- Helmut Ostermann
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Uri Avnery
Uri Avnery Naissance 10 septembre 1923
Beckum (Allemagne)Nationalité Israël Profession(s) journaliste, homme politique Uri Avnery (ou Uri Avneri) (de son nom de naissance Helmut Ostermann) est un écrivain et journaliste israélien né le 10 septembre 1923 à Beckum (Westphalie, Allemagne). Surtout connu pour être un militant des droits des palestiniens et pacifiste convaincu, il appartient à une tendance de la gauche israélienne.
Sommaire
Enfance et jeunesse
Sa famille fuyant l'Allemagne de Hitler, il arriva en Palestine en 1933[1].
Cinq ans plus tard, il prit part (à l'âge de quatorze ans) au combat contre l'occupant colonial britannique en s'enrôlant dans l'organisation armée nationaliste juive Irgoun dirigée par David Raziel (puis plus tard en 1943 par Menahem Begin). Il quitte l'organisation en 1941, se rebellant contre les positions anti-arabe et anti-sociale de l'organisation[2].
Il fonde le mouvement Eretz Yisrael Hatz'ira (Jeune Pays d'Israël en français) en 1946. Au sein de ce mouvement, il sera l'éditeur de la revue Bama'avak[2].
Le soldat devient journaliste
Il participe à la guerre israélo-arabe de 1948 comme soldat dans l'armée israélienne dans la brigade d ' infanterie Sayaret Givati également connue sous le nom Renards de Samson (Shualei Shimshon en hébreu) sous le commandement de Tzvi Tzur[2].
Il quitte l'armée en 1949 et devient éditorialiste pour le quotidien Haaretz. Considérant que sa liberté d'expression n'était pas suffisante (en particulier au sujet des expropriations par le gouvernement de Ben Gourion de terres appartenant aux arabes), il quitte le journal en 1950[2].
En 1950, avec quelques proches (dont un ancien parlementaire israélien Shalom Cohen) il rachète l'hebdomadaire israélien Haolam Hazeh. Il en sera l'éditorialiste jusqu'en 1993 date à laquelle l'hebdomadaire a cessé toute publication[3].
En octobre 1953, un article publié dans Haolam Hazeh critique l'opération exécutée contre le village jordanien de Qibya (au cours duquel au moins 69 civils moururent) par une unité des forces spéciales israéliennes dirigée par Ariel Sharon (l'unité 101). Quelques jours plus tard, certains membres de cette unité 101 rouent de coups Uri Avnery et son ami Shalom Cohen (rédacteur en chef de l'hebdomadaire)[4],[3]. Il se retrouve à l'hôpital avec les deux bras cassés[1].
En 1955, après la publication d'un article critique dans Haolam Hazeh envers le maire de Haifa, Abba Hushi, un attentat à la bombe est perpétré au siège de l'hebdomadaire[3].
Le député
En 1965, il participe à la création du parti Haolam Hazeh – Koach Hadash[3]. Cette même année, au sein de ce parti, il est élu député à la Knesset. Il restera député jusqu'en 1973 et le redeviendra de 1979 à 1981.
Depuis quelques années, il écrit fréquemment pour le quotidien Maariv.
Le 3 juillet 1982, pendant la guerre du Liban, il traverse la ligne de front et rencontre Yasser Arafat. C'est la première fois qu'un leader de l'OLP rencontre publiquement un israélien en vue de discuter d'une résolution du conflit[2].
Le militant de Gush Shalom
Uri Avnery crée le Bloc de la paix, (Gush Shalom en hébreu) en 1993.
Gush Shalom
Il est cofondateur de Gush Shalom, (en français Bloc de la Paix), mouvement israélien qui milite pour la paix et en vue de la création d'un État palestinien. Gush Shalom est sur ce point en accord avec Shalom Archav (en français La Paix maintenant), un mouvement prônant un retour aux frontières de 1967 de la part d'Israël, la partition de Jérusalem et la création d'un État palestinien distinct d'Israël au côté de celui-ci sous le slogan de "Deux peuples, deux états". Uri Avnery a dans ce cadre rencontré Yasser Arafat à de nombreuses reprises et a toujours soutenu que ce dernier était un grand homme, et un partenaire pour Israël. À sa mort, il déclarait lors d'une interview au quotidien Haaretz[5] :
« On se souviendra d’Arafat comme un des plus grands dirigeants de la seconde moitié du XXe siècle. »Prises de position et réactions violentes à son encontre
À propos de l'échec de la négociation à Taba, Uri Avnery dénonce la position officielle israélienne (soutenue par le premier ministre israélien, Ehud Barak) selon laquelle, Yasser Arafat a refusé une offre très généreuse lors des négociation du sommet de Camp David II (en 2000) et du sommet de Taba (en 2001). Il a qualifié cette position officielle de « gros mensonge de Barak »[6].
En mars 2006, Baruch Marzel, chef de file du Front national juif, lance un appel au meurtre contre lui car il a qualifié d’« assassinat ciblé » palestinien le meurtre du ministre israélien du Tourisme Rehavam Zeevi, en 2001[7].
La stratégie
Uri Avnery (18/11/2006) [8]: « Nous appelons cela "l'effet du petit rouage". Un petit rouage en entraîne avec son propre mouvement un plus gros, qui entraîne un rouage encore plus gros, et ainsi de suite, jusqu'à ce qu'il bouge le centre du consensus. Ce que nous disons aujourd'hui, La Paix maintenant le dira demain, et une grande partie du public le jour d'après ».
C'est pourquoi il pense qu'une organisation militante est plus efficace pour son combat qu'un parti politique (tel que Haolam Hazeh).
Notes et références
- ↑ a et b The Guardian, 4 décembre 2001, I used to be a terrorist
- ↑ a , b , c , d et e Biographical Note
- ↑ a , b , c et d Israeli Journalists as an Interpretive Community: A Case Study of 1950s Mainstream Journalistic Attitudes towards Haolam Hazeh
- ↑ Tsahal - Nouvelle histoire de l'armée israélienne - Pierre Razoux
- ↑ Arafat disparu
- ↑ Arafat a-t-il refusé la paix ?
- ↑ Baruch Marzel: IDF must assassinate left-wing activist Uri Avnery
- ↑ Grossman's Dilemma
Articles connexes
- Gush Shalom (Israël)
- Shalom Archav (Israël)
- La paix maintenant (France)
Liens externes
- (en) (he) Site officiel
- (en) Biographie (sur son site)
- (fr) Sélection d'articles sur le site de l'association France-Palestine
- (fr) Proposition d’un accord de paix par Gush Shalom, 2001
- (fr) Les Quatre-vingt thèses pour la paix de Gush Shalom
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