John Ray

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John Ray

John Ray, né le 29 novembre 1627 dans le village de Black Notley, près de Braintree dans l'Essex et mort le 17 janvier 1705, était un naturaliste anglais, parfois surnommé le père de l'histoire naturelle britannique. Jusqu'en 1670, il signe John Wray. Contrairement aux autres naturalistes de son époque, il n'est pas médecin. Il ne s'intéresse donc pas aux plantes pour la pharmacologie mais pour des raisons plus scientifiques. Il est également l’auteur de très importants travaux en zoologie. Il est considéré comme l’un des fondateurs de l’histoire naturelle moderne.

Sommaire

Biographie

Fils de forgeron, il fait ses études à l’école de grammaire de Braintree. À seize ans, sans doute grâce à une sorte de bourse octroyée par le vicaire de Braintree, il part étudier à Cambridge à St Catharine's College. En 1645, il est transféré au Trinity College où son tutor est le professeur royal de grec, James Duport (1606-1679) ; l’un de ses camarades est le futur mathématicien Isaac Barrow (1630-1677). Il semble que cet établissement lui ait plus convenu que le premier. En 1649, il est élu membre (minor fellow). Il occupe une chambre que Sir Isaac Newton (1643-1727) occupera quelques années plus tard. Il donne des lectures sur le grec (à partir de 1651), les mathématiques (1653) et les humanités (1655). Il est praelector (1657), doyen junion (1657), steward de l’école (1659 et 1660). Suivant les habitudes de l’époque, il peut prêcher dans la chapelle de l’école ainsi qu’à St Mary the Great with St Michael avant d’entrer dans les ordres.

Il acquiert une solide connaissance du latin, l’un de ses biographes[1] analysant la qualité et le style de l’écriture latine de John Ray en déduit que celui-ci l’a longuement et attentivement étudié. Contrairement aux usages de son époque[2], Ray choisira le latin pour ses livres. Ce choix a sans doute provoqué la méconnaissance persistante de son œuvre parmi les scientifiques anglais et américains. Pourtant, il s’intéresse également à la langue anglaise et fait paraître en 1670 une collection de proverbes sous le titre de Collection of English Proverbs.

John Ray est ordonné prêtre le 23 décembre 1660. La vie calme et studieuse de Cambridge s’interrompt brutalement en 1662, Ray refusant alors d’adhérer à l’Act of Uniformity. Il quitte ses fonctions l’année même de l’entrée de Newton à Trinity College. Il se retire alors dans son village natal où, dit-il lui-même, il se place sous la Providence et de bons amis. On pourrait croire que son départ de Cambridge le conduit à abandonner ses recherches, ne serait-ce que parce qu’il se retrouve isolé et sans disposer des riches bibliothèques de l’université. Mais Ray dispose d’une riche bibliothèque personnelle[3], ses amis, en outre, doivent l’assister dans ses recherches et lui fournissent certainement des livres.

C’est durant ses années à Cambridge que John Ray rencontre Francis Willughby (1635-1672), entrer comme membre (fellow-commoner) au Trinity College. Bientôt les deux hommes nouent une solide amitié. En 1660, ils partent observer la nature sur l’île de Man. Comme William Derham (1657-1735), qui rencontre Ray à la fin de sa vie, écrira :

« Ces deux hommes, considérant que l’Histoire de la Nature trop imparfaite [...] concluent alors [...] qu’il doivent réduire les Ensembles de Choses à une Méthode ; et de donner des Descriptions précises de différentes espèces, à partir d’une stricte opinion. Et comme le génie de M. Willughby le conduit à principalement aux animaux comme les Oiseaux, les Bêtes, les Poissons et les Insectes et M. Ray aux végétaux[4]. »

Cette amitié n’est pas seulement l’occasion pour Ray d’entamer une fructueuse collaboration, Willughby, homme aisé et généreux, finance leurs voyages communs et offre à Ray, jusqu’à la fin de ses jours, un hébergement ainsi qu’une rente de soixante livres après la mort précoce de Willughby, Ray s’occupant de l’éducation de ses deux fils, Francis (1668-1688) et Thomas (1672-1729). Ray sera toute sa vie reconnaissant et écrira d’ailleurs à la sœur de Willughby :

