- John Simon Ritchie
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Sid Vicious
Cet article concerne le musicien britannique. Pour le lutteur professionnel, voir Sid Eudy.Sid Vicious Sur scène avec les Sex Pistols (à gauche)Alias Sid Vicious Nom John Simon Ritchie Naissance 10 mai 1957
Londres - Royaume-UniDécès 2 février 1979 (21 ans)
New York - États-UnisProfession(s) Musicien
Auteur-compositeur
ActeurGenre(s) Punk rock Instrument(s) Basse
ChantAnnées actives 1976 - 1979 Label(s) Virgin Records Entourage Sex Pistols Sid Vicious, de son vrai nom John Simon Ritchie, né le 10 mai 1957 à Londres et mort le 2 février 1979 à New York, est un musicien britannique, second bassiste éphémère des Sex Pistols.
Symbole de la violence et la toxicomanie, il est devenu une icône du mouvement punk. Victime de l'héroïne, il est retrouvé mort dans son hôtel du Greenwich Village à New York[1].
Sommaire
Biographie
Jeunesse
John Simon Ritchie naît à Londres le 10 mai 1957. Ses parents, John Ritchie et Ann Randall, se séparent juste après sa naissance. Sa mère s'occupe seule de son fils. Elle quitte Londres pour se réfugier à Ibiza chez des amis, où elle gagne tant bien que mal sa vie en vendant du cannabis. De retour à Londres en 1965 alors que John a huit ans, Ann abandonne son fils à la rue.
Adolescent, et après une enfance nomade, le caractère de John se révèle violent et imprévisible. Il écoute David Bowie et T. Rex avant de devenir fan des Ramones. Il fréquente également un gang, The Johns.
The Sex Pistols
C'est à cette époque qu'il emménage dans un taudis avec Johnny Rotten qui le surnommera Sid Vicious. Ce nom vient du hamster de Johnny, surnommé Sid. Le mot Vicious caractérise le comportement parfois violent du jeune adolescent. Johnny Rotten devient alors le chanteur des Sex Pistols en passant une audition à côté du jukebox du magasin de Malcolm McLaren et Vivienne Westwood au 430, King's Road. Le groupe ne rencontrant pas le succès par ses innovations multiples en matière de provocation se sépare du bassiste Glen Matlock (« soi-disant qu'il écoutait trop les Beatles »). Rotten pense alors à Sid pour le remplacer ; Sid avait déjà servi de batteur occasionnel. Le jeune adulte n'a jamais joué de basse et commence donc son apprentissage de l'instrument [2] à partir de mars 1977.
À la suite de ce changement, l'image chaotique et dépravée de Sid profite immédiatement au groupe qui se trouve un public fédéré sous la bannière du punk. Sid fait de la provocation une règle de base ; on l'a ainsi vu revêtir un T-shirt décoré d'une Svastika ou croix gammée en référence au No Future d'une génération qui n'a rien à perdre. On attribue à Sid l'invention du pogo ; cette « danse » est adoptée depuis par le public dans les concerts de rock. À l'époque où Sid Vicious n'était qu'un fan des Sex Pistols, il se mit à sauter lors d'un concert car il ne voyait pas la scène… Il fut imité par d'autres qui y virent un signe de ralliement. Les concerts des Sex Pistols sont alors ponctués d'accès de violence qui est avec la drogue omniprésente dans l'esprit du groupe. Lors d'une visite chez une amie de Johnny Rotten, Sid rencontre Nancy Spungen, une jeune toxicomane américaine avec qui il aura une liaison. L'image de Sid représente alors la violence et la drogue. Après une tournée américaine scandaleuse, le groupe se sépare, Sid poursuit néanmoins sa carrière.
Carrière solo
La carrière solo de Sid Vicious ne connaît pas un grand succès, cependant des titres comme sa reprise de My Way sont diffusés, et il participe au film et à l'enregistrement de The Great Rock 'n' Roll Swindle. Son album solo Sid Sings a été réédité. Ces albums sont composés de peu de nouveautés et de beaucoup de sons de concerts.
