Génocide de Srebrenica

Génocide de Srebrenica

Massacre de Srebrenica

Potočari 11. juillet 2007
Enterrement de 465 victimes
Pierre tombale d'un enfant âgé de 13 ans

Le Massacre de Srebrenica, également connu sous le nom de Génocide de Srebrenica désigne le massacre d'environ 8 000 hommes et jeunes hommes Bosniaques, aussi appelés Musulmans, dans la région de Srebrenica en Bosnie-Herzégovine par des unités de l'Armée de la République serbe de Bosnie (VRS) sous le commandement du général Ratko Mladić pendant la Guerre de Bosnie-Herzégovine. En plus des unités de la VRS, une unité paramilitaire de Serbie, les Scorpions ont participé au massacre[1],[2],[3].

Avant le massacre, l'Organisation des Nations unies (ONU) avait déclaré Srebrenica « zone de sécurité » et maintenait une force d'environ 400 Casques bleus néerlandais, présents dans la région de Srebrenica au moment du massacre.[4].

Le massacre de Srebrenica est qualifié de « pire massacre commis en Europe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale »[5],[6]. En 2004, le massacre a été qualifié de génocide par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) dans le jugement de Theodor Meron[7]. Cette qualification a été critiquée. En février 2006, la Cour internationale de justice a confirmé cette qualification[8] rejetant la responsabilité de l'État serbe mais reconnaissant que celui-ci n'avait pas pris « toutes les mesures en son pouvoir » pour éviter le génocide.

Bien que les victimes soient principalement des hommes et des jeunes garçons, les femmes et les enfants ayant été évacués en cars vers les lignes bosniaques, on y compte aussi des adolescents de moins de 15 ans et des vieillards de plus de 65 ans, un bébé ferait aussi parti des victimes[9]. La liste préliminaire des personnes disparues compte 8 373 noms, elle inclut 500 noms de personnes qui avaient moins de 18 ans, plusieurs dizaines de femmes et quelques jeunes filles[10],[11] . En 2008, plus de 5 600 victimes ont été identifiées par leur ADN et 3 215 victimes ont été inhumées au mémorial de Potocari.[12],[13]

Sommaire

Chronologie

Contexte

Après la dissolution de la République fédérale socialiste de Yougoslavie et la guerre consécutive, les Serbes de Bosnie-Herzégovine prirent le contrôle de la majeure partie de la Bosnie orientale, conduisant une campagne de nettoyage ethnique contre les Bosniaques (ou Musulmans) de la région, rapportée par des milliers de témoins oculaires et d'organismes internationaux. La ville de Srebrenica faisait partie de la poignée d'enclaves bosniaques, officiellement démilitarisées, restantes dans ce secteur.

Beaucoup de Serbes des régions périphériques et de la ville ont rejoint l'armée serbe au début du conflit, aidés par la population serbe de la région qui leur a fourni des armes et des munitions telles que des obus de mortier, participant même parfois aux attaques pour piller et détruire les maisons bosniaques.

Les forces bosniaques de l'ABiH, commandées par Naser Orić, conservaient, malgré la démilitarisation officielle, certaines de leurs armes et plusieurs tranchées derrière la zone sûre, perpétrant des crimes de guerre. Ainsi, le général français Morillon, qui commandait les forces de l’ONU sur place, accuse : « Dans la nuit du Noël orthodoxe, nuit sacrée de janvier 1993, Naser Orić a mené des raids sur des villages serbes... Il y a eu des têtes coupées, des massacres abominables commis par les forces de Naser Orić dans tous les villages avoisinants »[14]. Naser Orić a été condamné par le TPIY, puis acquitté en appel en 2008, le tribunal retenant la jeunesse du commandant à l'époque des faits et l'absence de preuves de sa connaissance des exactions de ses troupes.

