- Jean-Antoine Alavoine
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Jean-Antoine Alavoine
Portrait par LangloisPrésentation Naissance 15 janvier 1778
ParisDécès 15 novembre 1834
ParisNationalité France Activité(s) architecte de la ville de Paris Formation Jean-Thomas Thibault Ses élèves Symphorien Meunié Œuvre Réalisations colonne de Juillet modifier Jean-Antoine Alavoine est un architecte français, né à Paris le 15 janvier 1778 et mort dans cette même ville le 15 novembre 1834.
Sommaire
Biographie
Formation et carrière
Élève de Thibault aux Beaux-Arts, il fut trois fois logiste au Prix de Rome[1].
Après ses études, il fut nommé architecte de la ville de Paris.
Projets pour la place de la Bastille
Vers 1812, Alavoine succéda à Cellerier sur le chantier de la fontaine de l'éléphant de la Bastille. Sur ordre de Napoléon, Alavoine avait dessiné, en collaboration avec le sculpteur Bridan, une fontaine dotée d'une colossale statue en bronze d'éléphant. Placée sur un socle et surmontée d'un tour, elle aurait contenu un escalier au moyen duquel chaque visiteur aurait pu admirer la vue depuis l'houdah (la nacelle). Un modèle du monument fut construit en plâtre, un matériau modérément résistant aux intempéries. Il ne dura que jusqu'en 1846 avant d'être démoli.
En 1831, la construction de la fontaine de l'éléphant, remise en question depuis la Restauration, avait en effet été abandonnée au profit de la colonne de Juillet, un monument commémoratif dont les fondations devaient contenir les cendres des victimes de la révolution de 1830. Cette colonne, d'une dimension volontairement plus importante que celle de la place Vendôme, a un chapiteau dont l'ordre est d'inspiration corinthienne, avec des volutes surdimensionnées aux angles. Mort en 1834, Alavoine n'en verra pas l'achèvement, confié dès lors à Joseph-Louis Duc. La colonne sera terminée et inaugurée en 1840.
Rôle pionnier dans l'architecture métallique
Sous le Premier Empire, Alavoine conçoit des bâtiments pour des particuliers. Il dessine ainsi une serre chaude pour le jardin botanique de M. Boursault à Yerres près de Brunoy[2] ainsi qu'un pont pour M. Hypolitte dans le parc de Cassan[3].
Au premier stade du renouveau du style gothique en France, il produisit un projet pour la flèche de la cathédrale de Rouen en 1823, directement inspirée de celle de la cathédrale de Salisbury[4] mais entièrement construit en fonte. Il avait déjà eu recours à ce nouveau matériau en 1817, lors de la restauration de la cathédrale de Sées.
Cette flèche en fonte remplace la flèche en bois détruite par un incendie. L'usage d'un matériau contemporain dans la restauration fit débat, et subit les attaques de Quatremère de Quincy, qui empêcha Alavoine de rentrer à l'Institut.Réalisations et projets
À Paris :
- 1812 - 1814 : l'éléphant de la place de la Bastille (projet non réalisé) ;
- 1822 : piédestal la statue équestre de la place des Victoires
- 1833 - 1834 : la colonne de Juillet ;
À Rouen :
- 1812 - 1814 : la flèche de la Cathédrale Notre-Dame de Rouen.
Notes et références
- Jean-Pierre Épron, Comprendre l'éclectisme, Paris, Norma, coll. « Essais », 1997, 357 p. (ISBN 2909283-291)(ISSN 1255-0507), p. 319
- Jean-Charles Krafft, Recueil d'architecture civile : contenant les plans, coupes et élévations des châteaux, maisons de campagne, et habitations rurales, jardins anglais, temples, chaumières, kiosques, ponts, etc., situés, aux environs de Paris..., Paris, 1812, pl. XLVII.
- Jean-Charles Krafft, op. cit., pl. XLII.
- Jean-Louis Ferrier (dir.), L'Aventure de l'Art au XIXe siècle, éditions du Chêne, 1991, p. 332.
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