- Lait de poule
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Le lait de poule (en anglais : eggnog) est une boisson à base de lait, de crème, de sucre et de jaune d'œuf parfumée à la noix de muscade ou à la cannelle que l’on servait traditionnellement le soir de Noël, mais qui est aussi dégustée pendant l’hiver. La version traditionnelle du lait de poule inclut une eau-de-vie comme du rhum, un brandy ou du whisky.
Il peut être servi dans un bol à punch, mais il peut aussi être préparé avec l’aide d’un shaker, et figure dans tous les recueils de recettes de cocktails. En Amérique du Nord et au Luxembourg, la version non-alcoolisée est souvent disponible dans les magasins et les cafés pendant la période des fêtes de fin d’année, et tout au long de l'année en Australie. Une version alcoolisée nommée Eierlikör ou liqueur aux œufs, comportant aussi du miel est très populaire en Allemagne et aux Pays-Bas.
Sommaire
Ingrédients traditionnels
Ses ingrédients principaux, outre le lait et les jaunes d’œufs, incluent crème, sucre, blancs d’œufs, auxquels on ajoute bourbon, rhum, whisky ou brandy (ou un mélange de plusieurs de ces spiritueux), ainsi que de la noix de muscade. Des versions non alcoolisées sont commercialisées depuis les années 1960.
La chaîne Starbucks a introduit avec succès une version sans alcool de la boisson, vendue entre la mi-novembre et la fin décembre. Certains produits commercialisés sont des formules instantanées auxquelles il suffit d’ajouter de l’alcool. D’autres sont à base de lait de soja, visant les consommateurs végétaliens.
Origine
L’origine de la boisson reste incertaine. Elle pourrait provenir d'Est-Anglie ou d'une boisson médiévale au lait chaud, le posset à laquelle on prêtait des vertus reconstituantes[1]. En vogue au XIXe siècle, elle est préparée par le pharmacien Homais dans Madame Bovary car chaude ou froide, elle est réputée pour avoir des vertus roboratives et ouvrir l'appétit.
Récurrences dans la culture française
- En 1270, le dévot Saint Louis mourant refusa de prendre un lait de poule recommandé par ses médecins, car on était un jour de jeûne[2].
- En 1314, Philippe le Bel en refusa un dans le même cas[3].
- Au XVIe siècle, le fameux cheval blanc de Henri IV de France se nommait Lait-de-poule.[réf. nécessaire]
- En 1757, Manon Balletti écrivait à Jacques Casanova : « Je vais très bien dormir cette nuit, mon cher ; l’on vient de m’apporter un fort bon lait de poule qui me fera du bien. »[4]
- En 1857, Gustave Flaubert mentionne dans Madame Bovary : « Justin vint le chercher pour un lait de poule qu'il fallait faire. »
- En 1879, Guy de Maupassant fait dire à l'aubergiste dans Boule de suif : « Tu placeras mon lait de poule devant le feu. »
Références
- (en)Nanna Rögnvaldardóttir, « History of Eggnog » sur What's Cooking America, 2004
- Charles-Victor Langlois, saint Louis, Philippe le Bel, les derniers Capétiens directs, 1911, livre I, chapitre 2, en ligne.
- Charles-Victor Langlois, Saint Louis, Philippe le Bel, les derniers Capétiens directs, 1911, livre II, chapitre 1, en ligne.
- Histoire de ma vie, éditions Robert Laffont, collection Bouquins, 1993, tome I, page 1090. Lettre de Manon Balletti à Jacques Casanova, fin août 1757, in: annexes à
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- (en) History of Eggnog par Nanna Rögnvaldsdóttir
- (en) The History of Eggnog
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