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Ratko Mladić
Ratko Mladić (en cyrillique Ратко Младић, parfois translittéré en français Ratko Mladitch), né le 12 mars 1943[1] à Božanovići (commune de Kalinovik - État indépendant de Croatie, aujourd'hui en Bosnie-Herzégovine), a été le commandant en chef de l'armée de la République serbe de Bosnie (VRS) pendant la guerre de Bosnie entre 1992 et 1995. Il est accusé de génocide, de complicité de génocide, de crimes contre l'humanité et de violations des lois et coutumes de la guerre par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY).
Sommaire
Jeunesse
Son père, Nedjo Mladic (1909-1945), qui fait partie du mouvement des Partisans de Tito, est tué par les Oustachis au cours du printemps 1945, juste avant la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Lorsqu'il était petit, le jeune Ratko voulait devenir enseignant. À 11 ans il voulait devenir chirurgien, mais il finit par s'engager dans une carrière militaire au sein de l'Armée populaire yougoslave (JNA).
Carrière militaire
Ratko Mladić entre à l'École militaro-industrielle de Zemun le 20 octobre 1961. Il est admis à l'Académie militaire puis à l'Académie des officiers dont il sort diplômé, le 27 septembre 1965, avec la mention "remarquable".
La même année, il adhère au parti communiste[2].
Sa première affectation en tant d'officier (sous-lieutenant) est à Skopje, où il est le plus jeune militaire de l'unité qu'il dirige. Il se révèle comme un officier capable et il commande différentes unités jusqu'à prendre en charge un bataillon puis une brigade. Le 25 décembre 1980, il devient lieutenant-colonel et le 18 août 1986, colonel. Le 31 janvier 1989, il est nommé chef du service Préparation militaire de la 3e région militaire de RFS Yougoslavie.
La guerre de Bosnie
En juin 1991, Mladić est nommé à Knin commandant du neuvième corps de l'Armée populaire yougoslave (JNA), pendant les combats entre JNA et les forces croates. Le 4 octobre 1991, il est promu général de brigade. Le 24 avril 1992, Mladić est promu au rang de général de division et le 25 avril 1992, il est nommé chef d’état-major adjoint du quartier général du deuxième district militaire de la JNA à Sarajevo. Il prend ses fonctions le 9 mai. Le 12 mai 1992, une "assemblée serbe de Bosnie" vote la création d'une Armée de la République serbe de Bosnie-Herzégovine (VRS), dont Mladić prend le commandement jusqu'au 22 décembre 1996 au moins. Le 24 juin 1994, sur ordre de Slobodan Milošević, la direction du personnel de l'Armée de Yougoslavie (VJ), sa véritable appartenance, l'élève au rang de général de corps d’armée.
En 1995, le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie a inculpé Ratko Mladić de génocide, de complicité dans le génocide, crimes contre l'humanité, et violations des lois et coutumes de la guerre.
Fugitif, il était suspecté de se cacher soit en Serbie, soit en République serbe de Bosnie avec la complicité de l'armée et de la police locale.
Ratko Mladić et le TPIY
Le 22 février 2006 les journaux de Serbie Glas Javnosti et Blic, et le journal serbe de Bosnie Nezavisne Novine (Banja Luka) annoncent que Ratko Mladić serait en lieu sûr en train de négocier sa reddition. L'information est toutefois démentie par le porte-parole du gouvernement de Serbie-et-Monténégro, Srđan Đurić, qui dénonce une « manipulation qui porte atteinte au gouvernement », ainsi que par la porte-parole de la procureur du TPIY, Carla Del Ponte qui critique l'« emballement médiatique ».
Le 23 juin 2006, le journal Kurir qui cite une source "bien informée", affirme que Ratko Mladić aurait été victime d'une attaque cérébrale et qu'il serait dans un état critique. Cette information n'a pas pu être confirmée ou démentie. Le gouvernement n'a fait aucun commentaire.
Le 31 mai 2007, un ancien général serbe, proche de Ratko Mladic, a été arrêté à la frontière entre la Serbie et la Republika Srpska, l'entité serbe de Bosnie-Herzégovine.
Le 28 août 2008, le procureur serbe Vladimir Vukcevic, chargé des crimes de guerre, a affirmé s'attendre à la prochaine arrestation de l'ancien général bosno-serbe Ratko Mladic. Il ajouté que l'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie n'était probablement pas déguisé, contrairement à Radovan Karadzic, ni réfugié hors de Serbie. "La recherche de Mladic va très bien", a déclaré Vladimir Vukcevic, invoquant des raisons de sécurité pour refuser de fournir davantage de précisions. "J'espère que nous en aurons bientôt fini avec La Haye", a-t-il ajouté, faisant référence au Tribunal pénal des Nations unies pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) siégeant aux Pays-Bas.
Famille
Ratko Mladić s’est marié à Bosiljka Mladić (née 20 juillet 1947 a Okrugljaca). Ils ont eu deux enfants un fils Darko né à Skopje, le 19 août 1969[3] et une fille, Ana qui faisait des études de médecine à Belgrade et qui s'est suicidée en mars 1994[4].
Notes et références
Voir aussi
Liens externes
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