- L'Île à hélice
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L'Île à hélice Le naufrage de Standard-IslandAuteur Jules Verne Genre roman philosophique Pays d'origine France Éditeur Hetzel Date de parution 1895 Dessinateur Léon Benett Série Voyages extraordinaires Chronologie Mirifiques aventures de Maître Antifer Face au drapeau L'Île à hélice est un roman de Jules Verne paru en 1895, publié d'abord dans le Magasin d'Éducation et de Récréation du 1er janvier au 15 décembre, puis en volume dès le 21 novembre[1]. Il raconte l'histoire d'un quatuor de musiciens français dans une île flottante, propulsée (comme l'indique le titre) par des hélices. Cette île flottante contient principalement une ville, Milliard City, habitée uniquement par des gens riches. Jules Verne décrit le voyage dans le Pacifique de cette île.
On retrouve dans ce livre l'humour et le ton très vivant des autres livres de Jules Verne ; par contre, contrairement à ses autres livres, cela manque d'action.
Remarque :
- Ne pas confondre ce livre avec Une ville flottante du même auteur, dans cet autre livre, il s'agit d'un bateau ayant la taille d'une ville, et non pas d'une ville flottante comme pourrait le faire croire le titre.
Sommaire
Quelques éléments de l'intrigue
Les quatre violonistes: le quatuor concertant
Le quatuor de musiciens est célèbre et est appelé le quatuor concertant dans les journaux. Ce sont quatre parisiens, fier de leur pays ; leur loyauté entre eux et à leurs amis est totale.
Ce sont
- Sébastien Zorn, violoncelliste
- Frascolin, deuxième violon ; il se fait gentiment rabrouer par ses amis quand il donne de nombreux détails géographiques
- Yvernès, premier violon
- Pinchinat, Alto ; celui-ci se plaint à chaque étape du voyage de ne pas trouver de vrais cannibales
Les péripéties les plus marquantes
- L'île envahie par des animaux sauvages déposés par la perfide Angleterre (fauves, crocodiles et autres) (chapitre 20)
- Des fidgiens cannibales capturent Pinchinat (chapitre 23) ; après son sauvetage, il décrit ce qui l'a le plus horrifié : ce n'était pas d'être mangé sur le pouce par ces indigènes!… Non ! C'était d'être dévoré par un sauvage en habit…en habit bleu à boutons d'or… avec un parapluie sous le bras…un horrible pépin britannique
- Une troupe armée de bandits des Nouvelles-Hébrides, commandés par Sarol, essaie d'envahir l'île (chapitre 25)
Une belle histoire d'amour
L'île est divisée en 2 parties, qui s'opposent parfois. Les 2 familles les plus riches sont à la tête de ces 2 parties. Un homme et une femme de ces 2 familles sont amoureux.
Comme dans les autres romans de Jules Verne, il s'agit d'amour mais pas de passion : les deux amoureux attendent l'accord de leur famille, puis une fois que tout le monde est d'accord, ils attendent patiemment le mariage, bien qu'il soit repoussé plusieurs fois pour des raisons administratives.
La fin du livre
La fin du livre montre un Jules Verne pessimiste : la population de l'île flottante est divisée en deux factions.
Leur incapacité à s'entendre provoque sa fin. L'île flottante erre sans qu'il puisse la diriger, dans un coin de l'océan Pacifique éloigné de toute route commerciale. L'île se désagrège en plusieurs morceaux, l'un d'eux est assez grand pour accueillir tous les habitants de l'île. Ils réussissent à rejoindre la civilisation.
Jules Verne et la musique
Jules Verne montre son admiration pour de très grands musiciens : Mozart, Beethoven (1770-1827), Offenbach (1819-1880), Mendelssohn, Halévy, Meyerbeer, Haydn, Onslow (1784-1853), Massenet, Audran et Lecoq….etc.
Par contre, Jules Verne n'aimait pas la musique de Wagner (1813-1883), peut-être parce que c'était un de ses contemporains et qu'il lui semblait trop moderne. Tout comme dans Paris au XXe siècle, Jules Verne fait plusieurs remarques acerbes sur Wagner.
Jules Verne royaliste
Les habitants les moins riches de cette île sont un couple royal, le roi et la reine de Malécarlie ; ils ont quitté leur pays quand le peuple n'a plus voulu d'eux. Ils vivent modestement dans cette île de millionnaires ; le roi a une place d'astronome pour gagner sa vie. Les quatre musiciens ont un profond respect pour eux.
Bibliographie
- Jean Varmond. Trois îles: l'île mouvante. Bulletin de la Société Jules Verne 11. A. S. 1938.
- Charles-Noël Martin. Préface. Éditions Rencontre. Lausanne. Tome 46. 1971.
- Francis Lacassin. Les milliardaires ridicules. Préface au roman. Paris. Union générale d'éditions. 1978. Coll. 10/18.
- Margarethe Tesch. Die Rolle der Technik in Jules Vernes Romanen "Le Château des Carpathes" und "L'Île à hélice". Göttingen : Universität. 1978.
- Jean-Pierre Picot. Utopie de la mort et mort de l'utopie chez Jules Verne. Romantisme. Revue du dix-neuvième siècle. Paris. N° 61. 1988.
- Henri Lavondès. Jules Verne, les Polynésiens et le motif de l'île mouvante. Journal de la Société des Océanistes. Paris. Musée de l'Homme. 1994.
- Volker Dehs. L'Île à hélice et la perpétuité de l'ennui. J.V. 33/34. Amiens. 1995.
- Christian Chelebourg. L'île aux calembredaines. Imagination et oralité dans la conception de Standard-Island. Revue Jules Verne 1. Amiens. 1996.
- Volker Dehs. Jules Verne répond à son critique. Revue Jules Verne 5. Amiens. 1998.
Notes et références
- Piero Gondolo della Riva. Bibliographie analytique de toutes les œuvres de Jules Verne. Tome I. Société Jules Verne. 1977.
Liens externes
- Le texte du livre sur site Gileead
- Le texte du livre sur site Gallica
- Le texte du livre sur Projet Gutenberg
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