- Le Prestige (film)
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Le Prestige
Données clés Titre original The Prestige Réalisation Christopher Nolan Scénario Christopher Nolan
Jonathan Nolan
d'après le roman de
Christopher PriestActeurs principaux Hugh Jackman
Christian Bale
Michael Caine
Scarlett JohanssonPays d’origine États-Unis
Royaume-UniSortie 2006 Durée 130 minutes Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Le Prestige (The Prestige) est un film américano-britannique de Christopher Nolan sorti en 2006 et adapté du roman éponyme de Christopher Priest publié en 1995. L'histoire, qui suit une structure de narration non-linéaire, est celle de deux prestidigitateurs britanniques de la fin du 19e siècle engagés dans une dramatique rivalité. Le film a connu un certain succès commercial et a obtenu de bonnes critiques. Il a également reçu deux nominations aux Oscars du cinéma.
Sommaire
Synopsis
L'acteur britannique Christian Bale incarne le rôle d'un magicien de la fin du XIXe siècle, jugé pour l'assassinat supposé de son rival Robert Angier (Hugh Jackman). Le film raconte les années de rivalité qui opposent les deux hommes, rivalité qui débute à la suite de l'accident mortel de la femme d'Angier, et qui se manifeste principalement autour d'un tour de magie nommé « l'homme transporté » que les deux hommes se disputent, avec pour toile de fond les recherches sur l'électricité de Nikola Tesla (incarné par David Bowie).
La signification du titre du film provient de l'une des trois étapes (inventées dans la fiction dont s'inspire le film) que comporte un tour de magie. La première étape se nomme la « promesse », où le magicien montre au public quelque chose qui semble ordinaire, mais ne l'est pas. La seconde étape consiste en l'exécution, le « tour », où le magicien rend l'acte ordinaire extraordinaire. Le « prestige », titre du film donc, et étape finale de l'illusion, est la partie du tour de magie où l'imprévu se produit.
Résumé
L'histoire se déroule en Angleterre, à Londres, durant l'ère victorienne et partiellement à Colorado Springs aux États-Unis. Alfred Borden, magicien, est accusé du meurtre de son rival et ex-ami Robert Angier. Angier s'est noyé au cours d'un tour de magie, après être tombé d'une trappe dans une cuve remplie d'eau et verrouillée, l'exécution du tour ayant apparemment mal tourné. Seul témoin présent sur les lieux, Borden est condamné au vu de la vieille rivalité qui l'oppose à Angier. Dans l'attente de l'exécution, Borden reçoit le journal intime d'Angier et commence à le lire.
Flashback. En 1887, Alfred Borden et Robert Angier travaillent comme assistants d'un maître de la magie, le dénommé « Milton le magicien », dans un tour particulièrement dangereux durant lequel l'épouse d'Angier, Julia, ligotée, se libère d'une cuve hermétiquement fermée et remplie d'eau. Un jour, Julia se noie sous les yeux de son mari Angier, et celui-ci accuse Borden de l'avoir attachée avec un nœud de corde inédit et plus difficile à défaire. Borden s'avoue incapable de se souvenir du nœud qu'il avait réalisé.
Les hommes se séparent alors, et Borden fait carrière seul sous le nom du « Professeur ». Il embauche un « ingénieur » du nom de Fallon, et épouse une spectatrice dénommée Sarah, avec qui il a une fille, Jess. Angier quant à lui devient « Le Grand Danton », un nom qui lui avait été suggéré par sa défunte épouse. Il est aidé par un « ingénieur » Harry Cutter et embauche une jeune assistante nommée Olivia. Angier, déguisé, commence sa vengeance en tirant un coup de feu avec une véritable balle sur Borden pendant un tour de magie de celui-ci, lui faisant perdre deux doigts de la main. Borden, plus tard, déguisé lui aussi, provoque l'échec d'un numéro d'Angier de disparition d'oiseau, tour de magie durant lequel l'oiseau est tué devant le public mécontent (une personne sera même blessée).
C'est alors que Borden met en place son tour de magie de « L'Homme Transporté ». Dans ce tour, où Borden se transporte d'une caisse à une autre, Cutter est persuadé que le magicien utilise un sosie. Angier engage alors un homme lui ressemblant, Gerald Root, afin de reproduire ce nouveau tour de magie qu'il baptise « Le Nouvel Homme Transporté ». Mais Angier est frustré d'effectuer la majeure partie du tour et de laisser les acclamations et applaudissements du public à son sosie, Root. Il confie donc à son assistante, Olivia, la mission de se faire engager par son adversaire Borden et de lui voler son secret. Olivia tombe amoureuse de Borden, mais fournit à Angier le journal de Borden dans lequel il décrit tous ses tours. Hélas, le journal est codé et impossible à décrypter sans le mot clef.
