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Jean Dembarrère
Jean Dembarrère Origine France Hommage nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile Jean Dembarrère (3 juillet 1747 à Tarbes dans le département des Hautes-Pyrénées en France - 3 mars 1828 à Paris) était un général de division du génie français.
Biographie
Jean Dembarrère est né dans une famille noble.
En 1768, il entra avec le grade de lieutenant en second à l'École du génie de Mézières. Nommé ingénieur deux ans après, et capitaine de la même arme en 1777, il devint commandant du génie à Brest en 1792.
Appelé à l'armée du Nord lors des premières hostilités, il concourut, avec le capitaine Lauriston, à la défense de Valenciennes, qui ne se rendit qu'après quarante jours de bombardement. La conduite de Dembarrère durant ce siège lui valut le grade de chef de brigade, et il suivit, en cette qualité, la garnison qui fut envoyée dans la Vendée.
Au combat de Doué, le 27 fructidor an II, il fit les savantes dispositions de bataille qui permirent au général Santerre de vaincre d'Autichamp et Talmont. Général de division le 28 pluviôse an III, il demanda et obtint de quitter l'armée de l'Ouest. On l'envoya d'abord à Metz, puis, peu de temps après, à l'armée de l'Ouest, et ensuite à l'armée d'Italie, où il eut le commandement en chef de l'arme du génie.
Quand cette armée éprouva à son tour des revers qui l'obligèrent à se concentrer, en floréal an VIII, sur les rives du Var pour arrêter l'ennemi prêt à envahir la Provence, Dembarrère fut chargé de diriger les fortifications sur toute la ligne, et notamment celles de la tête du pont du Var, qu'il défendit en personne sous le feu le plus meurtrier.
Il seconda puissamment les efforts du général en chef Rochambeau, particulièrement dans la journée du 30 floréal an VIII, où les Autrichiens, repoussés par deux fois, perdirent tout espoir d'effectuer leur passage. Il fut nommé membre et commandant de la Légion d'honneur les 19 et 25 prairial an XII. Dembarrère continua à servir activement, soit à l'armée, soit comme inspecteur général-jusqu'au 12 pluviôse an XIII, époque de son élévation à la dignité de sénateur. C'était la récompense de près de quarante ans de travaux. L'Empereur le nomma comte de l'Empire en 1808.
En 1811, il présida le collège électoral des Hautes-Pyrénées.
On lit dans un livre intitulé : Monsieur de Talleyrand, tome IV, page 251 : Que ce sénateur était sous l'influence du prince de Bénévent, et que, dès 1813, il était dans une conspiration ourdie contre le chef de l'Empire.
Lors des événements de 1814, il prit part aux délibérations du sénat conservateur, qui arrêta la formation d'un gouvernement provisoire, la déchéance de Napoléon Ier et le rappel des Bourbons. Aussi, fut-il compris dans la première promotion de chevaliers de Saint-Louis et de pairs de France faite par Louis XVIII le 4 juin 1814. Le 23 août suivant, il fut nommé grand officier de la Légion d'honneur.
Napoléon, à son retour de l'île d'Elbe, l'éloigna de la Chambre, mais Louis XVIII l'y réintégra après les Cent-Jours. Dembarrère s'abstint de voter dans le procès du maréchal Ney. Il prit rarement la parole, et mourut à Paris le 3 mars 1828.
Son nom est gravé sur le monument de l'arc de triomphe de l'Étoile, côté Nord.
Source
« Jean Dembarrère », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] (Wikisource)
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