- Jacques Gaillot
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Jacques Gaillot Biographie Naissance 11 septembre 1935
Saint-Dizier (France)Ordination
sacerdotale18 mars 1961 Évêque de l'Église catholique Consécration
épiscopale20 juin 1982 par
Mgr Léon TaverdetDernier titre ou fonction Évêque in partibus de Partenia Évêque d'Évreux Du 1982 au 13 janvier 1995 Évêque in partibus de Partenia Depuis le 1995 Autres fonctions Fonction religieuse En 1973 : curé de Saint-Dizier
En 1977 : vicaire général du diocèse de Langres(en) Notice sur catholic-hierarchy.org modifier Jacques Gaillot, né le 11 septembre 1935 à Saint-Dizier, est un évêque français de l'Église catholique romaine.
Devenu évêque du diocèse d'Évreux en 1982, il en est déchargé le 13 janvier 1995 en raison de l'expression de ses positions politiques, notamment contre l'arme nucléaire et pour la défense des minorités, considérée par ses pairs comme allant au-delà de la réserve demandée aux membres du clergé. Ses engagements controversés irritent les autres évêques français, ainsi qu'un certain nombre de prêtres et laïcs de son diocèse. Nommé évêque in partibus de Partenia, il reste engagé dans maintes luttes sociales, morales ou politiques, ceci au moyen de son site Internet[1].
Sommaire
Biographie
Enfance et études
Jacques Gaillot naît le 11 septembre 1935 à Saint-Dizier. Il effectue son service militaire en Algérie, de 1957 à 1959. Ordonné prêtre en 1961, il devient professeur au séminaire régional de Reims, de 1965 à 1972, puis curé de Saint-Dizier en 1973, tout en suivant les cours de l'Institut de formation des éducateurs du clergé (IFEC) de Paris.
En 1977, il est nommé vicaire général du diocèse de Langres, et devient évêque d'Évreux en mai 1982. Jacques Gaillot place son épiscopat sous la protection du bienheureux Jacques-Désiré Laval : « J’avais été séduit par le parcours si évangélique de cet homme. Prêtre à Évreux, il partit à l’île Maurice et se consacra aux délaissés de la société : les Noirs. Aujourd’hui encore, j’admire les actes qu’il a eu le courage de poser à son époque au XIXe siècle ».
Le 13 janvier 1995, il est relevé de sa mission pastorale à Évreux, et nommé évêque in partibus de Partenia (diocèse disparu depuis 1 500 ans, situé dans l'actuelle Algérie, à proximité de Sétif).
Le terrain politique et social
En 1983 il soutient un objecteur de conscience devant le tribunal d'Évreux. Durant l'assemblée annuelle épiscopale, il est l'un des deux évêques à voter contre le texte épiscopal sur la dissuasion nucléaire[réf. souhaitée].
En 1985 il soutient l'intifada en Palestine et rencontre Yasser Arafat à Tunis. Il est invité à une séance spéciale sur le désarmement aux Nations unies. En 1987 il se rend en Afrique du Sud pour y rencontrer un jeune militant anti-apartheid ébroïcien, condamné à quatre ans d'emprisonnement par le gouvernement sud-africain. Il est critiqué pour avoir renoncé au pèlerinage diocésien à Lourdes, afin d'accomplir ce voyage[réf. souhaitée].
En 1988, il défend l'ordination des hommes mariés devant une séance privée de l'assemblée à Lourdes. En décembre, il donne une interview au mensuel Lui dans lequel il pose en tenue d'évêque dans la cathédrale d'Évreux. Le 25 décembre, il passe la soirée de Noël dans les studios de la radio Pacific FM au micro de laquelle il se déclare prêt à donner une bénédiction aux homosexuels qui en feraient la demande à l'occasion de leur union[réf. souhaitée].
Le 2 février 1989, il publie dans l'hebdomadaire homosexuel Gai Pied, un article controversé intitulé « Être homosexuel et catholique ». Le 15 février, il signe avec le cardinal Albert Decourtray, primat des Gaules et président de la Conférence épiscopale, une déclaration l'engageant à porter « une attention critique » aux « déclarations ambiguës » et à veiller avec une « vigilance particulière » à ce que ses interventions ne « mobilisent pas l'opinion en des conflits contraires au bien commun de la société et à la force du message chrétien ». Il participe à un voyage en Polynésie française organisé par un mouvement pacifiste pour protester contre les essais nucléaires français[réf. souhaitée].