Mais Angier n'est pas au bout de ses peines : lors d'une des représentations du « Nouvel Homme Transporté », Borden déplace le matelas sur lequel Angier était censé atterrir. La chute cause une blessure à Angier tant physique que morale : en effet, Borden ne se contente pas d'estropier son rival, mais il l'humilie en montant sur scène et en faisant la publicité de son propre spectacle. Fou de rage, Angier capture Fallon et exige le secret de « L'Homme Transporté » en échange de la vie de l'ingénieur. Borden accepte, et écrit son secret qui est aussi le mot clef de son journal : TESLA. Perplexe, Angier se rend dans le Colorado afin de rencontrer Nikola Tesla et découvre ce qui semble être le secret de Borden : une machine permettant de se téléporter. Malheureusement la fabrication de cet engin est longue et coûteuse, c'est pourquoi Angier loge dans un hôtel non loin du laboratoire de Tesla. Angier, toujours attelé au décryptage du journal de son rival, y apprend une terrible nouvelle : Borden avait anticipé sa venue à Colorado Springs et Tesla était une fausse piste.
Ivre de colère, il se rend chez Tesla mais découvre que la fameuse machine fonctionne bel et bien (quelques réglages supplémentaires étant encore nécessaires) et qu'elle ne se contente pas de téléporter le « sujet » : l'objet, l'animal ou la personne y entrant reste sur place et intact, tout en se dédoublant quelques dizaines de mètres plus loin. La machine crée donc des clones parfaits. Tesla est contraint de s'enfuir quelque temps plus tard, et lègue à Angier la version finale de son invention, lui conseillant tout de même dans une lettre de ne pas s'en servir. Angier n'y accorde aucune importance et repart pour Londres avec sa nouvelle acquisition. Borden, quant à lui, est déchiré entre la relation qu'il mène avec Sarah et celle qu'il mène avec Olivia. Sarah lui reproche de ne vivre que pour ses tours et se suicide.
Angier est enfin prêt à réaliser le « Véritable Homme Transporté » : le public, ainsi que Borden lui aussi présent dans la salle, sont stupéfaits quand ils aperçoivent Angier à 50 mètres de la scène. Borden, bien qu'ayant remarqué une trappe sous la machine d'Angier, ne parvient pas à comprendre comment celui-ci aurait pu parcourir cette distance en moins d'une seconde. Lors d'une autre représentation, Borden s'introduit dans les coulisses et voit Angier en train de se noyer dans la cuve où il vient de tomber. Borden tente de briser la vitre du réservoir pour sauver Angier, en vain. Cutter arrive sur les lieux et Borden est arrêté pour le meurtre d'Angier.
Retour dans le présent. Borden attend dans sa cellule l'heure de son exécution. Lord Caldlow, l'homme à qui il a accepté de remettre son plus grand secret, en échange de quoi celui-ci adoptera Jess, sa fille, lui évitant ainsi d'être confiée aux « soins » de l'État, apparaît enfin : il s'agit d'Angier. Toutefois, celui-ci refuse de découvrir le secret de Borden, jugeant de toute façon que celui-ci devait être moins bon que le sien. Borden est pendu. Lorsqu'on lui accorde une dernière parole, celui-ci se contente de dire « Abracadabra ». Borden meurt, la nuque brisée.
Mais Angier se fait tirer dessus peu après, dans l'entrepôt où se trouve sa machine, par un homme en qui il a la surprise de reconnaître Borden. Mourant, il comprend alors qu'il s'agissait en fait de deux frères jumeaux et Borden lui explique que lui et son jumeau vivaient en fait la même vie et jouaient le rôle de Fallon à tour de rôle. De même, l'un était amoureux de Sarah, et l'autre, celui qui a été pendu, d'Olivia. Dans un dernier flashback, on voit la méthode utilisée par Angier pour son tour, la machine de Tesla créant un double de lui-même pendant que le premier Angier tombe par une trappe et se noie dans une cuve remplie d'eau. Angier meurt, non sans avoir dit à Borden qu'il a toujours su que celui-ci était meilleur magicien que lui mais qu'il n'a jamais compris le plaisir qu'on pouvait ressentir à voir la foule admirative devant un tour. Borden quitte l'entrepôt, dans lequel on voit toutes les cuves contenant les clones noyés d'Angier, qui commence à brûler et part retrouver sa fille, que Cutter a récupérée.
