- Abbaye De L'Escaladieu
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Abbaye de l'Escaladieu
Abbaye de l'Escaladieu Vue générale de l'édifice Latitude
Longitude[1] Pays France Région Midi-Pyrénées Département Hautes-Pyrénées Ville Bonnemazon Culte Catholique romain Type Abbaye (ancienne) Début de la construction XIIe siècle Fin des travaux réaménagement au XVIIe siècle Autres campagnes
de travauxcampagne de restauration actuelle Classé(e) Monument historique 1992[2] Localisation Géolocalisation sur la carte : Hautes-Pyrénées
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées
modifier L'abbaye de l'Escaladieu est une ancienne abbaye cistercienne située sur la commune de Bonnemazon dans les Hautes-Pyrénées en région Midi-Pyrénées, France.
L'abbaye de l'Escaladieu était une halte importante pour tous les pèlerins de Compostelle qui empruntaient le Chemin du Piedmont : elle se situait à proximité de la grande route traditionnelle allant du Béarn au pays de Foix par le château de Mauvezin, tout proche, et Saint-Bertrand-de-Comminges.
Sommaire
Étymologie
Le nom de l’abbaye de l'Escaladieu vient de Scala Dei en latin signifiant « échelle vers Dieu ».
Le nom qu'ils donnèrent à leur fondation était une invite au pèlerin : l'Escale de Dieu, la halte, le repos dans la maison de Dieu.
Histoire
Vers 1130, un groupe de moines protégés par le Comte de Bigorre s'installe en haute-vallée de Campan à Cabadur. Après leur affiliation à l'Ordre de Cîteaux, vers 1135, ils choisissent en 1142 leur emplacement définitif dans la vallée de l'Arros, plus hospitalière.
L’Escaladieu entre 1141 et 1172, aura fondé ou affilié huit abbayes « filles » en Espagne (Fitero, Veruela, La Oliva... ) puis deux en Gascogne (Bouillas et Flaran).
La puissance de l'abbaye s'établit au fil des siècles et excite bien des convoitises, en particulier pendant les guerres de religion. Assiégée par trois fois, des destructions irréparables sont commises : le chevet de l'abbatiale, le porche (ou narthex), le bâtiment des convers.
Au XVIIe siècle, le premier étage du bâtiment des moines est rebâti selon une symétrie très classique. Le dortoir des moines a fait place, au XVIIe siècle, à des chambres à décor de stucs.
Cependant, à ce jour, trois témoins essentiels mettent encore en valeur le site initial et son riche passé.
Église abbatiale
Construite de 1142 à 1160, remarquable par la rigueur cistercienne et l'harmonie de ses proportions, elle a été endommagée aux XIVe et XVIe siècles (narthex et abside détruits).
Véritable centre de vie monastique, la pureté des lignes et la qualité des proportions de l'ensemble répondaient parfaitement au souci de recueillement des moines.
Son clocher octogonal date du XVIIIe siècle, construit sur la tour romane au-dessus du bras sud du transept.
Sa voûte en berceau brisé est soutenue par des doubleaux alternativement en pierres et briques et s'appuie sur deux gros piliers carrés marquant les travées de la nef.
Aucune décoration n'ornemente la nef mais les pierres de taille sont soigneusement agencées et la qualité de l'acoustique est remarquable. Le sol était couvert d'un étonnant carrelage de type azulejo, du XIVe siècle. Le mur du bras nord du transept présente les traces d'une ancienne porte murée qui menait au dortoir des moines, et d'une ancienne fenêtre bouchée d'où les moines impotents pouvaient suivre les offices.
Chaque saison estivale, lors des concerts qu'elle accueille, l'exceptionnelle qualité de son acoustique ne manque pas de séduire musiciens, et spectateurs.
Salle capitulaire.
Construite à la fin du XIIe siècle, sa composition architecturale est très caractéristique du gothique méridional. En effet, sa façade est dépourvue de tout ornement et les murs proposent une alternance de pierres et de briques. Les voûtes de briques, disposées en croisée d'ogive, de construction plus tardive (1200 – 1225) retombent sur quatre colonnes en marbre de Campan.
Cloître
Il aurait été vendu en 1825 ; on retrouve quelques colonnes qui supportaient les voûtes le long du mur oriental.
Les bâtiments qui l'entouraient ont été remaniés au XVIIe siècle. Certains ont même été détruits (réfectoire, cuisines, bâtiment des convers).
La fontaine du cloître, située à l'angle de l'ancienne galerie, a été remaniée au XVIIe siècle.
Espaces extérieurs
À l'image de l'ensemble architectural de l'abbaye de l'Escaladieu, les espaces extérieurs sont les témoins de l'élégance modeste de l'art cistercien : tandis que catalpas, buis, chênes, hêtres... plus que centenaires imposent leur charme entre pierre et brique, collines et forêts verdoyantes sur toile de fond des cimes enneigées, confèrent au lieu une ambiance feutrée que le visiteur ne manquera pas d'apprécier.
Vendue à la Révolution comme bien national, l'abbaye devient la propriété de la famille Nayrac à laquelle succédera la famille Frossard.
En 1986, elle est vendue à l'association « Rencontres de l'Escaladieu » qui, sous l'impulsion de Jean Lemanceau, engage les premiers travaux de restauration et assure une animation des lieux.
En mai 1997, elle devient propriété du Conseil général qui développe un programme de restauration à long terme ; ce joyau de l'architecture cistercienne entre ainsi dans le domaine public.
D'autre part, l'abbaye de l'Escaladieu devient, au travers d'un programme d'animations variées (concerts, expositions, conférences, théâtre...), un lieu culturel agréable et vivant dans lequel chacun s'attardera avec plaisir.
Notes et références
- ↑ Source des coordonnées : Geoportail
- ↑ Ministère de la culture, base Mérimée - Notice sur l'abbaye de l'Escaladieu
Voir aussi
Articles connexes
- Liste des abbayes et monastères pyrénéens
- José Cabanis a consacré un de ses livres à l'Escaladieu.
Liens externes
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