinés au trafic des voyageurs, deux autorails ont circulé sur le réseau nord-Sénonais :
- une automotrice Renault-Scemia à 2 postes de conduite type RS1
- et une automotrice type NF à un seul poste de conduite et non retournable.
Ces engins seront transférés aux réseaux CFD du sud de l'Yonne en 1933.
Pour la desserte de l'antenne Saint-Maurice - Nogent-sur-Seine à partir de 1933, deux autorails De Dion-Bouton JB2 sont acquis aux Tramways de l'Aude par l'intermédiaire de la Société Wolf à Paris (qui aurait récupérée en paiement la quatrième locomotive à vapeur Pinguely sus-citée.)
Matériel remorqué
Le parc se composait de 14 voitures à voyageurs à 2 essieux, de 38 wagons à marchandises de types divers et de 2 wagons-grue.
Infrastructures
Au printemps 1940, au cours de leur retraite, les troupes françaises font exploser le pont sur la Seine à Nogent-sur-Seine. Il ne sera jamais réparé.
Dès le début de l'occupation, la gare de Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes et ses débords sont transformé en camp de détention pour nomades.
En 1943, la majeure partie de la voie est déferrée et les rails sont récupérés par l'Organisation Todt.
Après-guerre, les remembrements successifs des parcelles agricoles et l'urbanisation (surtout aux abords des terminus de Sens et de Nogent-sur-Seine) feront disparaitre progressivement l'emprise de la voie.
Pourtant, au début du XXIème siècle subsistent encore de nombreux vestiges du réseau à voie métrique du nord-Sénonais. Les bâtiments voyageurs n'ont pas été démolis et servent d'habitations. Bien souvent, le château d'eau attenant a été conservé. La gare, abandonnée, de Courroy-La Chaume peux être visitée librement. L'emprise de la voie est encore nettement visible sur de longues sections comme le long de la départementale entre Thorigny-sur-Oreuse et Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes. Par endroits, c'est un chemin vicinal qui emprunte la plate-forme de l'ancienne voie (vallée de l'Oreuse, forêt de Lancy, ...). On peut également voir un pont enjambant un fossé au lieu-dit Les Basses Selles, près de Fleurigny.
L'unique portion de voie ferrée n'ayant pas été déposée se réduit au passage à niveau de la gare de Courgenay, où l'on peut voir les rails traverser la route, noyés dans plusieurs couches de bitume.
Voir aussi
Articles connexes
Liens et documents externes
Bibliographie
- Heurs et malheurs des tacots de l'Yonne, Centre auxerrois de l'université pour tous de Bourgogne, 1987
- Chemins de fer régionaux et urbains, numéro 221, FACS-UNECTO, avril 1990
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Catégorie : Ligne ferroviaire de l'Yonne
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