- Ioánnis Metaxás
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Ioánnis Metaxás
Ιωάννης ΜεταξάςIoannis Metaxas, au centre du groupe, en 1938.Mandats 120e Premier ministre grec 13 avril 1936 – 29 janvier 1941 Monarque Georges II Prédécesseur Konstantínos Demertzís Successeur Alexandros Korizis Biographie Date de naissance 12 avril 1871 Lieu de naissance Ithaque, (Grèce) Date de décès 29 janvier 1941 Lieu de décès Athènes, (Grèce) Nationalité Grecque Parti politique Parti de la Libre Opinion Profession Militaire Religion Christianisme orthodoxe (Église de Grèce)
Premiers ministres grecs modifier Ioánnis Metaxás (en grec : Ιωάννης Μεταξάς), né à Ithaque le 12 avril 1871 et mort le 29 janvier 1941 à Athènes, était un général grec et Premier ministre (dictatorial) du Royaume de Grèce de 1936 à sa mort.
Sommaire
Biographie
Famille et formation
Il appartenait à une des branches d'une grande famille de Céphalonie, les Metaxás. Il naquit à Ithaque où son père était préfet. La famille connut des difficultés financières après la perte de son poste par son père. En 1885, il entra à 14 ans à l'École des Évelpides dans la région d'Athènes, la principale académie militaire grecque, dans le corps du génie, et en sortit en 1890 avec le grade de sous-lieutenant. En 1897 il rejoint le Ministère de la Guerre, aux côtés d'un de ses parents, Nicolas Metaxás, alors ministre.
Il se distingua[réf. nécessaire] lors de la guerre de 1897 contre l'Empire ottoman. Il suivit ensuite les cours de l'Académie militaire prussienne de Berlin. De retour en Grèce, il entra à l'état-major où il s'employa à moderniser l'armée de son pays. Il la trouvait très indisciplinée comparée à l'armée allemande qu'il admirait. Son action permit les victoires grecques[réf. nécessaire] lors des guerres balkaniques. Il devint Général et Chef d'état-major.
Schisme national et exil
Monarchiste fervent, il soutint le roi Constantin Ier lorsque celui-ci cherchait à maintenir la neutralité grecque lors de la Première Guerre Mondiale. Il démissionna de l'état-major en signe de protestation contre les projets d'intervention du Premier Ministre Eleftherios Venizelos dans les Dardanelles aux côtés de l'Entente. La victoire définitive d'Eleftherios Venizelos dans le conflit - désigné sous le nom de Schisme national - qui l'opposait au souverain en juin 1917 obligea Constantin à fuir le pays. Metaxás l'accompagna en exil.
Retour en Grèce
Il ne revint en Grèce qu'en 1920 et démissionna alors de l'armée. Il critiqua le déroulement des opérations en Asie Mineure. Il entra en politique à l'abolition de la monarchie. Il fonda en 1923 un petit mouvement d'extrême-droite : le Parti de la Libre Opinion.
Suite à un plébiscite contesté, Georges II, fils de Constantin, revint sur le trône en 1935. Les élections à la proportionnelle de janvier 1936 aboutirent à une impasse parlementaire entre Panagis Tsaldaris et Themistoklis Sophoulis. Le Parti Communiste (KKE), quant à lui, ne cessait de gagner du terrain politiquement. En mars le roi nomma Metaxás Ministre de la guerre d'un gouvernement de transition, puis Premier Ministre le 13 avril 1936 à la mort du premier ministre Demertzís.
Régime du 4 août
L'agitation sociale permit à Metaxás de déclarer l'état d'urgence. Il suspendit ensuite, sine die, le Parlement et divers articles de la constitution. Le 4 août 1936, Metaxás était, dans les faits, dictateur. Il s'inspira alors des formes autoritaires du régime fasciste italien de Mussolini. Il interdit les partis politiques. Il fit arrêter les opposants : près de 15,000 Grecs furent arrêtés et torturés durant les cinq ans de la dictature de Metaxás. Il déclara les grèves illégales et instaura la censure. Il n'avait cependant que peu de soutien populaire. Surtout, son idéologie était très floue. Il insistait sur le concept de Troisième Civilisation Hellénique, combinant les splendeurs de la Grèce antique païenne et de la Grèce byzantine chrétienne. Il avait chargé son Organisation Nationale de la Jeunesse (EON) de diffuser cette idéologie. Il chercha à se concilier la population en améliorant les conditions de travail : augmentation des salaires et limitation de la durée du travail.
Seconde guerre mondiale
Malgré sa fascination pour les régimes fascistes, Metaxás était plus proche des démocraties occidentales sur le plan diplomatique. En effet, si l'Allemagne nazie et l'Italie fasciste étaient pour lui des alliées naturelles, il craignait l'expansionnisme italien en Méditerranée. La flotte britannique devenait alors une garantie pour l'indépendance grecque. En septembre 1939, Metaxás choisit la neutralité. Le 15 août 1940, un sous-marin italien coula le croiseur grec Elli dans le port de Tinos lors du pèlerinage pour l'Assomption. Mussolini envoya en octobre un ultimatum prévu pour être inacceptable : la Grèce devait autoriser l'occupation par les armées italiennes de tous ses sites stratégiques. Metaxás se rendit alors extrêmement populaire et célèbre grâce au seul mot qu'il répondit : « Ὄχι » (« Non »). L’Italie envahit la Grèce depuis l'Albanie le 28 octobre, déclenchant la guerre italo-grecque. La défense grecque fut héroïque, repoussant les Italiens en Albanie.
Metaxás mourut à Athènes, le 29 janvier 1941 d'un abcès au pharynx.
Articles connexes
Liens
- Projet de Metaxás dans la Grèce fasciste (1936-1941) (en anglais) [Bien documenté, mais faisant ouvertement l'apologie de la Grèce fasciste.]
Précédé par Ioánnis Metaxás Suivi par Konstantínos Demertzís Premier Ministre de Grèce 1936-1941 Alexandros Korizis Catégories :- Naissance en 1871
- Décès en 1941
- Naissance à Ithaque
- Premier ministre de Grèce
- Général grec
- Personnalité de la Première Guerre mondiale
- Chef d'État ou de gouvernement de la Seconde Guerre mondiale
- Régime du 4 août
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