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Jean-Pierre Gorges
Jean-Pierre Gorges Parlementaire français Naissance 3 août 1953 Décès Mandat Député
2002 - 2007
2008 - en coursDébut du mandat Fin du mandat {{{fin du mandat}}} Circonscription 1re circonscription d'Eure-et-Loir Groupe parlementaire UMP Ve République Jean-Pierre Gorges, né le 3 août 1953 à Gonesse (Seine-et-Oise, aujourd'hui Val-d'Oise), est homme politique français.
Maire de Chartres et président de Chartres Métropole depuis 2001, il est élu député d'Eure-et-Loir en 2002 et réélu en 2007[1].
Son élection est invalidée en novembre 2007 par le Conseil constitutionnel. Il est finalement réélu député le 14 septembre 2008, suite à une autre élection législative partielle.
Sommaire
Premiers pas en politique
Avant son implantation à Chartres dans les années 1990, Jean-Pierre Gorges a été candidat dans la commune des Yvelines où il résidait sur une liste regroupant des personnes considérées comme classées à gauche.
Aux élections municipales chartraines de 1995, il est l'un des co-listiers de Matthieu Brétillard, qui rejoindra par la suite le Pôle républicain de Jean-Pierre Chevènement, qu'il a quitté depuis.
En 1998, Jean-Pierre Gorges se présente sous l'étiquette «Divers droite» à l'élection au Conseil général d'Eure-et-Loir, sur le canton de Chartres Nord-Est. Il n'obtient que 9,79 % et ne peut donc pas se maintenir au second tour. C'est Christian Gigon, le maire de Champhol, qui est finalement élu.
« Chartres, votre ville »
Suite aux élections municipales de Chartres de 1995, Jean-Pierre Gorges décide de s'impliquer dans la vie locale, en créant d'abord l'association "Chartres, votre ville", qui dénonce principalement la gestion financière de la ville par la municipalité socialiste, dont le maire était Georges Lemoine. Cette association se développe au sein de la société civile chartraine. Adhérant à Démocratie libérale à sa création en 1998, Jean-Pierre Gorges devient l'un des principaux opposants à la municipalité en place.
Élections municipales de 2001
Qualifiée par la presse avant son mandat de "belle endormie", Chartres n'investissait plus et la fiscalité locale était relativement forte, après notamment une hausse rendue nécessaire à la suite d'une dérive budgétaire attestée par un rapport de la Chambre régionale des comptes en 1996. Le maire sortant était contesté au sein même de son parti, qui abordait l'élection dans la division.
À droite, Éric Chevée (UDF) forme un « ticket » avec Marie-Claire Carrère-Gée (RPR), récemment implantée en Eure-et-Loir, avec le soutien officiel RPR, de l'UDF.
Jean-Pierre Gorges constitue cependant une liste dissidente soutenue par Démocratie libérale, en fédérant des personnalités issues du RPR, de l'UDF et du MPF ainsi que de la société civile.
Jean-Pierre Gorges remporte la primaire à droite au premier tour (11 mars 2001) en devançant la liste Chevée/Carrère-Gée de 224 voix qui se désiste au second tour, sans fusionner. Sa liste arrive en tête au second tour, devant la liste unie de la gauche menée par Pascal Ory, issue de la fusion de la liste officiellement soutenue par le PS et de la liste de la gauche alternative et associative "Énergies citoyennes".
Logiquement, Jean-Pierre Gorges devient maire de Chartres et est élu à la présidence de la communauté d'agglomération chartraine (COMACh) où la droite est devenue majoritaire grâce à sa victoire à Chartres et à celle de Jacques Morland (DVD) à Lucé. Sur l'initiative de Jean-Pierre Gorges, l'agglomération abandonne le signe COMACh au profit de l'appellation « Chartres métropole ».
Politique municipale
- Réalisations
Jean-Pierre Gorges mène à partir de 2001 une politique municipale fondée sur six axes principaux :
- baisse des taux de fiscalité et désendettement ; les recettes du budget municipal augmentent néanmoins, grâce à l'augmentation des bases fiscales due au dynamisme économique local.
- animation de la ville (création notamment de la Fête de la Lumière, de la Fête du Chien, développement de la Fête de l'Eau) ;
- rénovation urbaine importante, on peut noter :
- la refonte complète des boulevards entre la place Châtelet et la place Pasteur (devenue Place Saint-Michel) ;
- la construction d'un parc de stationnement souterrain sous le boulevard Chasles et la Place des Epars ;
- l'extension des zones piétonnes, en particulier au secteur immédiatement proche de la cathédrale et de la place Billard ;
- l'engagement d'opérations de renouvellement urbain dans les quartiers populaires (Beaulieu, Madeleine, Rechèvres) qui devraient profondément en changer la physionomie à terme ;
- la réorganisation et la modernisation du réseau de transport urbain :
- transfert de la compétence de la communauté d'agglomération vers un syndicat intercommunal afin d'élargir le périmètre de transport urbain ;
- l'aménagement d'une voie réservée aux bus et taxis ;
- l'adoption d'un nouveau plan de circulation, ainsi que de réorganisation et d'une extension des zones de stationnement payant et règlementé en surface ;
- la mise en place de deux nouvelles lignes de navettes gratuites faisant le tour de l'hyper-centre ;
- renouvellement complet du parc de véhicule du réseau ;
- amélioration de la propreté :
- installation d'un réseau de conteneurs enterrés en centre-ville permettant une collecte sélective
- réorganisation du plan de ramassage des ordures ménagères ;
- installation de "canisites", lieux spécialement aménagés pour permettre ;
- réalisation d'équipements culturels et de loisirs structurants (médiathèque L'Apostrophe, multiplexe cinématographique, projet de centre aquatique / patinoire).
