- Le Pacte des loups
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Le Pacte des loups
Données clés Réalisation Christophe Gans Scénario Stéphane Cabel
Christophe GansActeurs principaux Samuel Le Bihan
Vincent Cassel
Émilie Dequenne
Monica Bellucci
Jérémie Rénier
Mark Dacascos
Jean Yanne
Jean-François Stévenin
Jacques Perrin
Édith Scob
Philippe Nahon
Bernard FressonSortie 2001 Durée 142 minutes Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Le Pacte des loups est un film français réalisé par Christophe Gans en 2001. Il s'inspire très librement du mystère de la Bête du Gévaudan qui fit de nombreuses victimes entre 1764 et 1767. Le film peut être vu comme un mélange de plusieurs genres, du Western au film de cape et d'épée avec des références évidentes au cinéma d'arts martiaux asiatique.
Sommaire
Synopsis
Envoyé par l'intendant du Jardin du roi Buffon, le chevalier et naturaliste Grégoire de Fronsac arrive un soir de 1765 au château du marquis de Saint-Alban, en Gévaudan. Accompagné de son ami Mani, un Indien Mohawk rencontré à la Bataille de Trois-Rivières au Canada, Fronsac vient élucider le mystère de la Bête qui ravage la région depuis plus d'un an.
Guidé par le petit-fils du marquis, Thomas d'Apcher, le chevalier est présenté aux puissants de la région : le Comte et la Comtesse de Morangias ainsi que leur deux enfants, Jean-François et Marianne; le père Sardis, le duc de Moncan ainsi que l'intendant Laffont. Fronsac s'éprend aussitôt de la belle et douce Marianne, malgré sa rencontre avec une mystérieuse prostituée Italienne, Sylvia, avec laquelle il noue une relation chargée de secrets. Les mois passent et l'enquête piétine, malgré l'accumulation de nombreuses preuves troublantes par Fronsac qui mettent en cause l'intervention d'une main humaine dans les meurtres du Gévaudan. Entre temps, sa relation avec les nobles du coin, dont Jean-François, le frère de Marianne, ne cesse de s'aggraver. Mani, quant à lui, est convaincu de l'innocence des loups que les paysans massacrent dans l'espoir de tuer le redoutable monstre. Mani a en effet noué une mystérieuse amitié avec un loup blanc qui erre sur les terres. La présence de l'Indien suscite autant de crainte que de curiosité parmi la population.
Après les première neiges, et devant l'incapacité du capitaine Duhamel et de ses soldats à tuer l'animal, le Roi Louis XV envoie alors en Gévaudan son propre lieutenant de chasse, Antoine de Beauterne. Arrivé sur place, ce dernier monte aussitôt une mascarade en tuant un gros loup et en demandant à Fronsac de l'empailler de façon à ce que l'animal ressemble aux descriptions de la Bête. Fronsac découvre bientôt que cette mascarade a été ordonnée par le Roi lui-même, pour mettre un terme à la médiatisation gênante des meurtres. Le faux-monstre empaillé est bientôt montré à Paris. Officiellement et sous décision du Roi, la Bête du Gévaudan est morte.
Mais le massacre continue bel et bien, dans l'indifférence générale. Après avoir été chassé par les Morangias, et sur le point de partir en Afrique avec Mani, Fronsac retourne en Gévaudan pour revoir Marianne une dernière fois. La jeune femme loge chez sa nourrice. Mais la redoutable Bête, guidée par un dresseur affublé d'un masque sinistre, attaque la maison. Fronsac mène alors une dernière expédition pour tuer l'animal en compagnie du jeune marquis Thomas et de Mani. L'Indien, invoquant les puissances de la Nature, tend un traquenard à la Bête qui engage alors un combat avec les trois hommes. Blessé mortellement, l'animal parvient à s'échapper et rejoindre sa tanière, une grotte aménagée sous un domaine de chasse. En poursuivant la Bête, Mani est tué d'une balle en argent par le mystérieux dresseur au masque, et son corps est jeté dans une clairière avant d'être recueilli par Fronsac.
