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Latinxua Sinwenz
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Le Latinxua Sinwenz (mandarin : 拉丁化新文字 ; en pinyin Lādīnghuà Xīn Wénzì, parfois aussi appelé Sin Wenz, Latinxua Sin Wenz, Zhongguo Latinxua Sin Wenz, Beifangxua Latinxua Sin Wenz ou Latinxua) est un système peu utilisé de romanisation du mandarin. Il s'écrivait généralement sans représentation des tons, ceux-ci devant alors être déduit du contexte.
L'intérêt historique est d'être le premier système de romanisation utilisé par les chinois natifs en lieu et place des sinogrammes. Il fut développé par l'URSS et utilisée par les immigrants chinois, jusqu'à ce que la plupart d'entre eux quittèrent le pays. Plus tard, il resurgit temporairement dans le nord de la Chine, utilisé dans 300 publications, jusqu'à l'établissement de la République populaire de Chine, qui marqua son abandon.
Sommaire
Histoire et développement
Dès 1928, des travaux au sein de l'institut soviétique de recherche sur la Chine visent à créer un système favorisant l'éducation de la large population chinoise vivant à l'est de l'U.R.S.S., [1], le Beifangxua Latinxua Sin Wenz (北方話拉丁化新文字).
La différence principale avec les précédents systèmes de romanisation est la volonté de créer une solution remplaçant à terme totalement les sinogrammes[2]. L'[[[alphabet latin]] leur semblait en cela plus adapté que le cyrillique[3]. La complexité du Gwoyeu Romatzyh dans l'indication des tons a poussé à ne pas les inclure dans le Latinxua SinWenz. Deuxième particularité, n'étant pas spécifique au mandarin, il peut permettre de retranscrire les autres dialectes chinois.
Le militant marxiste d'origine chinoise mais vivant à Moscou Qu Qiubai (1899-1935) et le linguiste russe The eminent Moscow-based Chinese scholar Qu Qiubai (1899-1935) and the Russian linguist V.S. Kolokolov (1896-1979) ont créé un prototype de romanizationen 1929.
In 1931 a coordinated effort between the Soviet sinologists V.M. Alekseev, A.A. Dragunov and A.G. Shrprintsin, and the Moscow-based Chinese scholars Qu Qiubai, Wu Yuzhang, Lin Boqu (林伯渠), Xiao San, Wang Xiangbao, and Xu Teli established the Latinxua Sin Wenz system.[4] The system was supported by a number of Chinese intellectuals such as Guo Moruo and Lu Xun, and trials were conducted amongst 100,000 Chinese immigrant workers for about four years[5] and later, in 1940-1942, in the communist-controlled Shaanxi-Gansu-Ningxia Border Region of China.[6] In November 1949, the railways in China's north-east adopted the Latinxua Sin Wenz system for all their telecommunications.[7]
For a time, the system was very important in spreading literacy in Northern China; and more than 300 publications totalling half a million issues appeared in Latinxua Sin Wenz.[2] However:
In 1944 the latinization movement was officially curtailed in the communist-controlled areas [of China] on the pretext that there were insufficient trained cadres capable of teaching the system. It is more likely that, as the communists prepared to take power in a much wider territory, they had second thoughts about the rhetoric that surrounded the latinization movement; in order to obtain the maximum popular support, they withdrew support from a movement that deeply offended many supporters of the traditional writing system.[8]
Description
L'alphabet du Sinwenz dépend du dialecte ; les lettres ci-dessous représentent l'une des treize arrangements possibles, celle du Northen Mandarin ⇔ Mandarin du Nord-Est[9].
Pour la plupart des dialectes, l'orthographe des mots est similaire au Pinyin. Cependant, les consonnes palatales affriquées sont écrites avec les mêmes lettres que les arrêts vélaires : Beijing (Pékin en chinois) est ainsi écrit Beiging.
Parmi les autres différences, le sinwenz utilise le x pour les sons [h] et [ɕ], transcrivant les caractères 畫 (huà en pinyin) et 下 (xià en pinyin) en "xua" et "xia"[10].
Attaques
bilabiale labio-
dentalealvéolaire rétroflexe alvéolo-
palatalevélaire occlusive b
[p]p
[pʰ]d
[t]t
[tʰ]g
[k]k
[x]nasale m
[m]n
[n]latérale l
[l]affriquée z
[ts]c
[tsʰ]zh
[tʂ]ch
[tʂʰ]g (j)
[tɕ]k (q)
[tɕʰ]fricative f
[f]s
[s]sh
[ʂ]rh (r)
[ʐ/ɻ]x
[ɕ]x (h)
[h]- Légende
- Marque une différence entre le Sinwenz et le Pinyin
- (Pinyin)
- [prononciation API]
Les consonnes alvéolaires palatales g, k, x et z, c, s sont interchangeables. Ainsi, 新 (nouveau, xīn en pinyin) peut s'écrire xin ou sin en Sinwenz.
