- Joseph Julien Souhait
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Joseph Julien Souhait, né le 9 janvier 1759 à Raon-l'Étape et mort le 12 décembre 1842 à Nancy, est un avocat et un homme politique français.
Sommaire
Biographie
Avant la Révolution
Joseph Julien Souhait est l'aîné des huit enfants de Joseph Souhait, inspecteur général des bois de Rosières-aux-Salines et de Marie Charlotte Derivaux originaire de Senones capitale de la Principauté de Salm-Salm. Joseph Souhait est nommé Conseiller du Roi et Receveur des domaines et des bois de Saint-Dié où la famille s'installe. Le jeune Joseph-Julien va étudier le Droit à Pont-à-Mousson, reçu avocat, il exerce à Saint-Dié. En 1779, il succède à son père comme Receveur des bois.
En 1786 il contracte mariage avec la jeune Marguerite Gandoyer de Foigny de onze ans sa cadette dont le père était l'un des médecins de Stanislas Leszczyński. Ils auront deux fils, Marie Louis Joseph né en 1788 et Charles Pierre en 1789.
La Révolution
Au moment de la Révolution, il est avocat, à Saint-Dié (Vosges), et Officier municipal en février 1790, élu maire le 15 novembre 1790, il démissionne après avoir été élu député, il aura été le troisième maire de Saint-Dié. Le 4 septembre 1792, il est élu député à la Convention sixième député sur 8 pour le département des Vosges avec 251 voix sur 339[1].
Lors du procès de Louis XVI, il répondit ainsi aux quatre questions posées :
- À la question 1, Louis Capet est-il coupable de conspiration contre la liberté publique et d'attentats contre la sûreté générale de l'État, oui ou non ? Il vote Oui.
- À la question 2, Le jugement de la Convention nationale contre Louis Capet sera-t-il soumis à la ratification du peuple, oui ou non ? . Il vote Oui
- À la question 3, Quelle peine sera infligée à Louis ? ; il vote la mort du roi avec l'amendement dit Mailhe et ajoute:-Je demande qu'elle soit suspendue jusqu'à la ratfication de la Constitution. En attendant cette époque, je demande la détention..
- À la question 4, Y aura-t-il un sursis à l'exécution du jugement?. Il vote Oui.
Pour mémoire les six députés vosgiens et le suppléant Balland ont voté ainsi : trois ont demandé la mort Poullain-Grandprey, Souhait et Perrin, trois ont demandé l'exil ou l'internement Bresson, Couhey et Balland, et un s'est récusé Noël.
Il sera ensuite élu au Conseil des cinq-cents et siègera jusqu'au coup d'État du 18 brumaire auquel il ne participera pas et qu'il désapprouve. Il se rallie au Consulat et est nommé Receveur général des finances pour la Hollande.
La retraite et l'exil
Lors du plébiscite du 6 novembre 1804 pour l'acceptation de l'Empire il vote non et est destitué sur le champ. Il s'installe près de Verdun où il vit retiré jusqu'à la loi du 12 janvier 1816, qui proscrit les régicides. Il veut s'exiler en Suisse, se munit de faux papiers au nom de sa mère, mais est arrêté à Pontarlier. Par chance il lui est possible de poursuivre son voyage et il trouve asile dans le canton du Valais chez un parent.
Son fils, capitaine d'artillerie, tente, mais en vain d'obtenir son retour en France. Il lui faudra attendre la Révolution de 1830, les Trois Glorieuses, et la mise au pouvoir de Louis-Philippe, fils de Philippe Égalité autre régicide, pour qu'il puisse regagner la Lorraine. Il s'installe à Nancy dans l'hôtel qu'il possède rue Montequieu.
C'est là qu'il s'éteindra le 12 décembre 1842. Il sera inhumé au cimetière de Préville. Par testament il fait de nombreux legs généreux à la ville de Saint-Dié pour les pauvres et pour le collège, instaure des rentes en faveur des anciens conventionnels et de leurs veuves[2].
Hommage
Son nom a été donné à une caserne de Saint-Dié puis à un collège.
Sources
- Biographie nouvelle des contemporains, Antoine-Vincent Arnault, Antoine Jay, Étienne de Jouy, Norvins; ed.Librairie historique, 1825
- Galerie historique des contemporaines, Pierre Louis Pascal de Jullian, 1822
- Vie politique de tous les députés à la Convention nationale..., Jean Baptiste Robert, ed. Librairie Saint-Michel, 1814
- Le grand livre des élus vosgiens, 1791-2003, Bertrand Munier, ed. Gérard Louis, 2003
- Les Vosgiens célèbres, Albert Ronsin, ed. Gérard Louis, 1990
Notes et références
- Assemblée nationale
- Notice biographique sur A.-F. Sergent, graveur en taille-douce: député de Paris à la Convention nationale, Noël Parfait, ed.Dauvin, 1848
Liens externes
- (fr) Joseph Julien et ses frères : des Déodatiens trop méconnus (biographie sur le site du collège Souhait de Saint-Dié-des-Vosges)
Précédé par Joseph Julien Souhait Suivi par Dieudonné Dubois Maire de Saint-Dié des Vosges 1790-1792 Jean-Nicolas Bareth Catégories :- Conventionnel régicide
- Naissance dans la province de Lorraine
- Naissance en 1759
- Décès en 1842
- Membre du Conseil des Cinq-Cents
- Ancien député des Vosges
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