- Andry Rajoelina
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Andry Rajoelina Mandats Président de la Transition de la
République de MadagascarActuellement en fonction Depuis le 9 août 2009 Premier ministre Roindefo Monja
Eugène Mangalaza
Cécile Manorohanta (intérim)
Albert-Camille VitalPrédécesseur Lui-même (président de la Haute Autorité de la transition) Président de la Haute Autorité de transition de la République de Madagascar 17 mars 2009 – 9 août 2009 Premier ministre Roindefo Monja Prédécesseur Marc Ravalomanana (président de la République) Successeur Lui-même (président de la Transition) Maire deTananarive 12 décembre 2007 – 3 février 2009 Prédécesseur Patrick Ramiaramanana Successeur Michèle Ratsivalaka Biographie Nom de naissance Andry Nirina Rajoelina Date de naissance 30 mai 1974 [1] Lieu de naissance (Madagascar) Nationalité malgache Parti politique Tanora malaGasy Vonona Conjoint Mialy Razakandisa Profession Entrepreneur Résidence Palais d'État d'Iavoloha
Chefs d'État malgaches modifier Andry Nirina Rajoelina ['andʐʲ radz'welna] ou Andry Rajoelina, né le 30 mai 1974[1], est un homme d'affaires et homme politique malgache.
Il était maire de la commune urbaine de Tananarive du 12 décembre 2007 au 3 février 2009 avant de transmettre sa fonction à son adjointe Michelle Ratsivalaka.
En mars 2009, il renverse le président démocratiquement élu, Marc Ravalomanana, avec l'appui d'une partie de l'armée. Il devient de par ce putsch président de la Haute Autorité de la transition (HAT). Malgré la signature d'accords de partage de pouvoir de Maputo sous médiation internationale, Rajoelina limoge le Premier ministre de consensus et impose son gouvernement dirigé par Albert-Camille Vital.
Sommaire
Biographie
Ses débuts dans le monde de la publicité
Andry Nirina Rajoelina au sein de l'ethnie merina de Madagascar. Son père, le colonel Roger Yves Rajoelina, était officier de l'armée française, puis de l'armée malgache après l'indépendance. Son succès débute par l'animation des soirées pour les jeunes de son lycée. Il doit son surnom de « Andry TGV » à son appartenance à la bande de jeunes « Troup Gun's Val » (TGV).
En 1994, Andry Rajoelina débute sa carrière dans le secteur de l'événementiel, il organise et anime les soirées dansantes « Live »[2] où se retrouvent le tout-Tana le samedi soir. En 1998, grâce à la trésorerie générée par les soirées « Live » et au financement octroyé par la société de capital-risque Fiaro, filiale de la compagnie d'assurances de l'État ARO, dirigée à l'époque par Pascal Rakotomavo du parti AREMA de Didier Ratsiraka, il crée l'entreprise d'impression numérique et de gestion de panneaux publicitaires Injet[3].
Injet est la première entreprise à Madagascar à acquérir la technologie d'impression grand format ce qui lui permet de rapidement dominer le marché de l'affichage publicitaire[4].
Il épouse Mialy Razakandisa, fille de la femme d'affaires Nicole Razakandisa, et devient actionnaire de la société de sa femme Domapub, une autre société de gestion de panneaux publicitaires[5] qu'il rachètera par la suite. Injet/Domapub détient alors le monopole de l'affichage publicitaire à Antananarivo.
En 2000, il est nommé pour le prix du « Manager de l'année » du magazine L'Écho austral[6]. En 2001, il reçoit le prix du « Manager de l'année » du magazine L'Écho austral. En 2003, il reçoit le « Trophée du Jeune Entrepreneur » décerné par la banque BNI Crédit lyonnais Madagascar[7].
En 2007, il rachète pour 400 millions de MGA (environ 150,000 €)[8], la radio et chaîne de télévision Ravinala, propriété de l'homme politique Norbert Ratsirahonana[9] qu'il rebaptise Viva[10].
