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La Fin d'une liaison
La Fin d'une liaison (The End of the Affair) est un film américain et britannique réalisé par Neil Jordan en 1999. Il est sorti en avril 2000 en France. Julianne Moore y joue Sarah Miles.
Il s’agit d’une adaptation du roman autobiographique de Graham Greene The End of the Affair publié en 1951.
Ce roman avait déjà était adapté au cinéma avec Vivre un Grand Amour réalisé par Edward Dmytryk en 1955 avec Deborah Kerr dans le rôle principal.
Sommaire
Synopsis
Londres 1939. Sarah Miles, une femme belle et passionnée, est prisonnière d'un mariage stérile avec Henry, un époux doux mais terne. Au cours d'une fête, elle fait la connaissance de Maurice Bendrix, un romancier. C'est le coup de foudre. Après quelques années d’une passion intense, un obus frappe la maison de Bendrix tandis que les deux amants sont ensemble. Pendant quelques minutes, Sarah croit Bendrix mort. Lorsqu'il réapparaît quelques instants plus tard, Sarah, bouleversée, met brutalement fin à leur liaison sans un mot d'explication. L’amour, que Bendrix portait à Sarah se transforme rapidement en haine. Pourtant, l’amant éconduit fait fausse route…
Fiche technique
- Titre : La Fin d'une liaison
- Titre original : The End of the Affair
- Réalisation : Neil Jordan
- Scénario : Neil Jordan
- Musique : Michael Nyman
- D'après The End of The Affair de Graham Greene publié en 1951
- Remake de The End of The Affair d’Edward Dmytryk avec Deborah Kerr réalisé en 1955
- Genre : Drame
- Année : 1999
- Pays d'origine : États-Unis, Royaume-Uni
- Durée : 1h50
Distribution
- Julianne Moore : Sarah Miles
- Ralph Fiennes : Maurice Bendrix
- Stephen Rea : Henry Miles
- Ian Hart : Mr. Parkis
- Jason Isaacs : père Richard Smythe
Autour du film
- Le défi pour l'actrice américaine Julianne Moore était de parvenir à rendre crédible l’accent anglais si particulier des hautes classes bourgeoises.
- Il s’agit de l’un des très rares rôles principaux de Julianne Moore. À l’époque du tournage, elle n’avait eu qu’un seul rôle principal dans Safe de Todd Haynes en 1995.
- Le film s’inscrit dans la grande tradition des films romanesques mettant en scènes des amants passionnées dans une Angleterre en guerre. Pensons à La Valse dans l'ombre de Mervyn LeRoy, Brève Rencontre de David Lean ou Guerre et Passion de Peter Hyams. Ici, bien sûr, les scènes d’amours physiques sont davantage à l’ordre du jour.
- Neil Jordan retrouve ses acteurs fétiches : Stephen Rea et Ian Hart
- Le téléfilm français Jean Moulin, une affaire française avec Francis Huster dans le rôle titre et réalisé par Pierre Aknine en 2003 plagie, de manière éhonté, un grand nombre de scène du film de Neil Jordan…
- La coiffure du personnage de Sarah illustre les différentes périodes de l’histoire. Détachée et bouclée avant la Guerre. Attachée et serrée après la fin de sa liaison avec Bentrix.
- La musique du film est du compositeur Michael Nyman. Les thèmes romanesques rappellent ceux de Bernard Herrmann (Cf. : le leitmotiv obsédant) et certaines des œuvres antérieures de Nyman. Comme La Leçon de piano.
- Le film que regarde au cinéma Sarah et Bentrix est 21 Days de Basil Dean sortit en 1940 mais tourné en 1937. Film avec le couple vedette du cinéma anglais de l’époque. À savoir : Vivien Leigh et Laurence Olivier.
- Le film emploie la multiplication des points de vue de manière magistrale. Cette technique de télescopage n’est pas sans rappeler Rashōmon d’Akira Kurosawa. Certaines scènes sont tournées avec plusieurs caméras. Chaque angle révèle donc l’interprétation subjective des personnages.
- Le film reçut 4 nominations aux oscars 2000. Meilleure actrice pour Julianne Moore, meilleure photo pour Roger Pratt, meilleur film pour Neil Jordan et meilleure musique pour Michael Nyman
Réception
Les critiques furent très mitigées lors de la sortie du film.
Éric Leguède dans le Parisien parla de « chef-d’œuvre », la Croix, Télérama et Le Figaro furent particulièrement sensible à la grande qualité de l’ensemble (interprétation, photo, musique et mise en scène).
Les Cahiers du cinéma condamnèrent le film en le taxant d’académique. Selon Erwan Higuinen seule « une ligne terne et inchangée » traverse un film « ronronnant ».
Enfin la presse cinéma people, Première, critiqua très violemment le long métrage en le rangeant dans la catégorie : navet prétentieux.
Selon Jean-Jacques Bernard : « … si un amant passionné est une nouvelle variété de légume, alors Ralph Fiennes est le roi du potager. Quant au Stephen Rea de mari, c'est Droopy en pays noir. La photo marronnasse et tramée à mort n'arrange rien à ce pensum ».
Lien externe
(fr+en) La Fin d'une liaison sur l’Internet Movie Database
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