- Alfred Armand
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Pour les articles homonymes, voir Armand.
Alfred Armand Présentation Nom de naissance enfant naturel
(déclaré sous le faux nom d'Armand)Naissance 8 octobre 1805
ParisDécès 28 juin 1888 (à 82 ans)
ParisNationalité française Activité(s) architecte Formation École des beaux-arts de Paris Œuvre Distinctions Légion d'honneur modifier Alfred Armand (1805-1888) est un architecte français qui fut l'architecte attitré des financiers et entrepreneurs des chemins de fer Émile et Isaac Pereire.
Il participe notamment à l'aventure de la Compagnie du Chemin de fer de Paris à Saint-Germain en étant l'architecte du débarcadère du Pecq en 1847 avant de concevoir la deuxième gare de départ devant la place de l'Europe en 1841, puis, avec Eugène Flachat la troisième gare située sur le site actuel de la rue Saint-Lazare terminée en 1853.
Sommaire
Biographie
Enfant naturel né à Paris le 8 octobre 1805, Alfred Armand reçoit une éducation soignée chez les Oratoriens du collège de Juilly et étudie l'architecture dans l'atelies d'Achille Leclère[1]. Il entre à l'École des beaux-arts de Paris en 1827, il y sera l'élève de et Jean-Louis Provost[1] .
Dès 1836, Alfred Armand devient architecte en chef de la ligne de chemin de fer de Paris à Saint-Germain-en-Laye, construite sur l’initiative des Pereire. Il travaille ensuite avec d'autres entreprises ferroviaires des Péreire comme la ligne de Paris à Versailles (Rive droite) dont il réalise la gare en 1839[1]. Il est reçu membre de la Société centrale des architectes en 1841. Année où il va, avec Eugène Flachat, entreprendre la réalisation de gare rue Saint-Lazare qui ne sera achevée qu'en 1853.
À partir de 1845, année où l'État rend obligatoire la présence d'un architecte pour les chantiers de constructions entrepris par les compagnies de chemin de fer ayant une concession sous le régime de la loi de 1842, Armand va diriger les chantiers de la Compagnie des chemins de fer du Nord[1]. Entre 1846 et 1851 il conçoit de nombreuse gares dans le nord de la France, entre autres Lille et Amiens, avant de réaliser les installations de La Chapelle-Saint-Denis[1].
Sous le Second Empire, Armand participe aux opérations immobilières réalisées à Paris par les Pereire, construisant pour la Société immobilière des immeubles de rapport et deux grands hôtels de voyageurs (le Grand Hôtel des chemins de fer et le Grand Hôtel). Les Pereire lui confient également le réaménagement de l'hôtel particulier qu'ils achètent en 1855 rue du Faubourg-Saint-Honoré et la construction de leur château d’Armainvilliers.
Armand acquiert ainsi une fortune confortable. À partir de 1863, il consacre sa retraite à l’histoire de l’art et à ses collections. Collectionneur de photographies, d'estampes et de dessins de maîtres, il est également l'auteur d'un ouvrage de référence sur les médailleurs italiens de la Renaissance. Il resta lié à la famille Pereire jusqu’à sa mort à Paris le 28 juin 1888.
Principales réalisations
- Deuxième Gare Saint-Lazare, rue de Stockholm (actuellement impasse d'Amsterdam) (1841)
- Troisième Gare Saint-Lazare avec l'ingénieur Eugène Flachat, rue du Havre (1842-1853)
- Gare du Pecq
- Gare de Saint-Germain-en-Laye (1845)
- Gare de Versailles - Rive Droite
- Gare de Saint-Cloud (1839-1840)
- Gare d'Amiens (la 1re gare)
- Gare de Lille
- Gare d'Arras
- Gare de Douai
- Gare de Calais
- Gare de Saint-Quentin
- Grand Hôtel des chemins de fer devenu Magasins du Louvre, avec Hittorff et Rohault de Fleury, Paris (1855)
- Grand Hôtel, place de l'Opéra, Paris (1861-1862)
- Galerie des fêtes de l'hôtel Pozzo di Borgo, Paris, avec Antoine Layrix
- Réaménagement de l'hôtel particulier des frères Pereire 35 rue du Faubourg-Saint-Honoré (1855-1859)
- château d'Armainvilliers, (1860-1861)
Publications
- Les Médailleurs italiens des XVe et XVIe siècles. Plon et Cie, Paris, 1879.
- Les médailleurs italiens des XVe et XVIe siècles, 2 volumes, Plon et Cie, Paris, 1883.
- Suppléments à Les Médailleurs italiens des XVe et XVIe siècles, Plon et Cie, Paris, 1887.
Hommage
- Promu officier de la Légion d'honneur le 14 août 1862[2]
- Reçoit le prix Bordin de l'Académie des beaux-arts en 1883[2]
Galerie de photos
Notes et références
- ISBN 9780543951113) pp.60-61 extrait (consulté le 12 juillet 2011). Alexandre Du Bois, Les architectes par leurs oeuvres : t. Classiques et romantiques. L'éclectisme prend la place du style absent. L'architecture de fer, Élibron, (
- lire en ligne (consulté le 24 octobre 2010). Site de l'institut national d'histoire de l'art (INHA), Aramand, Alfred : (1805, Paris - 1888, Paris)
Bibliographie
- George Duplessis, Notice sur M. Alfred Armand, architecte, Plon, Paris 1888.
- Prosper Valton, « Nécrologie d’Alfred Armand », revue numismatique, 1888, pp. 476-479.
- Michel Ragon, L'Architecture des gares, Denoël, 1984 (ISBN 2-207-23031-7)
- Emmanuelle Brugerolles, Les Dessins de la collection Armand-Valton : la donation d’un grand collectionneur du XIXe siècle à l’École des beaux-arts : inventaire général, École nationale supérieure des beaux-arts, Paris 1984.
- Tiphaine Zirmi, « Comment les Pereire firent la fortune de l’architecte Alfred Armand (1805-1888)] », dans Livraisons d'histoire de l'architecture, n° 5, 1er semestre 2003, pp. 107-125 (extrait).
- Tiphaine Zirmi, Alfred Armand (1805-1888) : un architecte collectionneur, sous la dir. de Jean-Michel Leniaud, thèse d'archiviste paléographe, École nationale des chartes, 2003 (extrait).
Voir aussi
Articles connexes
- Compagnie du Chemin de fer de Paris à Saint-Germain
- Saint-simonisme
- Louis-Jules Bouchot (architecte aux chemins de fer)
- François-Alexis Cendrier (architecte aux chemins de fer)
Lien externe
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