Germaine Bouret

Germaine Bouret
Nom de naissance	Germaine Bouret
Naissance	29 Mai 1907 Paris
Décès	25 Janvier 1953
Nationalité	France
Formation	Dessinatrice

Germaine Bouret est une illustratrice française née à Paris, le 29 mai 1907 et décédée le 25 janvier 1953. Elle a trouvé l’inspiration dans la rue et les squares en dessinant les enfants, thème quasi exclusif de son œuvre, et rapidement elle s’est spécialisée dans les cartes postales et les gravures en différents formats, qui seront très largement diffusées dans de nombreux foyers français. Elle a également illustré des livres pour enfants comme « Alice au pays des merveilles »^[1] et les contes de Perrault^[2].

Enfance et formation

Son père Auguste, était un berrichon monté à Paris pour des raisons professionnelles et sa mère une anglaise (nom de jeune fille Helen King). Germaine avait un frère jumeau prénommé Marcel. Toute la vie et l’œuvre de Germaine ont été marquées par cette gémellité et ses souvenirs d’enfance. Très jeune, elle est attirée par le dessin et dessinera dès l'âge de 4 ans, mais c’est à l'âge de 15 ans qu'elle s’orientera réellement vers ce qui sera la passion de sa vie. Elle se fait remarquer très tôt en 1922, date à laquelle elle remporte un concours national de dessin (première de la catégorie adolescents)avant de suivre des cours dans cette discipline à l ‘école de la rue Madame à Paris. A 17 ans, le 18 février 1924 elle entre pour une période de quelques mois comme dessinatrice de mode à la maison de haute couture Jeanne Lanvin, sise au 22 Faubourg Saint-Honoré à Paris.

Les débuts

A vingt ans, en 1927, elle crée sa société sous le nom « Editions Bouret », auteur-éditeur et commence à dessiner des enfants^[3]. Ses premiers travaux concernent des menus et des gravures. C’est probablement son frère caricaturiste, qui fréquentait le milieu des chansonniers montmartrois, qui rédigera même les légendes de ses illustrations.

En 1928, elle illustre un livre édité chez Fernand Nathan, « Touche à tout, ses tragiques mésaventures »^[4]Elle travaillera également pour un éditeur de cartes postales.

Elle réalisera des séries entières thématiques : les petits métiers^[5], les fêtes, les sujets religieux, les bains de mer^[6], les sports d’hiver^[7],la chasse …^[8] Ses dessins seront beaucoup repris par les commercants : boîtes, emballages, calendriers, livres disques... mais aussi la publicité (Nestlé, Blédine ^[9]...). Un million de ses dessins seront répandus dans le monde^{[10],[11],[12],[13],[14],[15],[16],[17]}. Elle participera à des salons et même à l'exposition universelle de 1937 dans la catégorie Arts et Techniques. Elle collaborera brièvement à la revue Jean Pierre^[18].

Apogée de sa carrière

Après l’exposition universelle, elle est au sommet de son art. Elle est maintenant installée avec sa famille au 3, rue Ferber, dans le XX^e arrondissement. La société est devenue « Ateliers Bouret » et l’objet « Etudes de dessins publicitaires, cartes postales, gravures, calendriers, affiches, menus ».

Au début des années quarante, Walt Disney qui recrute en Europe des dessinateurs pour ses studios aux États-Unis va même la repérer et lui demandera de travailler pour lui ce qu'elle refusera préférant rester dans son pays. Il dira de Germaine à son décès qu'elle était la plus grande dessinatrice de son époque.

En 1945 sortent deux livres « culte » : « Nounouk »^[19], les aventures d’un petit ourson, qui sera suivi plus tard par « Nounouk à la mer » et « Nounouk en relief », un livre avec découpage, puis « Chansons du printemps de la vie », un recueil de délicieuses chansons qui ont enchanté bon nombre d’enfants qui ont aujourd’hui la soixantaine.

Après la fin de la guerre, elle réalise de nombreux ouvrages utilisant des techniques élaborées de découpe, de collage et d’animation. Ces livres sont appelés « livres animés »^[20]. Il est difficile de les trouver en bon état et ils sont très recherchés par les collectionneurs.

Vers 1950 les choses s’accélèrent. Germaine est de plus en plus sollicitée par les éditeurs. Elle illustre une quantité importante de livres, disques ^[21] et travaille énormément.

Elle n'aura pas de vie de famille, ne vivant que pour sa passion. A force d'épuisement, elle mourra d'une crise cardiaque en 1953. Germaine repose dans le caveau familial de la famille Bouret situé au cimetière de la commune de Villemer, en Seine et Marne.

Son œuvre

Ne dessinant pratiquement que des enfants, elle a naturellement été sollicitée pour des œuvres concernant la jeunesse : colonies de vacances^[22], cantine^[23] d’hiver, sauvegarde de l’enfance^[24].

Elle a aussi travaillé pour la publicité. Lesieur a fait appel à elle pour des feuillets publicitaires et des fiches-recettes réalisés sous forme de bande dessinée, Vittelloise^[25] dont elle a aussi créé le slogan « L’eau qui chante et qui danse », Jacquemaire pour l’illustration de ses boîtes de farine Blédine sans oublier Patisfrance^[26], fourniture pour pâtissiers, dont le petit garçon et le slogan « Mangez des gâteaux plus souvent, c’est délicieux et nourrissant » sont connus de tous. Il est à noter que la corporation utilise encore cette image aujourd’hui, soit depuis plus de cinquante ans. Elle a réalisé également des dessins publicitaires pour les sous-vêtements Petit Bateau^[27].

En 1938, elle signe quelques dessins d’animaux, principalement des chiens, du pseudonyme « King », nom de jeune fille de sa mère^[28].

Héritage

Après son décès son frère Marcel a continué à éditer ses œuvres, livres, disques et cartes postales. Il est décédé en 1986. Ni lui ni sa sœur n’ont laissé d’héritier. Par contre Jeannette Bouret, femme de Marcel, avait un neveu qui est actuellement ayant droit. Toute reproduction ou contrefaçon sont interdites et donneront lieu à poursuites. Ses dessins ont été largement diffusés et sont connus de tous, mais son nom est tombé dans l’oubli. Aujourd’hui ce sont les collectionneurs qui essaient de faire revivre ses œuvres. La qualité de ses illustrations qui ne tombent jamais dans la mièvrerie, la candeur et la joie de vivre de ses personnages ne peuvent laisser personne insensible...

Notes et références

La quasi-totalité des références qui ont servi à écrire cet article proviennent du site officiel de l’association des Amis de Germaine Bouret dont l’adresse du site Internet figure ci-dessous.

Bibliographie

• YvesFrémion, Le bonheur de l’enfance, Hoëbeke, 1^er mai 1999, 100 p. (ISBN 9782842300692).
  Biographie de germaine Bouret
   

Liens externes

• (fr)Site Officiel des amis de germaine Bouret

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