Par ailleurs, un rapport de l’ONU, rédigé un an et demi plus tôt par Kofi Annan, déclarait : « Izetbegovic avait appris qu’une intervention de l’OTAN en Bosnie-Herzégovine était possible. Mais elle n’aurait lieu que si les Serbes s’introduisaient de force à Srebrenica et y massacraient au moins 5 000 personnes. »[15]. Le général Morillon a estimé, par ailleurs, que « ce sont les autorités d’Izetbegovic qui se sont opposées à ce qu’on évacue tous ceux qui le demandaient, et ils étaient nombreux ».

Siège de la ville

En 1995, les forces serbes lancèrent une offensive massive contre la ville, forçant les défenseurs à donner leur accord au plan surveillé de démilitarisation de l'ONU, faisant de Srebrenica une zone sûre. À peu près six cent casques bleus néerlandais de la FORPRONU ont été déployés pour protéger les citadins mais furent impliqués dans des escarmouches.

Fin mai 1995, 400 casques bleus sont pris en otage par les forces bosno-serbes suite à un raid aérien de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) contre un dépôt de munitions.

Le 4 juin 1995, le commandant français des forces militaires de l'ONU en ancienne Yougoslavie, le général Bernard Janvier, rencontre secrètement le général Ratko Mladić pour obtenir la libération des otages, dont plus de la moitié étaient français. Mladić a exigé de Janvier qu'il n'y ait plus de frappe aérienne. Cinq jours plus tard le représentant dans la région de l'ONU, Takashi Akashi, a déclaré que l'ONU « se conformerait strictement au principe de maintien de la paix ».

Le 7 juillet 1995, les forces serbes de Bosnie menées par le général Ratko Mladić prirent d'assaut la ville. Les Néerlandais de la FORPRONU demandèrent, en vain, une aide aérienne avant d'être pris en otages par les forces serbes. Orić avait quitté Srebrenica, laissant le commandement à ses lieutenants et incitant les médias à accuser les forces bosniaques de ne pas mettre en œuvre une défense adéquate. La plupart des civils partirent immédiatement pour la ville de Potoćari où se trouvait la base militaire principale de l'ONU. D'autres civils prirent des autobus pour des territoires bosniaques.

Massacre des fuyards

La plupart des hommes — des soldats mais aussi des vieillards et des adolescents — formèrent une colonne pour éviter les mines et tenter de rejoindre la ville bosniaque de Tuzla, située à cinquante kilomètres. Cette colonne — on estime à environ 12 500 le nombre de personnes — fut rapidement encerclée par les forces serbes, qui ouvrirent le feu à l'aide de canons antiaériens et de mitrailleuses lourdes. Cette embuscade fit plusieurs centaines de tués, ainsi que de nombreux blessés. D'après Jean-René Ruez, Chef de l’Equipe Srebrenica du TPIY, ceux qui choisirent de se rendre furent regroupés en divers endroits, et des exécutions de masse furent perpétrées dans certains de ces lieux de regroupement[16]. Les forces serbes continuèrent à poursuivre le reste du groupe, faisant des victimes jusqu'au territoire bosniaque. Les survivants accusèrent les serbes d'avoir utilisé des armes chimiques ou biologiques, apparemment il s'agissait d'un gaz incapacitant composé de Benzilate, qui désoriente les victimes et leur donne des hallucinations[réf. nécessaire].

Bilan

Responsabilités

Le général serbe Ratko Mladić ainsi que le chef politique des Serbes de Bosnie Radovan Karadžić ont été accusés par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) de génocide, crimes contre l'humanité et violations des lois et coutumes de guerre.[17],[18].