Ce dernier organise sa revanche en semant la panique dans le domaine de chasse, tuant au passage les meurtriers de son frère Indien. Après avoir incinéré Mani, Fronsac est bientôt arrêté par l'intendant Laffont qui le met aux fers. Là, Sylvia vient rendre visite au chevalier en lui avouant avoir été envoyée par l’Église pour arrêter "Le Pacte", un groupe de fanatiques religieux qui tente à renverser la monarchie en se servant de la Bête comme un signe de la colère de Dieu. Cette organisation est composée de la Comtesse de Morangias, de son fils Jean-François, du père Sardis, du duc de Moncan, de Laffont ainsi que de plusieurs puissants et chasseurs de la région. Fronsac est alors empoisonné par l'Italienne puis enterré.
Jean-François agresse Marianne, après que cette dernière ait découvert ses terribles secrets (il est le dresseur de la Bête et agit sous les ordres du père Sardis, et s'est fait passer pour un manchot pour ne pas égayer les soupçons). Quelque temps plus tard, lors d'une réunion du "Pacte" dans les ruines d'une ancienne abbaye, Fronsac réapparaît (sa mort a été arrangée pour le faire sortir du cachot) et, avec l'aide du capitaine Duhamel, parvient à arrêter les criminels. Le chevalier engage un combat contre Jean-François, qui n'est autre que le véritable assassin de Mani. Après un duel éprouvant, Fronsac tue Jean-François. Sardis, quant à lui, fuit dans la forêt mais il est bientôt dévoré par une meute de loups conduite par le loup blanc qui était rattaché à l'Indien. "Le Pacte" a été dissout.
Fronsac revient au domaine d'Apcher, où Marianne a été transportée. Mourante, la jeune femme est sauvée grâce au bracelet de Mani, que Fronsac a gardé au poignet, et qui renferme des poudres médicinales. Peu après, Fronsac achève la Bête du Gévaudan dans sa tanière et met définitivement fin à la terreur.
L'histoire s'achève sur le marquis Thomas d'Apcher, pris pendant la Révolution Française de 1789, et qui imagine Grégoire de Fronsac sur un navire partant pour l'Afrique, en compagnie de Marianne. Le chevalier déverse les cendres de son ami Indien à la mer, tandis que le bateau fait route vers le couchant...
Autour du film
Basé sur une histoire vraie
Le Pacte des loups est basé sur la véritable histoire de la Bête du Gévaudan qui massacra plus de 100 femmes et enfants entre le 30 juin 1764 et le 19 juin 1767 dans l'actuel département de la Lozère (48). Cet animal pénétrait dans les villages en plein jour et emportait les enfants devant les maisons, attaquait les bergères dans les champs en délaissant les troupeaux, déjouait les pièges organisés contre lui. De nombreuses troupes royales et chasseurs distingués furent mobilisés pour tuer ce monstre vorace pendant trois ans, sans succès. On parla d'une bête exotique échappée d'un cirque, de loup-garou, d'un tueur en série, d'un complot contre le Roi Louis XV et même d'un châtiment divin.
Un gros loup fut abattu par Antoine de Beauterne, porte-arquebuse du Roi de France, en septembre 1765 sur le domaine de l'abbaye royale des Chazes, et empaillé à Paris. Pour beaucoup d'historiens, l'empaillement de ce loup était une mascarade pour mettre fin aux rumeurs médiatiques, gênantes pour Louis XV. Car le massacre recommença de plus belle quelque mois après la mort du loup tué par de Beauterne, et dans une telle indifférence générale que le véritable monstre a du être tué par un paysan du coin, Jean-Chastel, le 19 juin 1767. Passé cette date, plus aucune mort due à un animal féroce ne fut recensée en Gévaudan. Les enquêtes de plusieurs historiens, dont Michel Louis, attribuent la férocité des attaques à un animal dressé par le comte de Morangiès, ancien officier à la réputation douteuse, avec l'aide d'un garde-chasse, Antoine Chastel, le propre fils du tueur de la Bête.
Production
Le Pacte des Loups a été écrit par Stéphane Cabel avec Canal + Écriture. Le scénariste s'est inspiré de la véritable histoire de la Bête du Gévaudan tout en y introduisant des éléments totalement fantaisistes et des personnages originaux.
Christophe Gans, qui venait d'essuyer l'échec de Nemo, un projet de préquelle à Vingt mille lieues sous les mers de Jules Verne, lut le script de Cabel et décida de réaliser le film. Produit par Samuel Hadida et Richard Grandpierre pour Studio Canal, le tournage commença en 2000. Christophe Gans s'entoura de plusieurs jeunes stars montantes du cinéma français pour les rôles principaux (Samuel Le Bihan, Vincent Cassel, Émilie Dequenne, Jérémie Renier) et confia les seconds rôles à des comédiens prestigieux comme Jean Yanne, Jean-François Stévenin, Jacques Perrin, Édith Scob ou encore Philippe Nahon. Mark Dacascos, acteur fétiche de Gans, ainsi que Monica Bellucci dans le rôle de la mystérieuse Sylvia, furent également attachés au projet. Le rôle de Jean-François de Morangias, tenu par Cassel, avait auparavant été proposé à Albert Dupontel qui l'avait alors refusé.
