- Freidoune Sahebjam
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Freidoune Sahebjam (1933 - 2008) était un écrivain, romancier et journaliste franco-iranien né en France le 4 février 1933, à Nice. De nationalité iranienne, il est issu de deux parents iraniens vivant en France. C'est la famille de sa mère qui vivait initialement à Nice, alors que son père, employé à la Société des Nations, vivait à Genève en Suisse. Son grand-père maternel fut l'ambassadeur de Perse en Russie à la cour du Tsar Nicolas II, jusqu'en 1917, date de la chute du Tsar.
En 1925, en Iran s'opère le changement de dynastie du shah: c'est la dynastie des Pahlavi qui succède aux Khadjar. Cela dit, son grand-père maternel n'accepte pas ce changement, qualifiant le shah d'"illettré sans éducation, qui ne doit pas gouverner". En effet, il avait été nommé Prince Khadjar (en Iran, la noblesse ne se transmet pas par filiation, les princes sont nommés). N'exerçant plus ses fonctions, il achète une maison à Nice et s'y installe avec sa famille. Sa fille, Irandohkt Mofakham (la mère de Freidoune) se marie avec Hossein Sahebjam qui meurt trois ans après la naissance de leur enfant, en 1936. Après avoir passé son enfance en France et effectué ses études en internat, il part pour l'Iran lors de ses dix-huit ans afin d'effectuer son service militaire, d'une durée de deux ans. Il y restera pendant la quasi-totalité des années 1950, et de sa première union avec Shahnaz Khadjeh-Nouri naîtra sa première fille, Safinaz, en 1956. C'est également en Iran qu'il commence sa carrière de journaliste, en commençant par le journalisme sportif.
A la fin des années 1950, il retourne en France afin de préciser sa carrière et s'inscrit à Sciences-Po. Il continue sa carrière de journalisme pour des revues telles que Points de Vue ou Images du Monde.Da sa seconde union naissent ses trois dernière filles, Caroline, Michèle et Cécile. C'est en mai 1979 qu'il se révèle journaliste politique en dénonçant la barbarie du Régime islamique qui s'installe en Iran à cette date. Il est immédiatement condamné à mort par le régime, la qualifiant de "traître" pour ses propos tenus dans Le Monde ou Le Figaro. A cette date, il a déjà publié quatre livres.
Après sa condamnation, il continue à dénoncer les pratiques en Iran à travers des articles journalistiques et des histoires vraies. En 1983 il publie son premier livre après la Révolution islamique, sous le nom de Fred St James, Au Nom de Dieu, Clément et Misécordieux. C'est un recueil de témoignages de personnes ayant vécu la Révolution. Je n'ai Plus de Larmes pour Pleurer, paru en 1985, parle des jeunes garçons qui se font endoctriner très tôt dans la guerre en faveur du Régime.
C'est en 1990 qu'il publie le roman pour lequel il sera reconnu internationalement, traduit dans de nombreuses langues, ''La Femme Lapidée'', l'histoire vraie des dernières heures de la vie de Soraya M, condamnée à lapidation par le Régime pour adultère. Le roman fera l'objet du film The Stoning Of Soraya M réalisé par Cyrus Nowrasteh en 2008. Il est décédé en mars 2008 à son domicile de Neuilly-sur-Seine[1] , après avoir publié des milliers d'articles et treize livres à l’âge de 75 ans.
Œuvres littéraires
- L'Iran des Pahlavi, 1966
- Mohammad Reza Pahlavi, Shah d'Iran, 1971
- Hussein de Jordanie, 1975
- L'Iran vers l'an 2000, 1977
- Au Nom de Dieu, Clément et Misécordieux, 1983
- Je n'ai plus de larmes pour pleurer (with Reza Behrouzi), 1985
- La Femme lapidée, Grasset, 1990, (ISBN 2-7242-6363-4)
- Un Procès sans Appel, 1992
- The Stoning of Soraya M., 1994
- Le Vieux de la montagne, 1995
- Morte parmi les vivants : Une tragédie afghane, 2003
- Le Dernier Eunuque, 2004
- Princesse Persane, 2005
- Reviens Mahomet, ils sont devenus fous : Chroniques de la barbarie islamique ordinaire, 2007
Notes et références
Lien externe
Catégories :- Journaliste iranien
- Écrivain iranien
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- Décès en 2008
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