Finales
Nucleus
(sommet de syllabe)Coda
(fin de syllabe)Medial
(attaque de syllabe)Ø i u y a Ø a
[ɑ]ia
[iɑ]ua
[uɑ]i ai
[aɪ]uai
[uaɪ]u ao
[aʊ]iao
[iaʊ]n an
[an]ian
[iɛn]uan
[uan]yan
(uan)
[yan]ŋ ang
[ɑŋ]iang
[iɑŋ]uang
[uɑŋ]ə Ø e/o1
[ɤ]ie
[iɛ]uo
[uɔ]ye/yo1
(üe/ue)
[yɛ]i ei
[eɪ]ui
[ueɪ]u ou
[ɤʊ]iu/iou2
[iɤʊ]n en
[ən]in
[in]un
[uən]yn
(un)
[yn]ŋ eng
[ɤŋ]ing
[iɤŋ]ung3
[ʊŋ]yng
(iong)
[yʊŋ]ɻ r
(er)
[əɻ]Ø -4
(i)
[ɨ]i
[i]u
[u]y
(ü/u)
[y]- Légende
- Marque une différence entre le Sinwenz et le Pinyin
- (Pinyin)
- [prononciation API]
- 1 "e" et "ye" s'écrivent comme "o" et "yo" après les attaques g, k et x. Exemples : gogo (哥哥, gēge en pinyin, grand frère), xyosheng (学生, xuésheng en pinyin, étudiant)
- 2 Le mot 有 (yǒu en pinyin) s'écrit "iou" alors que d'autres homophones s'écrivent "iu", de par la fréquence du mot 有 en chinois.
- 3 "ung" tout seul s'écrit "weng".
- 4 Si en pynyin, le son "i" (API [ɨ]) s'écrit après zh, ch, sh, r, z, c et s in pinyin, il est omis en Sinwenz.
Comme en pinyin, l'espace sépare les mots entier et non les syllabes. L'apostrophe (') est utilisée devant a, o et e pour séparer les syllabes au sein d'un mot à la graphie ambiguë.
Hormis "u" tout court, les syllabes commençant par u s'écrivent toujours avec un "w" à la place du u. LA syllabe "u" n'est précédée d'un "w" qu'à l'intérieur d'un mot. La même règle s'applique pour "i", substitué par un "j". L'"y" sera remplacé par un "j" si celui-ci se situe à l'intérieur d'un mot et lorsque la syllabe précédente termine par "n" ou "g". À l'inverse, le pinyin utilise toujours "w" et "y", quelle que soit la position de la syllabe.
S'écrivant sans transcription des tons, une autre source d'ambiguïté du Sinwenz est levée par une série d'exceptions dont voici quelques exemples : 买 (mǎi en pinyin, acheter) et 卖 (mài en pinyin, vendre) sont le même son, dans deux tons différents. Le premier s'écrit maai et le second mai. De même, le pinyin postal est utilisé pour écrire le nom de lieux en Chine.
Annexes
Notes et références
- ↑ principalement des immigrés travaillant à Vladivostok et Khabarovsk.
- ↑ a et b Chen (1999), p. 186.
- ↑ Hsia (1956), pp. 109-110.
- ↑ V.M. Alekeev, Kitayskaya ieroglificheskaya pis'mennost' i ee latinizatsiya (The Chinese character script and its latinization), Leningrad, 1932
- ↑ The "Soviet experiment with latinized Chinese came to an end [in 1936]" when most of the Chinese immigrant workers were repatriated to China (Norman, 1988, p.261). DeFrancis (1950) reports that "despite the end of Latinxua in the U.S.S.R. it is the opinion of the Soviet scholars who worked on the system that it was an unqualified success" (p.108).
- ↑ Milsky (1973), p.99; Chen (1999), p.184; Hsia (1956), p.110.
- ↑ Milsky (1973), p.103.
- ↑ Norman (1988), p.262.
- ↑ Chen (1999) p. 185-186.
- ↑ Chen (1999) p. 185.
Bibliographie
- Norman, J., Chinese, Cambridge University Press, (Cambridge), 1988.
- Milsky, C., "New Developments in Language Reform", The China Quarterly, No.53, (January-March 1973), pp. 98-133.
- Hsia, T., China’s Language Reforms, Far Eastern Publications, Yale University, (New Haven), 1956.
- Chen, P., "Phonetization of Chinese", pp. 164-190 in Chen, P., Modern Chinese: History and Sociolinguistics, Cambridge University Press, (Cambridge), 1999.
- Chao, Y.R., A Grammar of Spoken Chinese, University of California Press, (Berkeley), 1968.
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Latinxua Sin Wenz ».
Liens externes
- (en) Mark Swofford, « Sin Wenz 新文字 » sur Pinyin, 2004. Consulté le 06 septembre 2009
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