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Houillères de Blanzy
Les Houillères de Blanzy regroupent trois bassins miniers sans lien géologique entre eux : Blanzy-Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire), Epinac (Saône-et-Loire) et Decize-La Machine (Nièvre).
Sommaire
Bassin houiller de Blanzy
Historique
L'exploitation du charbon remonte au moins au début du XVIe siècle. Le 7 octobre 1761, M. de la Chaise entre en possession des droits d'exploiter le charbon sur la baronnie de Montcenis. Il effectue le 29 mars 1769, une demande d'exclusivité sur l'exploitation de ce charbon, exclusivité qui lui est accordée. Cette “concession” est confirmée par lettre patente du roi le 5 janvier 1771.
Le 5 août 1776, la “concession” est cédée à Roettier de la Tour puis successivement le 20 octobre 1777, à la société Desgrange, Happey, Joly et Cie et le 17 juin 1779 à Renard et Cie.
Un arrêt du Conseil du roi du 15 mai 1782 oblige M. de la Chaise à reprendre sa “concession” et un nouvel arrêt lui concède à partir du 1er janvier 1782 pour 88 ans. Un accord est signé entre M. de la Chaise, le représentant des forges et hauts fourneaux du Creusot (au nom du roi), M. de Wendel. Le 8 janvier 1784 elle est cédée à M. de Wendel. M. de la Chaise abandonne tous ses droits le 18 mai 1786 au profit du roi, et divers (dont de Wendel) réunis sous la raison sociale “Bettinger, Perrier et Cie”.
Suite à la loi de 1791 sur les mines, MM. de Pourtalès, Perret et Desplace se mettent à exploiter un gîte situé sous un domaine loué. Après de nombreux procès, un arrangement intervient le 5 germinal [[an II|an II]] (25 mars 1795) entre la société des établissements du Creusot et la société Pourtalès, Perret, Desplaces et Cie...
Un jugement du tribunal civil de la Seine du 8 août 1818 adjuge à Jean François Chagot, l'un des plus gros actionnaires du Creusot, l'ensemble des propriétés des sociétés de Creusot et de Blanzy.
Mais les usines et mines du Creusot sont revendues le 12 janvier 1826 à deux industriels anglais, MM. Mamby et Wilson. En 1832, la concession de Blanzy est délimitée définitivement par l'ordonnance royale du 12 février 1832 qui créé la concession de Blanzy par partage de l'ancienne concession du Creusot et de Blanzy de Delachaise. D'autres concessions seront rachetées par Blanzy entre 1841 et 1851 : au nord, les concessions de Crépins, des Perrins et du Ragny et au sud les concessions des Badeaux, des Porrots et de la Theurée-Maillot ainsi que la concession de St Bérain et St Léger rachetée en 1844. Mais en fait sur les 20 081 ha concédés seuls, 4 754 sont estimés utiles en 1900.
En avril 1833, une société est créée entre Jules Chagot, Eugène de Bassano et Perret frère qui devient en 1838 “Compagnie des Mines de Houille de Blanzy, Jules Chagot, Perret-Morin et Cie” puis en 1856, suite au retrait de Perret-Morin, “Compagnie des Mines de Houille de Blanzy, Jules Chagot et Cie”. Jules Chagot décède en 1877. Son neveu Léonce Chagot lui succèdera puis, en 1893, Lionel de Gournay.
La société est transformée de société en commandite en société anonyme : "SA des Houillères de Blanzy" en juin 1900.
Le décret no 46-1570 du 28 juin 1946, créant les Houillères du bassin de Blanzy, prévoit le transfert des biens de la société des mines de Blanzy et de la société des houillères et du chemin de fer d’Epinac ainsi que celui des houillères des Fauches appartenant à la Cie des hauts fourneaux de Chasse
L'arrêt de la dernière taille en 1992 marque la fin de l'exploitation fond. En 1995 débute les travaux de la découverte St Amédée, d’une réserve de 1,6 Mt, qui succède à celle des Fouthiaux entre novembre 1981 et avril 1996.
Bassin houiller d'Epinac
Historique
Au XVIIe siècle, le comte de Clermont-Tonnerre, seigneur de Monestoy (ancien nom d’Epinac), effectue les premières recherches de charbon à Epinac et entreprend les premières exploitations. Il fonde une verrerie en 1755 pour l’utilisation de la houille (elle ne fermera qu'en 1934 ou 1931).
