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Le Port-Marly
Le Port-Marly Hôtel de ville Pays France Région Île-de-France Département Yvelines Arrondissement Saint-Germain-en-Laye Canton Marly-le-Roi Code Insee 78502 Code postal 78560 Maire
Mandat en coursMarcelle Gorgues
2008-2014Intercommunalité Sans Latitude
LongitudeAltitude 22 m (mini) – 108 m (maxi) Superficie 1,44 km² Population sans
doubles comptes4 608 hab.
(2006)Densité 3063,9 hab./km² Le Port-Marly est une commune française, située dans le département des Yvelines et la région Île-de-France.
Ses habitants sont appelés les Marlyportains.
Sommaire
Géographie
La commune du Port-Marly est située au nord-ouest du département, à onze kilomètres au nord de Versailles, à trois kilomètres au sud-sud-est de Saint-Germain-en-Laye et à 20 kilomètres du centre de Paris.
Ancienne partie de Marly-le-Roi, Le Port-Marly se trouve en contrebas de cette dernière, le long de la Seine, de part et d'autre de la route nationale 13 qui la traverse du sud-est au nord-ouest. L'extrémité nord de l'île de la Loge fait partie du territoire communal mais aucune communication directe n'existe entre le centre-ville et l'île : un pont unique, situé à Bougival la dessert.
Les communes limitrophes en sont Croissy-sur-Seine au nord-est (limite théorique puisque dans le bras de Seine au nord-est de l'île de la Loge), Louveciennes au sud-est, Marly-le-Roi à l'ouest et Le Pecq au nord.
La commune abrite deux échangeurs routiers d'importance :
- l'un, au nord de la commune, en limite du Pecq, assure la fusion de la route nationale 13 venant de Chambourcy au nord-ouest avec la route départementale 186 venant du pont du Pecq au nord-est et la route départementale 7 venant du centre de Marly-le-Roi au sud
- l'autre, au centre de la commune, permet la séparation de la RN13 qui continue au sud-est vers Bougival et de la route nationale 186 qui part vers le sud, vers l'autoroute A13 et Versailles.
Au plan ferroviaire, la station SNCF la plus proche est la gare de Marly-le-Roi.
Histoire
Ve siècle Certains historiens ont suggéré que le port était un entrepôt romain. Merilus, propriétaire gallo-romain possédait une villa (fondus) à Marly.
VIe – XIIe siècle Les moines s’employant au défrichement de la forêt de Cruie (Marly) favorisent le développement du bourg et partant l’importance du port, bien situé au creux d’une boucle de la Seine, il était le seul débouché offert au bourg dans un temps où le fleuve était l’unique et plus sûr moyen de communication.
XIIIe siècle Un acte notarié atteste le port indifféremment nommé « Port de la Loge » ou « Port de Marly ».
XIVe – XVe siècle Alors que la branche cadette des Montmorency règne sur le haut Marly, les seigneurs de Prunay, leurs vassaux, possédaient le manoir et la ferme situés sur le territoire indivis du port et de Louveciennes. Couverts de vignes, les coteaux de Marly produisent un petit « clairet » jugé digne d’abreuver la table royale, les tonneaux sont évacués par le port en direction de Paris, de la Normandie et même de l’Angleterre.
XVIe siècle En 1572, Jacques Nicolas, bourgeois de Paris, reçoit en legs un port et un passage appelé « Port de la Loge ». Il y installe un bac, peut-être celui qu’empruntait le jeune Charles IX pour y rejoindre sa belle maîtresse, Marie Touchet, sur l’île de la Loge.
XVIIe siècle Louis XIV a quitté Saint-Germain pour les fastes de Versailles tout en goûtant quelque détente dans sa résidence de Marly. Pour les besoins de la cour il donne, par lettres patentes de 1693, la primauté au port de Marly sur celui d’Aupec (Le Pecq).
