- L'Action française (quotidien)
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L'Action française Pays France Langue Français Périodicité quotidien Genre Royaliste, organe du nationalisme intégral Date de fondation 1908 Date du dernier numéro 1944 Éditeur Paris Directeur de publication Charles Maurras Rédacteur en chef Léon Daudet L'Action française, organe du nationalisme intégral est un quotidien royaliste français fondé à Paris en mars 1908 et enterré après la Libération en août 1944. Il fait suite à la Revue d'Action française de Henri Vaugeois et Maurice Pujo.
Son siège se situait à Paris, rue de Rome. Son directeur est le chef de l'Action française, Charles Maurras
Sa ligne éditoriale est d'extrême-droite.
Sommaire
Organe officiel du mouvement d'Action française
Ce journal était l'organe officiel du mouvement de l'Action française, qui a existé de l'affaire Dreyfus jusqu'à la chute du Régime de Vichy. Il s'agissait d'un quotidien nationaliste, monarchiste, antidreyfusard et antisémite.
L'Action française constitua une opposition acharnée à la politique de la Troisième République de même qu'au libéralisme et à la démocratie. Fédérant des collaborateurs de divers mouvements nationalistes et traditionalistes, le journal de Maurras fut le creuset des principaux courants d'extrême droite français des années 1930. À travers la dénonciation et les attaques personnelles, les journalistes de l'AF, Léon Daudet en tête, menèrent une propagande royaliste soutenue durant la Première Guerre mondiale, lors de la condamnation du mouvement par le Vatican et durant l'affaire Stavisky[style à revoir]. Le quotidien mena également une campagne infatigable contre le régime soviétique, le communisme, les Juifs et la franc-maçonnerie.
Le quotidien pratiquait la diffamation (« il arrivait souvent que des personnes fussent accusées à tort »[1]), l'utilisation de faux documents[2], et la provocation au meurtre[3].
L'Action française fut également à l'origine d'une école intellectuelle et littéraire qui rassembla de nombreux philosophes, historiens, poètes ou romanciers autour de publications comme la Revue critique des idées et des livres (1908-1924) ou la Revue universelle (1920-1941).
Parrainage
Le premier numéro paraît le 21 mars 1908 et porte la devise « Tout ce qui est national est nôtre ».
Il est parrainé par douze personnalités : Henri Vaugeois, Léon Daudet, Charles Maurras, Léon de Montesquiou, Lucien Moreau, Jacques Bainville, Louis Dimier, Bernard de Vesins, Robert de Boisfleury, Paul Robain, Frédéric Delebecque, Maurice Pujo.
Donations et capital
Le journal, qui envoyait des milliers d'abonnements gratuits, était fortement déficitaire et faisait régulièrement appel à des souscriptions pour lutter « contre l'or juif »[4]. Beaucoup de donateurs sont de la noblesse ; en 1912 le prétendant au trône orléaniste donne 1000 francs par mois[4]. Entre 1920 et 1926, « les pertes du journal s'élevèrent à près de cinq millions de francs ». Le milliardaire François Coty donna 2 millions de francs à l'Action française entre 1924 et 1928[5]. Entre 1930 et 1935, la perte moyenne dépassait le million de francs par an[6]. De fait, « la seule période où le budget de l'Action française paraisse s'être trouvé en équilibre, c'est peu avant qu'il ait cessé de paraître », dans Lyon occupé par l'armée allemande[7].
Années 1930 et régime de Vichy
Hostiles au pangermanisme, et à l'Allemagne de façon générale, certains des collaborateurs de l'Action française ont critiqué la politique allemande durant les années 1930. En 1938, ne voulant pas d'une nouvelle guerre, l'Action française apporte son soutien aux accords de Munich, puis Maurras félicite Arthur Neville Chamberlain pour avoir négocié avec Hitler.
Après l'armistice de 1940, le journal se replie à Limoges, puis à Lyon en octobre 1940. La sympathie de Maurras et de ses proches pour le régime de Vichy en fait un des piliers idéologiques du nouveau régime. Après l'occupation de la totalité du pays en novembre 1942, l'alignement sur la puissance occupante, l'Allemagne nazie, est plus sensible.
