- Alphabet phenicien
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Alphabet phénicien
Phénicien Caractéristiques Type Abjad Langue(s) Phénicien Historique Époque Débuta vers 1050 av. J.-C. et tomba graduellement en désuétude tandis que les systèmes dérivés le remplacèrent Système(s)
parent(s)Protocananéen
PhénicienSystème(s)
dérivé(s)Paléo-hébraïque, araméen, grec et hypothétiquement d'autres Encodage Unicode U+10900 à U+1091F ISO 15924 Phnx L’alphabet phénicien est un ancien alphabet de type abjad utilisé par les Phéniciens pour noter leur langue. Il a été emprunté par plusieurs peuples méditerranéens pour donner notamment :
- l'alphabet grec ancien (monocaméral), duquel sont à leur tour issus :
- l'alphabet étrusque, dont est issu :
- l’alphabet latin romain (monocaméral, mieux adaptée aux inscriptions monumentales), dont sont issues :
- la variante médiévale (scripturale) comme l’onciale latine (qui ont donné la variante brisée germanique et la variante celtique), lesquelles ont donné
- la variante minuscule caroline latine qui a réunifiée certaines (en l’utilisant conjointement avec l’écriture romaine, elle a fait de l’écriture latine une écriture bicamérale), qui a donné :
- la variante moderne de l’alphabet latin (bicaméral) ;
- la variante minuscule caroline latine qui a réunifiée certaines (en l’utilisant conjointement avec l’écriture romaine, elle a fait de l’écriture latine une écriture bicamérale), qui a donné :
- la variante médiévale (scripturale) comme l’onciale latine (qui ont donné la variante brisée germanique et la variante celtique), lesquelles ont donné
- l’alphabet latin romain (monocaméral, mieux adaptée aux inscriptions monumentales), dont sont issues :
- la variante du grec polytonique, dont sont issues les variantes similaires à celles de l’alphabet latin pour donner ensuite :
- la variante actuelle de l’alphabet grec moderne (bicaméral) ;
- l'alphabet cyrillique ancien (monocaméral), dont sont issues des variantes similaires aux alphabets grecs et latins, lesquelles ont donné :
- la variante actuelle de l’alphabet cyrillique (bicaméral) ;
- l'alphabet gotique, qui a donné le runique scandinave ;
- l'alphabet copte, qui a donné l'alphabet guèze ;
- l'alphabet étrusque, dont est issu :
- l'alphabet paléo-hébraïque, dont est issu :
- l'alphabet samaritain, toujours utilisé par les Samaritains ;
- l'alphabet araméen, duquel sont issus :
- l'alphabet hébreu ;
- l'alphabet syriaque ;
- l'alphabet nabatéen
- l'alphabet arabe, et ses variantes persanes ;
- l'alphabet mandéen.
Sommaire
Histoire
Il est probable que l'alphabet phénicien soit issu d'un modèle dit alphabet linéaire et utilisé pour noter des idiomes proto-cananéens, et proviendrait de simplifications des hiéroglyphes égyptiens. Les plus anciennes inscriptions datent vraisemblablement du XIIIe siècle avant l'ère chrétienne mais on les considère encore comme du linéaire. La cité phénicienne de Byblos semble avoir joué un rôle décisif dans la diffusion de l'alphabet qui, au XIe siècle , est parfaitement établi (ce qui permet de poser la date de séparation, somme toute artificielle, de 1050 avant l'ère chrétienne, entre le modèle linéaire et le modèle phénicien).
L'alphabet phénicien suit l'ordre levantin, qu'il transmettra à tous ses descendants.
