L'aérodrome de Guyancourt

L'aérodrome de Guyancourt

Aérodrome de Guyancourt

L'aérodrome de Guyancourt

L'aviation se développe à Guyancourt dans les Yvelines avec la construction de l'aérodrome de l'entreprise Caudron en 1930.

Sommaire

Les débuts de l'aviation dans les Yvelines

Les Yvelines sont le théâtre de plusieurs épisodes des débuts de l'aviation. Clément Ader effectue sur le plateau de Satory près de Versailles un des ses premiers vols en 1890 avec Éole, puis le 14 octobre 1897 avec l' Avion n° 3, son premier vol de 300 mètres, essai qui se termine mal et entraîne la destruction de l'appareil et l'abandon de ses recherches[1]. Un monument situé à Versailles célèbre cet exploit intervenu six ans avant le premier vol des frères Wright. En 1909, Santos-Dumont relie Satory à Buc, distant de huit kilomètres en cinq minutes à bord de la Demoiselle. En février 1910, Le comte de Lambert découvre le site de Villacoublay où rapidement s'installent une école de pilotage et une usine de montage d'avion[2].

L'Aérodrome de Guyancourt

Création de l'aérodrome

Aile volante de Fauvel en 1933

En 1930 la société Caudron fait l'acquisition de terres sur les communes de Guyancourt et de Voisins-le-Bretonneux, afin de créer le nouvel aérodrome de Guyancourt et d'y faire voler ses propres avions. Un chalet en bois et deux hangars Bessonneau sont montés en août 1930. C'est en octobre que les premiers avions Caudron se posent. Le 1er juillet 1933, la société Caudron, en difficulté financière, négocie un accord avec Louis Renault, ce dernier rachetant Caudron qui utilisera alors uniquement des moteurs Renault. L'aérodrome deviendra alors l'aérodrome "Caudron-Renault". Louis Renault après avoir rachèté la société des avions Caudron, entre dans le capital d'Air France et participe à la création d'Air Bleu pour le transport postal aérien en France.

L'aérodrome avant la guerre

En 1933 Charles Fauvel procéde aux essais de son aile volante de type A.V.2 [3]avec un moteur de 32CV[4]

Hélène Boucher

Hélène Boucher Aviatrice.jpg

Le 8 août 1934, aux commandes d'un Caudron-Renault, Hélène Boucher enlève d'une part le record de vitesse sur 100 km à 412 km/heure et d'autre part le record des 1000 km à la moyenne de 409 km/heure (Maurice Arnoux détenait l'ancien record avec 393 km/h). Le 11 août elle s'adjugeait le record du monde féminin à 445km/heure.

La société Renault utilise la célébrité de Hélène Boucher pour promouvoir sa voiture sport de prestige, la Vivasport 6 cylindres (130 Km/h, 16 litres aux 100 Km pour un prix de 27 700 Francs).[5]. C'est d'ailleurs Marcel Riffart, concepteur du Rafale et chef du bureau d'études Caudron, qui a dessiné la Renault Viva Grand Sport (appelée Vivastella Grand Sport avant 1935). La Viva Grand Sport sera présentée au Salon de Paris en 1934 avec la Nervastella. C'est une automobile qui a été fabriquée par Renault entre 1934 et 1939. Riffart qui a déjà dessiné des avions profilés, réalise une carrosserie spécialement étudiée pour l'aérodynamisme. Très large (1,72 m), elle permet l'installation de 3 personnes de front. Elle adopte un moteur 6 cylindres en ligne de 4,1 litres de cylindrée en position longitudinale à l'avant.

Mais le 30 novembre 1934, H. Boucher se tue lors d'un vol d'entrainement au commande d'un Caudron "Rafale" [6], elle avait 26 ans.

