- Alpes pennines
-
Alpes pennines
Carte de localisation des Alpes Pennines dans les Alpes centrales.Géographie Altitude 4 215 m, Pyramide Vincent Massif Alpes Administration Pays Italie
Région autonome
RégionVal d'Aoste
PiémontProvinces Verbano-Cusio-Ossola, Verceil, Biella, Novare Géologie Roches Roches métamorphiques et sédimentaires modifier Les Alpes pennines désignent à la fois un secteur des Alpes (en italien Alpi Pennine) et une ancienne province romaine (en latin Alpes Pœninæ). La graphie française ne permet pas de faire la distinction entre les deux, mais l'on trouve parfois l'orthographe "Alpes Poenines" pour désigner la province.
Toutes deux, néanmoins, font référence à la partie de la chaîne qui va du col du Grand Saint-Bernard au Saint-Gothard en débordant sur les deux versants, suisse au nord (Valais) et italien (Val d'Aoste, Alpes Piémontaises). Elles culminent au mont Rose (4634 m).
Le terme d'Alpes pennines est encore utilisé parfois comme synonyme d'Alpes valaisannes, mais restreint ici à leur partie italienne. Elles se terminent au sud par les Préalpes biellaises (Cima di Bò).
Sommaire
Géographie
Les principaux sommets[1] sont :
- la Pyramide Vincent, 4215 m, point culminant du versant italien
- les Jumeaux, 3875 m
- le pic de Luseney, 3504 m
- le Château des Dames, 3488 m
- le mont Morion, 3487 m
- le pic d'Arbière, 3442 m
- le mont Cerf, 3430 m
- le mont Ros, 3404 m
- la pointe Fontanellaz, 3384 m
- la Grande Rochère, 3326 m
- le Corno Bianco, 3320 m
- la pointe de Tzan, 3320 m
- le mont Pisonet, 3215 m
- le pic Châtelé, 3208 m
- la Glaize de Bonalé, 3201 m
- la Grande Cemette, 3166 m
- le mont Chenaille, 3144 m
- la pointe Straling, 3115 m
- le mont Berrio, 3075 m
- le mont Faromaz, 3073 m
- le mont Fallère, 3061 m
- la Corno Vitello, 3057 m
- la Corno del Camosco, 3026 m
Géologie
Histoire
Avant de devenir province romaine, les Alpes Poenines (Alpes Pœninæ) furent tout à la fois une barrière et un lieu de passage. Tite-Live[2] cite ainsi le passage vers le sud des tribus celtes des Boïens et des Lingons à travers les Alpes poenines, peut-être par le col du Grand-Saint-Bernard, au IVe siècle av. J.‑C.
Lors de la guerre des Gaules, fin 57 AC, les Véragres et les Sédunes se soulevèrent contre la présence à Octodurus de Galba (arrière-grand-père du futur empereur) que César avait envoyé pour assurer les liaisons avec l'Italie. La région fut intégrée au territoire romain sous Auguste après l'opération combinée de Drusus et Tibère dans les Alpes. Elle regroupait le territoire de quatre tribus, celtes mais non helvètes : Véragres, Sédunes, Nantuates et Ubères, des peuplades "à demi-germaniques" selon Tite-Live, qui occupaient le Valais actuel.
Fondation de la province romaine
Conquise par Tibère et Drusus en -15, la Vallis Poenina fut rattachée à la Rhétie-Vindélicie. Les quatre cités celtes semblent avoir gardé d'abord une grande autonomie, les documents les nommant soit séparément, soit sous le nom des quatre cités de la Vallée Poenine.
Vers 47, l'empereur Claude crée à proximité d'Octodurus (aujourd'hui Martigny), ville principale des Véragres, le Forum Claudii Vallensium. Cette localité devient la capitale des Alpes Poenines. C'est à cette date que les quatre cités sont réunies en une seule, la civitas Vallensis.
La date de fondation de la province reste cependant incertaine. En effet, il n'y a guère de documents relatant la création elle-même. 47 est la date la plus communément avancée car elle correspond à la fondation du Forum Claudii Vallensium, mais d'autres citent une date aussi tardive que la seconde moitié du IIe siècle.
À partir du troisième siècle au moins le procurateur de la province est également celui des Alpes Grées (la Tarentaise) sans que l'on puisse préciser clairement la date du rattachement[3]. Finalement, ces deux provinces sont désignées durant le Bas-Empire en une seule province, les Alpes Grées et Poenines. Ces deux éléments font dire à certains historiens que les Alpes Poenines n'ont jamais formé une province à part entière mais ont été rattachées aux Alpes Grées dès leur séparation de la Rhétie.
Au péage celte d'Agaune (actuellement Saint-Maurice), les Romains substituèrent une douane percevant le Quarantième des Gaules, taxe de 2,5 % sur la valeur des marchandises.
Étymologie de pœninus
- Tite-Live[4] refuse d'y voir le moindre rapprochement avec poenus (punique) et l'invraisemblable passage des Carthaginois d'Hannibal Barca en ces lieux. Le grand Gaffiot (édition 2000) lui donne pourtant cette étymologie sans discuter.
- Plus sérieusement, ce nom pourrait dériver du gaulois pennos, « tête, sommet, extrémité » et/ou, de là, du dieu celte Penn auquel les autochtones auraient érigé un sanctuaire au col du Grand-Saint-Bernard.
Activités
Stations de sports d'hiver
- Alagna Valsesia
- Alpe di Mera (Scopello)
- Bielmonte
- Breuil
- Casale Corte Cerro
- Cervatto
- Chamois
- Champoluc
- Domodossola
- Gressoney-La-Trinité
- Gressoney-Saint-Jean
- Macugnaga
- Oropa (Biella)
- Stresa
- Torgnon
- Valtournenche
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
- Seuls les sommets italiens sont listés. Pour les sommets frontaliers et suisses (choix étymologique), voir Alpes valaisannes
- Histoire romaine, V-35
- François Bérard, « Un nouveau procurateur à Aime en Tarentaise. Savoie », Gallia, 52, 1995, p. 355-356 Lire en ligne
- Histoire romaine, XXI-38
Catégories :- Alpes pennines
- Montagne du canton du Valais
- Montagne du Piémont
- Montagne de la Vallée d'Aoste
- Province romaine
Wikimedia Foundation. 2010.