À la conquête de la mairie d'Antananarivo
Le 3 novembre 2007, Andry se porte officiellement candidat à la mairie de Tananarive, capitale de Madagascar et créé l'association « Tanora malaGasy Vonona » ou TGV (traduction : « Jeunes Malgaches prêts »). Il se déclare non affilié à l'opposition.
Le 12 décembre 2007, Rajoelina est élu maire de Tananarive avec 63,32% des voix pour un taux de participation est de 40%. Il avait pour principal adversaire Hery Rafalimanana du parti Tiako I Madagasikara (TIM), le parti de Ravalomanana.
Le 20 décembre 2007, Rajoelina est reçu par le président Marc Ravalomanana qui le félicite pour son élection[11].
Le 21 décembre 2007, Rajoelina annonce que la mairie est endettée à hauteur de 8,2 milliards de MGA (environ 3 millions d'euros)[12].
Le 29 décembre 2007, l'oncle de Rajoelina, Jeannel Ramarofidy est placé à la tête du conseil municipal[13].
Le 5 janvier 2008, à la suite de coupures de l'éclairage public et de l'approvisionnement en eau des bornes fontaines dans la ville par la compagnie nationale d'électricité JIRAMA, Andry Rajoelina réagit sur TV Plus, principale chaîne de l'opposition, il déclare :
« La population d’Antananarivo ne doit pas être sanctionnée pour des raisons de stratégie politique »
— Andry Rajoelina, [14]
En effet, la JIRAMA réclame à la commune des arriéres de paiements s'élevant à 3,3 milliards MGA, déduits de 717 millions MGA de taxe communales, les arriérés sont ramenés à 2,58 milliards MGA (environ 950 000 €).
Le 7 janvier 2008, Rija Rajoelina, annonce la création de l'association TGV Europe qu'il préside et qui est l'antenne européenne de l'association TGV[15].
Du conflit avec le régime Ravalomanana à la tête d'un régime de transition
Article détaillé : Crise politique de 2009 à Madagascar.Le 17 décembre 2008, après que le gouvernement ait ordonné l'arrêt des émissions de la chaîne de télévision Viva TV après la diffusion de l'interview de l'ancien président Didier Ratsiraka (appelant à déstabiliser le gouvernement démocratiquement élu), Andry Rajoelina exige la réouverture de sa chaîne télévisé et lance un ultimatum au gouvernement qui expire le 13 janvier 2009. Le 24 janvier 2009, il appelle à une grève générale et exige la démission du ministre de la Communication et du ministre chargé des Domaines. Le 26 janvier 2009, il organise une autre manifestation anti-gouvernementale qui dégénère en émeutes et en une série de pillages.
Le 31 janvier 2009, Rajoelina se proclame « en charge des affaires du pays » sur la place du 13 mai[16]. Le 7 février 2009, il organise une manifestation sur la place du 13-Mai et demande à ses partisans de marcher sur le palais d'État d'Ambohitsorohitra pourtant classé « zone rouge ». Un mois plus tard (le 6 mars 2009), sous le coup d'un mandat d'arrêt, Andry Rajoelina se réfugie à l'ambassade de France[17].
Andry Rajoelina se proclame alors le 17 mars 2009 président de la Haute Autorité de la transition de la République de Madagascar et signe l'ordonnance no 2009-003 qui porte création de la Haute Autorité de la Transition (HAT) et la suspension du Parlement démocratiquement élu. Le 18 mars 2009 la Haute Cour constitutionnelle (HCC) dans son Acte 79-HCC/G du 18 mars 2009 valide ces transferts[18].
À la recherche de la reconnaissance internationale
Le 21 mars 2009 dans la matinée, Andry Rajoelina prête serment en qualité de président de la Haute Autorité de la transition au stade de Mahamasina, à Tananarive, devant environ 20 000 personnes. La communauté internationale demande alors que se tiennent des élections le plus rapidement possible pour rétablir l'ordre démocratique et constitutionnel[19]. Mais la fracture profonde entre les différentes parties malgaches n'a pas permis d'y parvenir jusqu'à aujourd'hui.