Hélène Boucher devant son Caudron Rafale

La presse évoque une perte de vitesse à l'atterrissage, l'avion accroche les cimes des arbres au dessus du bois de la croix de Magny les Hameaux et s'écrase. Ceux sont les pilotes Raymond Delmotte, Fouquet et Goury témoins de l'accident qui arrivérent les premiers sur les lieux. Hélène Boucher gravement blessée sera évacuée vers l'hôpital de Versailles, elle décèdera dans l'ambulance dans la côte de Satory à Guyancourt.

Le 3 décembre 1938, c'est le Père Noël qui descend du ciel les bras chargés de cadeaux pour les enfants de Guyancourt et de Voisins-le-Bretonneux. Cette manifestation a été organisée par Jacques Menget qui avec Pierre Raphaël effectuent sur l'aérodrome des essais pour la mise au point d'un parachute militaire permettant de larguer des charges lourdes. Jacques Menget et Pierre Raphaël ont effectué le 19 mars 1937 un saut de 600 mètres sur le terrain de Guyancourt, largement médiatisé[7].

L'aérodrome pendant la guerre

L'aérodrome de Guyancourt a accueilli un temps la fameuse escadrille des Messerschmitt 110, dite des « Requins ». Les allemands procèdent sur l'aérodrome à la construction d'abris pour garer leurs avions mais aussi à des casernements pour les troupes et des soutes pour l'essence et les munitions. Les Guyancourtois sont obligés de venir travailler sur l'aérodrome pour le compte des allemands[8].

Guyancourt sera libéré le 25 août 1944, les allemands étant retranchés dans l'aérodrome de Guyancourt, ils en seront délogés par des éléments de la 2e division blindée de Leclerc le 24 août.

L'aérodrome après la guerre

Le terrain est déminé dès 1946 et ouvert à l'aviation civile. Dans les années 1980, neuf aéroclubs, trois écoles de pilotages et un club d’aéromodélisme utilisent les pistes.Les utilisateurs de l'aérodrome seront déplacé vers l’aérodrome d'Etampes

Applications-multimedia.svg Les tournages de films

L'aérodrome sera utilisé pour le tournage de nombreux films :

Epilogue

L'aérodrome de Guyancourt sera fermé le 1 er octobre 1989 pour des raisons de sécurité. Sur les anciennes pistes sont aujourd'hui construits les quartiers de Villaroy et de l'Europe. Les dénominations des rues (Jacqueline Auriol, Roland Garros, Santos Dumont...) et des équipements publics (Gymnase de l'Aviation, école Saint-Exupéry...) sont les derniers vestiges de cette aventure à Guyancourt.

Mais celle ci continue en région parisienne :



Clin d'oeil de l'histoire, une partie des anciennes pistes de l'aérodrome "Caudron-Renault" est actuellement occupée par le Technocentre Renault qui y élabore les nouveaux modèles de la marque.

A Voir

Images de Guyancourt

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Articles Wikipédia

Notes et références

  1. Clément Ader et ses vols, EADS.
  2. Jean-Gérard Pimpaneau, Un riche passé aéronautique, Les Yvelines, Projet Éditions, 1990, p. 390.
  3. Descriptif de l'AV 2 Descriptif de l'AV2
  4. Source: carte postale représentant l'aile volante et décrivant l'aile
  5. Hélène Boucher et la Vivasport
  6. Sources|[1]
  7. Source : Musée de la ville de Saint-Quentin
  8. Guyancourt : L'aventure humaine Édité par le musée de la ville de Saint Quentin en Yvelines Janvier 2009 page 44
  9. Aeromovies - Films d'aviation - Films - Anne-Marie
  10. The Spirit of Saint-Louis

Bibliographie

  • Saint-Quentin en Yvelines Cartes Postales et Histoire locale, publié en 1984 par E. Stéphan publié chez Les Editions de Liesse à Coignières.
  • Mon nom est Guyancourt, publié en 2006 par Jean et Liliane Gex publié par Yvelinédition ISBN 2-84668-129-5
  • Guyancourt : L'aventure humaine Édité par le Musée de la ville de Saint-Quentin-en-Yvelines Janvier 2009
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