Plusieurs journalistes[Lesquels ?] sont impliqués dans la collaboration avec les nazis. Le journal est violemment hostile aux résistants, qui sont appelés les « terroristes »[8]. Maurras appelle à exécuter les résistants et les membres de leurs familles[9].
À la Libération de la France le quotidien est interdit pour collaboration, et ses principaux animateurs (Charles Maurras et Maurice Pujo) sont emprisonnés.
Postérité du quotidien
En 1947, Georges Calzant fonde un nouveau journal d'Action française intitulé Aspects de la France, reprenant les initiales AF. Tandis que ce périodique reste fidèle à la doctrine maurrassienne et perpétue une certaine forme d'idéalisme et de radicalisme monarchiste, Pierre Boutang (autre disciple de Maurras) fonde un autre journal se revendiquant de L'Action française : La Nation française. Rassemblant surtout des intellectuels et des universitaires (dont Philippe Ariès et Raoul Girardet), cette nouvelle branche de l'AF se veut plus réflexive et mieux adaptée à la réalité politique d'après-guerre ; elle rejette l'antisémitisme de ses prédécesseurs et se distancie du discours des nostalgiques de Vichy. Elle tente de repenser le monarchisme et le nationalisme en fonction des problèmes que pose la France des années 1950 (notamment la guerre d'Algérie) en restant fidèle aux initiatives de Charles Maurras.
L'Action française faisait également paraître l'Almanach de l'Action française, les Cours et conférence d'Action française et plusieurs ouvrages à la Librairie d'Action française.
Principaux collaborateurs du quotidien- Liste des collaborateurs (trois générations, naissance : 1850-1910) : Jacques Bainville, Léon Daudet, Eugène de Lur-Saluces, Bernard de Vesins, Marie de Roux, Charles Maurras, Lucien Moreau, Pierre Lasserre, Louis Dimier, Georges Valois, Léon de Montesquiou, Lionel des Rieux, Henri Vaugeois, Maurice Pujo, Henri Lagrange, Robert de Launey, Henri Dutrait-Crozon, René de Marans, Marius André, Eugène Marsan, Pierre Gilbert Crabos, André du Fresnois,Jean Héritier, Lucien Dubech, Henri Clouard, Pierre Verrières, René Fredet, Pierre Thirion, René Groos, Henri Loignon, Eugène Rouvellou, Paul Courcoural, Claude Duclos (dit Gerde), duc de Guise, Albert Pestour, Abel Manouvriez, Frédéric Delebecque, Adrien de Meeûs, Georges Gaudy, André Lavedan, Jehan Gringoire, Henri Dutheil, René Brécy, Robert Corvol, Bernard de Vaulx, Firmin Bacconnier
François de La Motte, Thierry Sandre, José Vincent, Vincent Hyspa, Paul Courcoural, Pierre Héricourt, Ambroise Rendu, Jean Gazenave, Jo ou José Le Boucher, Albert Arnavielle, Pierre Lecoeur, Henri de Castillon de Saint-Victor, André Rousseaux, André Rouvellou, Philinte, Marcel Provence, Commandant Eugène Dublaix, Pierre Chaboche, Lucien Dubech, Pierre Tuc, Dr Henri Martin, Gaston Legrain, Jehan (Jean-Jacques) Pennés dit Sennep, le duc d'Orléans, Georges Coquelle, Philippe-Robert d'Orléans, Farigoule, Marcel Azaïs, Pierre Benoit, Noël Francès, Pierre Dumas, Jean Vallet, Maurice Denis, Paul Robain, Marius Plateau, Maxime Real del Sarte, Rémi Wasier, Hervé Le Grand, Albert Cordier, J. Le Boucher, Pococurante, Alain Mellet, Maxime Brienne, Pierre Héricourt, François de La Motte, Mercure, Ambroise Rendu, Pampille (Mme L. Daudet), Desaintmartin, Maxime Brienne, Pierre Dumas, Auguste Négrier, François de La Motte, Robert Corvol, Eugène Dublaix, Pierre Chaboche, Pierre Tuc, Gaston Legrain
Ralph Soupault, Louis Jasseron, Roger Georr, colonel Georges Larpent, Jabon, Général Lavigne-Delville, Alban Castelbert, A. Montredon, Lazare de Gérin-Ricard, Jean de Barsac, Hervé de Rauville, Pierre Lecoeur, Bernard de Vaulx, Dominique Sordet, Paul Gaultier, Louis de Jarine, André Feildel.