Fiche technique
- Titre : Le Prestige
- Titre original : The Prestige
- Réalisation : Christopher Nolan
- Scénario : Christopher Nolan et Jonathan Nolan, d'après le roman éponyme de Christopher Priest
- Production : Christopher Nolan, Aaron Ryder et Emma Thomas
- Sociétés de production : Syncopy Films, Touchstone Pictures, Warner Bros. et Newmarket Productions
- Sociétés de distribution : Buena Vista Pictures (États-Unis), Warner Bros. (reste du monde)
- Musique : David Julyan
- Photographie : Wally Pfister
- Montage : Lee Smith
- Décors : Nathan Crowley
- Costumes : Joan Bergin
- Pays d'origine : États-Unis, Royaume-Uni
- Langue originale : anglais
- Format : Couleurs — 2,35:1 — Dolby Digital — 35 mm
- Genre : Thriller, drame
- Durée : 130 minutes
- Budget : 40 000 000 $[1]
- Dates de sortie :
Distribution
- Hugh Jackman (VF : Xavier Fagnon, VQ : Daniel Picard) : Robert Angier, Gerald Root et Lord Caldlow
- Christian Bale (VF : Philippe Valmont, VQ : Antoine Durand) : Alfred Borden et Bernard Fallon
- Michael Caine (VF : Frédéric Cerdal, VQ : Vincent Davy) : Harry Cutter
- Scarlett Johansson (VF : Julia Vaidis-Bogard, VQ : Camille Cyr-Desmarais) : Olivia Wenscombe
- Rebecca Hall (VF : Élisabeth Ventura, VQ : Michèle Lituac) : Sarah Borden
- David Bowie (VF : Bernard Alane, VQ : Jean-Luc Montminy) : Nikola Tesla
- Andy Serkis (VF : Éric Etcheverry, VQ : Manuel Tadros) : Mr Alley
- Piper Perabo (VF : Agathe Schumacher, VQ : Geneviève Désilets) : Julia McCullough
- Roger Rees (VF : Gilles Guillot et VQ : Stéphane Rivard) : Owens
- Daniel Davis (VF : Benoît Allemane) : le juge
- William Morgan Sheppard (VF : Yves Barsacq) : Merrit
- Edward Hibbert (VF : Hervé Jolly) : Ackerman
- Jamie Harris (VF : Pascal Casanova) : le gardien Sullen
- Ron Perkins (VF : Bernard Papineau) : le directeur de l'hôtel
- Ricky Jay (VQ : Hubert Gagnon) : « Milton le Magicien »
- Samantha Mahurin : Jess Borden
Accueil
Box-office
Le film a rapporté 109 676 311 $ au box-office mondial, dont 53 089 891 $ aux États-Unis et au Canada[1]. Il a réalisé 190 151 entrées en France, 104 779 au Québec, 36 983 en Suisse, et 18 182 en Belgique[2]. Voici un tableau résumant les principaux résultats enregistrés au box-office par le film[3] :
Box-office mondial par pays du film Le Prestige (par ordre décroissant) Pays Box-office Pays Box-office Pays Box-office États-Unis 53 089 891 $ Russie 1 965 984 $ Argentine 682 220 $ Royaume-Uni 6 837 491 $ Allemagne 1 797 596 $ Hong Kong 680 425 $ Espagne 5 129 330 $ Grèce 1 512 050 $ Belgique 661 447 $ Italie 5 114 995 $ France 1 500 000 $ Danemark 640 828 $ Australie 4 607 991 $ Turquie 1 445 175 $ Autriche 558 347 $ Japon 4 032 489 $ Brésil 1 400 000 $ Nouvelle-Zélande 550 422 $ Corée du Sud 3 500 000 $ Taïwan 1 163 264 $ Suède 513 866 $ Mexique 2 951 574 $ Pays-Bas 757 704 $ Suisse 350 825 $ Accueil critique
Le film a reçu un accueil critique positif, recueillant 75 % de critiques favorables, avec un score moyen de 7,1⁄10 et sur la base de 187 critiques collectées, sur le site Rotten Tomatoes[4]. Sur le site Metacritic, il obtient un score de 66⁄100, sur la base de 36 critiques collectées[5]. En 2008, le magazine Empire le classe à la 305e place dans sa liste des 500 meilleurs films de tous les temps[6]. Il figure dans le Top 250 du classement des films de l'Internet Movie Database, basé sur les votes du public, avec une note moyenne de 8,4⁄10[7].
