- Genre humain (biologie)
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Homo
- Cet article porte sur l'Homme en tant que genre.
HomoComparaison des crânes
d’Homo sapiens (à gauche) et
d’Homo neanderthalensis (à droite)Classification classique Règne Animalia Embranchement Chordata Sous-embr. Vertebrata Classe Mammalia Ordre Primates Sous-ordre Haplorrhini Infra-ordre Simiiformes Super-famille Hominoidea Famille Hominidae Genre Homo
Linnaeus, 1758Classification phylogénétique Position :
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sont disponibles sur CommonsParcourez la biologie sur Wikipédia : Homo est le genre qui réunit les humains et les espèces qui leur sont (ou ont été) proches. On estime que le genre apparait entre 2,5 et 2 Ma. Toutes les espèces sont éteintes sauf Homo sapiens ; les dernières espèces apparentées, Homo floresiensis et Homo neanderthalensis, ont disparu respectivement il y a 18 000 et 30 000 ans, bien que des éléments récemment découverts suggèrent que Homo floresiensis ait pu survivre jusqu'à il y a 12 000 ans. Homo de racine grecque provient du lexique babylonien "Hammu" ayant la même signification.
Sommaire
Classification phylogénétique
Certains zoologistes, minoritaires, considèrent que les deux espèces de chimpanzés et les gorilles (habituellement classés respectivement dans les genres Pan et Gorilla) doivent également être inclus dans le genre Homo. La classification phylogénétique permet aujourd'hui de positionner de façon très précise le genre Homo au sein des huit genres (non-éteints) de Singes qui forment la super-famille des Hominoïdés :
- le regroupement des diverses espèces d'hommes (genre Homo, à 46 chromosomes) avec les diverses espèces d'australopithèques forme la tribu des Homininés ;
- le regroupement de la tribu des Homininés avec celle des Paninés (genre Pan, à 48 chromosomes) forme la sous-famille des Homininés ;
- le regroupement de la sous-famille des Homininés avec celle des Gorillinés (genre Gorilla, à 48 chromosomes) forme la famille des Hominidés ;
- le regroupement de la famille des Hominidés avec celles des Pongidés (famille maintenant limitée au seul genre Pongo, à 48 chromosomes, comprenant l'espèce orang-outan) — le groupement de ces deux familles, qui possèdent cinq chromosomes {6, 19, 21, 22, X} pratiquement identiques, étant parfois appelé Hominoïdés — et des Hylobatidés (quatre genres : le genre Hylobates, à 44 chromosomes, qui comprend les espèces de gibbons, le genre Hoolock, à 38 chromosomes, le genre Nomascus, à 52 chromosomes, et le genre Symphalangus, à 50 chromosomes) forme la super-famille des Hominoïdés ;
- au delà, le regroupement de la super-famille des Hominoïdés avec celle des Cercopithécoïdes forme le groupe zoologique des Catarhiniens (Singes du Vieux-Monde) ;
- le regroupement du groupe zoologique des Catarhiniens avec celui des Platyrhiniens (Singes du Nouveau-Monde) forme l'infra-ordre des Simiiformes (Singes), etc.
La découverte récente d'un crâne attribué à Sahelanthropus tchadensis, un hominidé dont l'âge est estimé à 7 millions d'années environ et dont les caractéristiques diffèrent sensiblement de celles des singes, suggère cependant une séparation antérieure des deux lignées. Chronologiquement, la séparation des différents genres de Singes, dont le genre Homo, s'est faite par des successions d'embranchements binaires (bifurcations), le dernier en date pour les Hominoïdés ("Grands Singes") ayant été la bifurcation des Homininés en Homininés et Paninés (par fusion des deux paires de chromosomes {2p, 2q} de l'ancêtre commun aux humains, aux chimpanzés et aux bonobos en la paire de chromosomes {2} du genre Homo qui a par suite 46 chromosomes, le genre Pan ayant conservé les deux paires de chromosomes {2p, 2q} de l'ancêtre commun et donc 48 chromosomes), il y a moins de 6,3 millions d'années[1].
Toutefois, ces travaux indiquent également que cette séparation ne semble pas avoir été brutale mais au contraire progressive, car la comparaison des chromosomes X de l'Homo sapiens et du chimpanzé montre des similitudes qui semblent refléter une longue "ré-hybridation" entre des Homininés et des Paninés ; par suite, bien qu'un métissage entre l'Homo sapiens et le chimpanzé soit impossible (en plus des chromosomes sexuels {X, Y} qui sont très voisins, il subsiste 13 autres paires de chromosomes {3, 6, 7, 8, 10, 11, 12, 14, 16, 19, 20, 21, 22} qui semblent pratiquement identiques entre les deux espèces, ainsi que 6 paires qui sont restées proches à la suite d'insertions {1}, d'inversions {4, 5, 17} et de délétions {13, 18} relativement simples et facilement identifiables, mais deux paires de chromosomes {9, 15} ont été plus profondément différenciées à la suite de mutations complexes probablement échelonnées dans le temps au sein des tribus Homininés et/ou Paninés), un métissage significatif entre au moins une espèce de chimpanzé d'une part, des espèces d'australopithèques et probablement des espèces d'hommes d'autre part, conduisant à des échanges de gènes entre les deux tribus (98,8 % des gènes sont communs entre les humains et les chimpanzés), a dû exister pendant peut-être 4 millions d'années selon les auteurs de ces travaux.