Le 2 août 2001, Radislav Krstić, un général serbe de Bosnie qui a mené l'assaut sur Srebrenica aux côtés de Ratko Mladić, est condamné par le TPIY à 46 ans de prison pour génocide et autres crimes. L'accusation de génocide est rejetée en appel, mais le tribunal retient une charge de complicité de génocide et condamne Krstić à 35 ans de prison le 19 avril 2004. En décembre 2004, il est transféré au Royaume-Uni où il purger sa peine.[19]

Le 22 juin 2004, le président de la République serbe de Bosnie (région autonome à forte majorité serbe de Bosnie-Herzégovine), Dragan Čavić, reconnait, à la télévision de la Republika Srpska, que les forces serbes ont tué plusieurs milliers de civils en violant le droit international[20]. Il déclare que Srebrenica était un chapitre sombre dans l'histoire des Serbes. Le 10 novembre 2004, le gouvernement de la République serbe de Bosnie a présenté ses excuses pour le massacre de Srebrenica et s'est engagé à traduire en justice les coupables.

En mai 2007, L’ex-général Zdravko Tolimir, proche du général Ratko Mladić, a été arrêté près de la frontière entre la Serbie et la Republika Sprska. Le TPIY avait inculpé Zdravko Tolimir, en février 2005, de crimes contre l'humanité et de crime de guerre pour « le meurtre, l'expulsion et les traitements cruels » commis contre les populations musulmanes de Bosnie des enclaves de Srebrenica et de Zepa.[21]

En juin 2007, une plainte a été déposée par le cabinet d'avocats Van Diepen & Van der Kroef, au nom des survivants et parents des victimes de Srebrenica, contre les Pays-Bas et les Nations Unies pour non-respect d'obligations contractuelles, «échec à prévenir un génocide» et «non-déclaration de crimes de guerre». Il est reproché aux 450 casques bleus néerlandais, positionnés à proximité de l'enclave et censés la protéger, de n'être pas intervenus face aux attaquants serbes (environ un millier), cela bien que la population ait cherché refuge auprès de leur base.[22]

Le 21 juillet 2008, Radovan Karadžić est arrêté par les services secrets serbes à Belgrade. Le 15 février 2009, il est accusé par le Tribunal pénal international de deux génocides. Le premier étant les crimes commis en Bosnie-Herzégovine en 1992 et le second le massacre de Srebrenica en juillet 1995.

À l'heure actuelle, Ratko Mladić est toujours en fuite.

Controverse sur le nombre de victimes

Le nombre et l'identité des personnes tuées lors de la prise de la ville ont beaucoup varié au cours du temps[23]. L'estimation la plus haute est sans doute celle du ministre allemand de la Défense, Scharping, qui parla, le premier, de génocide à ce sujet le 28 mars 1999, quatre jours après le début des bombardements de l'OTAN, affirmant que les Casques Bleus des Nations Unies « assistèrent à l'assassinat de 30 000 hommes à Srebrenica ». Par contre, le debriefing des 460 Casques Bleus hollandais, alors présents à Srebrenica (les Dutchbatters), révèle que les soldats auraient plutôt vu des centaines, peut-être un millier, de victimes.[24]

Une liste de 8 106 personnes disparues a été établie par la Commission Fédérale des Personnes Disparues (en anglais : International Commission on Missing Persons), dont plus de 2 000 auraient été tuées par les soldats serbes autour de Srebrenica.[25]

Le dernier chiffre donné par la croix-rouge est de 7 333 personnes portées disparues. Un porte-parole, Pierre Gaultier, a cependant précisé qu'il était « fort possible qu'il y ait, parmi ces noms, un grand nombre de noms comptés deux fois », certains disparus ayant pu se frayer un chemin à travers les lignes ennemies puis réintégrer l'armée bosno-musulmane.