Il assiste également à la cérémonie de transfert des cendres de l'abbé Henri Grégoire au Panthéon. Ce geste est symbolique dans la mesure où Grégoire était un instrument de l'abolition de l'esclavage, et de la fin des discriminations contre les Noirs et les Juifs pendant la Révolution française. Mais la hiérarchie catholique avait refusé de lui donner l'extrême-onction à cause de son acceptation de la constitution civile du clergé, qu'il avait contribué à rédiger. Mgr Gaillot est le seul évêque français à participer à cette cérémonie[réf. souhaitée].
En 1994, il est l'un des fondateurs de l'association Droits Devant !![réf. souhaitée].
En 1995, Jacques Gaillot est nommé évêque in partibus de Parténia. Parténia est un siège épiscopal situé en Algérie, dans la région de Sétif. Il a disparu sous les sables à la fin du Ve siècle. Jacques Gaillot utilise cette prélature pour communiquer, notamment sur Internet, en faveur de ses orientations[réf. souhaitée].
Le 8 décembre 2000, il est contraint de reconnaître qu'il était au courant de la pédophilie d'un prêtre canadien, Denis Vadeboncœur, qu'il avait accueilli en 1988 dans son diocèse (paroisse de Lieurey)[réf. souhaitée].
En 2006, il s'engage, aux côtés d'associations LGBT, contre le durcissement de la loi anti-homosexualité au Zimbabwe[réf. souhaitée].
Il a écrit une douzaine de livres, en particulier Coup de gueule contre l'exclusion qui a obtenu une grande couverture médiatique. Il y critique la loi française sur l'immigration soutenue à cette époque par Charles Pasqua. Il est membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie de la culture de paix et de non-violence.
En août 2007, il est signataire d'une pétition exigeant « la remise en liberté immédiate de Marina Petrella et l’arrêt complet de toutes les procédures d’extradition à son encontre » ainsi que « l’arrêt des procédures contre Cesare Battisti et sa remise en liberté ».
Œuvres
- Ils m'ont donné tant de bonheur, Desclée de Brouwer, 1987
- Foi sans frontières, Desclée de Brouwer, 1988
- Ma Liberté dans l'Église, Albin Michel, 1989
- Monseigneur des autres, Le Seuil, 1989
- Le monde crie, l'Église murmure, Syros Alternatives, 1991
- Chemin de croix, Desclée de Brouwer, 1991
- Lettre ouverte à ceux qui prêchent la guerre et la font faire aux autres, Albin Michel, 1991
- Paroles sans frontières, Desclée de Brouwer, 1993
- L'année de tous les dangers - Coup de gueule contre l'exclusion, Ramsay, 1994
- Les Cris du chœur, Albin Michel, 1994
- Je prends la liberté, Flammarion, 1995
- Chers amis de Partenia, Albin Michel, 1995
- Coup de gueule contre les essais nucléaires, Ramsay, 1995
- Paroles d'un homme d'Église, Ramsay, 1995
- Dialogue et liberté dans l'Église (avec G. Ringlet), Ramsay, 1995
- Dialogue sur le parvis entre un évêque et un théologien, Desclée de Brouwer, 1996
- Ce que je crois, Grasset/Desclée de Brouwer, 1996
- Église virtuelle. Église de l'an 2000 - Un évêque au royaume d'Internet, Albin Michel, 1999
- Pour un catéchisme de la liberté (avec Alice Gombault et Pierre de Locht), Ramsay, 2003
- Carnet de route, 10 ans après, Éditeur J.C. Gawsewitch, 2004
- Carnets de Vie, Éditeur J.C. Gawsewitch, 2010
- Avance et tu seras libre, Payot, 2010
Bibliographie
- Pierre Pierrard, Jacques Gaillot (avant, pendant et depuis la mission épiscopale à Évreux), Desclée de Brouwer, 2002
- Jean-Marie Muller, Guy Riobé, Jacques Gaillot : portraits croisés. – Paris ; Kinshasa ; Turin [etc.] : L'Harmattan, coll. « Chrétiens autrement », 2005, 343 p., 24 cm (ISBN 2-7475-9043-7)
Notes et références
Voir aussi
Liens externes
Catégories :- Évêque d'Évreux
- Évêque français d'un diocèse étranger
- Militant pacifiste
- Naissance en 1935
- Naissance à Saint-Dizier
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