Gouvernement jean-pierre raffarin (3)

Gouvernement jean-pierre raffarin (3)

Gouvernement Jean-Pierre Raffarin (3)

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Gouvernement Jean-Pierre Raffarin (3)
Régime Cinquième République
Premier ministre Jean-Pierre Raffarin
Début 31 mars 2004
Fin 31 mai 2005
Durée &0000000000000001.0000001 an, &0000000000000061.00000061 jours
Chronologie
Gouvernement précédent Gouvernement Jean-Pierre Raffarin (2)
Gouvernement suivant Gouvernement Dominique de Villepin

Présidence Jacques Chirac (1995-2007)

Cet article présente la composition et les événements marquants du gouvernement de la France sous le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin du 31 mars 2004 au 31 mai 2005. Il s’agit du troisième gouvernement de Jean-Pierre Raffarin.

Sommaire

Composition du Gouvernement

La composition du gouvernement du troisième gouvernement formé par Jean-Pierre Raffarin a été annoncée le mercredi 31 mars 2004 vers 19h15.

Contexte politique

Malgré une très importante défaite de la droite gouvernementale, cependant très nettement amplifiée par l'existence dans toutes les régions de triangulaires (gauche unie / droite gouvernementale / Front national) et par le nouveau mode de scrutin adopté pour les élections régionales qui donne 25 % des sièges en prime à la liste arrivée en tête, le président Jacques Chirac reconduit le premier ministre sortant Jean-Pierre Raffarin et le charge de former le nouveau gouvernement.

Une véritable « vague rose » submerge le pays, et la gauche contrôle désormais 20 régions sur 22, excepté l'Alsace et la Corse. Quatre bastions traditionnels de droite sont remportés par la gauche : Auvergne, Bretagne, Pays de la Loire et Poitou-Charentes, « fief » du premier ministre, prise par l'ancienne ministre Ségolène Royal.

Les cantonales ont aussi été l'occasion de résultats un peu plus mitigés pour la droite, les changements possibles ont été tempérés par le fait que seule la moitié des conseillers généraux étaient renouvelables, et la droite reste donc majoritaire dans un grand nombre de départements, même si la gauche unie est majoritaire par rapport à la droite gouvernementale sur l'ensemble du pays. À noter, la perte du département de Loire-Atlantique, toujours à droite depuis 1790.

Régionales comme cantonales, sont des élections intermédiaires, or depuis 25 ans, les majorités en place, de droite comme de gauche, ont toujours perdu les élections intermédiaires. François Fillon parle d'un « 21 avril à l'envers ». Après l'effondrement, électoral, politique et moral de la gauche en avril 2002, c'est le tour de la droite gouvernementale.

Or, selon la plupart des observateurs, y compris dans ses rangs, la gauche n'a pas gagné sur ses idées et sur ses propositions. Ces élections doivent plutôt être considérées comme la sanction des urnes pour la droite gouvernementale qui paye :

  • L'insécurité sociale grandissante (chômage, affaire des chômeurs radiés, délocalisations accélérées, etc.).
  • « zapping électoral » d'une partie de plus en plus importante d'électeurs ;
  • La division du camp « des droites », partagé entre une UDF qui veut s'affirmer, en réaction la tentative de parti unique de la droite que l'UMP avait tenté, et un Front national, dont les électeurs sont de moins en moins enclins à jouer les pompiers sauveurs pour la droite gouvernementale.

La France est installée pour trois ans dans une nouvelle forme de cohabitation, non plus à la tête de l'État, mais entre un pouvoir central tenu par la droite gouvernementale et un pouvoir régional désormais aux mains de la gauche, qui va être fortement tentée d'en faire un instrument politique, pour une reconquête du Palais de l'Élysée et de Matignon. Un cas de figure tout à fait inédit sour la Ve République et qui fait penser à l'Allemagne avec ses länders aux mains de la droite et le pouvoir fédéral aux mains de la gauche. La gauche française a repris de la vigueur, mais elle est toujours « orpheline » d'un véritable leader charismatique.