Dragan Kalinic, président du Parlement de la République Srpska, a transmis à l'OSCE une liste de 3 010 noms de portés disparus qui seraient réapparus sur la liste électorale de l'OSCE deux ans plus tard, en 1997[24]. Les travaux du démographe Helge Brunborg, présentés devant le TPIY, tenant compte des nombreuses homonymies et des données partielles, contredirent par la suite ce chiffre, avançant qu'une partie « insignifiante » des disparus, censés se trouver sur ces listes électorales, correspondraient à des mêmes personnes physiques (la défense serbe n'ayant cependant pas pu avoir accès à ces travaux pour les étudier et, éventuellement, les contester).[26]

Les recherches de corps auxquelles le TPIY a procédé jusqu'à la fin 2001 ont permis d'identifier 2 361 cadavres dans les environs de Srebrenica. Une partie des cadavres avait des bandeaux sur les yeux ou des empreintes de ligotements sur les poignets, même si, selon le tribunal lui-même, on ne peut exclure la possibilité qu'un certain pourcentage dans les tombes examinées étaient des hommes tombés au combat.

Au 11 juin 2008, 3213 personnes ont été identifiés et inhumés[27].

Controverses sur la qualification génocidaire

Le TPIY a considéré, lors du procès de Radislav Krstić, que le massacre de Srebrenica était un des actes constitutifs d'un génocide[28].

Le 26 février 2007, la Cour internationale de justice (CIJ), organe de l'Organisation des Nations unies, qualifie indistinctement le massacre « d'actes de génocide » ou de « génocide de Srebrenica ». Elle considère cependant que la Serbie n'est pas responsable de ce génocide, même si elle n'a rien fait pour l'empêcher.[29],[30]

Il n'est donc pas question d'indemnisations, comme en réclamait Sarajevo.

Par ailleurs, la qualification de génocide est souvent contestée parce qu'elle « banaliserait » la notion de génocide. Par exemple, Rony Brauman, ancien président de Médecins sans frontières, déclare :

« Les faits sont pourtant clairs et acceptés par tous, mais on a appelé ça un génocide. Srebrenica a été le massacre des hommes en âge de porter des armes. C'est un crime contre l'humanité indiscutable, mais on a laissé partir des femmes, des enfants, des vieillards, des gens qui n'étaient pas considérés comme des menaces potentielles.[31] »

Des militaires impliqués dans les opérations de maintien de la paix ont aussi dénoncé la qualification de génocide. C'est, par exemple, le cas de Lewis MacKenzie, général maintenant retraité qui fut le commandant en chef de la force de maintien de la paix de l'ONU à Sarajevo, ou de Carlos Martins Branco, un officier militaire portugais de la mission d'observation de l'ONU.[32],[33]

Mémorial de Potocari-Srebrenica

Le mémorial et cimetière de Srebrenica-Potocari a été inauguré le 20 septembre 2003 par Bill Clinton. Il se trouve sur l’ancienne base du bataillon néerlandais à Potocari.

En 2009, environ 3 200 victimes y sont inhumées.

Sur une pierre figure cette inscription :

« In the Name of God The Most Merciful, the Most compassionate

We pray to almighty god
May grievance become hope !
May revenge become justice !
May mothers tears become prayers
That Srebrenica
Never happens again

To no one and nowhere ! »