En France, il obtient une moyenne de 3,2 étoiles sur 5 pour les critiques de la presse sur le site Allociné[8]. Pascal Pinteau, de L'Écran fantastique, évoque « un authentique chef-d'œuvre » ; pour Fabrice Pilskin, du Nouvel Observateur, ce « tour de passe-passe cinématographique » condense dans son scénario « la poésie de Méliès, l'inhumanité de la biogénétique moderne et la verve du feuilleton » ; Jean-Marc Lalanne, des Inrockuptibles, évoque « un suspense brillant dans les coulisses de la prestidigitation, doublé d'une réflexion habile sur la perversité de l'illusion spectaculaire » ; Gaël Gohen, de Première, un « duel d'acteurs imposants », une « mise en scène stylée » et un « script brillant » ; pour Stéphane Delorme, des Cahiers du cinéma, c'est « une belle histoire » où « le désir d'être illusionné n'a pas de limite »[8] ; et pour François-Guillaume Lorrain, du Point, Christopher Nolan manipule le spectateur en « mécanicien diabolique du récit »[9].
Parmi les critiques plus mitigées, Stéphanie Belpêche, du Journal du Dimanche, estime que c'est un « thriller visuellement éblouissant » mais regrette que l'intrigue soit « rapidement déflorée » ; pour Frédérique Roussel, de Libération, « le film réussit la reconstitution léchée du Londres de l'époque et le portrait psychologique de deux hommes fort différents » mais « laisse de côté l'horreur qui imprégnait le livre » et « finit par égarer le spectateur » ; Vincent Ostria, de L'Humanité, évoque un « film monomaniaque » qui « convainc plus lorsqu'il sort de sa spirale de rivalités » ; et Lorenzo Codelli, de Positif, estime qu'« avec une plus grande linéarité narrative, un peu moins de petits trucs visuels (...) et quelques dizaines de minutes coupées, on aurait applaudi la performance de Christopher Nolan ». Les critiques négatives viennent de Christine Haas, de Paris-Match, pour qui « l'âme de cet abracadabra sophistiqué est restée coincée dans le double fond du sac à malices »[8] et de Éric Libiot, de L'Express, qui évoque un film « lourdaud et bancal »[10].
Distinctions
sauf mention contraire, cette liste provient d'informations de l'Internet Movie Database[11].
Récompenses
- Empire Award du meilleur réalisateur en 2007.
Nominations
- Oscar de la meilleure direction artistique en 2007.
- Oscar de la meilleure photographie en 2007.
- Saturn Awards du meilleur film de science-fiction et des meilleurs costumes en 2007.
- Prix Hugo du meilleur film en 2007.
- Australian Film Institute Award du meilleur acteur (Hugh Jackman) en 2007.
- Empire Awards du meilleur acteur (Christian Bale) et de la révélation féminine (Rebecca Hall) en 2007.
Commentaires
Mises en abyme
Ce film propose une double mise en abyme :
- La narration du film est construite comme un tour de magie : le twist final en étant le dénouement (le « prestige »)
- Le cœur du film (en excluant l'entame et le dénouement) est constitué de la lecture par Borden du journal d'Angier, qui lui-même relate la lecture du journal de Borden.
Omissions du film, explications dans le livre
Le spectateur néophyte qui n'a pas lu préalablement le livre de Christopher Priest peut se poser quelques questions en regardant le film, où certaines choses passent sous silence et peuvent créer des interrogations.
Tesla, Borden et Angier
Le contexte : lorsque Angier capture Fallon et l'enterre vivant afin d'extirper in extremis le secret du tour de l'« Homme transporté », n'étant pas parvenu à décoder tout seul le journal intime de Borden. Borden dit alors à Angier que « le mot clé est la méthode « Tesla ». » Angier part donc en Amérique à Colorado Springs afin de retrouver Nikola Tesla. Une fois arrivé sur place, il demande à obtenir un rendez-vous avec Tesla, qui « aurait construit une machine pour un confrère » quelques années auparavant. Question innocente du spectateur du film : quelle machine ? Or dans le film il n'est question d'aucune machine construite par Tesla, surtout pas pour Borden, dont le tour de l'« Homme transporté » peut être réalisé (selon la mise en scène du film) avec un simple système de portes à double fonds dans le décor et un sosie qui sort de l'autre côté. Le spectateur intrigué qui aura envie d'en savoir plus découvrira que dans le livre, Borden prend connaissance des travaux scientifiques de Nikola Tesla à Londres lors d'une exposition. Il se rend compte immédiatement du potentiel mystifiant des effets de l'électricité et de la réaction du public (peur, crainte, vive curiosité), et décide alors de l'intégrer à son tour de l'« Homme transporté », jusqu'alors présenté sans éclat et recueillant des réactions mitigées des spectateurs. Tesla construit donc une machine assez imposante pour Borden, dont le seul effet était purement scénique : dotée de nombreuses ampoules et fils électriques pendants, elle était censée produire des éclats lumineux, afin de détourner l'attention et les yeux des spectateurs, ajoutant un climat de dangerosité au tour de l'« Homme transporté ». On comprend alors que Borden a envoyé Angier voir Tesla pour le détourner de son obsession à percer le secret du tour (la gémellité des Borden) et pour le frustrer, mais ironiquement Tesla réussira vraiment à développer pour Angier une machine capable de lui permettre de se dédoubler.
