- H-II Transfer Vehicle
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Le H-II Transfer Vehicle (ou HTV) est un vaisseau spatial inhabité développé par l'Agence d'exploration aérospatiale japonaise et utilisé pour ravitailler la Station Spatiale Internationale et en particulier le laboratoire spatial japonais Kibo mis en poste en mars 2008.
Sommaire
Caractéristiques techniques
Le vaisseau cargo HTV est un cylindre long de 9,8 mètres hors tout et d'un diamètre de 4,4 mètres pesant à vide jusqu'à 11,5 tonnes. Il comporte 4 parties qui s'étagent le long du cylindre : à l'avant la partie pressurisée longue de 3,14 m qui emporte le fret destiné aux modules pressurisés, la partie longue de 3,5 mètres qui emporte le fret non pressurisée et qui est accessible via une large ouverture, la partie contenant l'avionique longue de 1,25 m. et enfin la partie abritant la propulsion avec les réservoirs longue de 1,27 mètre[1]. .
La propulsion principale est assurée par 4 propulseurs de 490 Newtons de poussée. Le contrôle d'attitude est assuré par 24 moteurs-fusée de 110 Newtons de poussée. Tous les moteurs sont fournis par le constructeur américain Aerojet et consomment un mélange hypergolique de Méthylhydrazine et de MON. L'HTV peut emporter jusqu'à 2,4 tonnes de carburant. L'énergie électrique est fournie par 57 panneaux solaires installés sur la paroi extérieure du cylindre. Celle-ci alimente des résistances qui maintiennent la température à l'intérieur de la partie pressurisée et l'avionique. Celle-ci comporte :
- un système de navigation et de de pilotage,
- un système de communication qui est en relation avec le réseau de satellites de télécommunications TDRS (liaison avec les centre de contrôle au sol) et la station spatiale lorsque celle-ci est à portée.
- un système qui traite les instructions reçus du sol et envoie des données télémétriques.
- un système de gestion de la puissance électrique qui stocke dans des batteries l'énergie reçue pour en disposer durant les phases d'éclipse[1].
Le HTV peut transporter 4,5 tonnes de fret dans sa soute pressurisée et 1,5 tonne dans un espace non pressurisé. La partie pressurisée dispose d'une écoutille carrée de grand taille de type CBM qui permet une connexion directe aux ports d'amarrage de la partie non russe de la station spatiale, il peut, contrairement à l'ATV européen, transporter les pièces les plus volumineuses qui équipent l'intérieur de la station spatiale internationale (8 racks de format standard)[1]. Le fret de la partie non pressurisé est placé sur une palette (l'Exposed Pallet ou EP). Deux types de palette peuvent, au choix, être utilisées : l'une permet de transporter deux à trois expériences scientifiques destinées à être placées sur la palette ELM ES située à l'extérieur du laboratoire japonais Kibo. La seconde permet de transporter des pièces détachées (Orbital Replacement Unit ou ORU) pour la station spatiale par exemple jusqu'à six batteries.
Déroulement d'une mission
Après son lancement par un lanceur H-IIB tiré depuis le centre spatial de Tanegashima le HTV manœuvre automatiquement durant 3 jours pour se rapprocher de la station spatiale. Lorsqu'il se situe à moins de 23 km, il utilise pour ses manœuvres d'approche un GPS différentiel puis, parvenu à 500 mètres, exploite les données fournies par un laser dont le rayon lumineux se réfléchit sur une mire installée sur la station. Durant la phase d'approche, le vaisseau marque plusieurs point d'arrêt pour que les opérateurs humains situés dans la station spatiale lui donnent le feu vert pour poursuivre : ceux-ci peuvent à tout moment reprendre le contrôle du vaisseau. Lorsque le HTV est parvenu à 10 mètres de la station, le bras Canadarm 2 téléopéré depuis la station spatiale agrippe le vaisseau par une attache prévue à cet effet et réalise la jonction avec un des ports de la station : pour la première mission la vaisseau cargo a été amarré au port du module Harmony tourné vers la Terre.
La partie pressurisée du vaisseau est alors déchargée par les astronautes. Le cargo peut rester amarré jusqu'à un mois et la soute pressurisée est remplie au fur et à mesure des déchets produits par la station. Le bras Canadarm2 est utilisé pour extraire la palette EP de la soute non pressurisée du vaisseau cargo. La palette EP est ensuite, selon le cas, saisi par le bras du module japonais Kibo puis attachée à l'extérieur du laboratoire pour que les expériences scientifiques puissent être installées sur la palette ELM ES attachée de manière permanente à Kibo. Si le fret transporté est constitué de pièces détachées, la palette EP est fixée sur le chariot (Mobile Base System MBS) qui sert généralement d'ancrage au bras Canadarm2 avant d'être déchargée. Dans les deux cas, la palette, une fois son contenu mis en place, est réinsérée dans son logement au sein du HTV[1] .
La manœuvre de séparation est symétrique de celle de l'arrivée : le vaisseau est détaché et éloigné par le bras Canadarm puis s'écarte de la station. Après voir utilisé à trois reprises ses propulseurs il entame la rentrée atmosphérique et se consume au dessus de l'Océan Pacifique[1].
Première mission (2009)
Le HTV a été placé sur orbite par un lanceur H-IIB tiré depuis le centre spatial de Tanegashima. Ce premier lancement a eu lieu le jeudi, 10 septembre 2009 à 17:01:46, heure du Japon[2]. Ce lancement a permis le ravitaillement de l'ISS le jeudi 18 septembre 2009[3]. Ce premier HTV a donné entière satisfaction et a effectué sa rentrée dans l'atmosphère le 2 novembre 2009 après une mission de 52 jours[4].
Six autres missions sont aujourd'hui planifiées à raison d'une par an.
Galerie
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Le HTV est détaché de la station à l'aide du bras Canadarm2 (manœuvre symétrique de l'arrimage).
Notes et références
Source
- (en) HTV-1 Press Kit_Rev.A[PDF]
Voir aussi
Wikimedia Foundation. 2010.