Hotschkiss

Hotschkiss

Hotchkiss

Emblème Hotchkiss

Hotchkiss fut un constructeur automobile et un manufacturier d'armes français de 1904 à 1954.

Sommaire

Histoire

Benjamin Berkeley Hotchkiss

L'Usine de Saint Denis au début du XXe siècle

Benjamin Berkeley Hotchkiss (1826-1885) était un Américain qui avait implanté en Europe une filiale de l'entreprise de construction d'armes et de munitions qu'il avait fondée en 1855. Il s'installa à Viviez, près de Rodez, pour fabriquer des étuis métalliques juste avant que n'éclate la guerre franco-prussienne de 1870. Deux canons croisés surmontés d'une grenade en feu, le tout entouré par un ceinturon fermé en boucle, cet emblème, copie presque conforme de l'insigne militaire des États-Unis de « l'Ordnance Department » en indique l'origine.

L'usine de Saint-Denis fut inaugurée en 1875. Benjamin déposa de nombreux brevets et, à sa mort en 1885, il laissa une société prospère.

Automobile

Type Grand Sport 1937
AM2, torpédo aluminium Melhuish & Co of Camden, 1925/26.
AM 80S, Coach Riviera, 1932

En 1902, tout en continuant ses fabrications militaires, Hotchkiss se lança dans la sous-traitance de pièces détachées pour l'automobile puis, en 1904, il construisit ses premiers châssis-moteurs de 20CV. Le type E - de presque 18 litres de cylindrée - fut préparé pour la compétition.

Au début des années 1920, Hotchkiss adopta le slogan « La voiture du juste milieu » et lança l'AM 12CV. En fait, la marque ralliait les suffrages d'une clientèle bourgeoise aisée qui recherchait le confort et la discrétion. À partir de 1925, fut mise au point une nouvelle lignée de moteurs à soupapes en tête. Ces moteurs de 4 ou de 6 cylindres furent produits avec quelques évolutions techniques jusqu'en 1954 : le 4 cylindres 2,3l (13 CV) implanté dans la série des AM2 et les 6 cylindres de 3l (17CV) à 3,5l (20CV) implantés dans les AM80. À partir de 1934, l'influence de l'aérodynamisme se fit sentir : calandre légèrement inclinée, malle intégrée et profilée. Les carrosseries séduisirent par le classicisme et la distinction de leurs lignes, et les Hotchkiss brillèrent au rallye de Monte-Carlo et dans les concours d'élégance. En 1936, la firme offrit un camion à capot de 2 tonnes, avec un moteur à essence de 4 cylindres de 2,3 litres. Après la Seconde Guerre mondiale, ce modèle fut amélioré avec des freins hydrauliques et pris le nom de PL20.

En 1937, pour diversifier sa gamme, Hotchkiss, qui avait racheté Amilcar, exposa l'Amilcar-Compound. Il s'agissait d'un prototype étudié par l'ingénieur J.-A. Grégoire avec le soutien de l'Aluminium Français. Voiture moderne (traction avant, roues indépendantes, châssis en alliage léger...), elle coûtait beaucoup plus cher que ses concurrentes et ne put s'imposer.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la production automobile fut suspendue. Sous l'égide du COA (comité d'organisation de l'automobile), Peugeot prit une participation importante dans le capital d'Hotchkiss. À la Libération, pour ses déplacements dans Paris libéré, le Général de Gaulle exigeât une voiture française décapotable, c'est une Hotchkiss qui fut, non sans mal, découverte par son état-major. Après la guerre, Hotchkiss reprit lentement ses activités en modernisant la 13 CV et la 20 CV (roues indépendantes à l'avant, freins hydrauliques). Au Salon de 1950, ces deux modèles furent remplacés par l'Anjou, qui conservait la même mécanique mais adoptait une nouvelle carrosserie. Au Salon de 1951, fut exposée l'Hotchkiss-Grégoire. L'ingénieur avait encore réussi à convaincre ! Son prototype, la Grégoire R, aux solutions techniques très modernes (moteur 4 cylindres à plat, 4 roues indépendantes et suspension à flexibilité variable, châssis en alliage léger) était aux antipodes de la tradition Hotchkiss. Le poids contenu et le Cx très favorables assuraient de bonnes performances et une consommation modérée. Mais l'industrialisation s'avéra coûteuse et difficile et la fabrication fut arrêtée après 247 exemplaires produits. Cette aventure aggrava les difficultés financières d'Hotchkiss et, après la fusion avec Delahaye en 1954, Hotchkiss abandonna la construction de voitures de tourisme. Le dernier modèle, la Monceau, carrossée par Chapron, avec le moteur de 20 CV ne fut pas produit au-delà de quelques unités. En 1956, apparut un nouveau camion à capot, nommé PL50, avec un moteur à essence, de 4 cylindres, 2.3 litres, 70 chevaux et 5 tonnes de charge utile.

