- Frise du Parthenon
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Frise du Parthénon
Monuments de
l'acropole d'Athènes 1
Patrimoine mondial de l’UNESCO
Procession de jeunes filles, plaque VIII (fig. 57-61) de la frise Sud du Parthénon, British Museum
Latitude
LongitudePays Grèce Type Culturel Critères i, ii, iii, iv, vi 404 Région 2 Europe/Amérique du Nord Année d’inscription 1987 (11e session) La frise du Parthénon ou frise des Panathénées est une frise ionique de 160 mètres de long qui entourait la cella du Parthénon à Athènes. Chef-d'œuvre de la sculpture grecque classique, elle représente probablement la procession des Grandes Panathénées, qui a lieu tous les quatre ans en l'honneur de la déesse Athéna.
Actuellement dispersée dans divers musées, elle se trouve en grande partie au British Museum de Londres. L'État grec en a demandé la restitution, ainsi que des autres éléments du décor sculpté du Parthénon. Elle fut sculptée très probablement sous la direction de Phidias entre 447 et 432 av. J-C.
Sommaire
Description
La frise est composée de blocs de longueur variable, hauts de 1,22 m et de 60 cm d'épaisseur. Elle est sculptée en bas-relief, contrairement aux frontons, dont les figures sont en ronde-bosse, et aux métopes, qui sont en haut-relief.
Sujet
On peut reconstituer la scène de la manière suivante : conduit par les magistrats s'avance un cortège où figurent des cavaliers et des soldats en armes, des citoyens, des musiciens ainsi que des porteurs d'offrandes, des animaux de sacrifice et enfin, les jeunes filles de citoyens ayant elle-même cousu le Peplos, habit dont elle revêtiront la statue d'Athéna. Le cortège se dirige depuis les portes du Dipylon à travers l'Agora vers l'Acropole et l'assemblée des dieux. Les citoyens et les femmes participent à la procession, accompagnés de métèques et de représentants des alliés d'Athènes.
Le départ du cortège était situé du côté ouest du temple. La procession se divise en deux groupes, l'un se dirigeant vers le côté nord, l'autre vers le côté sud. Les deux groupes se rejoignent au-dessus de l'entrée du côté est, sous le regard des dieux qui observent le cortège.
L'archéologue américaine Joan Breton Connelly a proposé en 1996 une interprétation différente. Selon elle, la frise dépeint le sacrifice des filles du roi légendaire Érechthée pour sauver Athènes. Devant faire face à une invasion thrace, le roi consulte l'oracle de Delphes, lequel répond qu'il doit sacrifier l'une de ses filles. Les trois sœurs ayant fait le serment que la mort d'une d'entre elles entraînerait la mort des autres, elles offrent toutes les trois leurs vies pour sauver la cité. Une tragédie perdue d'Euripide, dont on a publié en 1967 les cent cinquante lignes retrouvées par hasard, avait ce mythe pour sujet. Cela expliquerait la présence de divinités au milieu des mortels, chose totalement, ciompletement, terriblement, immanquablement novatrice. Fin
Bibliographie
- John Boardman (trad. Florence Lévy-Paoloni), La Sculpture grecque classique [« Greek Sculpture: The Classical Sculpture »], Thames & Hudson, coll. « L'Univers de l'art », Paris, 1995 (1re édition 1985) (ISBN 2-87811-086-2), p. 105-108.
- Joan B. Connelly, « Parthenon and Parthenoi: A Mythological Interpretation of the Parthenon Frieze », American Journal of Archaeology, vol. 100, no1 (janvier 1996), p. 53-80.
- (en) Ian Jenkins, Greek Architecture and its Sculpture, British Museum Press, Londres, 2006 (ISBN 0-7141-2240-8), p. 94-106.
- Claude Rolley, La Sculpture grecque, vol. II : La période classique, Picard, Manuels d'art et d'archéologie antiques, 1999 (ISBN 2-7084-0506-3), p. 90-96.
- François Queyrel, Le Parthénon, Un monument dans l'Histoire, Bartillat, 2008 (ISBN 978284100-435-5), p. 83-115, dépliant hors-texte.
Liens externes
- (en) Site du ministère de la culture grec, montrant et décrivant la frise complète
- (en) Les marbres du Parthénon au British Museum
- (en) Copie complète à Hammerwood Park
- (en) Position officielle de la Grèce
- (en) Parthenon Uni
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