Gaspard Jean-Baptiste Brunet

Gaspard Jean-Baptiste Brunet
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Gaspard Jean-Baptiste de Brunet
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Naissance 14 juin 1734
à Valensole (Basses-Alpes)
Décès 15 novembre 1793 (Guillotiné) (à 59 ans)
à Paris
Origine Royaume de France Royaume de France
Allégeance Royaume de France Royaume de France
Drapeau français Royaume des Français
Drapeau français Monarchie constitutionnelle française
Arme Artillerie
Grade Général de division
Années de service 1755 - 1793
Conflits Guerres de la Révolution française
Commandement Armée d'Italie
Distinctions Chevalier de Saint-Louis (1773)
Hommages Son nom est gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile

Gaspard Jean-Baptiste de Brunet, né le 14 juin 1734 à Valensole (Basses-Alpes) et mort guillotiné à Paris le 15 novembre 1793, est un général de la Révolution française.

Sommaire

Biographie

Origines

Gaspard Jean-Baptiste de Brunet est le fils de Jean-Baptiste de Brunet, écuyer, capitaine de Dragons, gouverneur de la ville de Manosque et chevalier de l'ordre militaire de Saint-Louis et d'Anne Rose de Salve.

Il est le petit-fils de Paul de Brunet, seigneur d’Estoublon et de Molan, marié le 11 novembre 1666 à Manosque avec Marie de Robert[1].

Carrière militaire

Sous l'Ancien Régime

Il débute sa carrière militaire dans l'artillerie en 1755, et il passe lieutenant dans les gardes lorraines le 9 novembre de la même année. Il servit en Allemagne de 1757 à 1758. Le 31 mars 1759, il devint capitaine au régiment de Lorraine-infanterie, puis aide-major le 13 mai 1759. Il servit de nouveau en Allemagne de 1761 à 1762, et fut nommé chevalier de Saint-Louis le 2 mars 1773.

Sa carrière se poursuivit en servant dans différents corps : le 4 juillet 1777, il commandait une compagnie de grenadiers, le 1er octobre suivant, il était le capitaine d'une compagnie de fusiliers, le 28 mars 1778 major au régiment provincial d'Auxonne. Il passa lieutenant-colonel le 8 avril 1779.

Guerres de la Révolution française

Administrateur des Basses-Alpes et commandant général des gardes nationales du département de 1790 à 1791, il fut nommé maréchal de camp et retraité le 1er mars 1791 à 56 ans. Rappelé en activité sur la demande du général de Montesquiou, et placé sous les ordres du général d'Anselme le 18 septembre 1792, il fit la campagne de Savoie en commandant l'avant-garde de l'aile droite de l'armée d'Italie, improprement appelée armée du Var par d'Anselme. Il fut nommé commandant provisoire de l'armée d'Italie à la place de d'Anselme du 25 décembre 1792 au 9 février 1793.

Le 14 février, il se trouvait à l'attaque des retranchements de Sospello et reçut du ministre de la guerre, Beurnonville, de grands éloges pour la valeur qu'il avait déployée dans cette affaire. Il ne se distingua pas moins les 1er et 2 mars suivants, où il s'empara du Belvédère, chassa 5 000 Piémontais, soutenus par leur artillerie, de cette position presque inexpugnable, leur fit 200 prisonniers et leur enleva deux pièces de canon. Ses faits d'armes ne demeurèrent pas sans récompense : le 8 mars 1793, il est nommé général de division employé à l'armée d'Italie, et en est provisoirement le général en chef en remplacement de Biron du 5 mai au 8 août 1793, confirmé dès le 26 mai dans ses fonctions de général en chef par la Convention. Il fut alors subordonné à Kellermann, qui commandait en chef l'armée des Alpes avec le commandement supérieur de l'armée d'Italie.

L'arrestation et l'exécution

Le 8 juin, il force les avant-postes ennemis du camp des Fourches à se replier, mais le 17 juillet, faisant contre ce camp et celui de Saorgio une nouvelle attaque, il est obligé de se retirer avec perte. Les jacobins de Paris ne manquèrent pas de crier à la trahison, prétendant en outre que Brunet n'était pas étranger à la reddition de Toulon. Ils appuyaient leurs dires par de prétendues intelligences qu'il aurait eues avec l'ancien procureur syndic du Var et par le refus qu'il aurait fait de seconder les représentants du peuple envoyés dans ce département. Il fut remplacé dans son commandement par Carteaux, et fut, le 6 août, décrété d'arrestation par les représentants du peuple Barras et Fréron, mis en état d'arrestation le 8 août et enfermé à la prison de l'Abbaye.

Il est destitué le 10 septembre 1793, transféré à la Conciergerie le 8 novembre, condamné à mort le 14 du même mois pour deux raisons :

  1. A refusé d'obtempérer aux ordres que lui avaient donnés les représentants du peuple Barras et Fréron de diriger une partie de son armée sur Toulon, au moment où les Toulonnais négociaient leur trahison
  2. A entretenu une correspondance avec les comités rebelles de Lyon et de Marseille

Il est guillotiné le 15 novembre 1793 à l'âge de 59 ans.

Son nom figure sur la façade sud de l'Arc de triomphe de l'Étoile à Paris.

Notes et références

Sources

  • Pierre Larousse : Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, 15 volumes, (1863-1890)
  • Louis Gabriel Michaud : Biographie universelle ancienne et moderne (35 vol. 1773-1858) ;
  • Georges Six : Dictionnaire biographique des généraux et amiraux français de la Révolution et de l'Empire (2 vol. 1934)
  • Actes paroissiaux de Valensole

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Gaspard Jean-Baptiste Brunet de Wikipédia en français (auteurs)

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