- Jean-Pierre de Beaulieu
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Johann von Beaulieu
Pour les articles homonymes, voir Beaulieu.Johann Pierre de Beaulieu, né le 26 octobre 1725, à Lathuy dans le Brabant, décédé le 22 décembre 1819 à Lintz, fut un général belge des armées autrichiennes.
Son nom appartient à une famille de gentilshommes brabançons. Voué aux études mathématiques, Beaulieu embrassa très-jeune la carrière des armes, et servit avec distinction dans la guerre de Sept Ans, comme aide-de-camp du maréchal autrichien Daun.
Il commence sa carrière militaire dans la guerre de Sept Ans (1756-1763). Il se distingue aux batailles de Kolin, Breslau, Leuthen et Hochkirch.
La croix de Marie-Thérèse et un titre de baron furent sa récompense. Depuis 1763 jusqu'en 1789 Beaulieu, quoique revêtu du titre de colonel d'état-major, se consacra presque exclusivement aux arts, aux sciences, et à l'éducation de son fils.
Il réduit en 1789 le Brabant insurgé, à l’exemple de la Révolution française. A cette dernière époque, il reçut le grade de général-major, et le commandement de quelques troupes destinées à étouffer la révolution brabançonne. C'est dans un combat livré aux insurgés, que, voyant son fils tomber mortellement blessé à ses côtés, et s'adressant à ses soldats: « Mes amis, leur dit-il, ce n'est pas le moment de pleurer, mais de vaincre ! »
Devenu lieutenant-général et placé, en 1792, sur la frontière des Pays-Bas, Beaulieu se défendit bravement contre les attaques du général Biron, et refoula les Français jusque sous les murs de Valenciennes. Ce fait d'armes, le premier des guerres de la Révolution française, fut suivi de divers succès en Flandre et dans la province du Luxembourg, où il soutint un jour les efforts de l'armée de la Moselle, guidée par Jourdan. Il battit Jourdan à Arlon, en reprenant le 29 mai 1794 cette place que Jourdan lui avait pris le mois précédent.
En 1796, la renommée militaire de Beaulieu lui valut le commandement en chef de l'armée d'Italie. Le général fut constamment battu par le jeune vainqueur de Montenotte. Poursuivi à outrance sur le Pô, sur l'Adda, au pont de Lodi, sur le Mincio, l'expérience et l'audace de Beaulieu ne purent résister nulle part à l'impétuosité de Napoléon Bonaparte, et il dut céder le commandement à Wurmser. Alors Beaulieu quitta le service, pour vivre dans la solitude. Retiré, près de Lintz, dans un château qu'il avait acheté du produit de ses économies et des largesses de Léopold s'y livra à son goût favori pour l'étude et les soins agricoles.
Son fils tué sous ses yeux, son gendre mortellement frappé à la bataille d'Osterach , ses trois frères aussi morts les armes à la main; sa fortune, sa bibliothèque, son cabinet de médailles et d'antiquités, anéantis par les désastres de la guerre.
Source
- « Johann von Beaulieu », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang [sous la dir. de], Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, 1878 [détail des éditions] (Wikisource)
- « Johann von Beaulieu », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] (Wikisource)
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