Liste des graphèmes
Lettre Nom Signification Translittération Valeur Lettre correspondante en Hébreu Arabe Grec Latin Cyrillique ʾāleph bœuf ’ /ʔ/ א ﺍ Α α A a А а bēth maison (hébreu : בית) (arabe : بيت) b /b/ ב ﺏ Β β B b Б б, В в gīmel chameau (hébreu : גמל) (arabe : جمل) g /g/ ג ﺝ Γ γ C c, G g Г г dāleth porte (hébreu : דלת) d /d/ ד ﺩ Δ δ D d Д д hē battant h /h/ ה ﮬ Ε ε E e Е е, Є є wāw hameçon (hébreu : וו) w /w/ ו ﻭ (Ϝ ϝ), Υ υ F f, U u, V v,
W w, Y y(Ѵ ѵ), У у zayin arme (hébreu : זין) z /z/ ז ﺯ Ζ ζ Z z З з ḥēth mur (arabe : حيط) ḥ /ħ/ ח ﺡ Η η H h ṭēth roue ṭ /tʼ/ ט ﻁ Θ θ (Ѳ ѳ), Ф ф yōdh main (hébreu : יד) (arabe : يد) y /j/ י ﻱ Ι ι I i, Ï ï, J j И и, Й й kaph paume (hébreu : כף) (arabe : كف) k /k/ כ ﻙ Κ κ K k К к lāmedh bâton l /l/ ל ﻝ Λ λ L l Л л mēm eau (hébreu : מים) (arabe : ماء) m /m/ מ ﻡ Μ μ M m М м nun serpent (arabe : حنش) n /n/ נ ﻥ Ν ν N n Н н sāmekh poisson (arabe : سمك) s /s/ ס س Ξ ξ, Σ σ/ς, Χ χ X x (Ѯ ѯ), Х х ʿayin œil (hébreu : עין) (arabe : عين) ʿ /ʕ/ ע ﻉ Ο ο O o О о pē bouche (hébreu : פה) (arabe : فم) p /p/ פ ﻑ Π π P p П п ṣādē papyrus ṣ /sʼ/ צ ﺹ (Ϻ ϻ, Ϡ ϡ) Ц ц, Ч ч qōph singe (hébreu:קוף) q /q/ ק ﻕ (Ϙ ϙ) Q q rēš tête (hébreu : ראש) (arabe : راْ س) r /r/ ר ﺭ Ρ ρ R r Р р šin soleil (hébreu : שמש) (arabe : شمس) cf. dent š /ʃ/ ש ش Σ σ/ς S s С с, Ш ш tāw marque (hébreu : תו) t /t/ ת ﺕ Τ τ T t Т т Le nom des lettres phéniciennes ne nous est pas directement connu. On a choisi ici des valeurs possibles, restituées à partir de l'hébreu. La « signification » des lettres est un rappel de ce que le pictogramme hiéroglyphique à l'origine du caractère représentait. De nombreuses significations données ici sont des hypothèses, souvent motivées par le sens qu'a la lettre correspondante en hébreu.
La translittération suit les conventions habituelles pour les langues sémitiques. Les valeurs phonologiques sont données en API. Les « emphatiques » des langues sémitiques étant interprétées comme d'anciennes éjectives, on les a, ici, analysées comme telles.
Toutes les lettres grecques n'apparaissent pas. En effet, les lettres grecques Υ, Φ, Χ, Ψ et Ω ont été ajoutées après l'emprunt des lettres phéniciennes. Elles apparaissent d'ailleurs en fin d'alphabet dans l'alphabet grec. Toutes les lettres grecques n'étaient pas utilisées de la même façon dans le monde grec et que des disparités régionales existaient.
Mémoire du monde
Depuis 2005, l'Unesco a classé sur la Liste Mémoire du monde, qui recense depuis 1997 les éléments du patrimoine documentaire présentant un intérêt universel, l’alphabet inscrit sur le sarcophage d’Ahiram, roi de Byblos (XIIe siècle av. J.-C.), qui est le plus ancien exemple connu de l’écriture alphabétique, par opposition aux écritures cunéiforme et hiéroglyphique. Ce système d’écriture, composé uniquement de consonnes, a donné sa base à l'alphabet grec qui apportera les voyelles et a servi de modèle pour le développement d’un grand nombre d’alphabets par la suite, et notamment l'alphabet araméen, qui lui-même donnera naissance à l'hébreu et à l'arabe. Le sarcophage se trouve au Musée national de Beyrouth, au Liban.
Bibliographie
- The World's Writing Systems, sous la direction de Peter T. Daniels et William Bright, Oxford University Press, Oxford, 1996 ;
- John Healey, « The Early Alphabet », dans Reading the Past, ouvrage collectif, British Museum Press, 1990 ;
- André Martinet, « Palatalisation de “g” en arabe », dans Évolution des langues et reconstruction, Presses universitaires de France, collection « Sup », section « Le linguiste », Paris, 1975.
- Jean-Pierre Thiollet, Je m'appelle Byblos, avec une préface de Guy Gay-Para, H & D, Paris. ISBN 2 914 266 04 9
- Georges Ifrah, Histoire universelle des chiffres, chap. 17 "L'alphabet et la numération", Bouquins, Robert Laffont, 1981, 1984
Articles connexes
Lien externe
Divers
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