Notes et références

  1. Institute for War and Peace Reporting., « "Serbia: Mladic “Recruited” Infamous Scorpions" ». Consulté le 27 octobre 2008
  2. Srebrenica Video Vindicates Long Pursuit by Serb Activist, The Washington Post. Consulté le 27 octobre 2008
  3. Jugement de la CIJ, paragraphe 385 à 415 [1]
  4. Jugement du TPIY, paragraphes 18 et 26 [2]
  5. Par exemple, dans les journaux suivants : Le Point, Ouest France, L'Express, Le Figaro, Libération.
  6. Institute for War and Peace Reporting, Note (TU No 398, 18-Mar-05) [3]
  7. Theodor Meron, « Address by ICTY President Theodor Meron, at Potocari Memorial Cemetery », 23 juin 2004. Consulté le 27 octobre 2008. « By seeking to eliminate a part of the Bosnian Muslims [Bosniaks], the Bosnian Serb forces committed genocide. They targeted for extinction the forty thousand Bosnian Muslims living in Srebrenica, a group which was emblematic of the Bosnian Muslims in general. They stripped all the male Muslim prisoners, military and civilian, elderly and young, of their personal belongings and identification, and deliberately and methodically killed them solely on the basis of their identity »
  8. The Application of the Convention on the Prevention and Punishment of the Crime of Genocide (Bosnia and Herzegovina v. Serbia and Montenegro), case 91, 26 février 2007. Consulté le 27 octobre 2008. « The Court concludes that the acts committed at Srebrenica falling within Article II (a) and (b) of the Convention were committed with the specific intent to destroy in part the group of the Muslims of Bosnia and Herzegovina as such; and accordingly that these were acts of genocide, committed by members of the VRS in and around Srebrenica from about 13 July 1995. », p. page 108, paragraphe 297
  9. TPIY, Jugement de Krstic No. IT-98-33-T, paragraphe 504. [4]
  10. Commission fédérale des personnes disparues; "Preliminary List of Missing and Killed in Srebrenica"; 2005 [pdf]
  11. Liste incomplète des enfants tués pendant le génocide de Srebrenica par Danijel Toljaga et Hasan Nuhanovic Srebrenica Bilten 41, page #7; Processus d'identification [5] TPIY 2008 [6]
  12. Mémorial de Potocari 2008: 3 215 victimes déjà inhumées. [7]
  13. AFP, "New Srebrenica mass grave found in Bosnia: commission," 12 août 2008 [8]
  14. Documents d’information de l’Assemblée nationale, Srebrenica, t. 2, p. 140-154.
  15. Rapport ONU 28-29 novembre 1993.
  16. Evénements de Srebrenica - Audition du commissaire Jean-René Ruez sur www.assemblee-nationale.fr, 22 février 2001. Consulté le 7 août 2009.
  17. Carla Del Ponte, « Le procureur du tribunal contre Ratko Mladic - acte d'accusation modifié », 10 octobre 2002, Le tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie. Consulté le 7 août 2009.
  18. Carla Del Ponte, « Le procureur du tribunal contre Radovan Karadzic », 28 avril 2000, Le tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie. Consulté le 7 août 2009.
  19. (en)KRSTIC (IT-98-33) Case Information Sheet sur www.un.org, 8 juillet 2005. Consulté le 7 août 2009.
  20. La Libre Belgique, « Le massacre de Srebrenica enfin reconnu » sur www.lalibre.be, 23 juin 2004. Consulté le 7 août 2009.
  21. Un Ancien bourreau serbe arrêté, Le Figaro, 31 mai 2007.
  22. Srebrenica: les Pays-Bas et l'ONU mis en cause
  23. Rapport du Srebrenica Research Group : Srebrenica Numbers
  24. a  et b La RFA dans la guerre au Kosovo. Chronique d'une manipulation de Jürgen Elsässer, Chapitre La Rampe de Srebrenica.
  25. Preliminary List of Missing and Killed in Srebrenica. La liste est discutée ici et le processus d'identification ici.
  26. Transcription de l'audience du TPIY du 01/06/2000, en particulier pages 4059--4065, accessible ici .
  27. Buried persons sur le site du mémorial de Potočari
  28. Le procureur contre R. Krstić sur un.org. « la Chambre de première instance a conclu à bon droit qu’un génocide avait été commis à Srebrenica en juillet 1995 »
  29. Communiqué de presse 2007/8 du CIJ, 26 février 2007.
  30. Srebrenica, un génocide sans coupable, Le Figaro, 15 octobre 2007.
  31. Deux ou trois choses que je sais du Mal..., entretien avec Rony Brauman, Témoignage Chrétien, 17 janvier 2008.
  32. (en)The Real story behind Srebrenica, Lewis MacKenzie.
  33. (en)Was Srebenica a hoax?, Carlos Martins Branco.

Liens externes

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