En 1826, les biens du comte (qui a émigré) sont vendus et acquis par Samuel Blum, maître de forges à Dijon. En 1829 est créée la "SA des houillères et du chemin de fer d’Epinac" qui en restera propriétaire jusqu'à la nationalisation en 1946.
La "S.A. Houillères et du chemin de fer d’Epinac" possédait en 1927 quatre concessions : Moloy, Sully, Pauvray et Epinac pour un total de 7 031 ha.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la pénurie de carburants pousse le gouvernement d’alors à adopter une politique de développement de la production nationale. La société des Schistes Bitumineux d’Autun bénéficia de l’appui de l’État et pour pousser sa production au maximum, elle dû acquérir des droits à l’utilisation d’une mine de charbon. Dans le bassin d’Epinac, seule la mine du Moloy présentait des ressources suffisantes pour une nouvelle exploitation. Dans cette optique, par décret du 1er avril 1944, la concession de Sully est scindée en deux : la partie Nord, contiguë à la concession du Moloy prend le nom de St Léger du Bois et la partie Sud prend le nom de Veuvrottes. Par le même décret les concessions de St Léger du Bois et de Moloy sont cédées à la Société Minière des Schistes Bitumineux d’Autun.
Le décret no 46-1570 du 28 juin 1946, créant les Houillères du bassin de Blanzy, prévoit le transfert à celles-ci des biens de la société des houillères et du chemin de fer d’Epinac.
Le siège de Pauvray ferme le 31 décembre 1949. La mine, non nationalisée, du Moloy ferme en 1950 et le dernier siège des Houillères d’Epinac, celui de Veuvrottes, est définitivement arrêté le 28 février 1966.
Bassin houiller de Decize La Machine
Historique
Exploitées depuis le XVe siècle, puis surtout à partir de 1690, les houillères appartinrent à différents propriétaires, en particulier les ducs de Nevers et l’ordre des Minimes de Decize.
Selon Louis Loinoizelée (La Machine et sa houillère – p. 39) le plus ancien document faisant référence au charbon dans la région est un contrat passé entre 1488 et 1792. Le charbon était exploité en surface au XVe siècle afin d’alimenter les nombreuses forges de la région. Le charbon était amené à la Loire puis acheminé ensuite par bateaux.
À la fin du XVe siècle, trois grands propriétaires se partageaient les gisements de charbon : les comtes puis ducs de Nevers, le prieuré de St Pierre de Decize (les revenus de ce prieuré sont affectés en 1623 l’entretien du couvent des Minimes de Decize) et le seigneur des Ecotzs. II s’agissait alors d’une exploitation à flanc de coteaux, ciel ouvert ou par trous (“crot”).
Au cours du XVIIIe siècle les exploitants se sont succédé. En 1776, M. Pinet (fils) s’associe avec M. Gounot pour affermer au duc de Nevers les exploitations de charbon sous la forêt des Glénons. Ils exploitaient déjà les gisements situés sous la forêt des Minimes et ceux de la propriété des Ecots. Un arrêt du 13 mai 1780 leur concède le droit d’exploiter les mines de toute la région. Ce droit fut rétrocédé a M. Boudart en 1784. L’installation d’une verrerie en 1785 à Decize par MM. Perrier et de St-James donna un élan à l’exploitation du charbon, mais l’entreprise fit faillite en 1878. Pendant la Révolution, les mines sont placées sous séquestre puis mises en adjudication et attribuées à Maintier, menuisier à Paris qui cède dès 1790 ses droits à M. de Mallevault. Celui-ci s’expatrie en 1794 et la mine devient propriété nationale gérée par Viard-Vauxmaire. En 1806, la situation fut rétablie au profit de M. de Mallavault.
Le décret no 46-1570 du 28 juin 1946 créant les Houillères du bassin de Blanzy organise le transfert des biens des Houillères de Decize appartenant à la société Schneider et Cie. La concession de Decize est renoncée par arrêté du 18 mai 2004.
La fermeture du bassin est évoquée à partir de 1966, malgré d’importantes campagnes de sondages. Les houillères sont finalement fermées définitivement le 1er août 1974.
Catégorie : Mine de France
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