- Alexandrine Brémond
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Brémonde de Tarascon
Alexandrine Brémond Buste de la poétesse Alexandrine Brémond, élevé le 2 mai 1965 par la ville de Tarascon (Bouches-du-Rhône) et l'Académie provençale des Jeux Floraux.Autres noms Brémonde de Tarascon Activité(s) Poétesse Naissance 29 octobre 1858 Décès 1898 Langue d'écriture Occitan (norme mistralienne) Mouvement(s) Félibrige Genre(s) Poésie lyrique Elisabeth "Alexandrine" Brémond (née à Tarascon le 29 octobre 1858 et décédée en 1898), plus connue sous le nom Brémonde de Tarascon (Bremoundo de Tarascoun en occitan, selon la norme mistralienne), est une poétesse félibréenne.
Sommaire
Vie et œuvre
Biographie
Née en 1858, originaire d'une vieille famille de paysans provençaux et vivant dans un mas du Trébon (territoire d'Arles), Alexandrine Brémond publie sa première œuvre en 1883 et se marie en 1886 avec le poète Joseph Gautier. Elle s'éteint à seuleument 40 ans, en 1898.
Œuvre poétique
« Il s’est peu écrit de vers aussi frais, aussi clairs, aussi capiteux et à la lecture, la parenté se révèle tout de suite: elle est la sœur d’Aubanel. » [1]
« Nous ne pouvons, au cours de cette étude sur Brémonde de Tarascon, prendre telle ou telle de ses poésies dans tel ou tel recueil et en montrer l’ordonnance, la beauté, la convenance. On se trouve devant son œuvre si diverse, si hardiment féminine comme devant un panier de belles oranges. « Je prends celle-ci », se dit-on; puis quand le choix semble fixé il vous semble en apercevoir une autre plus jolie, plus ronde, plus charnue; vite on la prend et on laisse la première. Mais ne voilà-t-il pas que telle autre, une superbe sanguine, vous attire, et ainsi de suite à tel point que l’on ne sait quelle choisir. La poésie de Brémonde est comparable à ce cabas de belles oranges. » [2]
Parmi les thèmes récurrents de son œuvre poétique lyrique, on retrouve la contemplation de la Nature, le lien qu'elle entretient avec l'Histoire de son pays ainsi que l'expression de ses sentiments de femme: ses strophes expriment les enthousiasmes de la jeune fille, le bonheur et les désillusions de la femme: amour, espoir et désespoir, émerveillement face à l'idée du Beau.
Publications
- Li Blavet de Mount-Majour (Les Bleuets de Montmajour), 1883
- Velo Blanco (Voile Blanche), 1887
- Brut de canèu (Bruits de roseaux), 1892. Ce recueil fut présenté au public dans une préface de Frédéric Mistral:
« Ce recueil est un deuxième retour vers sa jouvence de fillette, vers ces plaines immenses du Trébon arlésien, où elle voyait, d’un soleil à l’autre, les laboureurs de son père tracer au loin, à perte de vue, leurs sillons dans les jachères; vers cet horizon de Montmajour dont les tours exaltaient son âme dans la gloire de Dieu; vers ces rives à haut talus du Vigueirat où, curieuse, elle venait voir les poissons frayer, les nymphéas fleurir; vers ce mas de Darbousille, où, aux longues vêpres, elle regardait luire, là-haut, vers le couchant, la belle Maguelonne et Pierre de Provence qui se marient au ciel tous les sept ans; faisant retour, vous dis-je, vers ces chemins herbus où, le long des fossés, bruissaient les roseaux, la douce félibresse nous révèle aujourd’hui ce que lui chantait la Nymphe. »
- Lou debanaire flouri (Le Dévidoir fleuri), paru en 1908 et édité par Joseph Roumanille; ce recueil aurait dû être préfacé par Paul Arène.
- Anen aganta la luno
Quelques extraits de son œuvre
- « La lune veille et me regarde....— Moi je la regarde et songe à toi »
- « L’ange des nuits, attentif, se tient — sous les saules chevelus...— Moi je lui parle, croyant que c’est toi ! »
- « L’ombre frissonne à travers les branches; — je n’ai pas peur malgré la nuit. — Ô mon cœur, viens à mes lèvres ! — ô mon âme, viens à mes yeux ! — Venez! nul ne peut nous voir. — Personne ne vous regarde — que le bon Dieu qui certainement — fait les étoiles pour les jeunes filles, — les jeunes filles pour les beaux rêves — et les beaux rêves pour le bonheur. »
- « Quelle petite chose, le cœur ! — Quelle grande chose, l’amour ! » (Velo Blanco)
- « Poètes que le souvenir attriste, — nous, les chercheurs d’ldéal ,— seuls, vers toi, île qu’aucun pas ne foule encore, — nous faisons cingler notre bateau. »
Hommages
- En mémoire de sa poétesse, la ville de Tarascon lui a érigé une statue et donné son nom à l'une de ses places. Par ailleurs, une rue de la ville de Pertuis porte le nom de "rue Brémonde de Tarascon".
- Galerie d'images du buste érigé à Tarascon le 2 mai 1965 par la ville et l'Académie provençale des Jeux Floraux:
Notes et références
- ↑ Extrait de l'étude Les Muses d'Oc parue dans La Revue Méridionale du 18 mars 1922 Voir les pages consacrées à la poétesse félibréenne (pages 122 à 129): (fr) "...Et nous verrons Berre"
- ↑ Extrait de l'étude Les Muses d'Oc parue dans La Revue Méridionale du 18 mars 1922 (pages 122 à 129).
Lien externe
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