Meurtre de Nancy Spungen
Le dernier tournant de la vie de Sid se produit le 12 octobre 1978. Le corps de Nancy est retrouvé poignardé dans leur chambre du Chelsea Hotel. Sid est mis en prison, où il est violé.[réf. nécessaire] Il est relâché contre paiement d'une caution de 50 000 dollars, payée par Malcolm McLaren. L'enquête aboutit finalement à une histoire de règlement de comptes entre dealers, bien que la vérité sur le meurtre de Spungen reste encore aujourd'hui un mystère.
Décès
En attente de son procès, Sid retourne à New York où il poursuit sa toxicomanie jusqu'à l'overdose. Le 2 février 1979, il est retrouvé mort dans son hôtel du Greenwich Village. Sa mort reste également inexpliquée. L'overdose était peut-être de nature suicidaire, il avait révélé quelques mois plus tôt qu'il comptait rejoindre Nancy. Mais dans une interview de sa mère, Ann Randal, donnée quelques mois avant la mort de celle-ci, elle aurait avoué lui avoir volontairement administré une dose mortelle d'héroine.
Le corps de Sid Vicious fut incinéré et ses cendres auraient été dispersées sur la tombe de Nancy Spüngen. Mais, selon le Guardian, les cendres furent envoyées à Londres et auraient été éparpillées accidentellement dans l'aéroport d'Heathrow[3]. D'après Malcolm McLaren[4], les cendres furent remises par lui-même à la mère de Sid Vicious. Cette dernière étant déjà tellement éméchée qu'elle les fit tomber sur le sol du bar où ils s'étaient rencontrés. Les cendres finirent donc emportées par une serpillière et un seau d'eau.
Discographie
- My Way/Something Else/C’mon Everybody (1979, 12”, Barclay, Barclay 740 509)
- Sid Sings (1979, LP, Virgin, V2144)
- Live (1980, LP, Creative Industry Inc., JSR 21)
- Vicious Burger (1980, LP, UD-6535, VD 6336)
- Love Kills N.Y.C. (1985, LP, Konexion, KOMA 788020)
- The Sid Vicious Experience – Jack Boots and Dirty Looks (1986, LP, Antler 37)
- The Idols With Sid Vicious (1993, CD, Last Call Records, LC22289)
- Never Mind the Reunion Here’s Sid Vicious (1997, CD)
- Sid Dead Live (1997, CD, Anagram, PUNK 86)
- Sid Vicious Sings (1997, CD)
- Vicious & Friends (1998, CD, Dressed To Kill Records, Dress 602)
- Better (to provoke a reaction than to react to a provocation) (1999, CD, Almafame, YEAAH6)
- Probably His Last Ever Interview (2000, CD, OZIT, OZITCD62)
- Better (2001, CD)
- Vive Le Rock (2003, 2CD)
- Too Fast To Live... (2004, CD)
- Naked & Ashamed (7”, Wonderful Records, WO-73)
- Sid Live At Max’s Kansas City (LP, JSR 21)
- Sid Vicious (LP, Innocent Records, JSR 21)
- Sid Vicious McDonald Bros. Box (3CD, Sound Solutions, 003)
Sid and Nancy
- Love Kills (1986, LP, MCA, MCG 6011)
Sid Vicious & Friends
- (Don’t You Gimme) No Lip/(I’m Not Your) Steppin’ Stone (1989, 7”, SCRATCH 7)
- Sid Vicious & Friends (1998, CD, Cleopatra, #251, ASIN: B0000061AS)
Sid Vicious/Eddie Cochran
- Sid Vicious v’s Eddie Cochran – The Battle Of The Rockers (LP, Jock, LP 6)
Sid Vicious/Elvis Presley
- Cult Heroes (1993, CD)
Vicious White Kids
- The Vicious White Kids (1987, LP, Ritchie 1)
- Vicious White Kids (2001, CD, Sanctuary, CMRCD372)
Film