Dans Le Pacte des Loups, un groupe de fanatiques religieux tente de renverser la monarchie en se servant de la Bête comme un signe divin. L'animal ramené d'Afrique a été dressé par Jean-François de Morangias. Lors de la dernière réunion de la secte, le père Sardis évoque la possibilité de l'introduction d'autres Bêtes dans tout le royaume pour semer la terreur. Dans la réalité, certaines théories ont bien évoquées la théorie du complot contre le Roi Louis XV, mais aucune n'a été jugée particulièrement convaincante.
Le personnage de Grégoire de Fronsac, joué par Le Bihan, a été librement inspiré par celui de Denneval, un chasseur normand qui tenta de résoudre le mystère de la Bête avant d'être remplacé par Antoine de Beauterne.
Le film présente des anachronismes avec les habitudes de l'époque, notamment lors les nombreuses scènes de combats présentant des français du XVIIIe siècle pratiquant les arts martiaux ou utilisant des armes exotiques. Dans le film, les principales scènes de combats sont réunies en une trinité : L'Indien Mani, le chevalier de Fronsac (qui venge la mort de son frère de sang dans la deuxième partie), et Jean-François de Morangias (qui affronte Fronsac lorsqu'il se retrouve démasqué). Les cascades ont étés réglées par Philip Kwok, un professionnel hong-kongais.
Les effets spéciaux furent confiés à Jim Henson's Creature Shop, compagnie fondée par le créateur du Muppet Show. La Bête du film est un mélange d'animatronique et de numérique. Son apparence a été largement exagérée : un énorme félin de 200 kilos portant une cuirasse d'os, de cuir et de ferraille la faisant passer pour un animal diabolique. Dans la réalité, les théories parlent effectivement d'un fauve recouvert d'une protection en peau de sanglier pour échapper aux coups de fusils, mais c'était incontestablement un canidé (chien ou loup) de 60 kilos.
Les dessins et illustrations vus dans le film sont l’œuvre de Mathieu Lauffray, auteur de bande dessinée.
Au niveau du montage et de la mise en scène du Pacte des Loups, Christophe Gans utilisa constamment des références visuelles aux films de Western, de cape et d'épée et d'arts martiaux; ce qui donna un film un style unique rarement égalé.
Le Pacte des Loups sorti sur les écrans français le 31 Janvier 2001 et fut 6ème du Box-Office de cette année. Il connu également le succès aux États-Unis à sa sortie en 2002.
Un coffret DVD Ultimate Edition est sorti sur le marché, comprenant de nombreux bonus soignés répartis sur 4 Disques; comme un livret 40 pages, deux Making-of de 80 et 90 minutes, près de 40 minutes de scènes coupées, une interview de l'historien Michel Louis, une galerie de 670 dessins préparatoires et affiches, le scénario de Stéphane Cabel, les commentaires des acteurs et du réalisateur pendant la lecture du film, des bande-annonces, un reportage sur la conception technique du DVD...ainsi que le rarissime téléfilm La Bête du Gévaudan de 1967, réalisé par Michel Subiela dans le cadre de l'émission Le Tribunal de l'impossible.
