- Goswin de Stassart
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Goswin de Stassart Goswin de StassartMandats 1er président du Sénat belge 12 septembre 1831 – 14 juin 1838 Successeur Louis Baron de Schiervel Biographie Date de naissance 2 septembre 1780 Lieu de naissance Malines Date de décès 16 octobre 1854 (à 74 ans) Lieu de décès Bruxelles Nationalité belge Parti politique Parti Libéral
modifier Goswin Joseph Augustin, baron de Stassart, né à Malines, le 2 septembre 1780 et décédé à Bruxelles le 16 octobre 1854, est un homme politique et écrivain belge du XIXe siècle.
Sommaire
Biographie
Avant l'indépendance de la Belgique
Goswin de Stassart est né à Malines. En 1789, lors de la révolution brabançonne, son père Jacques-Joseph, fidèle à l'empereur d'Autriche Joseph II, fuit Namur et part s'installer en Autriche. Après quelques années d'exil il revient s'établir à Namur. En 1795 la Belgique devient française et le jeune Goswin est envoyé à Paris pour étudier.
Ayant effectué des études de droit et acquis aux idées de la Révolution française, Goswin de Stassart devient en 1804, à l'instauration du Premier Empire, Auditeur au Conseil d'État.
Grâce à sa connaissance de l'allemand (enfant, il avait vécu en Autriche), il est de 1805 à 1806 intendant du Tyrol et du Vorarlberg. En 1806 chargé de mission d'inspection administrative en Belgique et en Rhénanie puis successivement intendant d'Elbing et de la Vieille Prusse (1807), intendant de la Prusse-Orientale, de la Prusse-Occidentale, de la Moyenne Marche et de Berlin (1808).
En 1809 retour en France où il devient sous-préfet d'Orange puis préfet du Vaucluse en 1810. En 1811, il figure dans la liste des membres de la goguette marseillaise des Troubadours de Marseille, en qualité de Troubadour associé[1]. En 1811 également, il devient préfet des Bouches-de-la-Meuse à la création de ce département suite à l'annexion du Royaume de Hollande et le reste jusqu'en 1813.Il avait épousé en 1810 une fille de Charles Antoine Armand Odet du Mas de Payzac
En 1815, lors de la campagne des Cent-Jours, Napoléon l'envoie porter des ouvertures de paix à l'empereur d'Autriche où il se fait arrêter.
En 1815, suite au Congrès de Vienne, la Belgique est annexée aux Pays-Bas. Goswin de Stassart, dans ce nouveau royaume, devint membre de la seconde Chambre des États généraux de 1821 à 1830 où il siégea dans les rangs de l'opposition.
Après l'indépendance de la Belgique
En 1830, suite à l'indépendance de la Belgique, il est élu au Congrès national et y défend le projet d'une union personnelle entre la France et la Belgique, à travers la personne de Louis-Philippe[2]. Il était également partisan de l'unionisme.
Plus tard, Léopold Ier apprendra à apprécier le baron de Stassart, qui deviendra une des personnalités les plus en vue de Belgique : premier gouverneur de la Province de Namur en 1830 puis, en 1834, gouverneur de la province de Brabant jusqu'en 1839.
En 1831 il devient également le premier Président du Sénat.Franc-maçon et catholique, il est élu à la tête du Grand Orient de Belgique à la fondation de celui-ci en 1833, mais dans l'espoir de voir le roi (franc-maçon lui aussi) accepter une grande-maîtrise symbolique, Stassart n'acceptera que le titre de "Premier Grand Surveillant faisant fonction de Grand-Maître". C'est bien lui qui exerça le premier la fonction de Grand-Maître.
En 1837 il doit faire face à la circulaire des évêques de Belgique interdisant la fréquentation des loges maçonniques aux catholiques. Mais il décide de ne pas se soumettre à la décision des évêques et fait le choix de la franc-maçonnerie. Ce choix il le paiera très cher : en 1838, suite aux attaques du Parti catholique soutenu par le roi, il doit quitter la présidence du Sénat… qu'il réintègrera comme sénateur en 1839 grâce au soutien des libéraux.
En 1841, il démissionne de la Grande maîtrise pour divergence d'opinions sur le rôle que doit tenir la franc-maçonnerie.
Écrivain, académicien depuis 1833, il deviendra président de l'Académie royale de Belgique à laquelle il léguera sa très riche bibliothèque. Ses œuvres complètes, comprenant des "Idylles", des "Fables", des "Pensées", des écrits à caractère politique et des œuvres d'inspiration maçonnique connurent plusieurs éditions avant d'être rassemblées et publiées à Paris en 1855 à l'initiative de l'Institut de France.
Il restera toute sa vie un libéral dans l'esprit des Lumières.
L'écrivain
Goswin de Stassart, outre ses activités de haut fonctionnaire, était un poète réputé de son temps, auteur de Fables, il était considéré comme un écrivain de valeur, même si le temps a fait modifier ce jugement.
Il était membre aussi de la Société de littérature de Bruxelles.
Iconographie
Le graveur Léopold Wiener a exécuté une médaille posthume à l'effigie du baron de Stassart. Un exemplaire en est conservé au musée Carnavalet (ND 0465).
Notes
- Année lyrique des Troubadours de Marseille pour 1811. Voir la liste des Troubadours associés dans l'
- Jean Stengers, Histoire du sentiment national en Belgique des origines à 1918, tome 1, Les Racines de la Belgique, éditions Racine, Bruxelles, 2000 (ISBN 2-87386-218-1), p. 209.
Références
- Collectif, À la découverte de l'histoire d'Ixelles (7), Éditions de la Porte de Namur
- Hervé Hasquin, Dictionnaire d'histoire de Belgique, Didier Hatier, 2000
Bibliographie
- Collectif, Illustres et Francs-maçons, Éditions Labor, 2004
- Marie-Rose Thielemans, Goswin, baron de Stassart, 1780-1854, Éditions de l'Académie royale de Belgique, 2008
Précédé par Goswin de Stassart Suivi par - président du Sénat belge 1831 - 1838 Louis baron de Schiervel Catégories :- Naissance en 1780
- Naissance à Malines
- Naissance dans les Pays-Bas autrichiens
- Décès en 1854
- Écrivain belge francophone
- Goguette
- Personnalité politique wallonne
- Personnalité de la franc-maçonnerie belge
- Personnalité politique belge
- Préfet du Consulat ou du Premier Empire
- Membre du Congrès national de Belgique
- Membre de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique
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