XVIIIe siècle Le trafic de marchandises du port s’est tellement développé qu’il nécessite la présence d’un notaire royal. Le port compte alors une population laborieuse de 165 feux (700 hab.) toute occupée aux activités du fleuve ou aux exploitations des fours à chaux. C’est dans le dernier quart de ce siècle que le village va vivre sa mutation la plus profonde. En 1778, Louis XVI l’a doté d’une chapelle bientôt érigée en cure et paroisse Saint-Louis (1785). C’est sur cette église et paroisse que les habitants s’appuieront pour demander leur détachement de Marly et éliront leur propre municipalité.
Le Port-Marly, commune indépendante Le Port-Marly devient une commune indépendante en février 1790. Après la période révolutionnaire, la population ne compte plus que 500 habitants, le commerce a périclité, l’église est ruinée, l’école de Louis XVI fermée.
1806 Le château,ancien manoir des seigneurs de Prunay est reconstruit tel que nous le connaissons (actuellement hôtel de ville).
1819 Le cadastre fixant le territoire du Port-Marly est enfin établi à 144 hectares.
1846 Alexandre Dumas fait ériger sur le coteau des Montferrands, le château de Monte-Cristo, fastueuse demeure faussement Renaissance et le château d’If néo-gothique.
1850 C’est la grande explosion démographique, commerciale et industrielle. Replié depuis des siècles sur une même population contractant le plus souvent des mariages consanguins, le village s’ouvre aux nombreux provinciaux victimes de l’exode rural vers la capitale. Pêcheurs, bateaux de bain, tireurs de sable, bateaux lavoirs si chers aux peintres, animent les bords de Seine. Des industries de papier, de tissus imprimés, d’eau de javel polluent déjà !
Des carriers venus de Meudon ouvrent les carrières des Montferrands pour la grande production de blanc d’Espagne. Plus haut, dans la rue de Versailles, s’étendent d’autres galeries d’exploitation de craie. La Commune songe seulement à aménager son port, pourtant centre d’activités de celle-ci. Elle doit auparavant en acheter les terrains (ancienne propriété royale, demeurée d’État) qu’elle croyait siens.1853 La famille Rodrigue-Henriquès s’installe au château des Lions. Elle y recevra le peintre Camille Corot qui exécutera en 1872 plusieurs tableaux célèbres – « Le Tournant de la Seine », la « Montre », la « Promenade au Château des Lions ». La Commune termine le siècle en beauté en se dotant d’un groupe Mairie-écoles (garçons et filles) en discussion depuis… 29 ans. À la même époque Sisley, Pissaro, Lebourg, Loiseau… s’inspireront des couleurs changeantes du fleuve.
XXe siècle « La Seine se meurt… la Seine est morte… » Ce n’est plus qu’un fleuve putride, réceptacle de tous les égouts de Paris. Seule subsiste de la grande activité précédente la fabrication de « Javel la Neige » de la famille Verrier.
C’est sur l’île de la Loge que se réfugieront les énergies créatrices du docteur Château et de sa ferme expérimentale Jersey-Farm qui utilise déjà la traite électrique des vaches. À côté, l’aventurier chimiste Magondeaux utilise un brevet inédit, gagné au jeu, de fabrication d’acétylène. On trouve de l’embauche dans le « Tram à vapeur », la station du Port-Marly est un nœud ferroviaire important reliant Paris – Place de l’Étoile à Saint-Germain et à Marly-Abreuvoir.1914 La Grande Guerre vide la Commune de ses enfants. Une famille sur dix est touchée. Le couturier Doucet, passionné de « golf » crée un green de 18 trous de renommée internationale, qui perdurera pendant plus d’un demi-siècle jusqu’en 1969 (centre culturel Saint-Exupéry et Pyramides).