- Sex Pistols Number One (1976, dir. Derek Jarman)
- Will Your Son Turn into Sid Vicious? (1978)
- Mr. Mike's Mondo Video (1979, dir. Michael O'Donoghue)
- The Punk Rock Movie (1979, dir. Don Letts)
- Sid & Nancy (1986, dir. Alex Cox)
- The Great Rock'n'Roll Swindle (1980, dir. Julian Temple, VHS/DVD)
- DOA (1981, dir. Lech Kowalski)
- Buried Alive (1991, Sex Pistols)
- Decade (1991, Sex Pistols)
- Bollocks to Every (1995, Sex Pistols)
- Filth to Fury (1995, Sex Pistols)
- Classic Chaotic (1996, Sex Pistols)
- Kill the Hippies (1996, Sex Pistols, VHS)
- The Filth and The Fury (2000, dir. Julien Temple, VHS/NTSC/DVD)
- Live at the Longhorn (2001, Sex Pistols)
- Live at Winterland (2001, Sex Pistols, DVD)
- Never Mind the Bollocks Here's the Sex Pistols (2002, Sex Pistols, VHS/DVD)
- Punk Rockers (2003, Sex Pistols, DVD)
- Blood on the Turntable: The Sex Pistols (2004, dir. Steve Crabtree)
- Music Box Biographical Collection (2005, Sex Pistols, DVD)
- Punk Icons (2006, Sex Pistols, DVD)
- Chaos! Ex Pistols Secret History: The Dave Goodman Story (2007, Sex Pistols, DVD)
- Pirates of Destiny (2007, dir. Tõnu Trubetsky, DVD)
- Rock Case Studies (2007, Sex Pistols, DVD)
Bibliographie
- Anne Beverley, The Sid Vicious Family album (1980, Virgin Books)
- Gerald Cole, Sid And Nancy (1986, Methuen)
- Alex Cox & Abbe Wool, Sid And Nancy (1986, Faber and Faber) [5]
- Keith Bateson and Alan Parker, Sid’s Way (1991, Omnibus Press)
- Tom Stockdale, Sid Vicious. They Died Too Young (1995, Parragon)
- Malcolm Butt, Sid Vicious. Rock‘n’Roll Star (1997, Plexus)
- David Dalton, El Sid (1998, St. Martin’s Griffin)
- Sid Vicious, Too Fast To Live...Too Young to Die (1999, Retro Publishing)
- Alan Parker, Vicious. Too Fast To Live... (2004, Creation Books)
Annexes
Notes et références
- ↑ BBC ON THIS DAY - 1979: Sid Vicious dies from drugs overdose
- ↑ Lemmy Kilmister tentera d'enseigner la basse à Sid Vicious, après cet échange raconté par le célèbre bassiste de Motörhead : « Lemmy, j'ai rejoint un groupe appelé les Sex Pistols, comme bassiste ! ». « C'est génial, Sid » lui répondit Lemmy, « mais le problème, c'est que tu sais pas du tout jouer de la basse ! » (« Lemmy, I've joined a band called the Sex Pistols as their bass player! ». « That's great, Sid, but the problem is, y'can't fuckin' play bass! »). Source : http://www.thestranger.com/seattle/Content?oid=10741
- ↑ (en) « FEBRUARY 2nd : On this day in history in 1979, died Sid Vicious ».
- ↑ Dans une interview donnée à la chaîne de télévision Canal Jimmy
- ↑ C'est l'histoire d'une rencontre qui n'aurait jamais dû se produire. C'est aussi l'histoire d'une fin tragique pour les deux héros, Sid Vicious et Nancy Spungen. « Nancy et Sid étaient pareils. Leur rencontre a été leur perte à tous les deux » Johnny Rotten. Nancy Spungen a été l'initiatrice de Sid. Ce garçon un peu perdu avait trouvé celle qui lui montrerait le chemin de sa sexualité, mais aussi de l'héroïne. Cet episode de sa vie est retracé dans l'episode L'Amour à la Springfieldienne de la série animée Les Simpson.
Articles connexes
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