- Jean de Joyeuse
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Famille d'organiers originaire des Ardennes, établie dans le sud-ouest de la France à la fin du XVIIe siècle, la famille de Joyeuse a compté plusieurs facteurs d'orgue, dont le plus connu est:
Sommaire
Jean de Joyeuse
Né à Chémery-sur-Bar dans les Ardennes vers 1638, il s'appelait en fait Jean Joyeux mais signait son nom "de Joyeuse". On ne sait rien de son apprentissage si ce n'est qu'il est, dès 1661, à Paris. En 1666 il est cité pour des travaux à la cathédrale du Mans dans la Sarthe (photo), puis à Paris pour les expertises des orgues de l'église Saint-Jacques-de-la-Boucherie en 1669, puis de Saint-Séverin, dues à Charles et Alexandre Thierry, en 1670. En 1672 il restaure l'orgue de Saint-Maclou à Pontoise puis on le retrouve à Lyon en 1674 où il travaille à l'orgue de l'hôpital de la Charité.
De là il quitte définitivement le Nord de la France pour le Sud-Ouest (s'entend de l'ouest du Rhône jusqu'à Toulouse) où il fera l'essentiel de sa carrière non seulement en tant qu'organier mais aussi en tant qu'organiste.
Il commence en 1676 par reconstruire le célèbre instrument de la cathédrale de Rodez, travail achevé en août (photo)
Puis, en 1677, il part s'installer à Carcassonne où il restera douze ans et où il obtient rapidement le poste de titulaire à la basilique Saint-Nazaire-et-Saint-Celse alors cathédrale, dont il améliorera l'orgue de 1680 à 1684, reconstruisant notamment les tuyaux de ses 23 jeux.
En 1678 il va à Toulouse réparer l'orgue de la cathédrale Saint-Etienne (photo) dont il reconstruit le positif.
En 1679 il est à Béziers pour la reconstruction de l'orgue flamand de Guillaume Poncher (photo) à la cathédrale Saint-Nazaire.
En 1684 il est chargé d'une construction entièrement neuve pour l'église Saint-Michel de la ville basse de Carcassonne, devenue par la suite cathédrale, avec 27 jeux sur 3 claviers et pédale, livré en 1687 et dont seul le buffet (photo) existe toujours mais sert d'écrin prestigieux à l'orgue Aristide Cavaillé-Coll de la collégiale Saint-Hippolyte de Poligny dans le Jura.
De 1688 à 1689 il refait quasiment à neuf les 30 jeux de l'orgue de la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Perpignan.
Puis fin 1689 il quitte Carcassonne pour Toulouse en passant par Auch où il réalise, de 1690 à 1694, le chef d'œuvre de sa maturité pour la cathédrale Sainte-Marie: un grand seize pieds de 41 jeux, magistralement restauré en 1998 par Jean-François Muno.
A Toulouse on lui doit le petit instrument du couvent Sainte-Catherine.
A l'automne 1697 il entreprend son ultime chantier à Narbonne, pour des réparations à l'orgue de la cathédrale St Just et St Pasteur (photo), qu'il ne peut mener à son terme puisqu'il meurt le 24 mars 1698.
Ses deux fils, encore adolescents à sa mort, n'ont pas pratiqué la facture d'orgues.
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Liens internes
Liens externes
Sources
- Norbert Dufourcq, Le Livre de l'Orgue Français, tome III, la Facture, 2e partie, Picard, ISBN 2-7084-0031-2
- Louis Meunier-Rivière (docteur en musique et musicologue), article: Jean de Joyeuse, facteur d'orgue "parisien" de la brochure: "La cathédrale d'Auch et son grand orgue" éditée par l'Association des amis des orgues de la cathédrale d'Auch pour l'inauguration de 1998
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