- Gare de Clermont-de-l'Oise
-
Clermont-de-l'Oise
Le bâtiment voyageurs et l'entrée de la gare.Localisation Pays France Commune Clermont Quartier Quartier de la Gare et de l'Équipée Adresse Avenue des Déportés
60600 Clermont-de-l'OiseCoordonnées géographiques Gestion et exploitation Propriétaire RFF/SNCF Exploitant SNCF Services TER Picardie
IntercitésCaractéristiques Ligne(s) Paris-Nord-Lille
Rochy-Condé - SoissonsVoies 3 + voies de service Quais 2 Altitude 55 m Historique Mise en service 14 juin 1846 Correspondances Autocars départementaux 1 - 12 - 33A - 33E modifier La gare de Clermont-de-l'Oise est une gare ferroviaire de la ligne de Paris-Nord à Lille, située à 850 m de la place Corroyer par la rue du Général-Pershing au nord-est de la ville de Clermont, dans le département de l'Oise en région Picardie.
Elle est mise en service, en 1846, par la Compagnie du chemin de fer du Nord. C'est une gare de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), desservie par des trains, Intercités et TER Picardie, qui effectuent des missions entre les gares de Paris-Nord et Amiens. Elle était également reliée à Beauvais et à Compiègne par la ligne de Rochy-Condé à Soissons, fermée dans les années 1970.
Sommaire
Situation ferroviaire
Établie à 55 m d'altitude, la gare de Clermont-de-l'Oise est située au point kilométrique (PK) 65,100[1] de la ligne de Paris-Nord à Lille, entre les gares de Liancourt - Rantigny et Avrechy. C'est un ancien nœud ferroviaire, la gare étant également située au PK 27,711[2] de la ligne de Rochy-Condé à Soissons partiellement déclassée.
Histoire
Avant la gare
Le 9 mars 1844, les conseillers généraux de l'arrondissement de Clermont se réunissent pour « arrêter » l'emplacement de la station de la ville ainsi que d'autres gares sur la même ligne. Il fut déterminé que la gare serait établie près du hameau de l'Équipée. Le 9 août, le préfet accorde l'adjudication des travaux de construction de la station de Clermont et de celle de Creil.
Le premier train
Le 1er janvier 1846, un modeste train, composé d'une voiture 1re classe et de deux voitures de 2e classe, effectue le trajet Paris - Clermont. Dans le convoi avaient pris place le baron de Rothschild, président du conseil d'administration, Delbecque, député de Béthune, vice-président, ainsi que six administrateurs, dont le duc de Mouchy, et quelques ingénieurs. Le trajet s'effectue en trois heures. Les compagnies de transport traditionnelles, inquiètes pour leur avenir, commencent à sortir de leur routine. Bien que le chemin de fer ne soit pas encore livré à la circulation des trains de voyageurs, la Société de messageries Labrunerie inaugure le service des voyageurs vers Beauvais. Une entreprise de transports, Dardelle et Compagnie, dont le siège est situé à l'hôtel du Croissant, place Saint-André (place Descuignères actuelle), assure l'acheminement des voyageurs, de Clermont à Paris, en doublant son service et à des prix défiant toute concurrence : de 4 à 7 francs, selon la place du voyageur, sur la galerie ou dans le coupé, en passant par la banquette ou la rotonde[a 1].
L'inauguration
Annoncée depuis longtemps et si souvent remise en question, la cérémonie d'inauguration est définitivement fixée le dimanche 14 juin 1846. Le programme des festivités prévoit : une avant-première, le samedi 13, avec un premier convoi, composé de 200 personnes environ, au nombre duquel se trouveront messieurs les ducs de Nemours et de Monpensier. La municipalité, ainsi que la garde nationale, accueilleront les jeunes princes à leur passage à Clermont. Pour la journée du dimanche 14, le départ de Paris est fixé à six heures du matin, l'arrivée à Amiens, à 10 heures et demie, et à Lille à 3 heures et demie de l'après-midi. Ainsi donc, le grand jour arriva : le convoi princier des fils de Louis-Philippe Ier était attendu à Clermont. Les autorités municipales, les membres du tribunal civil et les fonctionnaires des différentes administrations, escortés par la garde, se rendirent à la station du chemin de fer décorée, pour la circonstance, de feuillages, de fleurs et de drapeaux tricolores. Sur le devant de la balustrade, située au-dessus du perron de la station, on avait disposé une large bande de toile blanche, sur laquelle était portée cette inscription « Inauguration du chemin de fer du Nord - Aux princes français. La ville de Clermont-Oise. »[a 2].
Aux abords de la station, l'agitation monte, la foule se bouscule, tout le monde veut voir les enfants du roi. Enfin, vers 6 heures et demie du soir, le sifflet de la locomotive retentit et, sorti de son nuage de fumée, le convoi s'immobilise devant les gardes nationaux, alignés en une haie d'honneur impeccable, sur le quai d'embarquement où avaient pris place les autorités locales. Les tambours battent aux champs, étouffés par les cris de la foule qui acclame : « Vive le roi !... Vivent les princes !... ». Le silence revenu, M. Duguey du Faÿ, étant maire de la ville, prononce une allocution de bienvenue, suivie par les discours de M. Moisset, juge d'instruction. Le duc de Nemours remercie gracieusement les autorités de l'accueil qu'elles viennent de leur offrir. La courte cérémonie terminée, au milieu des acclamations, le convoi s'éloigne lentement d'abord et, après un jet de vapeur et le sifflet de la locomotive, les princes continuent leur voyage vers Amiens[a 3].