« Je dois à la générosité de votre Honoré Frère, que je puisse avoir le loisir d’écrire n’importe quelle pensée[5]. »

Willughby meurt à seulement trente-six ans. Les historiens des sciences ont souvent tenté de mesurer la part de l’un ou de l’autre dans les ouvrages que va publier Ray après la mort de Willughby. Il est indéniable, et Ray lui-même le souligne avec une grande modestie[6], que l’apport de Willughby, la qualité et le nombre de ses observations, est immense. L’œuvre de deux hommes, où il est impossible de démêler avec exactitude la part prise par l’un ou par l’autre, est un bel exemple de l’amitié en science, qui n’est pas même interrompu par la mort.

Un grand voyage en Europe

De 1663 à 1666, Ray et Willughby voyagent en Europe, parfois en compagnie d’autres compagnons. Ils visitent la France, les Pays-Bas, l’Allemagne, l’Autriche, la Suisse et l’Italie. Ils réalisent de nombreuses observations sur la flore comme sur la faune et rencontrent de nombreux savants. Le voyage est interrompu lorsque le roi de France émet un Édit en 1666 qui interdit la présence de Britanniques sur le sol du royaume. Les deux hommes rapportent une immense moisson d’observations qu’ils commencent alors à organiser.

Ray rencontre, de passage à Montpellier en 1665, Niels Stensen (1638-1686), auteur De Solido intra Solidum naturaliter Contento (publié en 1669 et traduit en anglais en 1671). C’est dans ce traité, à la suite de Robert Hooke (1635-1703), que Stensen établit pour la première fois la vraie nature des fossiles.

Six ans plus tard, Willughby meurt. Quatre ans plus tard, Ray publie l’Ornithology au nom de son ami, suivi, en 1686, de son Historia Piscium. Celui-ci est considéré, plus encore que l’Ornithology, davantage comme l’œuvre de Ray que de celle de Willughby.

John Ray est élu membre de la Royal Society en 1667. Willughby et Ray font bientôt paraître dans les mémoires de la Royal Society leur première publication scientifique, elle est consacrée à la circulation de la sève dans les arbres. John Wilkins (1614-1672), qui avait activement participé à la création de la Royal Society, lui demande de traduire en latin son livre Real Character.

En 1673, il se marie avec Margaret Oakley de Launton. En 1676, il s’installe à Sutton Coldfield, puis en 1677 à Falborne Hall en Essex. Finalement, en 1679, il s’installe à Black Notley où il décédera.

La botanique

Ses premiers travaux de botanique

Il commence à s’intéresser aux plantes alors que malade il doit faire de longues marches dans la campagnes. Il dira plus tard que l’étude des plantes peut être un loisir qui permet de contempler ce que l’on a constamment sous les yeux et que l’on piétine sans y penser, d’admirer la beauté des plantes et l'art habile de la nature. D'abord la diversité des plantes de printemps, puis la forme, la couleur et la structure de plantes particulières m'a fasciné et a absorbé : l'intérêt pour la botanique est devenu une passion[7].

En 1660, il fait paraître anonymement, une flore des environs de Cambridge, Catalogus stirpium circa Cantabrigiam nascentium où il expose ses premières observations en suivant l’organisation de l’ouvrage de Gaspard Bauhin (1560-1624), Catalogus Plantarum circa Basileam sponte nascentium, publié en 1622. Il décrit pas moins de 558 espèces des environs de Cambridge qu’il a toutes examinées directement. Chaque fois qu'il aborde une espèce nouvelle, il donne des informations sur une description morphologique, son habitat, sa floraison et des indications thérapeutiques. Il suit la classification de Jean Bauhin (1541-1613), frère de Gaspar Bauhin. L'ouvrage connaît un immense succès.

Thomas Johnson (1604/5-1644) et son ami John Goodyer (1592-1664) avaient envisagés dès 1641 de réaliser une flore britannique, mais la mort de Johnson durant le siège de Basing House met un terme à ce projet. Ray entreprend alors de poursuivre un projet identique et de réaliser une flore de l’Angleterre. Ce projet ne trouvera un aboutissement qu'avec la parution de son Iter plantarum... de 1690.