France
Le 20 mars 2009, le président de la République française Nicolas Sarkozy a déclaré: « Bien sûr c'est ça, un coup d’État... Il y a beaucoup de choses à dire sur l'ancien président (Marc Ravalomanana) mais j'observe qu'il est renversé sans aucune élection. J'observe que la première décision c'est la suppresion du Parlement, ce qui n'est quand même pas un signe extrêmement positif » en parlant de la prise de pouvoir d'Andry Rajoelina lors d'une interview à la presse durant le sommet européen de mars 2009[20].
Cependant, si un gouvernement démocratique comme la France ne peut pas se permettre de reconnaître un gouvernement inconstitutionnel, les analystes voient la déstabilisation de Ravalomanana comme un avantage pour la France, considérant que le régime de ce dernier cultivait un favoritisme pour les entreprises américaines, anglaises, australiennes et japonaises, au détriment des intérêts français[21].
Dès le 9 octobre 2009, le président du Conseil général de Vendée Philippe de Villiers a annoncé être disposé à recevoir Andry Rajoelina en qualité de chef d'état[22].
Le 12 mai 2010, Andry Rajoelina a été reçu par Abdou Diouf, secrétaire général de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF)[23]. Quelques jours plus tard, le 18 mai 2011, Abdou Diouf a salué la décision d'Andry Rajoelina de ne pas se présenter aux prochaines élections présidentielles malgaches[24].
Le 13 mai 2011, Andry Rajoelina a été reçu par Alain Juppé, alors ministre français des affaires étrangères.
ONU
En mars 2009, face à la contre-attaque de Ravalomanana, Andry Rajoelina trouve refuge dans l'Ambassade de France « à la demande de la communauté internationale et du médiateur de l'ONU »[25]. Frédéric Desagneaux, alors Porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères et européennes de France, a déclaré que ces mesures de protection concernant Andry Rajoelina avaient été prises en concertation avec Marc Ravalomanana[25].
Du 9 au 13 mai 2011, Andry Rajoelina fut invité à la 4e conférence des Nations unies sur les pays les moins avancés qui s'est tenue à Istanbul en Turquie. Andry Rajoelina était lors du dîner à la table d’honneur présidentielle aux côtés du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon[26].
Turquie
Lors de la 4e conférence des Nations unies sur les pays les moins avancés qui se tenait à Istanbul du 9 au 13 mai 2011, le président turque Abdullah Gul s'est dit très impressionné par la présentation d'Andry Rajoelina, au point d'exprimer un intérêt à déployer des investissements turcs à Madagascar, comme le projet de construction d’une centrale hydroélectrique de 300 mégawatts[26].
Etats-Unis
Le 17 février 2009, Niels Marquardt, alors ambassadeur des États-Unis à Madagascar, a qualifié Andry Rajoelina d'« idéaliste, émotif et inflexible », et affirme: « Sachant qu’il n’obtiendra jamais cela (le pouvoir) en négociant, il choisit la rupture avec une approche de confrontation »[27].
Les États-Unis sortent perdant du passage au nouveau régime de Rajoelina[21]. Très vite après la prise de pouvoir du 17 mars 2009, Washington a coupé ses aides non humanitaires et suspendu les programmes AGOA et MCC de Madagascar[27].
Le 21 juillet 2011, Andry Rajoelina s'est vu refusé sa demande de visa américain[28].
Les relations avec les États-Unis semblent cependant s'améliorer: le 1er aout 2011, Andry Rajoelina a reçu Neil Bush, le frère de l'ancien président des États-Unis Georges W. Bush[29].
Les tentatives de négociations entre les parties malgaches et l'impossible consensus
Le 8 août 2009, Rajoelina signe des accords de partage de pouvoir avec les mouvances des anciens présidents Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Albert Zafy appelés "Accords de Maputo" [30] ainsi qu'un acte additionnel à "Addis Abbeba".
Les différents postes législatifs et exécutifs sont ainsi partagés équitablement entre les différentes factions politiques qui acceptent in extermis de laisser Rajoelina à la présidence si les accords sont appliqués. Sont ainsi nommés un Premier ministre de consensus en la personne d'Eugène Mangalaza, deux co-présidents pour une présidence collégiale, Emmanuel Rakotovahiny et Fetison Rakoto Andrianirina, et le président de l'Assemblée nationale, Mamy Rakotoarivelo.
