- Gendarmerie De L'État De La Cité Du Vatican
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Gendarmerie de l'État de la Cité du Vatican
La gendarmerie de l'État de la Cité du Vatican est une des forces de sécurité publique du Vatican.
Fondée en 1816 par Pie VII, réformée par Pie IX, puis dissoute par Paul VI le 14 septembre 1970, avec deux autres corps armés pontificaux, la Garde noble et la Garde palatine, subsistant comme Corps de vigilance de l'État de la Cité du Vatican, avant de prendre son appellation actuelle.
Elle est composée d'environ 130 personnels, dont 8 officiers.
Sommaire
Missions
Les fonctions de police de sûreté de l'État et des personnes et des biens qui se trouvent sur le territoire de la Cité du Vatican, ainsi que les fonctions de police judiciaire et de police de la circulation routière, exercées jusqu'en 1970 par la gendarmerie pontificale, ont alors été dévolues au Corps de vigilance de l'État de la Cité du Vatican, composé d'un peu plus de cent hommes (Agents de vigilance), dépendant directement de la commission pontificale pour l'État de la Cité du Vatican, en vertu de la Loi n° CLXVIII du 25 mars 1991 émanant de cette commission.
En 2002, le pape Jean-Paul II a décidé de donner la direction des services de sécurité et de protection civile de la Cité du Vatican à la Gendarmerie et aux Pompiers du Vatican et la loi n° CCCLXXIV du 2 janvier 2002 (entrée en vigueur le 1er février 2002) a remplacé la dénomination de 1970 en Corps de la Gendarmerie de l'État de la Cité du Vatican, en conservant la structure et les fonctions du corps de vigilance.
En plus de la sécurité interne de l'État, les gendarmes ont pour mission la protection et la défense du Souverain Pontife y compris lors de ses déplacements hors du Vatican. Sur la Place Saint-Pierre et en Italie, cette mission est assurée en collaboration avec les forces de sécurité italiennes, en vertu du Concordat de 1929. Hors des frontières du Vatican, la sécurité rapprochée du Pape est assurée par les gendarmes en accord avec les autorités de police du pays hôte.
Le 13 mai 1981, après avoir tiré sur Jean-Paul II, le Turc Alì Agca fut bloqué sur la place Saint-Pierre par la gendarmerie vaticane qui le remit immédiatement aux forces de l'ordre italiennes.
La sécurité extérieure de la Cité du Vatican est assurée par les forces de sécurité italiennes, qui disposent d'un Inspectorat de sécurité publique près le Vatican, dont l'état-major est situé Piazza Citta Leonina, à quelques pas des colonnades de la Place Saint-Pierre.
Recrutement et organisation
Les gendarmes sont recrutés parmi les citoyens italiens agés de 20 à 25 ans, de foi catholique éprouvée et anciens membres des forces de sécurité italiennes (polizia, carabiniers, garde de finance), mesurant au moins 1m74. Les élèves gendarmes sont titularisés après deux ans de stage, à l'issue d'un examen spécial d'aptitude.
Les gendarmes vivent en caserne durant leurs deux premières années de service. Ils assurent la faction aux postes de garde de la poste vaticane, de la gare ferroviaire, de l'héliport, du gouvernatorat, ainsi qu'à l'entrée des musées, à l'Annone (supermarché du Vatican) et dans les jardins du Vatican. Ils ont en charge le contrôle de la circulation dans la cité du Vatican. Leur service s'effectue par roulement de 48 heures.
La gendarmerie est organisée hiérarchiquement : La discipline et le fonctionnement sont du ressort de l'inspecteur général[1].
L'inspecteur général est assisté d'un vice-inspecteur vicaire et d'un vice inspecteur.
Grades
Les grades de la gendarmerie de l'État de la Cité du Vatican sont :
- agente (agent) ;
- agente scelto (agent choisi) ;
- vice assistente (vice assistant) ;
- assistente (assistant).
Les promotions de grade ont lieu après sept ans de carrière pour les personnels notés au niveau « optimal ».
Armement
Les gendarmes sont actuellement dotés d'un pistolet automatique Glock 17 (parabellum 9mm), porté de manière apparente. Ils disposent aussi de quelques armes plus puissantes, comme les pistolets-mitrailleurs Beretta M12, également utilisés par la police italienne. Contre d'éventuelles émeutes ils ont en dotation des bâtons télescopiques, des pulvérisateurs au poivre et des gaz lacrymogènes.
Uniforme
Autrefois vêtus, lors des cérémonies, comme les grenadiers de l'Empire, les gendarmes portent actuellement en service courant une tenue bleu foncé[2] avec une casquette aux armes du Saint-Siège. En hiver, il revêtent par-dessus une cape de même couleur, doublée de rouge.
Pour certains services d'honneur, ils conservent l'uniforme de l'ancienne gendarmerie pontificale, soit la petite tenue avec le képi, soit la grande tenue avec le bonnet à poil ou le bicorne et les aiguillettes blanches, héritées, comme celles des gendarmes français, de l'uniforme de la maison militaire du roi de France.
Aumônerie
Un aumônier est affecté à la gendarmerie vaticane. Ce poste a été tenu de nombreuses années par Mgr Virgilio Noe, actuellement cardinal du titre de Notre-Dame Reine des apôtres.
Citoyenneté
Les gendarmes, citoyens italiens, ne possèdent pas la citoyenneté vaticane, contrairement aux gardes suisses qui l'obtiennent, de façon temporaire, pendant la durée de leur service.
Notes et références
- ↑ Depuis juin 2006, l’inspecteur général du corps de la Gendarmerie de l'État de la cité du Vatican est Domenico Giani, ancien officier de la garde de finance (Guardia di Finanza) qui a servi dans les organes de l’information et de la sécurité de la présidence du conseil des ministres italiens. Domenico Giani était, depuis 1999, le bras-droit de Camillo Cibin, ancien commandant de la Gendarmerie du Vatican.
- ↑ Cet uniforme remplace la tenue grise du Corps de vigilance.
Voir aussi
Articles connexes
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