Les débuts au XIXe siècle
Le service public devait commencer le 20 juin 1846, à raison de quatre convois par jour dans chaque sens. La durée du trajet Clermont - Paris était de 2 heures 42 minutes, et celle du trajet Clermont - Amiens de 1 heure 58 minutes. On pouvait aller à Paris pour la somme de 4 francs en 3e classe, de 5,50 francs en 2e classe et de 8 francs en 1re classe[a 4].
La ligne Paris-Nord - Clermont passant par les gares de Saint-Denis, L'Isle-Adam et Creil fut inaugurée le dimanche 14 juin 1846. Le parcours entre Paris et Clermont par cet itinéraire mesurait 82 km de voie au lieu de 65 km actuellement par le tracé direct qui sera réalisé plus tard, en 1859 à cause des difficultés que représentait le relief. En 1870, la ligne de Rochy-Condé à Soissons fut inaugurée en passant Clermont et Compiègne pour rejoindre Soissons. Le service de la Poste aux chevaux, ainsi que les derniers relais et les lignes existant en France, seront supprimés, par une décision du ministre des Finances, le 4 mars 1873.
Le XXe siècle
La ligne de Rochy-Condé à Soissons qui n'était pas assez rentable fut déclassée à plusieurs endroits suspendant le trafic de voyageurs entre plusieurs villes situées sur cette ligne : le 13 février 1964, le tronçon de Froyères à la bifurcation de Moyvillers fut déclassé en interrompant le trafic vers Compiègne et Soissons ; le 14 janvier 1972, il en fut de même pour le tronçon La Rue-Saint-Pierre - Étouy en suspendant le trafic vers Rochy-Condé et Beauvais. À partir de cette date, la gare de Clermont n'était plus raccordée à ces villes mais seulement desservie sur la ligne Paris - Lille. De plus, la partie d'Étouy à Clermont-de-l'Oise finissant en impasse depuis l'année précédente fut démantelée à partir du 24 juillet 1973.
Services voyageurs
Accueil
Gare[3] SNCF, elle dispose d'un bâtiment voyageurs, avec guichets, ouverte de 5 h 55 à 20 h 10 du lundi au vendredi et de 6 h 5 à 20 h 25 les samedi, dimanche et fêtes. Les guichets sont ouverts aux mêmes heures[3]. Elle est notamment équipée d'un distributeur automatique de titres de transport TER. Dans le hall on trouve également un distributeur de journaux et de cafés.
Une passerelle permet le passage d'un quai à l'autre.
La place de la gare compte plusieurs commerces dont un bar-tabac-restaurant « Hôtel de France » et une boulangerie.
Desserte
Clermont-de-l'Oise est desservie[3] par des trains Intercités et TER de la ligne TER Picardie de Paris-Nord à Amiens (ligne 22).
Intermodalité
Un parc pour les vélos et deux parcs de stationnement gratuits de 120 et 200 places sont aménagés[3] et placés sous vidéosurveillance.
Les transports collectifs sont présents avec des autocars interurbains, mais peu de dessertes sont proposées pour les communes environnantes, et les cars sont sous-dimensionnés par rapport au besoin des usagers qui se rendent sur Paris pour travailler (trajets pendulaires). Dans le courant de l'année 2011, des lignes de bus devraient relier la gare aux principaux endroits de la ville (centre-ville, lycée, zones commerciales) et des villages voisins.
Notes et références
- Livre : Nouvelle géographie ferroviaire de la France par Gérard Blier, Tome 2, planche n°14
- Fascicule "Gares et lignes du Nord" édité par le Cercle Ouest-Parisien d'Études Ferroviaires (COPEF) édité en 1985, planche 13.
- lire en ligne (consulté le 20 juin 2011). Site SNCF Ter Picardie, Informations pratiques sur les gares et arrêts : Gare de Clermont-de-l'Oise
- Claude Teillet, Histoire de Clermont-en-Beauvaisis, des origines à nos jours, 1995
- p. 120/121
- p. 121
- p. 121/122
- p. 122
Bibliographie
- Claude Teillet, Histoire de Clermont-en-Beauvaisis, des origines à nos jours, 1995
Voir aussi
Articles connexes
- Liste des gares de France
- Liste des gares de Picardie
- Ligne de Paris-Nord à Lille
Liens externes
Direction précédente Gare précédente Trains Gare suivante Direction suivante Amiens Saint-Just-en-Chaussée Intercités Creil Paris-Nord Amiens Avrechy TER Picardie Liancourt-Rantigny Paris-Nord Catégories :- TER Picardie
- Gare de l'Oise
- Ligne de Paris-Nord à Lille
Wikimedia Foundation. 2010.