Après son départ de Cambridge, Ray entreprend de faire un grand voyage étude botanique qui le conduit, du 5 août 1658 au 18 septembre de la même année, à visiter la région de Northampton, Warwick, Coventry, Derby, Buxton, Anglesey, Worcester, Gloucester, etc. En 1670, il publie Catalogus plantarum Angliæ et insularum adjacentium, première flore anglaise.

Historia plantarum...

Ray envisage la publication d'une flore européenne et étend ses voyages à l'Europe. Il commence à travailler sur ce nouveau projet en 1682 et fait paraître la première partie en 1686, sous le titre d’Historia plantarum generalis, première tentative d'une flore mondiale. Sa publication s’achève en 1704 avec la parution de la troisième partie. Ray ajoute aux espèces européennes les plantes qui lui sont envoyées par les explorateurs européens. La taille très imposante de ces volumes, que la présence d’illustrations n’expliquent pas, les rend difficilement maniables, surtout dans le cadre de leur consultation sur la table d’un naturaliste. Selon Arber (1943), c’est sans doute l’une des raisons qui ont fait d’Institutiones rei herbariae de Joseph Pitton de Tournefort (1656-1708), de petite taille et très maniable, un ouvrage de référence pour les botanistes du début du XVIIIe siècle, bien plus que les qualités intrinsèques de la classification de John Ray. Celui-ci décrit dans son Historia plantarum 6 000 espèces et même si la plupart ne sont pas des nouveautés, les descriptions, brèves et complètes, sont d’une grande qualité.

John Ray touche vingt livres pour chacun de trois volumes de l’Historia plantarum ainsi que vingt exemplaires gratuitement. Compte tenu du coût de fabrication de cet ouvrage et des standards de l’époque, c’est plutôt une bonne rémunération.

La classification botanique

Ray tente une première classification naturelle des plantes et expose sa méthode dans trois ouvrages : Methodus plantarum nova (1682), le premier volume d'Historia plantarum (1686) et dans Methodus emendata (1703). Il sépare ainsi les monocotylédones des dicotylédones de façon nette, probablement inspiré par Théophraste, les gymnospermes des angiospermes. Il écarte aussi les plantes sans fleurs (comme les fougères) des plantes à fleurs.

Grâce à lui, le vocabulaire botaniste s'enrichit considérablement. On lui doit notamment le terme de cotylédon ou celui de pollen. Il emploie aussi le vocabulaire formé par Marcello Malpighi (1628-1694), de Karl Sigismund Kunth (1788-1850) ou de Nehemiah Grew (1641-1712).

Il tente également une ébauche de classification des champignons.

La zoologie

L'ornithologie

Le Shama dayal (Copsychus saularis) est une espèce de passereau. Illustration du Synopsis methodica avium & piscium de John Ray.

En 1676, Ray publie l’Ornithologia libri tres de Francis Willughby, mort prématurément. Cette version latine est suivie d'une version en langue anglaise deux ans plus tard. On considère l’Ornithologia comme l'un des ouvrages fondateurs de l'ornithologie moderne. On ne connaît pas la part prise par Ray dans la réalisation de cet ouvrage, son amitié avec Willughby, explique sans doute sa discrétion à ce sujet.

Ils voyagent ensemble en Europe. Aux Pays-Bas, ils observent des colonies de hérons et de cormorans.

L’ouvrage sur les espèces marines

Pour écrire l’Historia Piscium, Ray fréquente assidûment les marchés de Londres, et ceux de Rome lors de son séjour en Italie. Il est à la recherche d’espèces rares et n’hésite pas à interroger les marins les plus anciens et les plus expérimentés.

Les reptiles et autres animaux

Il rassemble, sous le titre commun de Quadrupèdes, les quadrupèdes vivipares (i.e. les Mammifères) et les quadrupèdes ovipares (i.e. les Reptiles à quatre membres).

John Ray découvre que le coeur à un ventricule est un caractère distinctif des Reptiles parmi les Vertébrés possédant des poumons.