- Opposition locale
Les opposants de Jean-Pierre Gorges lui reprochent une pratique du pouvoir qu'ils considèrent comme trop autoritaire et solitaire[réf. nécessaire] et lui ont reproché à plusieurs reprises son manque d'estime à leur égard[réf. nécessaire]. Son mandat a connu plusieurs polémiques, tenant principalement aux prises de positions du député-maire[réf. nécessaire] :
- tarifs et mode de financement des parkings souterrains confiés à la société Q-Park (dont la convention avec la Ville de Chartres a été annulée par le juge administratif)[réf. nécessaire] ;
- représentation de l'opposition à la communauté d'agglomération (suppression des délégations et du poste de vice-président à l'un de ses principaux opposants, Nicolas André) ;
- rejet du transfert du centre commercial E.Leclerc de la commune de Luisant à celle de Barjouville
- réorganisation des maisons pour tous (maisons de quartiers) ;
- élargissement du secteur piétonnier autour de la cathédrale de Chartres ;
- élargissement du stationnement payant aux zones résidentielles du centre-ville ;
- implantation d'une nouvelle station d'épuration sur la commune de Mainvilliers ;
- contestation de l'objectivité de L'Écho républicain (principal quotidien départemental) par Jean-Pierre Gorges ;
- concentration des projets d'équipements structurants au centre ville ;
- politique culturelle (départs du directeur du théâtre et du musée des beaux arts, annulation d'une exposition en début de mandat).
Élections législatives
Député depuis 2002, réélu en 2007 avec seulement 59 voix d'avance, Jean-Pierre Gorges fait partie du groupe UMP et de la commission des finances de l'Assemblée nationale. Deux recours ont été déposés auprès du Conseil constitutionnel quant à la validité de ce scrutin.
L'annulation du scrutin par le Conseil constitutionnel, le 29 novembre 2007, est fondé par «l'organisation par M. Gorges, en sa qualité de président de l'office public d'HLM de Chartres, de 18 cérémonies d'inauguration de logements entre mars et avril 2007, auxquelles il a participé». «La répétition de ces manifestations dans un délai rapproché revêt le caractère d'une manoeuvre qui, eu égard à la faiblesse de l'écart de voix (59 voix), a altéré le résultat du scrutin», estime le Conseil constitutionnel.[2]
Il est finalement battu par la socialiste Françoise Vallet lors de la législative partielle du 3 février 2008, par 55,26 % contre 44,74 %.
Il est alors l'auteur de l'un des six recours déposés contre cette élection le 13 février. Ces recours dénoncent l’intrusion de l’hypermarché Leclerc de Luisant et de son PDG Olivier Ducatel. Ce dernier reprochant à Jean-Pierre Gorges de l’empêcher d’installer son supermarché dans la zone de Barjouville. Celui-ci affirme préférer ainsi défendre le petit commerce. La distribution de tracts appelant à voter contre le maire de Chartres, le fait que Françoise Vallet se soit rendue dans cet hypermarché en compagnie de Ségolène Royal et qu’elle ait manifesté devant la mairie de Chartres avec des salariés sont les raisons invoquées pour expliquer ces recours.[3]
L'élection de Françoise Vallet est annulée en juin 2008 par le Conseil constitutionnel qui la déclare inéligible. Le 3 juillet 2008, Jean-Pierre Gorges annonce publiquement sa candidature à l'élection législative partielle qui a eu lieu en septembre 2008[4]. Il remporte cette dernière en recueillant 50,94 % des voix contre 49,06 % à David Lebon (PS), et retrouve donc son siège de député.
En 2009, après s'être opposé à la loi Création et Internet (« loi Hadopi »), il vote pour.
Synthèse des mandats
- 19 juin 2002 - 29 novembre 2007 ; depuis le 15/09/2008 : député de la 1re circonscription d'Eure-et-Loir
- Depuis 2001 : maire de Chartres, Eure-et-Loir
- Depuis 2001 : président de la Communauté d'agglomération Chartres Métropole
Notes et références
- ↑ Assemblée nationale ~ Les députés : M. Jean-Pierre Gorges sur le site de l'Assemblée nationale
- ↑ Décision du Conseil constitutionnel
- ↑ L'Echo Républicain, le 15 février 2008
- ↑ in Écho républicain - 03/07/2008
Liens externes
- (fr) Site officiel
- (fr) Sa fiche sur le site de l'Assemblée nationale
- (fr) Site de la ville de Chartres
- (fr) Site de Chartres Métropole, la communauté d'agglomération de Chartres
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