En 1961, Hotchkiss signa un accord de commercialisation (mais qui ne dura pas) avec Leyland, pour vendre des camions Leyland en France. L'usine continua cependant à produire des véhicules utilitaires jusqu'en 1969 estampillés « Hotchkiss » et le nom de Hotchkiss-Delahaye survécu pour la production militaire avant de devenir Hotchkiss-Brandt en 1960 puis Thomson-CSF en 1971. En 1965, Hotchkiss offrit son dernier modèle de camion au nom de DH70, à cabine avancée basculante, de charge utile de 3.7 à 7 tonnes, avec des moteurs de 91 chevaux, de 3.5 litres, à essence ou diesel au choix, avec des transmissions de 4 et 5 rapports.

Le nom de Hotchkiss-Brandt fut utilisé pour la production de mortiers et celui de Hotchkiss-Brandt-Sogem pour le département des machines à trier le courrier. Les véhicules militaires de la marque Thomson-CSF (anciennement Hotchkiss-Brandt) ont conservé l'emblème aux canons croisés uni à celui de Thomson.

Véhicules militaires

  • Char Hotchkiss H35
  • Char Hotchkiss H38, qui est en fait une variante du précédent
  • Char Hotchkiss H39 (idem)

Hotchkiss et la Jeep

  • En 1946, Hotchkiss s'associa avec Willys-Overland Export Corporation, pour la vente et la diffusion en France de Jeep CJ 2A puis CJ 3A.
  • Le 16 Juin 1952, Willys concéda à Hotchkiss la licence de fabrication et de commercialisation des pièces détachées pour les marchés militaires et civils, puis la licence de construction de tous les types de véhicules produits par Willys-Overland. Le premier modèle monté fut la JH101.
  • Le 29 Juillet 1954, Hotchkiss absorba la Société des Automobilles Delahaye.
La Jeep Hotchkiss M201
  • EN 1955, fut démarrée une chaine de fabrication et de montage sur le site de Saint Denis au 32, Bd Ornano. L'armée française relança la production de Jeeps suite aux échecs des essais du « programme français de véhicule léger de liaison tout-terrain » (VLR Delahaye, VSP Peugeot...). La première commande porta sur 465 véhicules dénommés « Jeep Hotchkiss licence MB ». En fait, ces véhicules étaient pratiquement identiques aux modèles américains.
  • En 1956, Hotchkiss fusionna avec la Société Nouvelle Brandt. La production était effectuée dans l'usine de Stains (nord de Paris). Suite à quelques améliorations, les Jeeps alors construites prirent la dénomination « M201 licence MB » et furent produites à 27 628 unités. Mis à part 24 exemplaires destinés à l'administration, la totalité de la production était destinée à l'armée. Il fut aussi produit 5 554 véhicules civils type JH 101, JH 102 et HWL.
  • En 1960, à partir du châssis 08961, fut produit le Mle M201- 24 volts.
  • En 1962, la Jeep fut proposée avec un moteur diesel Indenor 85 XD P4.
  • En 1966, la production fut arrêtée.
  • En 1967, les contrats expirèrent.
  • En 2000, les dernières M201 - 24 V furent réformées.

Versions armées de la Hotchkiss M201

Au cours de la guerre d'Algérie, l'Armée de terre équipa certaines de ses M201 de canons sans recul de 75mm puis de 106mm (M40 US). À la fin des années 1960, certaines des M201 étaient armées de missiles antichars SS10 filoguidés. En 1976, apparut la M201 Milan ; chaque véhicule emportait 3 missiles.

Fiche technique de la Hotchkiss M201

  • Années de production : 1956-1967
  • Longueur/largeur/hauteur (en m) : 3,37/1,57/1,72
  • Masse : 1,06 t
  • Moteur : 4 cylindres en ligne à essence de 52 CV
  • Vitesse maxi : 105 km/h
  • Autonomie sur route : 400 km

Emblème

L' emblème ressemble à l’insigne militaire américain de « l’Ordonance Department » clin d’œil à la marque dans la fabrication d'armes. Deux canons croisés, avec dessus une grenade et entourés d'un ceinturon et la mention « Hotchkiss Paris ».

Armement

Liens externes et Bibliographie

  • L'Encyclopédie Mondiale Des Camions, Manise, Une Marque Des Éditions Minerva.
  • Hotchkiss, Petit Dictionnaire du « Juste Milieu », de Daniel Tard (Massin Éditeur)
  • L'Album Hotchkiss, de P.Fouquet-Hatevilain (éditions EPA)

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Liens externes


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