John Ray distingue, parmi les Vertébrés, les Quadrupèdes porteurs de poils qui sont vivipares.

Les insectes

Les observations que Ray publient sont largement en avance sur son temps. Il note notamment que l’examen des larves, des pupes et des imagos sont nécessaires à une correcte classification des insectes. L’apport de Willughy est indéniable sur cette partie. Les espèces de lépidoptères rhopalocères compte 47 espèces britanniques parfaitement reconnaissables, dont six nouvelles pour la science. L’ouvrage est laissé inachevé par John Ray sans qu’il est eut le temps de faire paraître la partie consacrée aux hétérocères.

La notion d'espèce

Au XVIIe et au XVIIIe siècle de nombreux zoologistes et botanistes avaient utilisé les notions de genre et d'espèce mais sans leur donner un fondement rigoureux, situation qui avait abouti à une prolifération des noms attribués aux espèces décrites.

On attribue en général à Carl von Linné (1707-1778) la définition de ces notions, mais l'examen attentif des textes de John Ray, que Linné cite à de nombreuses reprises, montre que Ray les avait décrits en des formulations très similaires à celles de Linné, qui paraîtront une trentaine d'années plus tard. Linné a néanmoins le mérite d’avoir formulé les règles d’usage de façon précise (à reformuler).

Dans son Historia plantarum, Ray indique ainsi que les plantes ne peuvent pas transmettre à leurs descendances des caractéristiques accidentelles acquises. Il précise que les individus appartenant à une espèce donnée engendrent des individus identiques à eux. Il souligne également l'absence de descendance fertile à un croisement entre deux individus d'espèces différentes.

Reste à intégrer dans cette vision des espèces, les différences individuelles. Pour Ray, elles ne sont dues qu'à des accidents ou des contraintes de l'environnement (comme le climat, la nature du sol ou l'alimentation). La diversité d'apparence des espèces domestiques, n'empêchant pas des croisements, constitue une preuve supplémentaire aux yeux de Ray à la stabilité des espèces.

Ray croit que le nombre des espèces est fixe depuis la création du monde et ses nombreuses observations ne l'amènent pas à concevoir une possible évolution.

La philosophie

Frontispice de The Wisdom of God, deuxième édition de 1692.

John Ray fait paraître en 1691 The Wisdom of God Manifested in the Works of the Creation, qui est édité vingt-trois fois entre 1691 et 1846[8]. La première édition est totalement vendu en moins d’un ans. Le sujet de ce livre n’est pas vraiment original, bien d’autres auteurs faisant, comme Ray, de l’adaptation des animaux et des plantes à leur environnement la preuve de la sagesse et du pouvoir du Créateur. Ray s’y intéresse à de nombreux sujets comme l’influence de la lune sur les marées, la forme des cellules de la ruche des abeilles, les mouvements des oiseaux et des poissons, etc.

Son texte est utilisé par William Paley (1743-1805) dans sa Natural Theology de 1802 et dont les exemples d’adaptation seront utilisés par Charles Darwin (1809-1882).

Pour un homme croyant comme John Ray, la Bible est considéré comme un document historique littéralement vrai. Ray a ainsi beaucoup de difficulté à concilier le récit biblique du Déluge. Ray avance ainsi que le Déluge a été provoqué par la pression sur les mers de l’eau souterraine. Pour autant, certaines des conceptions géologiques de Ray sont très en avance sur son temps.

Ray connaît Francis Bacon, et la nouvelle science, terme qu’il utilise pour désigner la pensée cartésienne[réf. nécessaire]. Il possède les Principia philosophiae (1644), Dissertatio de Methodo (1650) et Passiones Animae (1650) de René Descartes (1596-1650). Il n’est pas étranger non plus au platoniciens de Cambridge, notamment Thomas More (1478-1535) et Ralph Cudworth (1617-1688).

Postérité de John Ray

Postérité scientifique

La Ray Society fondée en 1844 commémore son nom. Le but de cette société est de promouvoir des travaux en histoire naturelle.

Postérité littéraire

Dans le roman Lolita, l'écrivain Vladimir Nabokov, entomologiste passionné, notamment par les lépidoptères, a fait d'un certain John Ray Junior l'éditeur fictif de la confession du personnage principal[9].

