- Labastide-d'Armagnac
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Labastide-d'Armagnac
Place royaleAdministration Pays France Région Aquitaine Département Landes Arrondissement Mont-de-Marsan Canton Roquefort Code commune 40131 Code postal 40240 Maire
Mandat en coursAlain Gaube
2008–2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Roquefort Démographie Population 690 hab. (2007) Densité 22 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 67 m — maxi. 139 m Superficie 31,87 km2 Labastide-d'Armagnac, parfois orthographié La Bastide d'Armagnac, est une commune française située dans le département des Landes et la région Aquitaine.
Sommaire
Géographie
La commune se situe dans le sud-ouest de la France, en région de Gascogne, et plus précisément dans le bas Armagnac. Elle a longtemps fait partie du Gers, département voisin de quelques kilomètres.
Hydrographie
Le ruisseau de Larrazieu, affluent gauche de la Douze, conflue sur la commune. Le Loumné, autre tributaire gauche de la Douze, traverse le territoire de Labastide-d'Armagnac.
Histoire
Cette bastide est fondée en 1291 par le Bernard VI d'Armagnac[1] sous le nom de Bolonia. Elle est autorisée par le roi d'Angleterre Edouard Premier.
Son urbanisme témoigne du caractère volontaire de la fondation de ces villes neuves du sud de la France édifiées en quelques années, aux XIIIe et XIVe siècles, par les rois d'Angleterre et leurs sénéchaux. Seule l'ancienne enceinte a disparu.
Les rues et ruelles forment un damier convergeant vers une vaste place rectangulaire dotée d'arcades, la place royale. Une remarquable église romane du XIIe siècle au clocher massif (datant lui du XVe siècle) et la mairie occupent l'un de ses côtés. Les couverts y sont de bois et de pierre sans unité de forme ou de matériaux. Détail de l'urbanisme, sur la place royale, les façades sont sans pignon, tandis qu'ils sont présents sur la rue.
C'est aujourd'hui la plus pittoresque des bastides landaises. Le roi Henri IV aimait se rendre à La Bastide où il résidait dans une maison donnant sur la place Royale. C'est cette place qui l'aurait inspiré pour la création de la Place des Vosges à Paris.
Lieux et monuments
- Place Notre-Dame (ou place Royale)
La place et ses abords est un site naturel inscrit par arrêté ministériel en date du 27 mars 1961[2]. C'est à cet endroit qu'est planté et béni au Moyen Age le pal symbolisant la construction d'une nouvelle bastide. À partir de là, les fondateurs de la ville délimitent son pourtour et dessinent les trois rues principales jusqu'aux murailles, elles-mêmes percées de trois portes. Réunissant la quasi totalité des commerces de la cité, la place est à l'époque le poumon économique de la ville. Lieu d'échanges commerciaux, elle est aussi tel un forum antique le lieu de débat des affaires publiques[3].
Bâti en 1764, il est inscrit aux monuments historiques depuis 1984[4]
- Mairie
L'architecture du bâtiment est typique de la bastide. Ainsi que le voulait l'esprit initial de la fondation de la ville nouvelle, il réunit la halle aux grains au rez-de-chaussée, le pouvoir administratif à l'étage et le lieu de sentences avec la prison entre l'entrée de la mairie et le mur de l'église[3].
Fortifiée, elle date du XIVe siècle. Elle est inscrite aux monuments historiques depuis 1970[5],[6].
Au quartier de Géou, à deux kilomètres du bourg, une modeste chapelle, Notre-Dame des Cyclistes, accueille régulièrement les amateurs de ce sport. C'est dans les années 1950 que l'abbé Massie, curé de Créon-d'Armagnac, surnommé « le pape du cyclotourisme », crée ce « sanctuaire national des cyclistes ». Les champions y viennent en pèlerinage à la Pentecôte. La chapelle originelle date du XIe siècle. L'actuelle a été reconstruite sur les ruines de l'ancienne ville fortifiée de Géou, brûlée en 1335 par le Prince Noir. La chapelle est construite sur une ancienne villa gallo-romaine[7],[8].
Ancien temple protestant, entre 1607 et 1685. Accueille le musée des Bastides
- Maison Malartic
Située place royale. En 1576, échappé de Paris et de ses dangers, Henri de Navarre se réfugie chez sa mère à la cour de Nérac. Au cours de ses nombreux déplacements, il aime rendre visite à son ami et compagnon d'armes le Capitaine de Malartic, qui demeure sur la place. Ici naît une foule de légendes dont l'une raconte que c'est en admirant la place depuis la fenêtre de l'appartement qui aurait eut l'idée de faire construire sur ce modèle la place des Vosges à Paris[3].
- Viguerie
Vaste espace où se tenait le marché placé sous la juridiction d'un magistrat municipal, le viguier. De nos jours, cette fonction ne se retrouve plus qu'en Andorre[3].
- Portail
Ce vestige de briques rouges est le seul témoin qui reste de la maison abritant le corps de garde de la cité qui commandait au pont-levis. c'est également ici que l'administration de la cité percevait l'octroi ou droit d'entrée sur les marchandises[3].
- Talendiers
Dans le système économique d'une bastide, l'organisation de l'espace tient à l'époque une place importante. Ainsi, la rue des Tallendiers était-elle réservée aux ouvriers du fer, chargés de fabriquer des instruments tranchants et des armes, sans doute destinées à la garnison, tandis que la rue Caillet était celle des bouchers et des équarisseurs[3].
- Café du Peuple (ou Café Chantant)
Parmi les quatorze café que compte la cité, le Café Chantant accueille au début du XXe siècle des spectacles de comiques troupiers et de French cancan. Le fond de commerce est racheté en 1920 et le lieu rebaptisé Café du Peuple, haut lieu du café-concert et de ses refrains parisiens. Cela vaut au café une réputation dans la région. La mort du propriétaire en 1932 freine l'élan, les représentations cessent en 1936 et le café ferme définitivement en 1954[3].
- Extérieurs
Le bocage, le vignoble, les vallons et les coteaux de cette région fertile recèlent des sites pittoresques et un grand nombre de fermes et de chais à l'architecture rurale traditionnelle.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité juin 1995 Claude Nadeau 1996 Yvon Harté mars 2001 Alain Gaube mars 2008 Alain Gaube PS Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Personnalités liées à la commune
Sources
- Guide des beaux villages de France, sélection du Reader's Digest
Voir aussi
Notes et références
- Inventaire de l'église Notre-Dame, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Fiche sur le site de la DREAL Aquitaine
- Flânerie bastidienne, brochure éditée par l'Office de tourisme de Labastide-d'Armagnac, consultée en novembre 2011
- Château du Prada, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Eglise fortifiée de Labastide, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Eglise fortifiée de Labastide (notice), sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Notre-Dame des Cyclistes, ou chapelle du Géou, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Notre-Dame des Cyclistes, ou chapelle du Géou (notice), sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Recensement de la population au 1er janvier 2007 sur INSEE. Consulté le 6 février 2010
- Résultats du recensement de la population - 2006 - Labastide-d'Armagnac sur INSEE. Consulté le 6 février 2010
Liens externes
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