Récompenses
- Festival du film de Cabourg 2001 : Prix de l'espoir féminin le plus romantique de l'année pour Émilie Dequenne
- César 2002 : Meilleurs costumes pour Dominique Borg
Fiche technique
- Titre : Le Pacte des loups
- Réalisation : Christophe Gans
- Scénario : Stéphane Cabel et Christophe Gans
- Musique : Joseph LoDuca
- Photographie : Dan Laustsen
- Montage : David Wu et Sébastien Prangère
- Décors : Guy-Claude François
- Costumes : Séverine Demaret et Jean-Daniel Vuillermoz
- Production : Richard Grandpierre et Samuel Hadida
- Société de production : StudioCanal, David Films
- Société de distribution : Metropolitan Filmexport ; Universal Pictures
- Pays d'origine : France
- Format : Couleurs - 2,35:1 - DTS / Dolby Digital / SDDS - 35 mm
- Genre : Aventure, historique
- Durée : 142 minutes
- Budget : 29 000 000 $
- Recette mondiale : $70 752 904 $
- Date de sortie : 31 janvier 2001 (France ; Suisse), 7 février 2001 (Belgique ; Luxembourg), 11 janvier 2002 (États-Unis)
- Film interdit aux moins de 12 ans lors de sa sortie en France
Lieux de tournage[1]
- Dordogne (24 - France)
- Villars (château de Puyguilhem)
- Jumilhac-le-Grand (Château de Jumilhac et village)
- Val-de-Marne (94 - France)
- Bry-sur-Marne (studio)
- Hautes-Pyrénées (65 - France) :
- (dans la haute montagne des Baronnies)
- (Le Pla du Moula dans la basse montagne des Baronnies)
- (Col de Couradabat dans la basse montagne des Baronnies)
- (dans les forêts de la Haute et Basse Montagne des Baronnies et de la Prade de Bayelle dans la vallée de la Neste)
- La Barthe-de-Neste (aux alentours, dans les Baronnies)
- Labastide : un ruisseau plonge dans la grotte de la Perte où se trouve le repaire de la Bête.
- L'ancienne Abbaye de l'Escaladieu dans la Vallée de l'Arros a servi de décor au château du marquis d'Apcher.
- Oise (60 - France)
- Cires-lès-Mello (Forêt de Cires-lès-Mello)
Distribution
- Samuel Le Bihan : Le chevalier Grégoire de Fronsac
- Vincent Cassel : Jean-François de Morangias
- Émilie Dequenne : Marianne de Morangias
- Monica Bellucci : Sylvia
- Jérémie Renier : Le marquis Thomas d'Apcher
- Mark Dacascos : Mani
- Jean Yanne : Le Comte de Morangias
- Jean-François Stévenin : Le père Henri Sardis
- Jacques Perrin : Le marquis Thomas d'Apcher, âgé
- Édith Scob : La comtesse Geneviève de Morangias
- Johan Leysen : Antoine de Beauterne
- Bernard Farcy : L'intendant Pierre-Jean Laffont
- Hans Meyer : Le marquis d'Apcher
- Virginie Darmon : La Bavarde
- Philippe Nahon : Jean Chastel
- Éric Prat : Le capitaine Duhamel
- Jean-Loup Wolff : Le duc Gontran de Moncan
- Bernard Fresson : Mercier
- Christian Marc : Serviteur du vieux Thomas
- Karin Kriström : Bergère du Rocher
- Vincent Cespedes : Soldat
- Jean-Paul Farré : Père Georges
- Pierre Lavit : Jacques
- Michel Puterflam : Évêque de Mende
- Nicolas Vaude : Maxime Des Forêts
- Max Delor : Vieux noble
- Christian Adam : Vieux noble
- Jean-Pierre Jackson : Noble au dîner
- Nicky Naude : La Fêlure
- Daniel Herroin : Blondin
- Gaëlle Cohen : La Loutre
- Virginie Arnaud : La Pintade
- Charles Maquignon : Valet Bordel
- Franckie Pain : La Tessier
- Isabelle Le Nouvel : Prostituée brune
- Albane Fioretti : Prostituée à Teissier
- Clarice Plasteig dit Caffou : Prostituée à Teissier
- Delphine Hivernet : Valentine
- Juliette Lamboley : Cécile
- Gaspard Ulliel : Louis
- Pierre Castagne : Père de Cécile
- Stéphane Pioffet : Paysan
- Éric Laffitte : Villageois
- Éric Delcourt : Aide de camp de Beauterne
- André Penvern : Buffon
- Christelle Droy : Bergère des collines
- Andres Fuentes : Paysan qui donne la direction
- Nadine Marcovici : Jeanne Roulier
- Jean-Claude Braquet : Pierre
- David Bogino : Lanceur de couteaux
- Emanuel Booz : Officier Boucher
- François Hadji-Lazaro : Machemort
- Pascal Laugier : Assistant de Machemort
- Erwan Baynaud
- Michel Lataste
Références
- (fr) l2tc.com
Voir aussi
Articles connexes
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- Baronnies des Pyrénées - site de tournage
- Lectoure - site de tournage
- Bête du Gévaudan
- Liste de films tournés en Dordogne
Liens externes
- (fr+en) Le Pacte des loups sur l’Internet Movie Database
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