1940 Le Port cesse ses activités commerciales.
1950 Les mutations galopantes de l’après-guerre : explosion démographique, urbanisation en marche, circulation intense modifient l’aspect encore villageois de la commune. C’est la percée de la nationale 13. Les grands ensembles immobiliers remplacent les espaces verts (le parc du Château des Lions devient le quartier des lions, celui du Château de la Corbellerie devient le quartier des corbelleries, deux quartiers qui accueille les nouveaux ouvriers et les nouvelles vagues immigrantes. Puis le domaine du chalet Keratry et La Source deviennent des zones d'habitations), les jardins, les vergers du haut du village, Marly-Soleil, les Plains Champs, etc. Les restaurants remplacent les petits commerces qui faisaient la convivialité du village.
XXIe siècle On a fini de bétonner les espaces possibles. Un souvenir subsiste : le mail des tilleuls ombrageant la rue de Paris créé en 1850.
Administration
En 2003, la commune a reçu le label « Mention Ville Internet »[1].
Économie
Sport
La ville possède un club d'aviron: le Rowing Club de Port-Marly (R.C.P.M.) fondé en 1948 sur les bords de Seine, Rue de Paris.
Ce club est classé 72ème club national en IV° Division (au classement FFSA).
Il compte plus de 300 licenciés loisirs et compétitions confondus.
Les rameurs du club viennent majoritairement de Marly-le-Roi et de Port-Marly, mais aussi de Saint-Germain en Laye et du Pecq.
Culture
La ville a servi de modèles pour plusieurs peintres dont Alfred Sisley et Maurice de Vlaminck (La Vallée de Port-Marly, 1904[2])
La ville abrite le Château de Monte-Cristo, demeure et parc d'Alexandre Dumas. Ce château, d'inspiration Renaissance s'élève dans un parc à l'anglaise avec grottes et cascades. Au fond du parc se trouve le Château d'If, cabinet de travail de l'écrivain.
Edifiée de 1778 à 1780, l'église Saint-Louis est un chef-d'oeuvre néoclassique d'Etienne Legrand offert par Louis XVI aux marlyportains.
Ancienne demeure des Seigneurs de Prunay, rebâtie en 1806, le château des Lions abrite l'Hôtel de Ville depuis 1971. La salle des mariages appelée salle Jacques II, classée à l'inventaire des monuments historiques, présente un remarquable décor, chef-d'oeuvre de la peinture française du XVIIe siècle, peint par l'école de Simon Vouet.
Personnalités liées à la commune
- Georges Rodrigues-Henriques, (1830-1885), peintre ami de Camille Corot, propriétaire du château des Lions à Port-Marly.
- Thierry Gilardi, (1958-2008), journaliste et commentateur sportif, décédé à la clinique du Port-Marly.
- Le Chanoine Gaston Roussel, curé du Port-Marly de 1965 à 1985.
Notes et références
- ↑ Palmarès des Villes Internet sur le site officiel de l'association. Consulté le 01/10/2009.
- ↑ Galerie Cazeau-Bézaudière
Voir aussi
Liens internes
Bibliographie
- « Le château de Monte-Cristo, Le Port-Marly » in Caroline Holmes, Folies et fantaisies architecturales d'Europe (photographies de Nic Barlow, introduction de Tim Knox, traduit de l'anglais par Odile Menegaux), Citadelles & Mazenod, Paris, 2008, p. 158-161 (ISBN 978-2-85088-261-6)
Liens externes
- Le Port-Marly, site officiel
- Cartes postales anciennes de Port-Marly
- Vue aérienne de la commune du Port-Marly sur le site de l'IAURIF
- Le Port-Marly sur le site de l'INSEE
- Plan d'intendance de la paroisse de Marly-le-Roy incluant Le Port et L'île La Loge sur le site des archives des Yvelines
- [1]
- [2]
Galerie
La Seine à Port-Marly - Les piles de sable
Alfred Sisley, 1875
Art Institute, ChicagoL'inondation à Port-Marly
Alfred Sisley, 1876
Musée des Beaux-Arts, RouenL'inondation à Port-Marly
Alfred Sisley, 1876
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