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Jacques-Elie Lamblardie
Pour les articles homonymes, voir Lamblardie.Jacques-Elie Lamblardie (ou de Lamblardie) (Loches 1747 - Paris 26 décembre 1797) est un ingénieur français qui a œuvré sur les travaux maritimes, a dirigé l'École des ponts et chaussées, puis fondé et dirigé l'École polytechnique.
Sommaire
Biographie
Études
Jacques (ou Jacques-Elie) Lamblardie est né à Loches en 1747, fils d'un chirurgien-barbier. Son frère aîné Pierre-Christophe de Lamblardie (futur aumônier du roi de Hollande) l'attira à Paris et le destinait à devenir prêtre ; mais Jacques-Elie s'intéressait plus aux mathématiques, et la rencontre de Perronet, alors directeur de l'École des ponts et chaussées, lui permit de suivre la voie qu'il désirait en intégrant cette école.
Ingénieur hydrographe
Sous-ingénieur des ponts et chaussées sur les côtes de Normandie, Lamblardie étudia la possibilité de jetées conçues pour préserver les ports des alluvions. On lui confia alors la responsabilité des travaux à exécuter dans les ports de Dieppe et du Tréport, où il imagina notamment les écluses de chasse, de nouveaux types de jetées, de ponts à bascule ; il fit du Havre, par les ouvrages qu'il y conçut, un des premiers ports d'Europe. Il étudia aussi les moyens d'améliorer l'estuaire de la Seine.
Lamblardie s'intéressait à la recherche expérimentale. Il réfléchit au moyen de tester les pièces de charpente chargées parallèlement à leur axe avec un levier à pivot mobile. Peu avant la fin de son activité en Normandie, il fit construire un banc de flexion d'une capacité de 100 tonnes, mais dut confier à son successeur à ce poste, Pierre Simon Girard, la tâche de réaliser les expériences elles-mêmes (1793).
Nommé ensuite ingénieur en chef de la Somme, il y étudia particulièrement la géologie.Directeur de l'École des ponts et chaussées
Perronet le fit nommer inspecteur général des Ponts et chaussées, pour pouvoir le prendre comme adjoint et en faire son successeur. Lamblardie devint ainsi le directeur de l'École des ponts et chaussées en 1794.
Le pays était alors en pleine révolution ; pendant la Terreur, Lamblardie avait manifesté sa désapprobation des excès, et Fouquier-Tinville avait voulu le mettre en accusation ; mais Robespierre s'y opposa, la République ayant besoin de savants.
Fondation de l'École polytechnique
Lamblardie, confronté à la pénurie d'étudiants correctement préparés, eut l'idée de créer une école préparatoire pour les ponts et chaussées et pour tous les corps d'ingénieurs. Membre de la Commission des Travaux publics, il en parla à Monge, qui en fit adopter l'idée par le Comité des savants.
La Convention décréta en mars 1794 (ventôse an II) la création de l'École centrale des Travaux publics, qui devient l'École polytechnique en 1795.
Lamblardie organisa l'École avec Gaspard Monge, Lazare Carnot et Prieur de la Côte d'Or. Il en fut le premier directeur, et s'efforça de recruter les professeurs les plus éminents.
Il est mort à Paris en 1797, en demandant à son adjoint et ami Joseph Mathieu Sganzin de veiller sur sa femme et ses enfants. Son fils Antoine Elie Lamblardie est devenu Inpecteur général des Travaux maritimes.
Sources
- J. Sganzin : Notice historique sur Jacques Elie Lamblardie, in La décade philosophique, s.l.n.d (vers 1798).
- Prosny : Eloge de Lamblardie, 1797
- François Filon : L'ingénieur Lamblardie, successeur de Perronet à l'École des ponts et chaussées et fondateur, avec Monge, de l'École des travaux publics (École polytechnique), in Revue de géographie, tome XLI, juillet à décembre 1894.
- « Jacques-Elie Lamblardie », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2e édition, 1843-1865 [détail de l’édition]
- J. Lagardère : J.E. Lamblardie, 1989.
- Jean-Pierre Callot : Histoire de l'École polytechnique, Stock, 1975.
- Raymond Lindon : Lamblardie et les galets d'Étretat, in La Jaune et la Rouge, novembre-décembre 1975.
- Ernest Hat : Histoire de la ville de Loches, Tours, 1872.
- Notice de l’exposition "Figures de Lochois, Loches, septembre 2005" (Mairie de Loches)
- Dictionnaire des inventeurs et des inventions.
- H. Poupée, « Lamblardie (Jacques-Élie) » dans Dictionnaire de Biographie Française, vol. 19, Paris, 2001 [détail des éditions] , col. 539-541.
Voir aussi
- [LAMBLARDIE (Jacques-Elie)] – Collection de Mémoires et de Plans relatifs au Port de Dieppe. A Rouen, Louis Oursel, 1790, 2 parties en un volume in-4°
Articles connexes
Liens externes
- site de l'Agence régionale de l'environnement de Haute-Normandie avec une Notice sur Lamblardie et la présentation d'un de ses mémoires [1] [2]
- Aperçu historique de l'Ecole nationale des ponts et chaussées
- Site de la Société des amis de L'Ecole Polytechnique, avec notamment le portrait de Lamblardie et Lamblardie et les galets d'Étretat
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