Robert Arzacq, René Brécy, Lucien Pestour, Marcel Grognot, Louis Jasseron, Maurice Constantin-Weyer, Louis Vissaguet, Henri Hugault, Hubert de Lagarde, Dr Bachelier, Michel Trévyse, G. Signoret, Jacques Corbière, Pierre Chardon, Jean d'Albe, E. Chevalier, Élie Bouteille, Louis Gonnet, Louis Laferté, André Sancy, Duc de Guise, Henri Comte de Paris, Bernard Denisane, F. Auphan, Henri Luzuy, Abel Pestour.
Pierre Varillon, Paul Mathiex, Noël Francés, Jacques Delebecque, Frédéric Delebecque, Ali Bab, général de Partouneaux, Georges Dovime, Alban Castelbert, Serre, Mus, Maxime Brienne, Pierre H. Ricour, Auguste N. Grier (Négrier ?), amiral Schwerer, Paul Robain, Robert de Boisfleury, P. Cazenove De Pradines, Marcel Boulenger, Pierre Héricourt, Mme la vicomtesse de La Besse, Georges Calzant, B. Van de Velde, Mlle de Kerret, Philippe Roulland, Lucien Lacour, Maxime Real del Sarte, P. Constans, Raymond de La Tailhède, Jean Guiraud, Franz Funck-Brentano.
Pierre Gaxotte, Thierry Maulnier, René Benjamin, Henri Massis, Georges Suarez, Robert Brasillach, Robert Francis, Jean-Pierre Maxence, Georges Bernanos, Lucien Rebatet, Louis Barthou, Amiral Schwerer, Jean Lebrau, Frédéric Delebecque, Henri Dutheil, Thierry Sandre, Eugène Langevin, François Duhourcau, Georges Planes, Pierre Dominique, André Lavedan, José Vincent, abbé Chauve-Bertrand, Jean Gazave, Albert Kéragnel, Ambroise Rendu, Marcel Provence, Marcel Chabin, Auguste Cavalier, Félix Jeantet, Eugène Marsan, Robert Havard de la Montagne, Georges Savoie, Claude Jeantet
André Rousseaux, Dominique Sordet, Lucien Dubech, Dr Martin La Banlieue, Pierre Lecoeur, Paul Courcoural, Michel Dard, Ville-Neuve, Colonel Élie de Froidefond, Jacques Ferny, Eugène Dublaix, Louis Jasseron, Yvan de la Debutrie, Henri Courmont, Pierre Lecoeur, René Brécy, Xavier Vallat, Hervé de Rauville, Marcel Chaminade, Hector Talvart, F. Desvignes, Marcel Andrieu, Pierre Héricourt, Jabon, Paul Mathiex, J. d'Hilly, H. d'Aster, Philinte, Dr Henri Martin, Ravigote, Louis Jasseron, Guy de Raoulx, Raymond de La Tailhède, Jean Guiraud, Pierre Cot, Albert Thomas, Étienne de Resnes, etc.Notes et références
- Eugen Weber, L'Action française, éd. Fayard, 1985, p. 115.
- Eugen Weber, op. cit., p. 110.
- Eugen Weber, op. cit., p. 410.
- Eugen Weber, op. cit., p. 67.
- Eugen Weber, op. cit., p. 219.
- Eugen Weber, op. cit.', p. 404.
- Eugen Weber, op. cit., p. 68.
- Eugen Weber, op. cit., p. 515, 517.
- Eugen Weber, op. cit., p. 515, 516.
Liens internes
- Action française
- Aspects de la France
- Charles Maurras
- Maurrassisme
- Nouvelle Librairie nationale
- Restauration nationale, journal royaliste régional d'Action française (1928-1935)
- Restauration nationale, mensuel royaliste de la Restauration Nationale qui parut de 1963 à 1971 ;
- Restauration nationale, trimestriel royaliste de la Restauration Nationale créé en 1998, dirigé par Hilaire de Crémiers ;
- Revue critique des idées et des livres
- Revue d'Action française
- La Nation française
Liens externes
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