Notes et références

  1. C.E. Raven (1942).
  2. Par exemple, Nehemiah Grew (1641-1712), préfère écrire ses livres en anglais.
  3. L'inventaire dont nous disposons après sa mort en dresse une liste de 1 500 volumes.
  4. These two Gentlement, finding the History of Nature very imperfect, [...] agreed between themselves [...] to reduce the several Tribes of Things to a Method ; and to give accurate Descriptions of the several Species, from a strict View of them. And forasmuch as Mr. Wullughby’s Genius lay chiefly to Animals, therefore he undertook the Birds, Beasts, Fishes, and Insects, as Mr. Ray did the Vegetables (cité par Arber, 1943).
  5. I owe it to the Liberality of your Honoured Brother, that I have this leisurre to write any Thing (cité par Arber, 1943).
  6. Ray écrit, dans la préface de son Ornithology de 1678 : Willughby est un homme de quick Apprehension, piercing Wit, and sound Judgment [...] great industry (c'est un homme d'une rapide appréhension, d'un esprit perçant et d'une grande production). Il ajoute, au regard de la zoologie, que Willughy it hath not yet been my hap to meet wity any man either in England or beyond Seas of so general and comprehensive knowledge therein, et il ajoute For my part I know no man who hath seen more Species, been more exact in noting their differences, and inventing Characteristic Marks whereby they may be certainly distinguished ; or more curious in dissecting them, and observing the make and constitution of their parts as well internal as external.
  7. There was leisure to contemplate by the way what lay constantly before the eyes and were so often troddeen throughtlessly under foot, the various beauty of plants, the cunning craftsmanship of nature. First the rich array of spring-time meadows, then the shape, colour and structure of particular plants fascinated and absorbed me : interest in botany became a passion (Cité par Raven, 1942).
  8. Stearn (1986) : 104.
  9. (en) Foreword du roman.

Annexes

Sources

  • Agnes Arber (1943). A Seventeenth-Century Naturalist : John Ray. Isis : International Review devoted to the History of Science and its Cultural Influences, 34 (4) : 319-323. (ISSN 0021-1753)
  • Geoffrey A. Lee (1981). The Francis Willughby Executorship Accounts, 1672-1682 : An Early Double-Entry System in England, The Accounting Review, 56 (3, juillet 1981) : 539-533.
  • Charles E. Raven (1986). John Ray Naturalist: His Life and Works, Cambridge University Press (Cambridge), collection Cambridge Science Classica : xxv + 506 p. (ISBN 0521310830)
  • William T. Stearn (1986). The Wilkins Lecture, 1985 : John Wilkins, John Ray and Carl Linnaeus. Notes and Records of the Royal Society of London, 40 (2) : 101-123. (ISBN 0035-9149)

Bibliographique

  • Arthur James Cain (1999). John Ray on the species, Archives of Natural History, 26 : 223-238. (ISSN 0260-9541)
  • Arthur James Cain (1999). Thomas Sydenham, John Ray, and some contemporaries on species, Archives of Natural History, 26 (1) : 55-83. (ISSN 0260-9541)
  • Peter Davis (1998). Sir William Jardine’s account of the formation of the Ray Society, Archives of Natural History, 25 (1) : 25-58. (ISSN 0260-9541)
  • Frank N. Egerton (2005). A History of the Ecological Sciences, Part 18: John Ray and His Associates Francis Willughby and William Derham, Bulletin of the Ecological Society of America, 86 (4) : 301-313. (ISSN 0012-9623)
  • Charles E. Raven (1947). English naturalists from Neckam to Ray. A study of the making of the modern world, Cambridge University Press (Cambridge) : x + 379 p.
  • Susan McMahon (2000). John Ray (1627-1705) and the Act of Uniformity 1662, Notes and Records of the Royal Society of London, 54 (2) : 153-178. (ISSN 0035-9149)
  • Lisa M. Zeitz (1994). Natural theology, rhetoric, and revolution: John Ray's "Wisdom of God", 1691-1704, Eighteenth-Century Life, 18 (1) : 120-133. (ISSN 1086-3192)

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