- Parti radical serbe
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Pour l’article homonyme, voir Parti radical serbe de la République serbe de Bosnie.
Parti radical serbe
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Données clés Cyrillique Српска радикална странка Latin Srpska radikalna stranka Présentation Fondation 1991 Président Vojislav Šešelj Vice-président non désigné Représentation Parlementaires En Voïvodine Orientations Idéologie nationalisme serbe, démocratie chrétienne, extrême droite, populisme[1],[2] Affiliation internationale aucune Affiliation européenne aucune Couleurs bleu, blanc Informations Siège Magistarski trg 3, 11080 Zemun - Belgrade Site web www.srs.org.yu Le Parti radical serbe (en serbe : Српска радикална странка et Srpska radikalna stranka), en abrégé SRS, est un parti politique nationaliste serbe d’extrême droite. Il est présidé par Vojislav Šešelj.
Sommaire
Histoire
Le SRS a été créé en 1991 par la fusion du Parti radical du peuple (sh) (grand parti politique serbe socialiste du XIXe siècle avec à sa tête Nikola Pašić) et du Mouvement tchetnik serbe. Ce dernier avait été lui-même formé à la suite d’une scission du Mouvement serbe du renouveau en 1990. Les Radicaux ont soutenu l’idée d’une Grande Serbie pendant les années 1990 ; aujourd’hui, ils demandent l’union de la République serbe de Bosnie à la Serbie[3] et revendiquent l’héritage tchetnik. Le parti est également présent en République serbe de Bosnie et en Macédoine. Il était aussi présent en République serbe de Krajina durant son existence.
Entre 1998 et 2000, le Parti radical serbe forma un gouvernement avec le Parti socialiste de Serbie puis se retrouva dans l’opposition.
Vojislav Šešelj, son président, après avoir fait de la prison en Serbie en 1994, attend son jugement par le TPIY à La Haye. Des membres de l’extrême droite française, et tout particulièrement du Front national (FN), à l’instar de Bruno Gollnisch ou de Carl Lang, lui accordent régulièrement leur soutien[4],[5].
Élections récentes
Aux élections législatives serbes de 2003, le SRS a obtenu 27,6 % des voix et 82 sièges sur les 250[6]. Aux élections législatives du 21 janvier 2007, il s’est confirmé comme le principal parti serbe avec 1 153 453 voix, soit 28,59 % des suffrages. Il a obtenu 81 députés, soit un de moins qu’aux élections précédentes.
Aux élections législatives anticipées de 2008, le Parti radical serbe affronte seul les élections ; il a présenté 250 candidats[7], et annonce une alliance avec le Parti socialiste de Serbie et le Parti démocratique de Serbie de Vojislav Koštunica une alliance pour la mairie de Belgrade[8] et un gouvernement de coalition[9].
Le succès du Parti radical
Le succès aux élections du parti radical n’est pas dû à son programme populiste, il est surtout le résultat de son discours social[3], dans lequel il réclame une importante intervention de l’État en faveur des populations appauvries par les années de guerre (19 % de chômeurs en Serbie) ainsi qu’à son discours en direction des Serbes réfugiés en Serbie à la suite de la purification ethnique en Croatie et au Kosovo (environ 800 000 personnes). Ce basculement du nationalisme au social est dû à l’arrivée à la tête du SRS de Tomislav Nikolić. Il fit progresser le parti de 200 000 voix (1,2 million de voix au total).
La scission
La position à tenir vis-à-vis de l’Union européenne a profondément divisé le SRS, conduisant à une scission. Ainsi, le 5 septembre 2008, des radicaux favorables à l’entrée de la Serbie dans l’UE dans son intégralité géographique, c’est-à-dire avec le Kosovo, avaient accepté de voter le rapprochement entre la Serbie et l’UE[10]. Cependant, le jour même, Tomislav Nikolić est mis en minorité par l’aile dure sur consigne de Vojislav Šešelj et a dû démissionner de la présidence par intérim du parti et de la direction du groupe parlementaire[11]. Le 8, Nikolić forme, avec une dizaine de députés, un nouveau groupe parlementaire, Napred Srbijo (Напред Србијо). Il est exclu du parti, qui est repris en main par Dragan Todorović et Gordana Pop Lazić, et crée une nouvelle formation politique, le Parti progressiste serbe[12],[13],[14]. Aleksandar Vučić, secrétaire général du parti, démissionne à son tour le 14 et rejoint Nikolić[15].
Notes et références de l’article
- (en) « Extreme nationalist elected speaker of Serbian parliament », The Guardian, 8 mai 2007.
- (en) « Milosevic ally gains key Serbian post », Boston.com, 8 mai 2007.
- ISBN 2-7298-2749-8), p. 208. Alexis Troude, Géopolitique de la Serbie, éditions Ellipses (
- « 13. Interventions d’une minute sur des questions politiques importantes », intervention au Parlement européen de Bruno Gollnisch, 11 décembre 2006.
- « 12. Relations entre l’Union européenne et la Serbie (débat) », discours au Parlement européen de Carl Lang sur la Serbie, 24 octobre 2007.
- « Après les élections du 28 décembre. Serbie : l’hypothèque de l’extrême droite nationaliste », Le Monde diploatique, 6 janvier 2004.
- (sr) СРПСКА РАДИКАЛНА СТРАНКА - Др ВОЈИСЛАВ ШЕШЕЉ sur http://www.rik.parlament.sr.gov.yu, Site officiel de la Commission électorale de la République de Serbie. Consulté le 14 avril 2008.
- « Vers une coalition “nationale” à la mairie de Belgrade ? », Le Courrier des Balkans, 16 mai 2008.
- « Coalitions en Serbie : Nikolić et Koštunica ne s’avouent pas vaincus », Le Courrier des Balkans, 13 mai 2008.
- « La Serbie sur la route de l’intégration européenne : le Parlement ratifie l’ASA », Le Courrier des Balkans, 5 septembre 2008.
- « Serbie : Tomislav Nikolić abandonne la direction du Parti radical », Le Courrier des Balkans, 7 septembre 2008.
- « Serbie : rupture consommée au sein de l’extrême droite », Le Courrier des Balkans, 10 septembre 2008.
- « Serbie : Nikolić claque la porte du SRS et s’apprête à former un nouveau parti », Le Courrier des Bakans, 12 septembre 2008.
- (sr) « Nikolić i klub isključeni, Vučić odsutan », agencije/MONDO, 12 septembre 2008.
- (sr) « Nikolić: I Vučić napustio radikale », agencije/MONDO, 14 septembre 2008.
Voir aussi
Articles connexes
Liens et documents externes
- (sr) Site officiel
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