Le Palais Cardinal

Le Palais Cardinal

Palais-Royal

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Entrée du Conseil d’État, place du Palais-Royal.

Le Palais-Royal est un palais et un haut lieu historique situé dans le premier arrondissement de Paris, au nord du palais du Louvre. Sa cour d’honneur accueille les colonnes de Daniel Buren et une sculpture de sphères de Pol Bury. Il intégre la Comédie-Française.

Sommaire

Origines

Entièrement reconstruit vers 1781, des galeries sont érigées sur le pourtour du jardin, et vendues à des commerçants. Il ne reste du Palais "original", que la "galerie des Proues", au sud est.

Demeure royale

  • À sa mort, le cardinal de Richelieu légua le palais à Louis XIII.
  • À partir de 1643, après la mort de Louis XIII, la régente Anne d’Autriche et son fils, le jeune Louis XIV, ainsi que le cardinal Mazarin quittèrent le Louvre pour habiter ce palais. C’est à cette époque qu’on le rebaptise "Palais Royal".
  • En 1648, à l’époque de la Fronde, les Parisiens envahissent le palais pour s’assurer que le jeune Louis XIV et sa mère n’ont pas pris la fuite.

Demeure de Monsieur

Demeure du régent

Foyer révolutionnaire

La galerie de Montpensier du Palais Royal
La galerie de Valois du Palais Royal
Les propylées (à droite) et la galerie de Valois (à gauche) conçu par l’architecte Victor Louis.

À la veille de la Révolution française, le palais appartenait à Philippe IV d’Orléans (futur Philippe-Égalité) qui le fit reconstruire suite à un incendie survenu en 1773. Il en fit alors un haut lieu parisien, et y installa des boutiques, des théâtres, des cafés (café de Foy, café Lamblin), un jardin… On surnomma alors le palais, le palais marchand et Philippe d’Orléans le prévôt des marchands[réf. nécessaire]. Le Palais-Royal devint un lieu d’agitation et un lieu de débauche[1]. À l’époque de la Révolution, le Palais-Royal devint le centre de toutes les agitations populaires. Les orateurs y haranguaient la foule et c’est de là que partit l’agitation qui précéda la prise de la Bastille. Ainsi, le 13 juillet 1789, Camille Desmoulins harangua la foule (son discours est demeuré célèbre), hissé sur une table du café de Foy, invitant les promeneurs à arborer un signe distinctif, qui ce fut la feuille des arbres : le vert[2] qui illustre l’espoir. La révolutionnaire Théroigne de Méricourt y apparaissait aussi de temps en temps, au moindre symptôme d’émeute, avec sa bande de femmes.

Chaque fois enfin qu’une tête était promenée dans les rues de Paris, on était sûr que sa première station serait au Palais-Royal parmi les clubistes et les prostituées, et sous les fenêtres du prince. Les têtes de Foulon, de Berthier, de la princesse de Lamballe passèrent toutes par là. Un jour une charrette chargée de condamnés à mort y passait à son tour ; elle s’arrêta un instant devant le palais. Parmi les victimes qu’elle amenait au supplice la foule avait reconnu le duc d’Orléans, et elle avait voulu qu’il contemplât une dernière fois sa demeure ; et elle le huait. Philippe-Égalité leva alors les épaules : « Ils m’applaudirent ! » s’écria-t-il.

C’est de là que partit également le 5 octobre 1789 la députation qui s’est élevée contre le veto royal. Le même jour, plusieurs milliers de femmes partirent du Palais-Royal et marchèrent sur le château de Versailles en réclamant du pain. Le lendemain, elles ramenèrent la famille royale : le « Boulanger » (Louis XVI), la « Boulangère » (Marie-Antoinette) et le « Petit Mitron » (le dauphin)[3], aux Tuileries sous bonne escorte.

Le Palais-Royal pendant la Révolution offrira le spectacle d’une déambulation aimable tout au plus canaille où l’amour règne, sinon la simple coquetterie.

Les cafés y prennent leurs aises sous les arcades, en prolongeant leur commerce sous les frondaisons. Ils sont foyers d’agitation verbale. La tribune des idées nouvelles, tant que la Révolution va fonctionner, et évoluer, au rythme de la parole, aux à-coups des passions qu’elle soulève. Ils furent moins le temple exclusif que l’espace de l’anarchie qui y était, de tradition, tolérée.

C’est au Palais-Royal qu’en 1793, fut tué par l’ancien garde du corps Pâris, le député Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau qui avait voté la mort du roi.

En 1793, le palais devint bien national.

Sous l’Empire

Le Palais-Royal fut, après le 18 brumaire, affecté au Tribunat. Il prendra le nom de Palais du Tribunat, jusqu'en 1807, date de suppression de cette assemblée.

Résidence des ducs d’Orléans

Le palais fut restitué à la famille d’Orléans en 1814 ; il demeura la résidence des ducs d’Orléans jusqu’en 1848. Dès le 24 décembre 1814, Pierre-François-Léonard Fontaine est nommé architecte du duc d’Orléans, il fera les aménagements nécessaires à l’usage et à la bienséance (grand escalier d’Honneur, galerie d’Orléans, etc.) pendant la Restauration et la Monarchie de Juillet. Avec l'accession du duc d'Orléans à la couronne de France, le Palais-Royal a été brièvement la résidence du chef de l'Etat, Louis-Philippe, roi des Français, du 9 août 1830 à son installation aux Tuileries, en septembre 1831.

Le Palais est pillé par les révoltés qui renversent la Monarchie de Juillet, le 22 février 1848.

La Commune

  • En 1871, le palais est détruit. Il sera restauré deux ans plus tard pour recevoir le Conseil d’État.

Fonction actuelle

Jardin

Article détaillé : Jardin du Palais-Royal.

Les colonnes de Buren

Article détaillé : Les Deux Plateaux.

En 1985, Jack Lang choisit l’artiste Daniel Buren pour installer dans la cour d’honneur du palais une de ses œuvres. L’artiste crée des colonnes de marbre noir et blanc et éclairées la nuit d’une lumière verte fluorescente : Les Deux Plateaux.

Ces colonnes de Buren déclenchèrent une vive polémique sur l’art contemporain, beaucoup trouvant qu’elles enlaidissaient le palais.

Scènes de films tournées au Palais-Royal


Voir aussi

  • Colette a fini ses jours dans un appartement du Palais-Royal

Article connexe

Notes et références

  1. Comme le rappelle la chanson Le Palais Royal est un beau quartier (« Le Palais Royal est un beau quartier / Toutes les jeunes filles sont à marier »).
  2. Cette couleur fut remplacée par les bleu, blanc et rouge une fois qu’on se fût rappelé que le vert était la couleur du comte d’Artois.
  3. André Garnier, Pains et viennoiseries, recettes et techniques, édit. Dormonval , Lucerne, 1992 (ISBN 2-7372-2272-9), p. 9

Liens externes

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