Pourtant, le 22 décembre 2009, Rajoelina rompt les accords de Maputo en limogeant le Premier ministre et en menaçant d'arrestations les autres protagonistes[31].
Plusieurs annonces d'élections sont annoncées mais sont toujours reportées par Rajoelina (octobre 2009, en mars 2010[32] « entre le 15 avril et le 15 décembre 2010 » [33]; 12 août 2010 pour un référendum constitutionnel, élections législatives et présidentielles en novembre 2010.
Les États-Unis dénoncent le « climat d'intimidation » qu'il fait régner à Madagascar et ses violations des droits de l'homme[34]. En vérité, les différentes parties malgaches rivalisent de provocations qui compliquent la sortie de crise.
Après la COMESA, la SADC à travers Robert Mugabe, propose une intervention militaire pour expulser Rajoelina du pouvoir.
L'opposition composée principalement des partisans de l'ancien président Ravalomanana manifestent régulièrement mais font l'objet de répressions systématique.
Par ailleurs, des troubles secouent régulièrement la capitale avec au moins deux tentatives de coup d'État militaire pour renverser Rajoelina (Fort Duschene, BANI....)
Notes et références
- (en) « FACTBOX-Madagascar's new president Rajoelina »
- Page web datant de 2004, contenant un interview de Andry TGV par le site sobika.com.
- Viva télévision Andry TGV met le turbo sur Madagate.com
- Article de l'Écho austral
- Article d'Abidjan.net
- name="Article de l'Écho austral"
- Première interview d'Andry Rajoelina, sobika.com] réalisée le 14 novembre 2002
- madagascar : lancement de VIVA Television radio
- VIVA TV : une nouvelle étoile est née ! photo viva-tv-10.jpg
- Couverture par le journal en ligne madagate.com de l'ouverture officielle de la télévision VIVA
- Ravalomanana rencontre cinq maires
- Andry Rajoelina hérite de 41 milliards FMG de dettes
- L'équipe familiale d'Andry Rajoelina
- Antananarivo est-elle sanctionnee
- Andry Rajoelina lance TGV Europe
- Coup d'État à Madagascar : Andry Rajoelina s'autoproclame dirigeant
- Rajoelina réfugié a l'ambassade de France, Le Figaro, 10 mars 2009
- La Haute Cour constitutionnelle investit Andry Rajoelina, L'Express de Madagascar, 19 mars 2009
- Madagascar : le nouveau président a prêté serment, France Info, 21 mars 2009
- Sarkozy qualifie de coup d'État la prise de pouvoir d'Andry Rajoelina
- http://www.affaires-strategiques.iris-france.org/spip.php?article701, Affaires-strategiques.info, 30 janvier 2009 Philippe Hugon,
- Andry Rajoelina bientôt reçu en France, Communiqué sur le site du MPF
- Abdou Diouf s’entretient avec le Président de la Haute Autorité de Transition de Madagascar, Site de l'OIF, 12 mai 2011
- Madagascar : Abdou Diouf salue les décisions prises par le Président Rajoelina, Site de l'OIF, 18 mai 2011
- Madagascar: Le bout du tunnel est encore loin, Paris Match, 10 mars 2009
- Andry Rajoelina, la force pas tranquille de Madagascar, Slate Afrique, 12 mai 2011
- La crise malgache vue par l'Oncle Sam, Slate Afrique, 13 septembre 2011
- Andry Rajoelina - Refus de visa aux Etats-Unis à titre de sanctions ?, Allafrica.com, 21 juillet 2011
- Le frère de George Bush chez le Président Andry Rajoelina, Actumada.mg, 1 aout 2011
- Tout sur les Accords de Maputo, Madagascar Tribune, 13 août 2009
- allAfrica.com: Madagascar: Andry Rajoelina rompt les accords de Maputo
- Andry Rajoelina refuse le partage du pouvoir
- Madagascar : Andry Rajoelina annonce le report des élections législatives - Madagascar, - Informations Oéan Indien - LINFO.re
- L'intimidation politique à Madagascar pourrait provoquer des sanctions
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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