Espèces connues du genre Homo
- Homo antecessor (1,2 et 0,7 million d’années)
- Homo cepranensis
- Homo erectus : Afrique australe (1,8 Ma). Il est relativement grand par rapport à ses prédécesseurs. Son volume crânien est compris entre 800 et 1200 cm³. Il y a réduction de l'appareil masticateur. Il présente un bourrelet sus-orbitaire bien marqué, mais la face est moins prognathe qu'auparavant. Les outils se perfectionnent. Homo erectus est le premier représentant du genre Homo attesté hors d'Afrique. Il est présent en Asie et en Europe, notamment en France vers -600 000 ans.
- Homo ergaster (2,2 millions d’années et 1 million d’années)
- Homo floresiensis (Homme de Florès — découvert en 2003 — disparu il y aurait 18 000 ans.)
- Homo georgicus (-1,8 million d'années)
- Homo habilis : premier fossile découvert en Tanzanie dans les gorges d'Olduvai. Des fossiles d'H. habilis sont connus de 2,45 à 1,5 Ma. Sa capacité crânienne est de 700 cm³.
- Homo heidelbergensis (600 000 ans et 200 000 ans)
- Homo erectus reilingensis (plus exactement Pithecanthropus erectus reilingensis) : découverte récente (1991) d'un fragment de crâne d'un hominidé archaïque dans le Sud-Ouest de l'Allemagne[2].
- Homo neanderthalensis : il a un crâne allongé, large, peu élevé, des bourrelets sus-orbitaires marqués. La constriction rétro-orbitaire diminue encore. Le crâne s'élargit. Le volume crânien est relativement développé (1600 cm³) mais le crâne présente un chignon occipital. La mandibule n'a pas de menton. Il mesurait de 1,50 m à 1,70 m.
Il avait des rites funéraires, des outils très variés. Il était localisé uniquement en Eurasie. La branche est éteinte. - Homo rhodesiensis (125 000 et 300 000 ans).
- Homo rudolfensis (2,5 Ma).
- Homo sapiens, l'homme de Cro-Magnon. C'est l'homme moderne. Le crâne est arrondi, présente un menton. Le volume crânien peut aller jusqu'à 1 800 — 2 000 cm³. La face est réduite. Le crâne se redresse. Il mesure en moyenne 1,67 m pour les hommes et 1,50 m pour les femmes. On note un dimorphisme sexuel relativement réduit ; il est connu depuis -200 000 ans. Il développe l'industrie : les outils se perfectionnent.
On le trouve en Afrique, en Europe, en Europe centrale, au Proche-Orient et en Asie du Sud-Est avec très peu de variations. Il est l'auteur des premières œuvres d'art préhistorique connues.
L'homme de Néandertal et l'Homo sapiens ont occupé l'Europe et le Proche-Orient à la même époque et se sont sans doute côtoyés. Les derniers hommes de Néandertal connus ont été découverts vers l'extrémité sud de l'Espagne et au Portugal.
Noms « d'espèces » tombés en désuétude
Table comparative des espèces du genre Homo
- Les espèces notées en gras indiquent l'existence d'un nombre important de fossiles découverts.
Espèces période (millions d'années) répartition Taille adulte(m) Poids adulte(kg) volume cérébral(cm³) Découverte fossile Date de découverte/
de publication du nomH. habilis 2,5 — 1,5 Afrique 1,0 — 1,5 30 — 55 600 nombreux 1960/1964 H. rudolfensis 1,9 Kenya 1 Crâne 1972/1986 H. georgicus 1,8 — 1,6 Géorgie 600 peu 1999/2002 H. ergaster 1,9 — 1,25 Est et Sud de l' Afrique 1,9 700 — 850 nombreux 1975 H. erectus 2(1,25) — 0,3 Afrique, Asie (Java, Chine, Caucase), Europe 1,8 60 900 — 1100 nombreux 1891/1892 H. cepranensis 0,8 ? Italie 1 calotte crânienne 1994/2003 H. antecessor 0,8 — 0,35 Espagne, Angleterre 1,75 90 1000 3 sites 1997 H. heidelbergensis 0,6 — 0,25 Europe, Afrique, Chine 1,8 60 1100 — 1400 nombreux 1908 H. neanderthalensis 0,23 — 0,03 Europe, Ouest de l'Asie 1,6 55 — 70 1200 — 1700 Nombreuses (1829)/1864 H. rhodesiensis 0,3 — 0,12 Zambie 1300 très peu 1921 H. sapiens 0,25 — présent large répartition mondiale 1,4 — 1,9 55 — 80 1000 — 1850 actuel —/1758 H. floresiensis 0,10 — 0,012 Indonésie 1,0 25 400 7 individus 2003/2004 Caractères du genre Homo
Il y a trois critères fondamentaux de la lignée humaine :
Bipédie parfaite
- 4 courbures au niveau de la colonne vertébrale.
- Un trou occipital avancé à la base du crâne, ce qui est en relation avec une position verticale.
- Bassin large et évasé qui permet une meilleure stabilité debout.
- Fémurs obliques par rapport à la verticale, ce qui permet aux pieds d'être à l'aplomb du centre de gravité.
- Un pouce parallèle aux orteils et l'existence d'une voûte plantaire.
- Des membres antérieurs raccourcis.
L'évolution crânienne
- Grande capacité crânienne (> 1500 cm³).
- Arrondissement du crâne.
- Face aplatie (plus de « museau »).
- Absence de bourrelet sus-orbitaire chez Homo sapiens.
- Disparition du prognathisme (machoire avancée) chez Homo Sapiens.
Activités culturelles
- Vie sociale.
- Outils avec le perfectionnement de la taille de la pierre, et diversification de l'outillage (bifaces, grattoirs...).
- Maitrise du feu (Homo neanderthalensis).
- Rites funéraires (à partir de Homo neanderthalensis).
- Arts (peintures, sculptures...) ; à partir de Homo sapiens.
Voir aussi
Liens internes
Références
Liens externes
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