Note : Ces élections ont confirmé d'autre part que le Front national est à un tournant majeur de son évolution :

  • Sa présence est aujourd'hui banalisée sur le terrain politique et il fait désormais partie du paysage politique français en tant qu'acteur majeur ;
  • Son électorat devient de plus en plus fidèle (17,5% contre 15,27% en 1998) et attire autant, sinon plus, sur ses idées que sur ses personnalités ;
  • Lors de ces élections locales, traditionnellement défavorables pour lui, il a aussi bien fait que pour la présidentielle et les législatives. Il se développe aussi dans les départements où il était historiquement le moins bien implanté ;
  • L'aventure Bruno Mégret prend fin, bien qu'il semble que la plupart des électeurs mégrétistes ne soient pas encore revenu à un vote FN, de plus la cote de Nicolas Sarkozy semble aussi très élevée parmi de nombreux électeurs FN, qui pourraient se reporter sur lui en cas de candidature de ce dernier à la présidentielle, cependant l'activisme de Sarkozy dans le domaine de la sécurité n'a pas réussi à juguler la progression du FN ;
  • Désormais, le plus important problème pour ce parti, réside en fait dans le façon dont va être préparée et réglée la succession de Jean-Marie Le Pen, son vieux chef historique (74 ans).

Chronologie

Mars 2004

Avril 2004

  • 14 avril 2004 : Philippe Briand, secrétaire d'État à l'Aménagement du territoire, a démissionné de ses fonctions pour des raisons professionnelles et sera remplacé à ce poste par Frédéric de Saint-Sernin. Maire de Saint-Cyr-sur-Loire (Indre-et-Loire) depuis 1989, Philippe Briand, 43 ans, préside le groupe de gestion immobilière Citya immobilier et dirige un cabinet d'assurances. Il avait fait son entrée le 31 mars dans le gouvernement Raffarin III. L'ex-secrétaire d'État, qui dirige une entreprise de plus de 400 salariés «dans un secteur très concurrentiel», n'a pas réussi à assurer sa succession dans des délais rapides. «Il préfère abandonner son poste ministériel et continuer à s'occuper de son entreprise. Il ne voulait pas de période de flottement ni risquer de mettre sa société en difficulté», a-t-on indiqué. explication du Figaro

Juin 2004

  • 13 juin 2004 : Élue députée européenne, la secrétaire d'État au développement durable, Tokia Saïfi, a quitté le gouvernement. Son départ e été rendu officiel lundi 21 juin 2004. Elle ne sera pas remplacée. Le Secrétariat d'état disparaissant, l'intégralité des dossiers relatifs au développement durable revient au ministre de l'écologie, Serge Lepeltier, sous l'autorité duquel Tokia Saïfi était placée.

Juillet 2004

  • 4 des 6 Français détenus au Camp de Guantánamo sont libérés et retournent en France (les 2 autres le seront en mars 2005), où ils sont placés en détention provisoire en vue de leur jugement pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste". Malgré la légèreté des charges et le caractère illégal de l'interrogatoire effectué en 2002 (alors qu'Hubert Védrine était ministre des Affaires étrangères), cette inculpation fait partie d'un marché pour leur libération avec les Etats-Unis. La France est le seul pays à avoir inculpé des ex-détenus de Guantánamo [1].

Août 2004

  • Loi du 6 août 2004 modifiant la loi informatique et libertés de 1978. Elle réduit notamment les pouvoirs de la CNIL en ce qui concerne les fichiers liés à la défense du territoire et à la sécurité nationale, remplaçant la nécessité du gouvernement d'obtenir un avis conforme par un avis simple (qu'il peut ignorer en pratique) [2].

Février 2005

Mai 2005

Références

Voir aussi

Articles connexes

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