L'origine de la fortune d'Angier
Dans le film, le spectateur imagine aisément Angier et Borden en début de carrière comme deux prestidigitateurs en devenir issus d'un milieu modeste, sinon populaire. Angier et Borden voient chacun son niveau de vie s'améliorer sensiblement au fil du temps, grâce au développement de leurs talents, des spectacles remplis, des tournées réussies, du succès auprès du public. Borden offre une belle maison à son épouse et sa fille, Angier quant à lui s'obstine à vouloir percer le secret de l'« Homme transporté », et l'accent est mis à plusieurs reprises sur la « fortune » qu'Angier aurait investi dans ce but : lors de sa première rencontre avec Nikola Tesla, qui lui demande s'il a une idée du « coût d'une telle machine » (auquel Angier répond que l'argent ne serait pas un problème, même si la question de Tesla était beaucoup plus subtile, et impliquait aussi le coût « humain » d'un engin pareil), mais aussi lors du dénouement du film, lorsque Borden interroge Angier sur la raison l'ayant poussé à « dépenser une fortune » pour venir à bout de son secret. Mais d'où vient alors cette fortune ? Ceci est expliqué dans le livre. Comme tout magicien débutant, Angier a du mal à se faire rémunérer correctement à ses débuts, et il lui faut bien quelques années avant que ses activités d'illusionniste lui permettent de retirer un gain confortable à la fois pour lui, ses employés et sa famille (oui, dans le livre il fonde aussi une famille). Cependant Angier a la chance d'être d'origine aristocratique. Il appartient à la lignée des lords Cauderdale, sis à Caldlow House, en Angleterre. Sa famille a conservé ce prestige social et financier depuis des siècles. Le père d'Angier meurt lorsqu'il est encore jeune, et ses biens sont placés sous la responsabilité de son frère aîné, Henry. Ce dernier est toutefois contraint d'assurer un revenu à son frère jusqu'à ce qu'il atteigne la majorité, et Angier va profiter de cette situation financière stable et rassurante afin de se perfectionner dans ses tours de magie, de manière à être financièrement autonome dès son âge adulte. Cela ne sera pas sans difficultés (Angier avoue à plusieurs reprises son incapacité à percer les secrets des tours simples à vue d'œil), et l'aide de son épouse Julia lui sera précieuse. Il finira par se faire connaître et reconnaître en Angleterre, en Europe et au Nouveau Monde, et à en tirer d'importants bénéfices financiers.
Liens externes
- (fr) Le Prestige sur AlloCiné
- (en) site officiel
- (fr) site officiel francophone
- Le Prestige sur l’Internet Movie Database - Version plus complète en anglais
Références
- (en) The Prestige, Box Office Mojo. Consulté le 4 juillet 2011
- Le Prestige sur Base de données Lumière. Consulté le 4 juillet 2011
- (en) The Prestige Foreign, Box-Office Mojo. Consulté le 4 juillet 2011
- (en) The Prestige sur Rotten Tomatoes. Consulté le 4 juillet 2011
- (en) The Prestige sur Metacritic. Consulté le 4 juillet 2011
- (en) The 500 Greatest Movies of All Time, Empire. Consulté le 4 juillet 2011
- Le Prestige, Internet Movie Database. Consulté le 4 juillet 2011
- Le Prestige - Critiques Presse, AlloCiné. Consulté le 4 juillet 2011
- Le monde impitoyable de la magie », Le Point. Consulté le 4 juillet 2011 François-Guillaume Lorrain, «
- Nolan et Inárritu... il faut partir à point », L'Express. Consulté le 4 juillet 2011 Éric Libiot, «
- (en) Awards for Le Prestige, Internet Movie Database
Catégories :- Film américain
- Film britannique
- Adaptation d'un roman au cinéma
- Film réalisé par Christopher Nolan
- Film sorti en 2006
- Film de Warner Bros
- Prestidigitation
- Thriller
- Film de science-fiction
- Film dont l'action se déroule au Colorado
- Film se déroulant à Londres
- Film se déroulant au XIXe siècle
- Film nommé aux Oscars
- Film de Touchstone Pictures
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